Chapitre 27

Hello my penguins 🐧 ! How are you today ???

Bref désolée, je  pète littéralement un câble. Mais c'est pas ma faute. C'est en cours d'anglais, cet après-midi, le prof nous a fait faire un jeu : ''Talk about us''. En gros c'est comme le jeu de l'oie mais chaque case comporte une question et si tu tombes dessus t'y réponds. Évidemment, les questions étaient plutôt personnelles [décris ta chambre (c'est pas comme si j'avais une chambre qui ressemble à une chambre de princesse alors que j'ai 18 ans et demi...), décris l'homme/la femme idéal/e (prince charmant où es-tu ?), etc], et c'est pas comme si j'étais tombée dans un groupe avec une fille et deux garçons, DONT UN DONT J'AI RÊVÉ BORDEL DE M*RDE !!! Plus gênant tu meurs ! Bref je me calme, désolée. On s'en fiche de ma vie.

Toujours est-il, donc, que je poste aujourd'hui ce nouveau chapitre (personne s'en doutait, c'est fou !) et que j'espère sincèrement qu'il vous plaira ! 

Et continuez à lire et voter, les gars ! Je vous aime ! 💖

Axelle

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Cela faisait maintenant plusieurs dizaines de minutes que nous marchions, et je commençais à avoir mal aux pieds. Cependant, je n'allais pas me plaindre à haute voix, car cela donnerait à Percy une excuse pour me consigner à bord à la prochaine expédition dès que mes paroles lui auraient été rapportées.

Il n'y avait pour le moment aucune trace du fantôme de la Batterie. Je commençais même à me demander si on allait le rencontrer, pour tout avouer. Peut-être qu'il ne se montrait que devant une seule personne ?

Soudain, Piper a attrapé Annabeth par le bras, juste devant moi.

– Regarde, a-t-elle murmuré, comme en transe. Le fantôme.

Hazel a secoué la tête.

– Ce n'est pas un fantôme. Il n'existe pas d'esprits qui dégagent une lumière aussi vive.

Et qu'était-ce donc, alors ? À voir la silhouette luminescente et à moitié transparente, il me semblait que c'était un fantôme. Mais j'avais confiance en la fille de Pluton pour savoir de quoi elle parlait. Après tout, pas tout le monde était mort une fois, croisant des fantômes aux Enfers.

– Piper !, a crié Annabeth tandis que cette dernière s'éloignait d'un pas rageur, marchant droit vers la femme-lumière.

– Suivons-la, a dit Hazel.

Aussitôt, nous nous sommes mises en marche derrière la fille d'Aphrodite, qui a stoppé net dans sa course.

– C'est elle, a-t-elle grogné en fusillant la silhouette du regard.

Quant à moi, je commençais à avoir envie d'étrangler cette bonne femme. Le halo autour d'elle s'était éteint, permettant à mes yeux de distinguer la grande beauté de la femme en face de moi. Elle changeait d'aspect en continu, de cheveux blonds à cheveux bruns, de yeux verts à yeux bleus, le tout dans une valse de couleurs. Même sa robe, une robe comme celles que portaient les femmes du XIXè siècle, me rendait jalouse.

Finalement, Annabeth est intervenue, me ramenant à la réalité :

– Aphrodite, a-t-elle presque craché, le regard soudain sombre.

– Vénus ?, a demandé Hazel, l'air interloquée.

– Maman, a enchaîné Piper en soupirant.

La déesse s'est tournée vers nous avec un grand sourire.

– Les filles !, a-t-elle minaudé. Je suis tellement contente que vous soyez venues. La guerre approche. Le carnage est inévitable. Il n'y a plus qu'une seule chose à faire.

Cela ne me disait rien qui vaille, et Annabeth a dû s'en rendre compte également car elle a haussé un sourcil suspicieux tout en demandant :

– Ah oui... Qu'est-ce que c'est ?

– Prendre le thé et papoter, bien sûr ! Venez avec moi.

Bien sûr. Évidemment, le thé, papoter. C'étaient des choses tout à fait nécessaires en temps de guerre. À ce moment-là, j'en regrettais presque d'être venue. Sincèrement, papoter ? N'aurions-nous pas mieux fait de repartir vers l'Argo II pour voir si on pouvait être utiles ?

