Chapitre 32.



─ Bon, tout d'abord, c'est voulu ou c'est un oups c'était pas prévu ? Entame l'avocate en prenant place


Je ne peux m'empêcher de ricaner, me penchant pour vérifier que c'est bien fermé et surveillé.


─ Tu crois que tu serais là si ce n'était pas prévu ? Ricanais-je

─ Ok. Donc le plan reste le même. Du coup ça va être plus amusant. Je suis impatiente de connaitre l'histoire.


Je penchais la tête, soufflant que je rêvais déjà d'une bonne cigarette en m'étirant, reposant mon attention sur mon avocate.


─ Ok, sortez les violons. Le reste du jeu dépendra de toi Carla. Annonçais-je dans un sourire carnassier.


Je fermais les yeux, prenant une profonde inspiration en relâchant mon corps. Prenant quelques secondes pour me mettre en tête le procédé avant de rouvrir les yeux. Sentant mon allure changer totalement alors que je me mettais à raconter « mon histoire » d'une voix faible, sentant mes yeux me piquer. Racontant une version des faits pour que le jeu de mon avocate soit d'une simplicité telle que cela allait se révéler être une véritable ballade pour elle.


Une fois mon récit terminé, je fermais les yeux, inspirant de nouveaux avant de souffler longuement. Rouvrant les yeux pour fixer Carla alors qu'un sourire narquois s'étirait sur mes lèvres.


─ Ça ira avec une histoire aussi larmoyante ou tu en veux une autre ?



Carla me tendit un paquet de cigarette et un briquet, et je sautillais aussi vite. En prenant une tout en remerciant vivement Carla, allumant la cigarette en gémissant de bonheur.


─ C'est parfait pour moi. Ça va être un jeu d'enfant.

─ Comment s'est passé ton arrivée au Clan ?

─ Tonton Diego était super content !

─ Je sens que c'est pas le cas de tous le monde... Désolé. Ricanais-je. On verra ça à ma sortie. Ça aurait pus être pire... Tu aurais pus débarquer avec ton frère.

─ Oui le beau gosse... John je crois. Il tirait une sacrée tronche

─ Oh. Oui. Un côté surprotecteur comme ton frère on va dire. Ils sont un peu stressés avec tout ce qui se passe alors bon... Quand tout ça sera finis, il sera moins sur la défensive. C'est plus après moi qu'il en a, ne prends pas son caractère contre toi. Derrière son air de connard chiant, il est vraiment adorable. Mais je crois qu'il est juste en mode connard en ce moment désolé. Ricanais-je

─ Bon, de mon côté, La procédure est prête. Je n'ai plus qu'à la déposer et à les laisser se renvoyer la balle en attendant de voir sur qui l'erreur va tomber.


Je regardais l'horloge tout en fumant, regardant finalement en coin Carla.


─ Demain matin tu auras ta réponse. Amène Hakane avec toi. S'il hésite tu lui dis que je suis en tenue orange absolument affreuse. Il sera déjà au volant que tu n'auras pas fini ta phrase. Et si tu te demandes, Hakane, 1m85, costume de marque, cheveux rouges, yeux verts.

─ Oh oui, je vois qui c'est ! Il a trop la classe !!


Je me contentais de ricaner, me rallumant une cigarette.


─ Sa notion de classe ne convient pas forcément à tout le monde. Moi la première. Mais clairement... Tu devrais l'adorer. Tu pourras parler mode et shopping avec lui, c'est une de ses passions.

─ Mode ? shopping ? Je l'adore déjà !

─ Tant que tu touche pas à son rouquin, il est inno... Enfin... Il est gentil. Si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas à demander à Peter. Tu dis que tu viens de ma part.

─ John, Hakane, Peter... Ok je note.


Elle sort un bloc note, relevant un regard plus sérieux sur moi.


─ Petits détails que j'ai besoin pour compléter ma procédure. Tes droits ? Ils te les ont lus ? T'ont-ils donné un chef d'accusation ?

