Chapitre 6. Point de vue Calvin B.
Le bruit de la porte qui vint claquer contre la paroi vitrée me fit lever les yeux de mes feuilles, juste à temps pour voir entrer la tornade aux cheveux bruns me servant de chef, et surtout de collègue. Vu son air de pitbull remonté, et le temps pris pour son appel, j'en déduisis sans grand mal qu'il avait eu son ancien collègue au téléphone. Il n'y avait bien que ce « Mike » pour faire tirer une tronche pareil à Attkins Wilson. Je me demande si ce mec savait que le pitbull se faisait vraiment du souci pour lui... M'enfin, pas comme si c'était mes oignons.
– Bon, Le juge Hopkins a été clair, il nous faudra bien plus pour qu'il nous donne le précieux sésame. Attaqua Attkins. Donc on va reprendre du départ. Supposons que ces jeunes femmes ont toutes connues ce Logan Herrero sur une période assez large. Sa vie à ce mec, on sait quoi ?
Être branché sur un voltage aussi élevé à cette heure de la soirée, il ne détient pas sa réputation pour rien décidément. Dès mon intégration au F.B.I, on m'avait mis avec ce mec pas banal. J'avais vite saisis que son surnom de « pitbull » était dû à son entêtement à ne pas vouloir lâcher la proie qu'il avait dans la gueule. Attkins se foutait bien de se prendre des blâmes pour insubordination s'il jugeait que la résolution d'une enquête passait avant les petits jeux de pouvoirs. Derrière son allure calme, se cachait quelqu'un d'extrêmement réfléchi, qui avait appris les rouages de la psychologie humaines avec un petit génie nommé Mike. Savoir complété par une formation complète afin d'apprendre à décrypter la gestuelle et les micro expressions. Autant dire qu'il s'amusait énormément en interrogatoire ce bougre... Souvent à mes dépends.
– Pendant que tu bavardais avec ton pote, j'ai fait des recherches plus en profondeur justement sur ce cas-là. Pour compléter ce que j'en savais déjà.
Je pris les extraits de naissances, ainsi que d'autres papiers administratifs, nous permettant de tracer au moins leurs enfances sans grande difficultés.
– Alors Logan et Natan Herrero, nés le 01 juin à The Mount Sinaï Hospital, actuellement âgés de 37 ans. Ils sont nés et ont passés leurs enfances dans le quartier de Spanish Harlem, au 2401 de la 1st Avenue. Schéma de famille classique, issus d'un milieu pauvre. On retrouve leurs noms dans des enquêtes alors qu'ils avaient douze ans, soupçonnés de faire les guetteurs pour les gangs. De ce que je vois dans les rapports de surveillances, ces deux-là ont toujours tournés autour des gangs.. Quoi qu'un rapport datant de leurs treize, quatorze ans rajoute un autre nom à ce duo. J'ai mis de côté ce nom, voir si leurs routes se sont recroisés.
Je ressortis d'autres feuilles, les tendant à Attkins tout en continuant mon explication.
– Logan Herrero a définitivement entamé son casier à ses quinze ans, en écopant d'une peine de prison pour.... Extorsion. Le fait que son jumeau ait fait ce passage en prison doit expliquer que l'autre se soit... Assagi, ou sinon les parents ont dû enfin faire leurs rôles et foutre l'autre à l'école, même s'ils auraient dû se secouer avant... Mais bon là c'est que mon avis, désolé je reprends. Sans grande surprise, à sa sortie de prison, Logan était pas calmé, je retrouve son nom dans beaucoup d'enquêtes et de missions de surveillances. D'après ce que j'en lis, Logan a suivi la voie des gangs chez le Santa-Sangre. Natan Herrero, lui, avec son diplôme de graphiste, il s'est fait embauché chez Angley Corporations.. Entreprise dans laquelle il semblait se plaire puisqu'il y est resté avant de disparaître de la circulation il y a...
Je fouillais mes fiches, tapotant la date.
– Il y a un peu plus de sept ans. J'ai des papiers montrant du mouvement chez lui. Il a revendu son appartement, a transféré la propriété de sa salle de boxe. Après ça, plus aucune trace visible de ce mec. Un vrai fantôme, avant de réapparaître pour une demande de visa au Canada.
