Chapitre 31. Point de vue Naëlle


Je passais ma nuit de mercredi à jeudi à vérifier la liste que m'avait fourni Santana, la complétant avec les autres chasseurs de têtes lancés sur mon frère. Fournissant le listing complet en début de journée aux Démons.


Je profitais de les voir pour les informer du cas Marco chez les Napoli, demandant à Pavel s'il pensait cela possible de le prendre auprès d'eux afin de l'éduquer au mieux. Lui expliquant les « soucis » rencontrés par le chef des Napoli, les besoins de sa formation. Laissant les Démons seuls juges de son niveau et de la façon de le former. Tant qu'il restait en vie et sain d'esprit. Pour seule réponse, Pavel me demanda mon analyse de cette personne, m'écoutant attentivement avec les autres avant de se décider. Je lui donnais le numéro de John Napoli, lui expliquant d'informer son chef pour quand il viendrait chercher Marco.


Pavel se contenta donc de sortir son téléphone, informant le chef de famille que les Démons allaient partir de New-York pour venir prendre Marco. Discutant quelques minutes avec le chef de famille avant de raccrocher.


Je remerciais les Démons d'accepter de se charger de cela, et Pavel m'apprit dans un large sourire que c'était en échange de revenir jouer avec eux une autre fois. Pas cher payé pour rendre service au Napoli à mes yeux.


─ Et vous ? S'inquiéta Ashkara.

─ Moi ? Je vais faire cela à ma façon. Mais ne vous en faites pas, je vous ferais venir pour le final c'est promis.


Leurs sourires carnassiers me donnèrent raison pour mon idée. Les laissant repartir alors qu'ils me faisaient une révérence.



Je passais le reste de ma journée à programmer le reste de mon propre programme, sifflotant tout en pianotant. Passant différents appels avant de rejoindre mes enfants, enfin.



Le vendredi fut passé à préparer l'ensemble des ordres pour mes hommes, programmant les envois. Et vu le nombre d'hommes... Cela me prit un moment.



Dès le vendredi soir, je pus profiter pleinement de mes enfants. Jouant avec eux, ne faisant que cela en coupant mon téléphone. Passant toute ma journée de samedi à leurs côtés. Le soir venu on organisa même un grand repas, réunissant tous les mondes. Cole restant dans le bureau de Peter pour effectuer son boulot.


Tard dans la nuit je décidais d'aller me balader, Uta décidant de venir avec moi alors qu'on sortait en douce de l'immeuble.


On discuta de tout et de rien tout en flânant dans les rues calmes de la ville, ne voyant pas passer le temps. Au détour d'une rue un couple nous interpella, et j'indiquais la direction qu'ils cherchaient quand un bruit me fit tiquer. Ayant à peine le temps de me retourner que la douleur sembla jaillir dans mon crâne.


Oh putain de fils de pute.


C'est la sensation de douleurs sur mes joues qui me firent émerger en premier. Ma main venant agripper férocement la personne à son origine avant que je n'ouvre les yeux. Je le relâchais quand je ne le reconnus pas. Le jeune homme se contentant de me demander si ça allait alors que ses potes semblaient appeler les secours.


Mon regard parcouru nerveusement tout autour de moi avant que je ne me mette à hurler après Uta. Sentant mes organes se tordre alors que je cherchais nerveusement mon téléphone. Finissant par le retrouver, je le rallumais avant de pianoter dessus, cherchant le signal de Uta avant de partir en courant. Je débouchais à un feu, apercevant un motard qui je virais aussi vite de sa moto avant de monter dessus, accélérant aussi vite pour rejoindre la position d'Uta. Sentant mon sang pulser comme jamais alors que l'angoisse me rendait folle.


J'atterris devant une maison, regardant autour en vérifiant que le signal venait bien de là. Je fouillais mes poches, gémissant en sentant que je n'avais aucune lame sur moi. La douleur dans mon crâne bien présente par contre.


─ Je vais te démonter ta mère sale fils de pute ! Hurlais-je


Quoi ? C'est discret comme arrivée.



Je défonçais la porte sans même chercher à comprendre, hurlant après Uta aussi vite. Voyant la femme débouler en courant, je me contentais de lui envoyer un coup de poing pour la virer de mon passage. Cherchant en priorité après Uta. Je finis par le voir apparaitre à l'autre bout de la maison, le bruit d'un coup de feu venant raisonner dans la maison alors que je me précipitais pour attraper le gamin. Le protégeant de mon corps alors que je cherchais où était ce fils de pute m'ayant assommé.