─ Ils m'ont demandé si c'est moi qui avais fait ça, j'ai hoché la tête. Ils m'ont lu mes droits mais j'ai gardé le silence tout le long.

─ Donc pas de chef d'accusation. Ça va être du grand spectacle !


Elle se lève et frappe à la porte pour appeler le gardien.


─ Je peux avoir un café ou je dois passer par le Directeur pour discuter de la façon dont vous vous occupez de vos visiteurs ?


Une fois le café arrivé, elle me le tend avec un grand sourire. Je la remercie, ricanant avant de lui expliquer comment ça se déroule ici. En soit, j'ai connu bien pire en condition de détention donc ça ressemble quand même à des vacances à mes yeux. Même si ça vaut pas la Sicile.


─ Oh en parlant de Sicile. Ton frère ça va ?

─ Oui, sa première réunion s'est apparemment bien passée, bon sauf pour deux des invités. Il a emmené Angie au Japon... à Shinjuku je crois et à cette heure-ci, il doit être dans l'avion pour rentrer.

─ Oh le connaissant il a dû être assez expéditif sur le problème je ne m'en fais pas. Répondis-je dans un sourire. Il devait être heureux de revoir le maître. J'irais le voir dès que j'en aurais l'occasion. Ça fait longtemps que je ne lui ai pas rendu visite.

─ Je crois que son message est bien passé pour les autres associés. Quand il est parti, il avait l'air très tranquille sur la question.

─ Je ne doutes pas que ça a dû rentrer dans leurs crânes. Je ne pense pas qu'il aime répéter les choses.

─ De ce que j'ai compris, ils avaient un coup de trop dans le nez.



Elle éclate de rire et je ne peux m'empêcher de la suivre, reconnaissant bien là la façon de faire de mon samurai.


─ Ils vont te demander comment je vais. Repris-je plus sérieusement. Dis leurs que je vais bien, que je contrôle la situation. Et surtout qu'ils se contente de suivre les ordres. Je règle le reste quoi qu'il arrive.


Elle acquiesce de la tête et je regarde l'heure de nouveau avant de la regarder.


─ Oh si, j'ai une consigne pour Peter. Dis-lui de faire lever le code 808. Ce qu'il reste est à moi. Qu'ils fassent rentrer la famille à la maison. Cela à assez duré. S'il te demande confirmation, il a qu'à vérifier le planning que je lui ai envoyé.


Je me lève, la remerciant en m'étirant.


─ À demain alors, Mademoiselle Napoli.



Je toque à la porte, la saluant d'un geste de la main avant de suivre le gardien. Le gardien me raccompagne jusqu'à la cour, et j'en profites pour rejoindre le groupe de Malvina. Slalomant entre les autres groupes tout en sifflotant la marche funèbre.


Forcément ma provocation fait mouche et lorsque je rejoins le groupe de Malvina, je suis "légèrement" suivi. Je me contente de les ignorer, prenant place sur les genoux de Malvina afin de lui parler à l'oreille. Lui détaillant l'air de rien tous les points faibles des « chefs de gang » de cette prison. Malvina m'écoute avec attention, tout comme la détenue juste à côté de nous.


Je finis par me redresser, remarquant à mon grand plaisir que la foule de détenue amassée nous cache des gardiens.


─ Elle a un souci la nouvelle ? Crache l'une des chefs.


Je me contente de hausser les sourcils, mon sourire s'étirant alors que je sens Malvina et les autres venir à côté de moi.


─ Ouais. La nouvelle a décidé de changer les boss sur place vue la merde que vous faites. Répliquais-je d'un ton neutre. Et comme vos copines vous masquent du regard des gardiens...


Ma proie a à peine le temps de comprendre que je suis déjà devant elle, mon pied venant taper avec force son genou et j'en profites pour la faire chuter sur le sol. Venant immobiliser son bras dans son dos tout en me penchant à son oreille.


