Chapitre 24
Holà les pingouins 🐧 ! Voilà ce nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira !
Comme à chaque fois, je vous remercie pour vos lectures et pour vos votes ! 💖
Axelle
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Un silence s'est installé dans la pièce, aussi épais qu'un brouillard opaque et étouffant. C'est Percy qui l'a finalement rompu, devant nos mines déconfites, à Hazel et moi :
– Nous le sauverons, a-t-il dit.
Il y avait plutôt intérêt. Même si nous devions dévier de notre quête principale, il était hors de question de laisser Nico livré à lui-même.
– Nous devons le faire, a continué mon frère en soupirant. La prophétie dit qu'il détient la clé de la mort sans fin.
– C'est vrai, a acquiescé Piper. Hazel, ton frère était parti à la recherche des Portes de la Mort aux Enfers, n'est-ce pas ? Il doit les avoir trouvées.
Au moins, ça, c'était une bonne nouvelle. Enfin... En théorie.
– Il pourra nous dire où elles se trouvent et comment les refermer, a ajouté Percy.
– Bon, a soupiré Hazel, l'air soulagé.
Je dois dire que moi aussi, pendant un instant, j'avais cru que nous laisserions Nico à son triste sort.
– Juste un truc, les gars.
Leo a levé sa main de mon dos pour la poser à plat sur la table, en compagnie de son autre main.
– Les géants ont tablé qu'on réagirait comme ça, vous êtes d'accord ? Donc on va droit dans le piège qu'ils nous tendent ?
– On n'a pas le choix !, avons-nous crié à l'unisson, Hazel et moi.
Au moins, nous étions d'accord l'une avec l'autre : abandonner Nico n'était pas une option.
– Ne le prenez pas mal, les filles, mais Nico connaissait les deux camps, exact ?
Hazel a hoché la tête.
– Euh, oui.
– Il faisait des allers-retours entre la Colonie des Sang-Mêlés et le Camp Jupiter, et il ne le disait ni aux uns ni aux autres, a continué le fils d'Héphaïstos.
Je voyais exactement où il voulait en venir, et je sentais la colère bouillir en moi. Comment pouvait-il insinuer une chose pareille ?
– Tu te demandes si nous pouvons lui faire confiance, a dit Jason. Moi aussi.
Je suis restée bouche bée devant leur réaction.
– Comment pouvez-vous dire des choses pareilles ?, a hurlé Hazel, aussi outrée que je l'étais. C'est mon frère, par les dieux ! Il m'a ramenée des Enfers et vous ne voulez pas l'aider ?
– Et vous vous prétendez des héros ?, ai-je renchéri.
– Personne n'a dit ça, a tenté Frank d'une voix timide. Personne n'a intérêt à dire ça.
Leo s'est ratatiné sur sa chaise. D'un côté, j'étais outrée par sa réaction et ses insinuations, mais de l'autre, j'en voulais à Frank de l'intimider ainsi.
– Écoutez, tout ce que je dis, c'est que...
– Hazel, l'a coupé Jason, Leo soulève une question légitime. Je me souviens de Nico au Camp Jupiter. Maintenant j'apprends qu'il fréquentait aussi la Colonie des Sang-Mêlés. Je trouve ça... pas très net, disons. Est-ce qu'on sait vraiment de quel côté il est ? Il faut être prudent, c'est tout.
Je me suis levée de ma chaise, les larmes jaillissant alors de mes yeux.
– Il y a une différence entre être prudent et être stupide !, ai-je craché.
En même temps que moi, Hazel s'était elle-aussi levé et criait :
– Toi, le grand Jason Grace ! Le prêteur que j'admirais ! Tu étais censé être un si bon chef, tellement équitable et juste, et maintenant tu... tu...
Elle est sortie en courant et j'ai fait de même. Je ne voulais plus rester avec ces demi-dieux de pacotille qui refusaient d'aider leurs amis.
Machinalement, je me suis dirigée vers ma cabine, mais je me suis reprise au dernier moment. J'entendais des sanglots étouffés depuis la cabine d'Hazel, aussi je me suis dirigée vers celle-ci.
La porte était grande ouverte sur Hazel, à genoux par terre, la tête sur son lit. Je me suis agenouillée à côté d'elle.
– Je les déteste !, a-t-elle alors lancé, les larmes coulant de ses yeux dorés. Comment peuvent-ils dire une chose pareille ? C'est mon frère !
– Au fond, je les comprends un peu, ai-je soupiré.
La romaine m'a lancé un regard noir qui m'a fait déglutir.
– Mais je ne dis pas que je suis d'accord, me suis-je empressée d'ajouter. Je dis juste qu'il est normal qu'ils se méfient, même si leur manière de le dire n'est pas délicate. Et même s'ils pensaient vraiment abandonner Nico, crois-tu que je l'aurais laissé tout seul ?
J'ai soupiré longuement tandis que les larmes séchaient sur mes joues.
– Ton frère m'a beaucoup aidée, quand je venais juste de sortir de ma prison. Je sais qu'il joue au mystérieux, qu'il se croit mal aimé par tout le monde, mais ce n'est pas vrai. Moi je l'aime, c'est un ami sur qui je peux compter. Il est bon, et je suis sûre que jamais il ne ferait de mal à quelqu'un qu'il aime. Et même s'il se sent délaissé à la Colonie, il ne la trahirait jamais. Alors même si les autres avaient réellement pensé qu'on devait le laisser aux géants, crois-tu vraiment que j'aurais laissé faire ? Nous le sauverons, Hazel, même si on doit y laisser notre peau.
Elle a souri doucement en essuyant ses larmes. Puis elle s'est assise à côté de moi et a posé sa tête sur mon épaule.
Nous sommes restées comme ça un petit moment, sans que personne ne vienne nous déranger, jusqu'à ce que je m'aperçoive que j'étais toujours en pyjama et pieds nus. Bien sûr, je le savais, mais ça m'était complètement sorti de la tête avec la dispute.
Je me suis levée.
– Je crois que je vais aller prendre une douche et m'habiller, ai-je dit à Hazel, qui m'a alors souri.
Je lui ai embrassé tendrement la joue, comme je l'aurais fait avec Leo, et je suis sortie.
En parlant de Leo, ma colère était retombée. Je savais qu'il avait posé une question légitime, alors je ne lui en voulais pas. Tant qu'il comprenait que Nico était bel et bien de notre côté et qu'on devait le sauver, tout irait bien.
Je suis entrée dans ma chambre et ai poussé un cri de surprise. Leo était assis sur mon lit, les yeux fixés sur le sol.
– Ah, Mila..., a-t-il murmuré en me voyant entrer. Tu sais je... je suis désolé pour tout à l'heure.
– C'est rien, ai-je répondu. De quoi avez-vous parlé après mon départ ?
Il a souri.
– Eh bien, Frank, Percy et Hedge sont partis en direction d'Atlanta pour trouver la trace de ce Phorcys.
J'ai haussé les épaules.
– Très bien. Tu ne vois pas d'inconvénient à ce que j'aille me doucher ? J'aime beaucoup mon pyjama, mais pas au point de le garder toute la journée.
Leo a souri d'un air narquois.
– C'est vrai, t'as raison, va te doucher Brown. Tu sens le chacal.
Je lui ai tiré la langue en même temps que j'entrais dans la salle de bain. Prenant le premier objet à ma portée – ma brosse à dents–, je le lui ai jeté à la figure.
– Hé !, a-t-il fait avant de me la renvoyer.
Je l'ai rattrapée au vol et j'ai fermé la porte derrière moi.
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