Chapitre 14

Salut les pingouins 🐧 ! Voilà ce nouveau chapitre, j'espère que vous aimerez ! Un petit point concernant le postage (je sais ce n'est pas français) des chapitres, comme je ne pourrais plus poster du 26 au 31 (sauf si j'arrive à avoir accès au code internet et du temps, mais rien n'est sûr), je vais poster un chapitre demain pour la peine, et peut-être même un lundi, parce qu'après tout c'est Noël !

Bref, en tout cas merci de lire cette fiction, c'est toujours autant sympa pour moi d'allumer mon téléphone et d'y trouver des notifications disant que vous avez voter pour tel ou tel chapitre ! 💖

Axelle

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Le silence dans le forum de la Nouvelle-Rome était pesant. Tout le monde observait la harpie, qui semblait soulagée d'un poids.

C'est finalement Percy qui a rompu le silence, se tournant vers notre demi-frère cyclope :

– Tu sais quoi ? Si t'emmenais Ella prendre un peu l'air ? Avec toi et Kitty O'Leary ?

Il essayait d'être enthousiaste, mais quelque chose dans sa voix montrait que ce n'était pas le cas. Quelque chose clochait au sujet de cette harpie.

– Une seconde, est intervenu Octave, le regard dans le vide. Qu'est-ce qu'elle a dit ? Ça ressemblait à...

Une prophétie. Oui, c'en était une, c'était indéniable. Restait à savoir pourquoi une harpie récitait des prophéties, et pourquoi Percy, Frank et Hazel semblaient cacher ce point au reste du Camp.

– Ella lit beaucoup, a tenté Frank d'une petite voix. On l'a trouvée dans une bibliothèque.

– Livres, a gloussé la harpie. Ella aime les livres.

– C'était une prophétie, a néanmoins insisté le blond avec un sourire carnassier. Ça ressemblait à une prophétie.

Percy jetait des regards affolés à la ronde, aussi Annabeth a demandé :

– Vraiment, Octave ? Les harpies sont peut-être différentes ici, chez vous les romains, mais les nôtres ont juste assez de cervelle pour nettoyer les bungalows et faire la cuisine. Les vôtres ont-elles l'habitude de prédire l'avenir ? Est-ce que vous les consultez pour vos augures ?

Certains ont légèrement ri, mal à l'aise, d'autres ont simplement souri, mais les mots d'Annabeth avaient fait mouche. Elle avait réduit au silence ce stupide augure romain.

– Je... euh..., a fait ce dernier, décontenancé. Non, mais...

– Elle recrache juste des vers qu'elle a lu dans un livre, a continué Annabeth, sûrement consciente qu'elle en faisait un peu trop.

Mais je la comprenais, l'envie de fermer le clapet à cet idiot était trop grande pour qu'on puisse y résister indéfiniment.

– Comme l'a suggéré Hazel. En plus, je te rappelle que nous avons déjà une véritable prophétie à résoudre. Percy a raison. Pourquoi Tyson n'emmènerait pas Ella et Kitty O'Leary faire un petit voyage d'ombre ? Est-ce que ça plairait à Ella ?

La harpie a voleté sur quelques mètres avant de répondre, toute guillerette :

– Les grands chiens, c'est bien. Fidèle vagabond, 1957, scénario de Fred Gipson et William Tunberg.

– Super !, a dit Percy, l'air soulagé. On vous enverra un message-iris quand on aura fini, les gars, et on vous retrouvera plus tard.

Tyson et Ella se sont tournés, comme la plupart des romains, vers Reyna avec un petit air suppliant. La prêteur a accordé sa permission et nos trois amis monstres sont partis en riant.

– Tout ça empeste la trahison, a grommelé Octave. Cette trirème n'est pas un bateau pacifique !

Mais il me tapait vraiment sur le système. Il me faisait beaucoup trop penser à Drew Tanaka, la peste de la Colonie. En plus grand, plus maigre, plus blond, et plus insupportable encore. Je n'aurais jamais pensé que c'était possible.

– Mais jamais t'arrêtes de dire des âneries toi ?, ai-je crié, poussée à bout par cet énergumène.

Il y a eu un silence, tout le monde me regardait et je me suis sentie rougir. Percy avait la bouche ouverte comme s'il venait de se rendre compte que j'existais.

– Comment oses-tu..., a commencé l'augure, la figure rouge tomate.

– Viens à bord, man !, a coupé Leo en me faisant un clin d'oeil. Je vais te faire visiter. Tu pourras piloter, et si tu te débrouilles vraiment bien, je te donnerai un petit chapeau de capitaine en papier.

Apparemment, ajouter cette humiliation à ce que je venais de dire n'était pas la meilleure chose. Les yeux du romain lançaient des éclairs de haine, et ses lèvres se sont retroussées sur ses dents comme un loup enragé.