Ton patron n'aimes pas du tout ton silence. Murmurais-je à son oreille en Russe. Il est vraiment très agacé et il se demande si tu ne penses pas à parler aux flics... Il tient donc à te rappeler à quel point ta famille est très proche de ses hommes et qu'un petit accident serait regrettable. Je te conseille de le contacter si tu ne veux pas faire crever tout le monde pour une simple bêtise gamine.


Je m'amuse ainsi à transmettre les différents messages des chefs de Mafia pour les détenues ciblées. Ricanant ouvertement du fait qu'elles font bien moins les malignes.


─ Putain mais c'est qui ça ! Marmonne l'une des femmes.

─ La Patronne. Répond nonchalamment Malvina. C'est le b.a.ba pourtant de savoir qui est en haut de la chaine alimentaire dans notre milieu.

─ Malvina, j'ai à te parler. La coupais-je


Je m'éloigne du groupe, allant me poser dans un coin. Sortant le paquet de cigarette amené par Carla afin de m'en sortir une. J'en propose une à Malvina qui refuse poliment, et je me contente de ranger le paquet. Me mettant à lui parler de ce que j'ai remarqué ici, des choses à changer. Lui expliquant ensuite qu'elle va devoir trouver quelqu'un pour prendre sa suite ici, sa libération arrivant à grands pas.


─ J'irais où ?

─ New-York. Tu rentres chez toi. Le Santa Sangre sera heureux de retrouver la fille du fondateur de ce gang.

─ Mais et...

─ Ils ne sont plus rien. Oublie ces mecs. C'est Nino qui te formera.

─ Nicolino... Il... Bafouilla-t-elle.


Je me contente de la regarder en coin, un sourire moqueur sur les lèvres.


─ Voyez vous ça, la grande Malvina qui frétille pour Nino... C'est mignon.

─ N..Non non je... Hm. Je suis contente qu'il aille bien.

─ Ne perds pas ton temps Malvina. Tu as un mois pour tout clôturer ici et être certaines de laisser tes protégés en sécurité. Le décompte est lancé pour toi. Ne me déçois pas.


Elle hocha la tête et je me contentais de finir ma cigarette. Rejoignant les autres quand le temps dans la cour fut écoulé.



On rejoignit nos cellules, alors qu'il était presque l'heure d'aller à la douche. J'observais ma « colocataire » en coin, ne bougeant pas du lit. Je me contentais de tourner la tête quand je vis entrer deux gardiens.


─ Détenu Tchirkoya ? Debout. Nous venons de recevoir un ordre de transferts immédiat.


Je levais les yeux au ciel avant de me lever, me laissant menotter en faisant un clin d'œil à ma coloc'.


─ Sois sage bébé, Malvina veillera sur ton ptit cul.


Je me laissais entraîner dans les couloirs, faisant un clin d'œil à Malvina et aux autres qui m'observaient passer.


─ Tic Tac Tic Tac Malvi. N'oublie pas. Chantonnais-je


Je profitais de la route pour reposer mes yeux, me doutant bien qu'on avait un peu de route avant d'y être.


Je baillais tout en sortant du véhicule, observant les alentours tout en me laissant entraîner de nouveau. Offrant un grand sourire avec un coucou de la main aux mâles qui étaient encore dans la cour, me regardant passer comme un bon steak.


─ Je pourrais aller les voir vous croyez ? Ils ont l'air sympa. Ricanais-je


L'un des gardiens me regarda avant de regarder les mecs en question, hallucinant visiblement de ma phrase. Son regard se fit compatissant et je compris qu'il me prenait pour une débile.


─ Hmhm. Réponds pas mec. Le coupais-je. Je plaisantais. Blague. Humour... Tu piges ou.. Je crois que ton collègue t'attend.


Je me contentais de ricaner alors que le mec sursautait, se mettant à marmonner tout en me tirant pour me faire avancer plus vite. L'avantage de ce transfert fut que j'arrivais pile pour manger, et j'allais m'installer à une table, me forçant à manger tout en ignorant les gonzesses venant se frotter contre la table comme de vulgaire chatte voulant une caresse de leurs maitres.


Pas besoin de montrer son dos ici pour être reconnue.