– On sait pourquoi il a disparu de la circulation ce Natan Herrero ?
Ma langue vint se coincer avec mes dents alors que je grattais mes cheveux, venant défaire la coiffure impeccable arborée en journée.
– Aucune foutue idée en vérité. Même chez le Santa Sangre y'avait eu du mouvement à la même époque. Je me souviens que c'était dans une période où je bossais avec les stups pour une infiltration. Mais on avait constaté qu'il y avait trop de mouvement, ils semblaient tous trop tendus. Les infiltrations ont vraiment été beaucoup plus dur dans ce gang après ça, par contre les rapports de missions de surveillances nous disent que Logan Herrero était resté à la tête de ce gang à priori. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a eu du changement chez eux, des remaniements de personnels comme on dit. Certains lieutenants se seraient même barrés de ce gang. Je crois qu'ils se disaient que les mecs auraient été embauchés ailleurs.
Je fouillais dans ma mémoire, cherchant désespérément le nom des lieutenants ayant désertés mais au bout de plusieurs minutes je dû me résoudre : Pas moyen de m'en rappeler.
– Eh merde, je vais devoir retourner dans le Queens. M'énervais-je. Faut que je retrouves le nom du ou des mecs en question. Peut-être que mon contact pourra se rappeler de leurs noms. Si ces mecs se sont... Rangés on va dire, je pourrais proposer un échange de bon procédé à ma façon. Finis-je de dire dans un sourire sardonique.
– Et ce Natan Herrero. On sait ce qu'il devient ?
– Réfugié au Canada où son cher frère l'a rejoint il y a peu. Grognais-je. Ce sale rat s'est barré du navire en pleine nuit. Ça devait pas se passer si bien avec leurs nouveaux boss pour qu'il se barre comme ça.
– Il se serait enfui pour rester en vie... Murmura Attkins. C'est marrant, Mike m'a lâché une phrase dans ce genre là au téléphone. Que le plus dur dans des affaires de ce genre, c'était de distinguer les morts des simples fugueurs. Que l'instinct de survie peut pousser quelqu'un à disparaître pour éviter de se faire buter par précaution. Ce petit con en sait vraiment plus qu'il n'a bien voulu me le dire.
– Il t'a dit quoi d'autre ?
Les traits du visage de mon cher collègue se fermèrent à cette simple question, et je compris vite que ce qui allait suivre était à prendre au sérieux.
– Il m'a dit de faire très attention à ce que je cherchais, à ce que j'allais déterrer et surtout... Qui j'allais trouver. Ça pue la merde cette histoire. Retournes voir ton contact, et s'il te balance un nom... On aura la confirmation qu'il y a anguille sous roche. Lundi on ira à Angley Corp, voir ce qu'ils peuvent nous dire sur le frangin. Peut-être qu'on en apprendra plus.
Je m'étirais, observant le mur de nos disparus en même temps.
– C'est bizarre quand même. Pensais-je à voix haute. C'est pas des enfants de chœur ces deux-là, mais on a jamais eu de plaintes de violences envers les femmes contre eux. Leurs trucs c'était plutôt les bagarres et les courses clandestines de ce que j'ai lu ou entendu... Je vais passer demain matin voir mes anciens collègues, voir si eux ils ont remarqués des changements. Mais ça doit dater d'après mon intégration au F.B.I... Il y a moins de six ans donc. Y'a pas, faut faire du ménage dans les disparus qu'on a là. Y'a trop de profils différents, aucune cohérence géographique, d'environnement familial... On dirait qu'on nous a foutu tout les cas en vrac !
Attkins vint s'asseoir sur le bureau, juste à côté de moi, observant l'affichage avec le même regard que le mien.
– Les cochées ont des points communs. Finit-il par relever au bout de longues minutes. Que ce soit la couleur des cheveux, couleurs des yeux, le physique ou mêmes des lieux de fréquentations. Un prédateur ayant une zone de chasse définie donc ? Voyons celles qui ne sont pas cochés qui pourraient correspondre.
Il s'approcha avec son marqueur, étudiant les profils en même temps que moi. Mais même à nous deux, il nous fallut plus d'une heure pour « sélectionner » de nouveaux profils. À la fin de l'écrémage, nous comptions 50 profils semblant correspondre à un schéma récurrent.
