Chapitre 31

Hello les pingouins 🐧 ! J'espère que vous allez bien aujourd'hui et que vous êtes prêts, car... tadam ! Voilà le chapitre 31, tout beau tout neuf, j'espère que vous aimerez !

Comme à chaque chapitre, je vous remercie pour les lectures et les votes. Je sais que je me répète, mais c'est parce que ça me fait vraiment plaisir et que ça me tient à coeur que vous le sachiez ! 💖

Axelle

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Couchée dans mon lit, je ressassais encore une fois les évènements de la journée. D'abord l'attaque du monstre, puis la disparition de Leo, Hazel et Frank. Puis notre discussion au mess, où nous avions appris l'existence de l'Athéna Parthénos.

Annabeth nous avait appris l'existence de cette statue le matin même, pendant la réunion. D'après la légende, l'Athéna Parthénos était une statue autrefois présente au Parthénon, avant de disparaître, supposée volée par les romains. De là en découlait le schisme plus profond entre les faces grecque et romaine d'Athéna, et c'était cette statue que devait également retrouver Annabeth, dans l'espoir de faire revenir l'ordre entre les deux camps de demi-dieux.

J'étais épuisée. Après avoir mis fin à la réunion, Leo nous avait assigné à chacun des tâches pour remettre en ordre le navire, et j'avais dû nettoyer le pont. Sauf que, n'ayant pas envie de balayer ou de passer la serpillère, je m'étais servie de mes pouvoirs. Alors maintenant, j'étais fatiguée.

J'ai fini par m'endormir et, comme souvent ces temps-ci, j'ai fait un rêve.


J'étais au bord d'un énorme gouffre qui me semblait sans fond et je hurlais à m'en brûler les poumons. Plus haut, je voyais l'Argo II qui volait devant la lumière du soleil. Nous étions sous terre, c'était indéniable.

J'ai poussé un second hurlement, et ceux d'Hazel y ont fait écho. Dans la fosse, à quelques mètres, accroché par deux doigts à un petit rebord, Percy se balançait, les jambes dans le vide. Il tenait de son autre main Annabeth, qui semblait être tirée vers le bas par quelque chose de lourd qui lui tirait sur la cheville.

Nico Di Angelo était là aussi, penché au-dessus de Percy, tendant sa main. Mais il était trop haut, nous étions trop haut par rapport à mon frère et sa petite amie. Nous ne pouvions pas les aider.

Derrière moi, j'ai entendu l'Argo II qui descendait. Mais il ne pourrait jamais arriver à temps.

Je me suis penchée à mon tour au-dessus du gouffre, on aurait dit qu'il allait m'aspirer. J'ai à peine eu le temps de voir Percy serrer Annabeth contre lui que ce dernier a lâché prise et est tombé dans le trou béant. J'ai poussé un hurlement déchirant et je me suis écroulée sur Nico, qui a tant bien que mal passé ses bras autour de moi.


Je me suis réveillée en sursaut et je me suis redressée dans mon lit. D'après le hublot de ma cabine, je pouvais voir qu'il faisait encore nuit, cependant de la lumière me parvenait depuis le couloir.

Je me suis levée et, sans même prendre la peine d'enfiler des chaussons, je suis sortie dans le couloir. La lumière venait de la salle des machines, aussi je m'y suis rendue. Il ne pouvait s'agir que de Leo.

En effet, quand je suis entrée, je suis immédiatement tombée sur le latino.

– Mila ?, s'est-il étonné. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne dors pas ?

J'ai secoué la tête en tentant de repousser les horribles images de mon cauchemar – en espérant que ça ne soit qu'un cauchemar.

– Non... Je dormais, mais...

Il a souri doucement.

– Je vois. Tiens, puisque tu es là, passe moi la clef à molette ! Elle est sur l'étagère là-bas.

Je me suis exécutée et, quand il a attrapé le petit objet, ses doigts ont frôlé les miens. J'ai frissonné à cause de ce contact et j'ai senti mes joues rougir.

– Qu'est-ce que tu fais ?, ai-je demandé pour détourner l'attention de mon ami.

Il a haussé les épaules en souriant.

– Simples vérifications.

Il n'avait pas l'air tout à fait honnête, aussi j'ai souri et dit :

– Je vois.

Il a haussé les sourcils.

– Qu'est-ce que tu vois ? Il n'y a rien à voir.