À partir de vingt heures je restais dans ma cellule, en profitant pour faire un peu d'exercice. Ayant la chance d'avoir une cellule individuelle. J'entendis le couvre-feu une bonne heure après mais je me contentais de continuer mes exercices. Chauffant chacun de mes muscles au fur et à mesure alors que je me sentais clairement comme un lion en cage.


J'étais toujours suspendu quand j'entendis la porte s'ouvrir, la nuit étant bien avancée à présent. J'observais les deux personnes entrer, les laissant refermer la porte alors que je voyais l'un des hommes observer la cellule. Son regard se posa enfin sur moi et mon sourire s'étira.


─ Mon petit chat. Ronronna Oliver.


Je redescendis pour lui faire un câlin, laissant le loisir au gardien de se déshabiller. J'observais sa corpulence avant de me déshabiller à mon tour. Lui tendant ma combinaison alors qu'Oliver sortait de sa tenue le nécessaire pour l'échange. Il grogna quand il surprit le regard du gardien sur moi, lui ordonnant de se retourner.


─ Tu matte pas mon petit chat.


Je caressais doucement son bras, attirant son attention. Il sortit un papier de sa poche, me le tendant alors que je finissais de me déguiser. Il m'expliqua les différentes clés, et je hochais la tête. L'embrassant sur la joue avant de sortir de la cellule, la refermant comme si je laissais un détenu avec une détenue volontairement.



Je parcourus la prison en douce, veillant à ne pas me faire voir par les caméras. Je ne pus m'empêcher de siffloter la comptine chantée par Pavel lors de la présentation de son œuvre, me stoppant finalement devant une porte. L'ouvrant le plus silencieusement possible avant de me glisser dans la cellule. Refermant la porte tout aussi silencieusement. Je sortis mon scalpel, attrapant le drap pour en découper de longue bande, attachant avec soin l'endormi.


Lorsque je fus sûre qu'il était bien attaché, j'ôtais ma casquette et la perruque pour les poser dans un coin de la cellule avant de monter sur lui.


Glissant mes doigts sur son corps, attendant patiemment qu'il se réveille comme un grand. Quand je le sentis s'éveiller, mes mains s'emparèrent de la dernière pièce de tissu et il eut à peine le temps d'ouvrir la bouche que déjà je lui mettais un bâillon. Son cri venant se percuter contre le tissu alors que ses yeux s'écarquillaient de peur.


─ Looogannn. Susurrais-je. Je t'ai manqué mon chéri ? Ta queue m'a reconnu avant toi bébé.


Je me penchais un peu plus, m'appuyant sur son torse. Observant avec attention les émotions se succéder dans ses yeux, sentant son corps transpirer de cette terreur que ma simple vue semblait lui évoquer.


─ Ça fait longtemps que je t'ai pas vu. Comment vas-tu depuis tout ce temps ? J'ai appris que toute ta famille était morte... Enfin toute... Il reste ton jumeau quand même. Tu as aimé le spectacle offert ? Moi je l'ai trouvé vraiment beau. Ils ont un talent fou non ? Tiens, j'ai été faire une petite visite avant de venir te voir. Pardonne-moi, j'ai pas pus m'empêcher de faire ma curieuse.


Je tapais dans mes mains en ricanant, plongeant ma main entre mes seins avant d'en sortir mon trophée. Lui montrant. Je pris un pied dingue à le voir se débattre, son hurlement de douleur se percutant sur le tissus. Voyant la rage danser dans ses yeux alors même qu'il comprenait que même ça j'avais été lui arracher.


─ Litzi de Rosa... Comme c'est dommage... Elle qui allait bientôt sortir de prison. Elle se faisait une telle joie de te retrouver. Après tout, elle a passé beaucoup d'années en prison pour te couvrir. Je comprends mieux ta passion pour les brunes aux yeux verts quand je l'ai découvert. Un si joli secret tenu loin de nous... Je suis tellement blessée que tu n'ai pas voulu me la présenter. Mais ne t'en fait pas. J'ai fait les présentations. Et puis, je l'ai baisée. Longuement. Elle a beaucoup criée de plaisir, et ensuite... Je l'ai tuée. Son sang était tellement délicieux. Gémis-je. Tu aurais dû voir cela. La façon dont je lui expliqué comment toi tu l'avais oublié, que je venais de ta part.