Nous nous attelâmes donc à classer ces disparus par ordre chronologique, remarquant que nous disposions d'une affaire en deux parties. 10 femmes portées disparues il y a plus de six ans puis une période blanche avant de retomber dans les disparitions les plus suspectes.
Attkins entoura plusieurs fois à l'aide du marqueur rouge la période « blanche », les sourcils froncés. Son regard alternant entre les deux phases de disparitions.
– Ouais je sais. Déjà, les profils ne rentrant pas dans le schéma, on va les dispatcher à certains flics avec qui on bosse. Commentais-je. Nous, on va remonter à la source tu vas me dire. Enquêter sur les disparitions les plus anciennes, et à partir de là, on y verra sûrement plus clair. N'empêche qu'avec ça, je vais pouvoir poser d'autres questions à mon contact dans le Queens. Après, c'est peut-être pas Herrero qui chassait.... Je m'explique. T'as déjà entendu parler des mecs qui font les rabatteurs ? Certains mecs bossent pour des stars ou des mecs friqués faisant des fêtes. Ces rabatteurs peuvent tourner dans certains lieux de fêtes ou ce genre d'endroits pour trouver des profils plaisant à leurs boss. Quand ils trouvent des profils correspondants, ils les invitent à la fête. Apparemment, ce Logan Herrero était un gros fêtard aussi de ce qu'on en sait. Or, qui dit fête, dit gonzesses... Je demanderais à mon contact s'ils avaient des rabatteurs. Ça nous expliquerait pas mal de détails... Par contre, pourquoi cette période blanche à ton avis ?
– C'est évident pourtant le bleu. Allez c'est parti pour un cours rapide. Dans le schéma type, prenons Robert tiens. Quoi ? J'aime pas ce prénom pas de ma faute. Donc je disais, Robert se découvre une passion pour la torture sur les femmes d'un certain type. Ce genre de schéma a le plus souvent comme point d'origine un exutoire par rapport à une figure maternelle ou une figure hors de sa portée. Robert s'amuse à explorer gentiment ses penchants. Puis Robert trouve un équilibre dans sa vie, un moyen de défouler ses pulsions autrement. Qu'est-ce-qui fera que Robert replongera dans ses penchants le bleu ? Voir, quelle situation dans la vie de Robert peut le pousser à explorer encore plus en profondeur ses penchants ?
– Bah j'en sais rien. Je m'en fou de Robert moi. Y'est passé minuit... Pfff...Bon bon ok me regardes pas comme ça. Donc. Si je décrypte ce que tu me baragouine, pendant un temps Logan aurait trouvé un équilibre avant de le perdre. La perte a dû amené à la reprise des disparitions. Et tu te dis, si mon décodeur fonctionne, que le nœud du problème pour comprendre ce prédateur là, c'est d'apprendre ce qu'il y a eu durant cette fameuse période... C'est ça ?
– T'es moins con que t'en a l'air quand tu veux. Remarqua Attkins sur un ton condescendant. Mais pour appuyer cette théorie, on doit passer par les grands moyens. Regardes les photos qu'on nous a filé, c'était des femmes féminines. Ma femme sors jamais sans ses bijoux et sa montre. Et si ces gonzesses en avaient, que ce Logan les auraient tués... Il a fait quoi de leurs effets personnels ?
Mes doigts se mirent à pianoter sur le bureau alors que je penchais la tête.
– On va avoir besoin d'aide pour explorer cette piste là. Une bonne fouine. J'en connais une, je ferais le tour des familles des filles qu'on a ciblés voir si certains bijoux sont facilement retraçable, bijoux gravés ou ce genre de choses. Puis je filerais les données à la fouine, elle se fera un plaisir d'aller retourner les revendeurs habituels.
– Elle retourne bien qui elle veut tant qu'elle me trouve des pistes. Soupire Attkins. Donc je résume, les disparus ne correspondant pas, on les files au service appropriés. Pour les profils ciblés, on va se répartir les cas, et on passe voir les familles ce week-end pour poser nos questions. Si on obtient des infos exploitable pour les bijoux, on refilera ça à ta fouine. Toi, tu repasse voir ton contact du Queens mais fait gaffe quand même. Lundi première heure, on se retrouve devant Angley Corp pour une petite visite de courtoisie.