Aphrodite nous a conduites jusqu'à une petite table dressée, au milieu du parc. Après s'être assise dans son siège – pardon, dans son trône –, elle nous a servi tandis que nous nous asseyions.

– Oh mes chéries, a-t-elle alors soupiré, j'adore Charleston ! Quand je pense à tous les mariages auxquels j'ai assisté sous ce kiosque, j'en ai les larmes aux yeux.

De fait, des larmes semblaient perler aux coins de ses yeux. Pourtant, pour avoir souvent vu de vraies larmes, j'étais sûre que celles-ci n'étaient pas vraies, mais servaient simplement à appuyer ses propos.

– Et les bals élégants du vieux Sud !, a continué la déesse. Quel régal... Beaucoup de ces maisons ont encore ma statue dans leur jardin, même s'ils m'appelaient Vénus, à l'époque.

– Laquelle êtes-vous ?, l'a questionnée la fille d'Athéna. Aphrodite ou Vénus ?

Il est vrai que les dieux souffraient de schizophrénie aigüe depuis quelques temps, conséquences de la haine greco-romaine, pourtant cette déesse-là semblait normale. Ou du moins, autant que pouvait l'être la déesse de l'amour.

– Tu es devenue une bien jolie jeune fille, Annabeth Chase, a déclaré la déesse.

Ce qui ne répondait absolument pas à la question de mon amie. Ce point ne nous a pas échappé.

– Mais il faudrait vraiment que tu t'occupes de tes cheveux. Et toi, Hazel Levesque, tes vêtements...

– Mes vêtements ?, l'a interrompue Hazel en baissant les yeux sur ce qu'elle portait.

Malheureusement, Aphrodite n'a pas eu le temps de répondre car Piper a crié :

– Maman ! Tu me gênes !

Sa mère a haussé les épaules.

– Je ne vois pas pourquoi. Ce n'est pas parce que tu ne comprends rien à mes conseils vestimentaires, Piper, que les autres n'apprécient pas. Je pourrais relooker Annabeth et Hazel en vitesse, avec des robes de bal en soi comme la mienne, peut-être...

– Maman !

La déesse a soupiré longuement avant de reprendre d'un ton légèrement vexé :

– D'accord, d'accord. Pour répondre à ta question, Annabeth Chase, je suis à le fois Aphrodite et Vénus. Contrairement à mes confrères et consoeurs de l'Olympe, je n'ai quasiment pas changé d'une époque à l'autre...

Génial. D'après ce que j'avais compris, trois dieux ne semblaient pas spécialement touché par le conflit greco-romain : Dionysos, Némésis et Aphrodite. On allait pas aller loin avec ça !

Je suis revenue au moment présent en sentant Hazel se tendre comme un arc à côté de moi.

– Qu'est-ce que vous entendez par ''des jours terribles'' ?, a-t-elle demandé, des miettes de biscuits sur le menton.

La déesse a ri.

– Annabeth pourrait t'éclairer ! Je lui ai promis un jour de mettre du piquant dans sa vie amoureuse, et j'ai tenu parole, n'est-ce pas ?

Annabeth a manqué s'étouffer avec son thé. Son regard est devenu si sombre que j'ai craint un instant qu'elle ne saute sur son interlocutrice, déesse ou non. Pour éviter les problèmes, j'ai posé ma main sur l'épaule de la fille d'Athéna, l'incitant au calme.

– Du piquant, oui, je m'en serais passée, a simplement lancé la blonde avant de reporter son regard sur sa tasse.

Je savais qu'elle pensait à Percy, qui avait disparu pendant près de huit mois alors qu'ils venaient à peine de se mettre ensemble. Elle devait également penser à Luke, ce garçon qu'elle avait tant aimé avant qu'il ne la trahisse en se mettant au service de Cronos.

– Enfin, tu ne peux pas me mettre tous tes problèmes sur le dos, hein, a commenté Aphrodite. Mais c'est vrai que j'adore les rebondissements dans les histoires d'amour. Ah, vous êtes toutes des histoires excellentes ! Des filles excellentes, je veux dire. Je suis fière de vous.