Je me délecte de son visage reflétant à quel point je le détruis encore plus. Entendant son cri de douleur, voyant son corps trembler alors qu'il semble osciller entre une rage immense et une douleur tout aussi grande. Ses yeux semblant me supplier de lui dire que je n'ai pas tuée cette femme.


Mais pourquoi aurais-je épargnée cette femme-là ? A-t-il épargné, lui, toutes ces femmes qui ont eu le malheur de croiser sa route ? A-t-il jamais pensé à la douleur des autres avant aujourd'hui ?


Pourquoi moi je devrais les épargner une fois de plus hein ? Terminé de jouer Herrero. Terminé de vous laisser gambader.


Je lui énumère toutes ses erreurs d'une voix neutre, tranchant son corps pour chaque erreur. Prenant un pied dingue à l'entendre hurler de douleur, à le voir tenter de se débattre pour se détacher. Mon scalpel venant ôter un bout de peau pour chaque nom de victime qu'il a fait. Cette longue liste de femmes qu'il a tué par simple pulsion. Du nombre de vie qu'il a ôté.


─ Tu comprends bien bébé, je peux pas te laisser en vie... Je me suis vraiment amusé à te laisser gambader. À te voir te débattre alors que tu te noyais.


Je pris mon scalpel, commençant graver son torse, m'amusant à dessiner le sigle qui poursuivait partout les Herrero depuis le lancer des hostilités. Son cri en continu, son corps qui ne semblait plus savoir quoi faire entre trembler de terreur et se débattre. Son regard qui ne me lâchait plus à présent. Il avait voulu me revoir ? Il me revoyait. Son regard rempli de cette terreur que je lui faisait ressentir, de cette rage, de sa rancœur, de sa peine, de ses regrets. Les larmes s'échappant de ses yeux comme une veine tentative de se laver de tout ses péchés.


─ Si je t'avais tué à l'époque de cette Villy déjà, j'aurais épargné tant de vie. C'est dommage non ? Comme quoi, on dira ce qu'on veut... Mais j'ai vraiment été trop gentille avec vous. Après tout, je vous ai laissé en vie malgré vos trahisons. Et vous n'avez pas compris la leçon. Vous avez cru comme de bons petits abrutis que je pourrais vous reprendre. C'est ça que tu t'es dit chéri ? Que ta queue était si fantastique que je te laisserais me baiser encore et encore ? Oh... Je dois te confesser que t'es pas mal dans le domaine mais quand même... C'est pas oufissime quoi. C'est un peu comme un gâteau à la crème qu'on mange tous le temps... Au bout d'un moment on s'en lasse et sa simple vue nous donne envie de vomir quoi. Beurk. Non non c'est pas pour moi que je vous avais laissé en vie. C'est pour une autre raison. Mais on s'en fout à présent.


Je vis le doute passer dans ses yeux, comme une question qu'il aurait à me poser. Et je ne pus m'empêcher de me pencher à son oreille.


─ J'ai eu un fils, qui génétiquement parlant doit être de l'un vous deux. Non je n'ai pas eu de fausse couche à l'époque. Mais tu veux savoir le meilleur ? Mon fils lui-même en apprenant ce que vous aviez fait à préféré ne jamais vous connaitre. À ses yeux à lui, son père c'est Cole. Ce ne sera jamais vous. Il a préféré vous effacer totalement de sa vie sans même vouloir vous connaitre. Même mon fils te préfère mort. Même être père tu n'as pas su l'être Herrero. Quel dommage pour toi, non ? Ça fait quoi dis-moi ? De se dire que tu as un fils, mais qu'il t'a renié avant même de te connaitre ?


