Chapitre 25

Re mes pingouins 🐧 ! Je vous avais prévenus que si vous étiez sages, vous auriez droit à un chapitre en plus, alors le voilà ! J'espère qu'il vous plaira !

Et putain je vous aime (désolée pour cette grossièreté), restez comme vous êtes ! 💖

Axelle

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Quand je suis sortie de la salle de bain, Leo était parti, laissant pour toute trace de son passage des plis sur mon dessus de lit, ainsi que... qu'est-ce que c'était, au juste ?

Je me suis approchée de mon lit pour voir ce que Leo avait laissé dessus. C'était un petit bout de papier retourné, à l'allure de parchemin. Je l'ai pris entre mes doigts et l'ai retourné, retenant un cri de surprise.

C'était pas possible ! Il n'avait quand même pas réussi, si ? J'ai observé la photo d'un œil critique. Si, il s'était débrouillé pour y arriver.

Sur la photo, on me voyait avec Leo, dans le bunker 9, devant l'Argo II inachevé. Cependant, la photo n'était pas une photo ordinaire. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser d'une photo normale, elle n'était pas immobile. Non, la photo bougeait, repassant en boucles quelques secondes où nous riions aux éclats, Leo et moi.

Il avait réussi. Cet imbécile de fils d'Héphaïstos avait réussi. Je lui avais parlé d'un livre que j'aimais particulièrement, Harry Potter, en expliquant que je rêvais de pouvoir voir une photo comme dans le livre : une photo mobile. Il avait ri, avant de me dire qu'un jour il saurait en faire une, mais qu'en attendant, nous devrions faire une véritable photo pour immortaliser notre amitié. Je n'aurais jamais pensé que cet idiot irait se débrouiller pour faire bouger la photo comme dans le monde magique d'Harry Potter !

Je suis restée là, scotchée devant la photo, une seule question en tête : avait-il fait exprès de laisser cette photo ici ? Si oui, pourquoi ne me l'avait-il pas donnée en main propre, simplement ? Pourquoi se contenter de laisser tomber la photo sur le lit et attendre que je la trouve en sortant de la douche ? À moins qu'il n'ait fait ça pour se faire pardonner par rapport à Nico ?

J'ai glissé la photo dans la poche de mon jean puis j'ai enfilé à la hâte mes baskets avant de me précipiter sur le pont. Là, Piper et Jason discutaient de je-ne-sais-quoi, mais ils se sont aussitôt interrompus en me voyant.

– Mila ?, a fait Jason. Je voudrais m'excuser pour... pour tout à l'heure.

J'ai haussé les épaules sans répondre.

– Vous n'auriez pas vu Leo ?, ai-je demandé à la place.

Jason est resté sans voix devant ma non réaction face à ses excuses tandis que Piper étouffait un rire.

– Dans la salle des machines, a-t-elle répondu en souriant.

– Merci !

Je suis redescendue jusqu'à la-dite salle des machines, où Leo était assis par terre, un maillet à la main. Il était en train de réparer je-ne-sais-quoi, l'air concentré.

J'ai tapé doucement à la porte et il a levé les yeux vers moi. J'ai sorti la photo de mon jean et la lui ai tendue. Il s'est aussitôt raidi, avant de poser son maillet et de se lever rapidement. Il a saisi la photo entre ses doigts et a demandé d'une voix blanche :

– Où l'as-tu trouvée ?

J'ai haussé les épaules. Bon, à en juger par son air dépité, il n'avait pas prévu de la laisser sur mon lit.

– Elle était sur mon lit, elle a dû tomber de ta...

La fin de la phrase est morte dans ma gorge. Que faisait-il avec cette photo dans sa poche si ce n'était pas pour me la donner ? Était-il possible que... Non. Je devais me ressaisir, et arrêter de penser n'importe quoi. Leo était mon ami, un point c'est tout.

– Je n'avais pas prévu de..., a bafouillé Leo. Je n'avais pas prévu de te l'offrir maintenant, en fait...

Je lui ai souri, même si mon cœur cognait un peu trop rapidement dans ma poitrine. Ne pouvait-il pas se calmer, cet organe idiot et inutile ? Enfin... Utile pour vivre mais seulement pour ça !

– T'es un génie, Valdez. Tu le sais ça ? T'es un pur génie.

Je lui ai embrassé la joue, émue. Même si je n'étais pas censée avoir vu la photo, puisqu'il n'était lui-même pas censé me l'avoir donnée, l'intention me touchait énormément.

– Je sais, Brown, a ri mon ami d'un ton supérieur, je sais.

Je me suis redressée pour lui donner un léger coup de poing dans le bras.

– T'es infernal !, ai-je soupiré.