Caches toi mon bébé dragon.


Je me précipitais sur l'homme, attrapant un couteau de cuisine en passant. L'homme s'empalant sur mon couteau alors qu'il trébuchait sur moi.

Foutu gros porc qui sait même pas attaquer correctement en plus !


Un hurlement me fit tourner la tête et je vis la femme se précipiter vers moi alors même que j'étais toujours bloqué par son immonde porc de mari. Mes yeux s'écarquillant d'horreur quand je vis Uta accourir. Je me défis du corps aussi vite, ressortant le couteau avant de le plonger encore et encore dans celui de la femme en hurlant de rage. L'idée même que Uta puisse avoir été touché me rendant dingue. C'est la main de Uta sur mon épaule qui me fit revenir et je lâchais le couteau, l'attrapant aussi vite avant de me lever.


Je me précipitais vers la sortie avant de me figer, le son des sirènes de police s'approchant. Mon sang se figeant avant que je ne fasse demi-tour, courant vers la sortie à l'arrière. À la sortie arrière je m'écroulais au sol, clignant des yeux en découvrant Angelo.


─ Nani... Mais que... Paniqua Angelo

─ Embarque le ! Embarque Uta je t'en conjure Papa ! Protège-le ! Je veux pas qu'il l'attrape ! Pars avec lui ! Je t'en supplie !

─ Mais et toi ! Je vais pas...

─ Papa ! Les flics sont là ! Hurlais-je. Ils sont là. Je peux pas... Prends le. Je vais gérer. Je t'en supplie. Protège le... Les laisses pas...



Uta se précipita dans les bras d'Angelo sous mon ordre, emportant mon téléphone avec lui, le regard de mon père me déchirant alors qu'il entendait du mouvement derrière moi. Il repartit en courant, et je restais assise sur le sol. Entendant bien le mouvement partout derrière moi.



─ Police ! Mains en l'air.



Je les entendis me demander si c'était moi qui avais fait ça et je me contentais de hocher la tête. Les laissant m'emmener, me demandant seulement si mon père avait pus emporter Uta loin de tout ça.



J'entendis les flics me poser des questions, oui je les entendais. Sentant qu'on prenait en photo mes plaies avant qu'on ne me soigne. Les médecins cherchant à me parler sans obtenir aucune réponse de ma part. Les flics me ramenant ensuite au poste, prenant mes empreintes avant de me laisser dans une salle d'interrogatoire.


Observant les flics revenus me voir avec de l'eau et de quoi manger. Un dossier dans les mains,  l'un d'eux l'ouvrit avant de me regarder. Alternant entre les deux.


─ Angelina Tchirkoya... Cela fait plus de 26 ans que l'on vous cherche...


Je me contentais de hausser les épaules, le visage dénué de toutes expressions. Refusant de dire quoi que ce soit. Mon regard ne les lâchant pas sans que je ne révèle aucune émotion.


Je ne sais à quelle heure, d'autres flics débarquèrent dans la salle. Me remettant les menottes avant de m'emporter.


─ Eh eh ! Vous l'amenez où là ?

─ Le juge a ordonné qu'on l'amène à la Prison de Rikers. Apparemment il a tout ce qu'il faut déjà au sujet de cette dame-là.

─ Mais vous êtes dingues elle n'a même pas... S'énerva le flic

─ Voyez ça avec le juge Torlini. Moi je fais qu'obéir. Allez ma petite dame, on y va.


L'arrivée dans cette fameuse prison fut un véritable moment de plaisir, entre la séance photo, la fouille corporelle très... Poussée et la petite douche... Un vrai délice. Même si je suis pas certaine de recommander le service à l'avenir. Clairement qu'ils compte pas sur moi pour laisser un avis positif sur l'accueil.


Je fus enfin amené à ma chambre tout confort, ne relevant pas qu'en plus j'avais une colocataire. Colocataire qui descendit de son lit pour observer la marchandise qu'on lui amenait.


Mais, à priori, au grand désarroi de ma « colocataire », je venais d'épuiser réellement mon quota de patience. Elle se mangea donc mes poings avant que je ne lui saute dessus, mes ongles s'enfonçant dans sa gorge alors qu'un sourire froid s'étirait sur mes lèvres.


─ Ouvres une seule fois ta gueule et je te l'éclate contre ce sol. Ose me toucher et je te fais bouffer tes mains après te les avoir arrachés. Tu n'as même pas idée de ce que je suis capable de te faire sans même te tuer pauvre petite merde alors tu ouvres grands tes oreilles. Tu retournes dans ton lit et tu n'en bouges plus comme une bonne petite chienne que tu es, c'est assez clair ? Murmurais-je d'un ton glacial.


