Salut à tous ! Et voilà le chapitre de ce week-end, j'espère qu'il vous plaira ! 

Merci de lire cette fiction ! 💖

Axelle

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– Allez, Mila, fais un effort.

Je savais ce qu'il attendait de moi. Il venait tous les jours pour m'obliger à passer plusieurs heures assise à me concentrer. Ça durait depuis au moins deux ans, depuis qu'il avait tué ma famille, mais rien ne se passait. Et, chaque fois que j'échouais, il me poussait violemment contre le mur de ma cellule en hurlant.

– Je... j'y arrive pas..., ai-je murmuré, les larmes me montant aux yeux.

Il me faisait peur. Non, il me terrifiait. Il avait tué ma mère sous mes yeux, avant de torturer mon petit frère et ma petite soeur. Je l'avais pourtant supplié de me prendre à leur place, mais il avait dit que j'étais trop précieuse. Il avait besoin de moi, mais pour ça, je devais maîtriser mes pouvoirs. Je ne savais même pas de quels pouvoirs il parlait, il n'avait jamais voulu me le dire.

– Tu mens, a-t-il craché avant de me saisir par les cheveux. Petite sotte ! Personne ne me résiste !

Il m'a plaquée violemment contre le mur tandis que ses yeux luisaient d'une lueur malfaisante.

– Tu vas me donner ce dont j'ai besoin, de gré ou de force !, a-t-il hurlé avant de sortir et de claquer la porte de la cellule derrière lui.

Je suis restée seule dans le noir, la douleur se propageant dans mon dos et mes épaules.

J'ai ouvert les yeux tout en sursautant. Ce n'était qu'un mauvais rêve, je le savais, mais tiré d'un réel souvenir. Un souvenir qui me hantait, comme tant d'autres.

Je me suis assise sur mon lit, l'esprit brumeux, me demandant un instant quel jour nous étions. Puis la soirée de la veille m'est revenue et je me suis frotté les yeux en bâillant.

Je me suis souvenue de Jason, se levant comme un fou et terminant la prophétie. Je me suis souvenue des flammes qui viraient au violet, et de Rachel qui s'était mise à luire avant de débiter une nouvelle prophétie.

Enfant de la foudre, méfie-toi de la terre, De la vengeance des géants, les sept seront les pères, La forge et la colombe briseront la cage, Et sèmeront la mort en libérant d'Héra la rage.

Je me suis souvenue des questions soulevées, à savoir notamment : si libérer Héra sème la mort, pourquoi la délivrer ?

Et puis, une des choses les plus importantes, je me suis souvenue de Jason déclenchant la foudre, prouvant qu'il était le fils de Zeus, ainsi que Piper, reconnue et bénie par sa mère : Aphrodite.

Ensuite, Leo, Piper et Jason se sont vus confié la quête pour sauver Héra, puis on est tous partis se coucher.

Je suis revenue au moment présent en entendant un léger souffle. J'ai d'abord pensé qu'il s'agissait de Percy, avant de me souvenir que mon frère avait disparu depuis quelques temps. Je me suis donc levée, saisissant au passage mon épée, pour voir qui s'était aventuré dans mon bungalow en plein milieu de la nuit.

Je me suis approchée doucement de la fontaine, le souffle semblait provenir de là. Je me suis approchée, et l'eau s'est mise à bouillonner avant de former une image.

– Qu'est-ce que..., ai marmonné, pas très sûre de comprendre ce qu'il se passait.

Peu importe, je suis restée debout face à la fontaine. Cette dernière me montrait, moi, en train de chevaucher un pégase roux. Je ne l'avais jamais vu avant ça, mais il était vraiment magnifique.

J'étais armée d'une épée qui n'était pas la mienne, ainsi que d'un bouclier, et je portais également une lourde armure en bronze céleste. J'étais en train de crier, mais la fontaine ne me renvoyait aucun son, aussi je n'ai pas su ce que je criais.

Derrière moi, je voyais la colline des Sang-Mêlés qui ondulait, l'herbe semblant devenir liquide. La terre a bougé pour former un visage à peu près humain, aux yeux clos.

Voilà donc la Huitième, a fait une voix sortie de nulle part.

Aussi bête que cela puisse paraître, je savais que c'était la femme endormie qui me parlait.