– Comment oses-tu...

– C'est une bonne idée, l'a interrompu Reyna, qui semblait avoir envie de rire. Va avec lui, Octave, va voir le bateau. Le sénat tiendra une session dans une heure.

– Mais..., a tenté l'augure avant de se raviser face à l'expression sans appel de sa supérieure. Entendu.

Leo s'est levé et je l'ai rejoint.

– Je viens avec vous.

Mon ami a souri comme s'il n'en avait pas attendu moins de ma part.

– On revient vite, a dit le fils d'Héphaïstos en souriant. Ça va être un grand moment.

Annabeth a eu l'air de vouloir dire quelque chose, mais s'est ravisée. Nous sommes alors partis en direction de l'échelle de corde.


Une fois remontés sur le bateau, nous avons fait faire le tour à Octave. Nous avons même rencontrés Hedge au milieu du couloir, mais il est bien vite reparti s'enfermer dans sa cabine pour regarder je-ne-sais-quoi. Heureusement, d'ailleurs. Il n'aurait pus manqué qu'il se mette à hurler ''à mort les romains'' en présence d'Octave pour qu'une véritable guerre éclate.

Si j'étais partie avec Leo et l'augure romain, c'était parce que j'avais peur. J'avais peur d'Octave, avec son sourire de psychopathe. J'avais peur qu'il ne fasse du mal à Leo ou ne l'ensorcelle en quelque sorte. Aussi je l'ai gardé à l'oeil pendant toute la visite.


Nous étions à présent revenus sur le pont, et Leo montrait à notre''invité'' la baliste.

– Tu vois, là, si tu vises bien, tu peux détruire des murs de plusieurs mètres d'épaisseur !, s'est exclamé Leo ensouriant.

Il était dans son élément et semblait content, même si Octave ne cessait de le jauger d'un regard torve. Il aurait sûrement préféré ne pas être là, et moi aussi, j'aurais préféré qu'il ne soit pas là. J'étais persuadée qu'il allait nous créer des ennuis.

L'augure s'est tourné vers moi, les yeux toujours fixés sur l'engin de Leo.

– Qui es-du donc, toi ? Tu ne t'es pas présentée tout à l'heure.

Sa voix était tellement désagréable que j'ai légèrement grimacé, avant d'hausser les épaules et de répondre d'un ton égal :

– Mila Brow, fille de Poséidon.

Il a froncé les sourcils.

– Je connais ton prénom, a-t-il alors dit, et sa voix avait perdu ses accents haineux.

Il semblait songeur, et Leo l'a remarqué également car il a lâché sa baliste pour se tourner vers nous.

– Qu'est-ce que tu veux dire ?, a-t-il demandé à ma place.

– Lors de la bataille contre Krios sur le mont Othrys, le titan ne cessait de hurler à ses sbires qu'ils devaient aller te chercher, te mettre en sureté, ou Saturne ne le leur pardonnerait pas.

J'ai dégluti avec peine, sentant les larmes me monter aux yeux.

– En effet, ai-je murmuré. J'ai été retenue captive de Cronos pendant quatre ans. Mais je n'ai pas envie d'en parler, surtout pas avec toi.

Il a aussitôt repris son air mécontent et s'est tourné vers Leo.

– La visite est finie ?, a-t-il craché.

Leo ne lui a pas répondu et j'ai compris que quelque chose clochait. Ses yeux étaient devenus dorés, entièrement, un peu comme ceux de Cronos. J'ai reculé d'un pas avant de me rapprocher.

– Leo ? Est-ce que tu vas bien ? Leo ?

Il n'a pas répondu et a tourné vers moi ses yeux vides de toute expression, sans vie. Ses mouvement ressemblaient à ceux d'un robot, et il s'est jeté sur la baliste avant de viser et de tirer endirection de la Nouvelle-Rome.

– Leo ! Qu'est-ce que tu fais ?, ai-je crié. Arrête !

Je me suis jetée sur lui sans faire attention à Octave, qui repartait par l'échelle de corde.

– Leo ! Arrête !

J'ai tenté de le pousser mais il m'a repoussée d'un revers de main, giflant mon visage. Je me suis écroulée sur le sol en poussant un cri.

Ce n'était pas Leo. Ça ne pouvait pas être lui. Leo ne m'aurait jamais frappée, même si sa vie en avait dépendu.

Je me suis relevée avec peine et me suis jetée sur Leo, tentant de transformer ma broche en épée. Malheureusement, j'étais trop lente. Leo a sorti un marteau de sa ceinture à outils magique et me l'a asséné sur la tête.

La douleur m'a fait pousser un hurlement et j'ai perdu connaissance sur la vision de mon ami, tirant sans repos sur le Camp Jupiter. 

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