Une heure plus tard, une copie de nos dossiers dans nos sacoches, on quittait enfin l'immeuble de F.B.I pour entamer notre « week-end ». Un week-end qui n'aura aucune notion de repos comme d'hab mais nous ne pouvions nous permettre de laisser refroidir les pistes qui apparaissaient enfin.
Le lundi, à 08h30 pile nous nous retrouvions devant le bâtiment de Angley Corporations. Immeuble se trouvant, ironie de l'histoire, à quelques rues de l'immeuble du F.B.I... Si la majorité du personnel semblait ne venir que pour 9h, il semblerait que le Big Boss lui soit là bien plus tôt. Ainsi, plutôt que passer par le responsable des ressources humaines ou un bras droit casse couille, on se paya le culot d'aller emmerder le grand patron directement.
Grand patron semblant se foutre royalement de nos plaques ou du principe même que nous venions de débarquer de bonne heure dans ses bureaux. À priori, il en fallait bien plus pour désarçonner Caleb Angley. Soit. De toute façon, s'il n'a rien à se reprocher, il a raison de ne rien craindre...
– Caleb Angley, que puis-je pour vous messieurs du F.B.I ? Un café ?
Je sais pas pourquoi mais son sourire poli me donne la prodigieuse envie de lui faire avaler. Oh si je sais pourquoi... Sympa sa secrétaire.
– Je vous remercie mais ça va aller, nous sommes ici car nous nous intéressons à l'un de vos anciens employés. Natan Herrero. Il a travaillé longuement chez vous avant de partir de votre entreprise et de disparaître de la circulation. Auriez vous quelqu'un qui pourrait nous renseigner sur ce monsieur ? Commença Attkins l'air de rien.
– Herrero... Herrero.... Il bossait à l'étage de Baker je crois de souvenir. Sembla réfléchir le PDG avant de sortir de son bureau.
On le vit revenir quelques minutes plus tard, un dossier dans les mains. Il prit place à son bureau, nous faisant signe de nous asseoir alors qu'il ouvrait le dossier et le parcourait rapidement.
– Natan Herrero a travaillé dix ans chez nous avant de démissionner en effet.
– Savez vous les raisons de son départ ? Demandais-je
Un sourire moqueur s'étira sur les lèvres du PDG, et il s'appuya au fond de son siège en croisant les mains sur son bureau.
– En effet. Raisons personnelles que je ne suis pas tenu de vous révéler. Que voulez vous à ce Natan Herrero ?
– Nous soupçonnons son frère Logan Herrero, d'avoir un lien avec des disparitions de jeunes femmes. Attaqua Attkins d'une voix neutre.
Une grimace vint prendre place sur le visage du PDG avant qu'il ne se ressaisisse.
– Charmant. Commenta Caleb Angley.
Il poussa un soupir, son bras droit venant ouvrir quelque chose en dessous du plateau de son bureau, avant qu'il ne vienne déposer un dossier d'une couleur rouge cette fois sur son bureau.
– La raison de la démission de ce cher Natan Herrero. Indiqua Caleb Angley en tapotant le dossier. Deux ans et demi avant sa démission, il a été mis en équipe avec une recrue très prometteuse. Luz Atzalé. Cette demoiselle, au caractère très marquant, a décidé un beau jour de démissionner et de tout plaquer. Deux jours plus tard, Natan Herrero démissionnait à son tour, pour la retrouver selon ses dire.
– Vous avez une photo de cette demoiselle ?
Caleb Angley ouvrit le dossier, nous tendant la photo d'identité de la jeune femme. Je me retins de hausser les sourcils à la vue de la demoiselle. Si on avait eu une liste des critères physiques communs aux disparus, on aurait pus tout cocher avec celle là. Cheveux noir, yeux verts, et ayant l'air pas mal... Attkins sembla se dire la même chose puisqu'il tapota la photo avant de poser son regard de nouveau sur le PDG.
– Elle avait l'air pas mal. Lâchais-je
Le PDG hocha la tête pour le confirmer, avant de se gratter la nuque, visiblement gêné de sa réponse spontanée.