Tu ne pourras pas les aider, tu mourras. Je n'aurais même pas besoin de te tuer, il s'en chargera pour moi.

J'ai reculé, terrifiée par ce que je voyais. Il y avait des cadavres, plein de cadavres, certains vêtus du t-shirt de la Colonie, d'autres vêtus d'un t-shirt pourpre comme celui avec lequel Jason était arrivé. Tous ces cadavres...

J'ai reculé, encore, jusqu'à être collée contre le mur. La fontaine continuait à bouillonner avec rage, tandis que je restais là, pétrifiée. Puis l'eau est retombée, immobile, et j'ai glissé sur le sol. Je suis restée là, assise par terre, à contempler la fontaine, jusqu'au matin.

C'est Annabeth qui m'a trouvée là, lorsqu'elle est venue pour me réveiller. Elle est entrée dans le bungalow d'un pas pressé et s'est arrêtée immédiatement en me voyant.

– Mila ?, a-t-elle demandé. Mila, ça va ?

Je n'arrivais pas à répondre, ce que j'avais vu me terrifiait. Qui était cette femme ? Pourquoi m'avait-elle appelée la Huitième ? Et qui était ce il qui était censé me tuer ?

J'avais peur. Et si ce il dont il était question était Cronos ? Et s'il revenait pour se venger, parce qu'à cause de moi, qui n'avais pas pu maîtriser mon pouvoir à temps, il avait perdu la guerre ?

Annabeth s'est accroupie devant moi.

– Mila, qu'est-ce qu'il y a ? Réponds !

Je tremblais comme une feuille et je n'ai pu que pointer du doigt la fontaine.

– La... la..., ai-je tenté avant de secouer la tête.

– Tu as vu quelque chose dans la fontaine, a compris Annabeth.

J'ai hoché la tête et les larmes me sont montées aux yeux. Annabeth a frotté mon dos puis m'a aidée à me lever.

– Allez, viens. Mila, viens.

– Une femme..., ai-je murmuré. Une femme était là, dans la fontaine.

La fille d'Athéna a froncé les sourcils.

– Écoute, Mila, je ne crois pas que...

– Annabeth ?, l'a interrompue la voix de Rachel. Mila ? Vous êtes là ?

La tête de Rachel est apparue dans l'encadrement de la porte, ses cheveux roux cachant une partie de son visage. Après les avoir repoussés, elle est entrée dans le bungalow en souriant.

– Je me disais bien que...

Aussitôt, sa voix s'est éteinte et elle a commencé à luire de cette lueur verdâtre caractéristique. Elle m'a agrippé le bras tandis que je me mettais à trembler plus fort. Quant à Annabeth, elle nous regardait sans bouger.

– Un Huitième héros aux Sept autres fut oublié

Il sera rattaché quand leurs cœurs seront liés

Mais la tempête faisant rage séparera leurs âmes

Et les larmes couleront quand s'éteindront les flammes.

Rachel a alors toussé avant d'ouvrir les yeux. Ils étaient redevenus verts.

– Excusez-moi..., a-t-elle dit en rougissant légèrement. Qu'est-ce que j'ai prédit, cette fois ?

Je suis restée silencieuse, les larmes aux yeux, tremblante comme une feuille.

– Je t'expliquerai plus tard, a murmuré Annabeth en me prenant par les épaules.

Rachel a hoché la tête, semblant soudain se rendre compte que je ne me sentais pas bien du tout.

Un huitièmehéros... La femme endormie dans la fontaine m'avait appelée laHuitième. Est-ce que ça avait un rapport ? Par pitié, je nevoulais pas faire partie de la Grande Prophétie, ni de toute autreprophétie d'ailleurs.

Nous sommes sorties et nous sommes parties en direction du réfectoire. Là, je me suis assise à la table du bungalow 3 pour manger un peu et reprendre des forces, tandis qu'Annabeth partait chercher Jason dans son bungalow.

J'ai aperçu la fille, Piper, qui sortait en courant de son bungalow, mais je ne voyais le troisième nouveau nulle part. Peut-être était-il encore dans son bungalow ?

Trop occupée dans mes pensées, je n'ai vu le dragon que lorsqu'il s'est posé juste devant moi. Un garçon brun aux allures de lutin était perché sur son dos et a crié :

– C'est bon ! Tirez pas !