Je me reculais, lisant dans ses yeux l'immense douleur, les larmes redoublant alors que le tissu vient étouffer le bruit de ses sanglots. Ses yeux se fermant comme une ultime fuite de la réalité, et je ne peux m'empêcher de ricaner en le trouvant vraiment pathétique.


Il se prenait pour le roi du monde, alors qu'il n'est qu'une pauvre petite victime sous mes doigts. À trembler comme un enfant. Pathétique. Tellement pathétique.


Comment ai-je pus un jour tenir à ce genre de déchets ? C'est tellement gerbant à s'imaginer que je retiens un haut le coeur au simple souvenir.



Je me remis à mon œuvre, me redressant une fois celle-ci achevée, découpant son pantalon. Découvrant ses jambes et ses parties intimes. Je me mis à jouer avec mon scalpel tout en le regardant avec un sourire de dingue. Son corps se remettant à trembler comme un pauvre petit chiot traumatisé, ses cris de... Oh je crois qu'il suppliait.


Même pour crever tu n'es pas digne.


─ Tu imagines même pas le pied que je prends là. Bordel. J'ai un mal de chien à me contenir tellement je veux te faire hurler de douleur. Mais le mieux tu vois... Ça va être ton frangin. J'ai tellement hâte putain...


Je me dandine, frottant mes cuisses l'une contre l'autre en gémissant avant de me mettre à le tailler lentement, laissant son sang s'échapper des différents endroits de son corps. À priori la pire partie du jeu pour lui semble être quand je décide de lui ôter ses parties génitales vu les hurlements redoublant. Je les poses sur le côté avant de me pencher sur son torse. Observant avec attention à quel point son esprit semble se déliter, son regard n'étant plus capable que de transmettre sa peur. Son corps suant de cette terreur, venant se mêler à son sang qui vient colorer son lit.


─ Pardon mais c'est à moi aussi ça.


Je découpe soigneusement l'ensemble des tatouages qu'il avait du clan. Me délectant encore et encore de ses hurlements alors que son corps ne semble plus capable de protester. Crispés à l'extrême par la terreur et la douleur. Je prends mes trophées, allant les passer dans l'eau avant. En profitant pour laver mes gants avant de me retourner vers lui.


─ Oh. Une chose encore.


Je lui ôte son bâillon, bloquant sa mâchoire tout en attrapant sa langue. La coupant en ricanant.



─ Tu as vraiment cru que ce que tu pouvais savoir sur mon clan te sauverait la vie, abruti ? Mais tu es tellement con que tu n'as pas compris t'être fait manipuler depuis le départ.


J'enfonce mon scalpel dans son ventre, venant s'enfoncer en un coup dans son cœur. Ses yeux s'écarquillant alors qu'il semble soulagé qu'enfin tout cela se termine.


─ Bonne ballade en enfer Logan. Ton frère vient t'y rejoindre.


C'est avec un mélange de terreur, de douleur, de supplication dans son regard qu'il finit par crever. Et je me contente de me redresser, allant me laver de ce sang avant d'embarquer mes trophées, remettant la perruque et la casquette. Sortant l'air de rien de sa cellule avant de la verrouiller, repartant vers « ma cellule », évitant les caméras et de me faire remarquer.



Lorsque j'entre dans ma cellule, le gardien semble se réveiller en sursaut sous le regard amusé d'Oliver. Oliver se contentant de m'entrainer dans un coin de la cellule, me masquant du regard du gardien alors que je lui donne mes trophées qu'il regarde en grimaçant. Il enroule ça dans la perruque, rangeant le tout soigneusement dans sa tenue alors que je me déshabille.


Le bruit d'une baffe me faisant relever les yeux. Apercevant le gardien qui se frotte le crâne en s'excusant.


Si tu savais ce dont je suis capable mec, crois-moi que tu ne me désirerais pas. Et tu comprendrais pourquoi Oliver t'empêche de le faire. Mais pour l'instant je suis repu de sang, alors je vais me contenter de dormir.



Dans quelques heures, la liberté sera mienne de nouveau. Et je me lancerais dans une nouvelle chasse.

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