Des histoires ? Des histoires ? Étions-nous réellement de simples histoires pour la déesse ? Elle n'avait donc de considération pour rien ? Il était hors de question que je sois une histoire ! Après tout ce que j'avais vécu, je méritais un peu de reconnaissance ! Pas d'être traitée comme une vulgaire histoire, un bout de papier sur lequel sont écrites quelques lignes.

– Quelle brouille ?, a fait Hazel, me ramenant sur terre.

Je devais avoir loupé une partie de la conversation, car le sujet avait dérivé si loin que je ne me souvenais pas coment on était arrivées là.

– On s'est disputées. Rien de grave, a assuré Annabeth.

Avec qui s'était-elle disputé ? Avec Percy ? Pourquoi ? Comment cela se faisait-il que je n'étais pas au courant ?

– Rien de grave !, s'est écriée Aphrodite. Je n'en suis pas si sûre. Athéna était la plus grecque de toutes les déesses...

Ah. Il s'agissait donc d'Athéna, pas de Percy. D'un côté, ça me soulageait, mais d'un autre... Pourquoi Annabeth s'était-elle disputée avec sa mère ? Et les dieux n'étaient-ils pas censés être devenus schizophrènes ? Est-ce que les deux choses étaient liées ?

– ... tout cela fait que les romains ont mis la pauvre Athéna sur la touche. Ils l'ont dépouillée de presque tout son pouvoir militaire. Les grecs n'ont jamais pardonné cet affront aux romains, et Athéna non plus.

– La Marque d'Athéna, a bafouillé Annabeth, les yeux écarquillés. Elle mène à une statue, n'est-ce pas ? Elle mène à... à la statue.

– Tu es intelligente, a souri la déesse, comme ta mère. Mais tu dois comprendre que tes frères et sœurs, les enfants d'Athéna, la cherchent depuis des siècles. Aucun d'eux n'est encore parvenu à récupérer la statue. Et entre temps, ils n'ont pas cessé d'attiser le conflit avec les romains.

Une statue ? Toute cette histoire pour une statue ? Des guerres, des morts, tout ça pour une vulgaire statue ? Étais-je en train de rêver ?

– Une seconde, est intervenue Piper, me ramenant une fois de plus au moment présent. De quelle statue s'agit-il ?

– Oh, je suis sûre qu'Annabeth pourra te renseigner, a dit Aphrodite. En tout cas, l'indice dont vous avez besoin est tout près : une sorte de plan laissé par les enfants d'Athéna en 1861. Un souvenir qui vous mettra sur la bonne voie à votre arrivée à Rome. Mais comme tu le disais, Annabeth Chase, personne n'est encore parvenu à suivre la Marque d'Athéna jusqu'au bout. Là, tu seras confrontée à ta plus grande peur, la peur de tous les enfants d'Athéna. Et si jamais tu survis, quel usage feras-tu de ta récompense ? La mettras-tu au service de la guerre ou de la paix ?

J'ai froncé les sourcils. Alors c'était ça, la fameuse quête secrète confiée à Annabeth. Elle allait devoir chercher cette statue.

Le fait que la déesse soupçonne Annabeth de vouloir faire du mal m'a mise en rogne, aussi j'ai crié :

– Au service de la paix, évidemment ! C'est d'Annabeth dont on parle ! Elle a sauvé l'Olympe l'été dernier !

Aphrodite m'a fusillée du regard mais heureusement, Annabeth est intervenue :

– Et où est-il, ce plan ?

– Regardez !, l'a interrompue Hazel en pointant du doigt vers le ciel.

Levant la tête, je me suis aperçue que deux aigles tournaient en rond au-dessus de nos têtes. Les romains nous avaient trouvé.

– Oh, le plan est à Fort Summer, bien sûr, a minaudé la déesse de l'amour. On dirait que les romains veulent vous couper la route. À votre place, je me dépêcherais de regagner le vaisseau.

J'avais envie de lui crier que, justement, elle n'était pas à notre place, et que par conséquent, on pourrait bien se passer de ses conseils, cependant les filles et moi nous sommes levées d'un même mouvement et nous sommes partis en courant vers l'Argo II.

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