Elle hocha frénétiquement la tête, et je me reculais tout en restant en position. L'observant remonter sur son lit avant que je n'aille dans celui du dessous. Me mettant en position de veille alors que mes sens restaient aux aguets.



Quelques heures plus tard, quand le soleil fut levé, je suivi la masse pour me rendre aux douches. M'étirant l'air de rien avant de me déshabiller dans le lieu prévu à cet effet. Mon sourire s'étirant de nouveau alors que les murmures se répandaient derrière.


─ Eh toi. Entendis-je.


Je ne laissais pas le temps à cette conne de poser la main sur mon épaule que déjà elle passait au-dessus du mien. La laissant s'éclater sur le sol avant que mon genou ne vienne bloquer sa nuque.


Qui tu crois toucher comme ça ? Grondais-je en Russes. T'es personne pour toucher un Dragon.


Je sentis la femme sous moi se figer. Et je relâchais ma prise, observant son corps alors qu'elle se relevait. Mon regard balayant autour de moi aussi vite avant que je ne mette à ricaner.


─ Tu as perdu la main en prison Malvina. Je suis déçue. Soupirais-je

─ En même temps c'est pas tous les jours que vous débarquez. Marmonna ma victime. Putain ça nique sa mère !

─ Tu t'es cassée un ongle ? Feignis-je de m'inquiéter. Oh pardon c'est à mon tour pour la douche.


La prise du « petit-déjeuner cinq étoiles » me permis d'observer les autres détenus alors que je m'installais avec un groupe. Malvina se penchant à mon oreille tout en m'indiquant les différents gangs présents dans la prison.


Je laissais ainsi passer la journée, observant et écoutant l'air de rien. Mémorisant chaque chose et chaque détail de ce nouvel environnement.


Je dû repasser à l'infirmerie afin de changer mes bandages, discutant avec la charmante infirmière de tout et de rien avant de reprendre le chemin de ma cellule. Observant passer la détenue qui s'occupait du ménage du coin de l'œil.


Arrivée dans le quartier où se trouvait ma cellule, le surveillant relâcha son attention, me laissant retrouver le chemin comme une grande. J'en profitais donc pour repasser par le coin des sanitaires, prenant place sur un lavabo. Attendant patiemment.


Enfin j'entendis s'approcher, mon sourire s'étirant brièvement avant que je ne regagne un visage neutre. Observant avec attention la détenue qui venait nettoyer les lieux.


─ Bonjour Litzi de Rosa, je suis ravie de te rencontrer dès ma première journée. Cela tombe à merveille je voulais te parler justement !


Je sautais du lavabo, le visage souriant et avenant alors que la détenue me regardait avec méfiance. Je ne lui laissais pas le temps de comprendre que déjà j'étais sur elle, un scalpel entre les doigts, contre sa gorge.


─ Litzi De Rosa... Je suis au regret de t'annoncer que ton cher fiancé pour qui tu purge une peine de prison depuis plus de dix ans, est le responsable de ton décès regrettable. Avec les amitiés de la Femme au Dragon ma chérie.


J'enfonçais ma lame dans son ventre, remontant d'un coup sec alors que je la sentais tressauter avec délice sous moi.


J'ouvris sa combinaison aussi vite, m'attelant à chercher un tatouage avant que mon sourire ne s'étire. Je découpais soigneusement le dit tatouage, allant nettoyer le sang sur le bout de peau tout en nettoyant mes mains. Le rangeant dans mon soutien-gorge tout en y rangeant le scalpel nettoyé. Je pris même le temps de poser la dame dans un des toilettes, planquant son matériel après avoir nettoyé le sol pour ôter toutes traces de sang. Ressortant en sifflotant des cabinets. Le gardien qui gardait l'entrée m'observa en coin avant de regarder sa montre.


─ C'est réglé. Trente minutes. Les portes des cellules se ferment dans dix.

─ Bonne journée alors Paolo. Bonjour à votre femme.


Je retournais sagement à ma cellule, allant m'allonger dans mon lit. Attendant patiemment que les portes ne se refermes alors que ma chère colocataire me faisait la joie de ne pas parler.


La nuit se passa dans le calme, et je parvins à me reposer un peu. C'est le lundi en début d'après-midi qu'on vint me chercher. On m'installa dans une salle, et je m'étirais doucement. Ne lâchant pas du regard la porte. Mon sourire s'étirant alors que la porte s'ouvrait sur mon avocat.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top