J'aisoupiré. Il n'avait pas idée à quel point je pouvais lire en lui, à cet instant. Et s'il n'y avait pas quelque chose qui clochait, alors je ne m'appelais pas Mila Brown et je n'étais pas fille de Poséidon.

– Leo, tu sais que je lis en toi comme dans un livre ouvert ? Crache le morceau.

Mon ton était calme et doux, mais pas dénué d'autorité. Aussi, après avoir poussé un long soupir, Leo s'est assis à même le sol et a expliqué :

– C'était assez perturbant, le flash-back que j'ai partagé avecHazel. Savoir que mon grand-père était son premier petit ami, c'est... perturbant. Et puis après, on s'est retrouvés coincés dans ce camp pour héros sous-marin, et depuis je réfléchis tout le temps. Frank... Frank a un problème que j'espère bien pouvoir résoudre. Je veux dire... il ne m'apprécie pas, je le sais, mais en même temps, je n'arrêtais pas de tourner autour de sa copine...Et...

Je l'ai coupé :

– Frank ? Un problème ? Est-ce que c'est grave ?

Je n'avais jamais vraiment apprécié le romain, surtout qu'il avait pris en grappe Leo dès le début, mais s'il avait un problème, je me sentais concernée.

– Ben... Ça peut l'être, oui. Disons que... il y a ce tison magique auquel sa vie est reliée, et le feu... le feu pourrait lui coûter la vie. C'est aussi pour ça qu'il ne m'aime pas trop.

– Un tison ?

Leo a hoché la tête.

– Oui, comme cet autre héros là, Méléagre je crois.

Alors c'était pour ça que Frank n'aimait pas Leo ? À cause de son don de faiseur de feu ? Et parce qu'il tournait autour de sa copine ? Une seconde. Il tournait autour d'Hazel ? Mes soupçons étaient donc justes ?

– Et Hazel dans tout ça ?, ai-je demandé d'une voix que j'espérais calme mais qui me semblait inquiète. Est-ce que tu es amoureux d'elle ?

Les joues de Leo sont devenues rouges et il a baissé les yeux.

– Non, je... C'est compliqué. Hazel est sympa, et jolie, mais... il y a Frank. Et même, maintenant, il y a cette histoire avec mon grand-père...

Mon cœur battait la chamade et je me sentais presque au bord des larmes. Cependant, je ne comprenais pas vraiment. Ou plutôt, si, je comprenais trop bien, justement. J'étais en train de tomber amoureuse de Leo, et ça, je n'en avais pas le droit.

– Je crois..., a continué Leo. Je crois que c'est justement à cause de cette histoire avec mon grand-père que j'aimais bien Hazel...

Il avait parlé au passé, signe que ce n'était plus le cas maintenant. Par tous les dieux, mon cœur n'allait jamais tenir à ce rythme-là !

– Je crois que je comprends..., ai-je murmuré.

Aussitôt, une alarme s'est déclenchée, nous faisant sursauter. Nous nous sommes alors précipités sur le pont, où le jour commençait à se lever lentement. Devant nous, un énorme bateau de croisière passait, et les passagers nous saluaient de la main.

Les autres ont débarqué à leur tour, les uns après les autres, habillés à la hâte.

Dans la clarté naissante de l'aurore, on pouvait apercevoir les fameuses colonnes d'Hercule, signe qu'on était enfin arrivé à l'entrée de la mer Méditerranée.

Je suis revenue au moment présent alors que le bateau vibrait dangereusement.

– ... grecs, disait Annabeth, faisant un cours d'histoire privé, les colonnes signalaient la fin du monde connu. Les romains disaient qu'elles étaient gravées d'une inscription en latin...

– Nec plus ultra, a coupé Percy.

Annabeth a lancé un regard interloqué à son petit-ami tout en demandant :

– Comment tu le sais ?

Mon frère a souri, l'air fier, et a pointé du doigt la mer.

– Je l'ai sous le nez.

Je me suis aussitôt penchée par-dessus le rebord et en effet, des lettres argentées étaient incrustées dans le sable. Et, en relevant la tête, j'ai aperçu une île sur laquelle se trouvait un homme brun vêtu à la mode antique.

– Vous croyez que c'est..., a commencé Frank.

– Hercule, a confirmé Jason. Le demi-dieux le plus puissant de tous les temps.

Je suis restée comme deux ronds de flan, contemplant cette légende grecque vieille comme le monde – façon de parler, Gaia était beaucoup plus âgée – qui nous toisait depuis son île.

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