– Pas mal est inférieur à la réalité. C'était une belle femme, avec un caractère vraiment bien trempé. Elle faisait un boulot extraordinaire sans conteste. C'était vraiment une perte regrettable pour mon entreprise. Soupira Caleb Angley. Un duo vraiment efficace.
– Vous savez si les deux sortaient ensemble ? Sondais-je
– Peut-être bien, je ne sais pas. Mais bon, vu les raisons de la démission de ce jeune homme... Lui, il en était amoureux clairement.
– Vous semblez garder cette jeune femme en haute estime, et en connaître un rayon sur elle. Pourtant ce n'était que deux employés parmi vraiment beaucoup d'autres... Releva Attkins.
– Ma RH et Mademoiselle Atzalé ont passé deux ans à se faire la guerre. Et si j'ai toujours ce dossier dans mon bureau, c'est parce que mademoiselle Atzalé avait un potentiel énorme.
– Et vous auriez adoré vous la taper. Notais-je
– Il se l'es tapé. Rectifia Attkins aussi vite.
J'écarquillais les yeux de surprise, fixant le PDG qui ne semblait même pas vouloir feindre du remords.
– Qui je baise ou non ne concerne pas le FBI il me semble. Quelle est la vrai question Monsieur, qu'on puisse clore cette ennuyante conversation afin que je me mettre, enfin, au travail ? Cingla le PDG d'un ton beaucoup plus glacial.
– Auriez vous, par hasard, un moyen de contacter cette jeune femme ?
Caleb Angley croisa les bras sur son torse, arquant un sourcil. Visiblement, on dépassait les bornes de sa patience.
– ... S'il vous plait. Grinça Attkins. Nous vous laissons tranquille après cela. Nous voulons juste nous assurer que cette demoiselle va bien. Nous avons plus de cinquante cas de jeunes femmes ayant disparu en fréquentant ces Herrero... Comprenez bien que nous soyons inquiets pour cette femme là aussi.
Le PDG secoua la tête en soupirant avant de se mettre à chercher quelque chose sur son pc. Au bout de cinq interminable minutes, il prit un post-it, se mettant à écrire avant de le tendre à mon collègue.
– Je ne sais pas si elle continue d'utiliser cette adresse mail, mais la dernière fois que j'ai eu un contact avec Luz Atzalé c'était par ce biais.
– Merci Monsieur Angley. Nous avons assez abusé de votre temps il semblerait. Bonne journée à vous, et encore merci pour votre collaboration.
À peine montions-nous dans la voiture que Attkins se mit à marmonner tout en démarrant. Visiblement, il y avait quelque chose qu'il digérait pas de cette « entrevue ».
– T'as eu un nom au Queens ?
– Oui je l'ai envoyé à Julie aussitôt que je l'ai eu pour qu'elle lance les recherches en arrivant ce matin. Elle doit me tenir au courant.
Attkins se contenta de hocher la tête, n'ouvrant plus la bouche jusqu'à ce qu'on arrive au bureau. Y retrouvant une Julie visiblement bien nerveuse.
– Bonjour ma beauté, comment vas tu ? La saluais-je.
– J'ai... Ton mec... Dit-elle aussi vite. Il était pas très.. Dur à trouver. Pa..Par contre c'est le contacter qui vas être... Plus dur.
– Et pourquoi ça ? Grinça Attkins
– B.. Bah Nicolino Lorbis, aussi surnommé Nino... Il... Il est le garde du corps de Luc Gomora. L'un des PDG de Gomora Corp. Le seul numéro qu.. qu'on m'a donné... C'est celui de leurs avocats.
Ah ouais direct ?
– Eh merde ce sont les pires chieurs de l'univers les avocats de ces sales loups. S'énerva Attkins. Donnes moi ça ! On va voir s'ils vont m'emmerder longtemps avec leurs conneries !
À priori le calme, c'est pas l'option prise par mon collègue aujourd'hui.
– I.. Il a qu.. quoi ?
– Il aime pas être promené en laisse. Répondis-je en haussant les épaules.
Ouais. Attkins Wilson était vraiment pas une race de pitbull domestique. Et je savais bien ce qui l'agaçait. Ce Mike avait raison de prévenir Attkins. Mais nous étions le duo des pitbulls. C'était vraiment mal nous connaître que de croire qu'on allait jouer selon les règles qu'on tentait de nous imposer.
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