– Je sais, mais tu m'aimes pour ça, non ?

J'ai senti mes joues rougir et j'ai été incapable de répondre. Que voulait-il dire en insinuant que je l'aimais ? Est-ce que ça se voyait tant que ça ? Mais qu'est-ce que je racontais, encore ! Je n'étais pas amoureuse de lui, enfin ! Si ? Je ne savais plus, j'étais embrouillée.

– Je... je ne suis pas amoureuse de toi, ai-je bégayé, sentant mes joues brûler encore plus.

Leo a haussé les sourcils d'incompréhension.

– C'est pas ce que j'ai dit. T'es bizarre, Mila, t'es sûre que ça va ?

Par les dieux, ce que je pouvais être bête ! Bien sûr que non il ne parlait pas d'amour amoureux ! Il disait simplement que je l'aimais d'amitié ! J'étais stupide, je venais de me vendre toute seule. Heureusement pour moi, mon ami ne semblait pas avoir remarqué mon allusion peu discrète.

– Ouais, un peu fatiguée peut-être, ai-je simplement répondu d'un ton qui se voulait léger. Et j'ai faim, aussi.

Il a ri.

– En fait, c'est de famille, le rapport à la nourriture. Tu parles de Percy, mais tu as tout le temps faim aussi !

Je lui ai tiré la langue.

– J'ai besoin de forces pour terminer ma croissance, moi, monsieur ! Je ne vais pas plafonner à un mètre vingt toute ma vie !

Il a fait semblant d'avoir l'air vexé par mes insinuations sur sa petite taille, mais le fait est que je le trouvais très bien comme il était. Les autres garçons de l'équipage le dépassaient de dix centimètres au moins, sauf Hedge – mais lui c'est parce qu'il était presque nain –, mais je trouvais que ça lui allait très bien.

– Allons manger, espèce de morfale, a alors dit Leo en souriant.

Nous sommes montés au mess, où Piper et Jason étaient assis, une assiette de pâtes au beurre devant eux. Quant à Annabeth et Hazel, si je ne me trompais pas, je les avais aperçues dans la cabine d'Hazel.

– Alors, qu'est-ce qui vous ferait plaisir, madame la morfale ?, a demandé Leo avec un faux air de majordome.

J'ai haussé les sourcils.

– Des croque-monsieur, ai-je répondu en souriant.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Leo m'a tendu une assiette dans laquelle il avait posé deux croque-monsieur. Lui aussi avait une assiette de croque-monsieur, qu'il a commencé à manger.

Au même moment, il y a eu du bruit sur le pont. Des cris et des bruits de pas précipités. Nous nous sommes donc levés comme un seul homme et nous sommes montés, Leo prenant soin d'emporter un croque-monsieur. Et après c'était moi la morfale !

– Qu'est-ce qu'il se passe ?, a-t-il crié en apercevant Percy et Hedge affalés par terre.

Annabeth et Hazel se tenaient debout, immobiles, devant un Frank à l'air désemparé.

– On peut plus bouffer tranquille ?, a continué Leo. Y a un blème ?

– On est suivis !, a répondu Frank.

J'ai soupiré.

– Encore ?, ai-je marmonné, plus pour moi-même que pour le reste des membres du groupe.

– Suivis par qui ?, a demandé Leo en haussant un sourcil.

– J'sais pas, s'est égosillé le romain. Des baleines ? Des monstres marins ? Kate et Porky ?

J'ai retenu le cri de rage qui me montait aux lèvres. J'avais un peu de mal avec Frank, je dois l'avouer. Pas qu'il ait l'air méchant, mais son attitude avec Leo m'éloignait de lui.

– Ça ne veut rien dire, ce qu'il raconte, a dit Annabeth. Leo, décolle dès que tu peux.

Ce dernier a soupiré puis a mis le croque-monsieur à moitié dans sa bouche pour se libérer les mains. Il s'est alors dirigé vers le gouvernail, et l'Argo II s'est envolé vers les nuages.

– Charleston, a alors lancé Percy. Il faut mettre le cap sur Charleston.

– Charleston ?, a répété Jason comme s'il reconnaissait l'endroit. Qu'est-ce que vous avez trouvé à Atlanta, au juste ?

– Des pêches au sirop, a répondu Frank tout en ouvrant son sac à dos. Quelques t-shirts. Une boule de neige. Et, euh, ces menottes, chinoises, paraît-il.

Il semblait sincèrement outré que ce jouet soit dit chinois.

– Si tu commençais par le commencement, Frank ?, a soupiré Annabeth.

Le romain a hoché la tête et nous nous sommes alors tous dirigés vers Leo, pour que lui-aussi puisse entendre le récit des aventures des trois garçons.

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