Chapitre 29_*_

Note de l'auteur : Attention les chats, c'est un chapitre très long (7 500 mots, soit plus de deux fois la taille habituelle). Bon courage et bonne lecture.

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Je venais à peine de raccrocher que John avait saisi son téléphone, appelant je ne sais qui alors que j'allais prendre sa chemise.


─ Marco ! Tu vas conduire Madame Gomora à l'entrepôt, elle reçoit un invité.


Oh Marco... Youpi.


─ Tu poses encore des questions ???


Faudrait vraiment le faire éduquer ce mec. Il cumule un peu trop de défaut pour un membre de la famille Napoli.


─ Tu vas l'attendre devant l'annexe et tu la conduis directement dès qu'elle est prête !


Il raccrocha d'un geste vif, sa main venant frotter son visage.


─ J'ai vraiment du boulot avec lui. Souffla-t-il pour lui-même

─ Un passage chez les Démons pourrait l'éduquer à la manière forte. Il cumule un peu trop de lacune à ce stade. Marmonnais-je. Il pense avec sa queue, il pose des questions à son boss... Clairement, il doit apprendre les bases en dehors de ton cercle pour comprendre ce que tu attends de lui. Tu vas avoir assez de merde à gérer pour faire la baby-sitter.


Je me stoppais en boutonnant la chemise, relevant le regard pour croiser le sien.


─ Pardon ça ne me regarde pas. M'excusais-je. Je ne voudrais juste pas qu'il se fasse tuer pour une connerie, ou qu'il crée des problèmes sans le vouloir. Ce n'est pas un méchant bougre, il est juste... Naïf.

─ Non, tu as raison. Mais ça fait un moment que je me creuse la tête pour savoir où l'envoyer. Je sais juste que je ne le veux plus pour le moment dans mes pattes et je n'ai ni l'envie ni la patience de l'éduquer comme je voudrais qu'il soit. Je n'aime pas me mêler de ça, mais la relation qu'il a avec Angie me déplaît. Tel qu'il est aujourd'hui, ça ne peut que gêner la formation d'Angélina.

─ Les Démons, que tu as croisé quand nous avons été à la Cosa Nostra sont avant tout un groupe de mercenaires et de tueurs à gages. Je les ai connus en Afrique et nous avons finis par nous apprécier. L'homme que j'aimais, Iblis, était leurs chefs. Ils m'accompagnent donc dans la vengeance de sa mort. Ils ont un style de vie très droit malgré les apparences, ont un respect très aiguisé pour les règles qu'on leurs donnes. Pour eux le boulot passe avant tout, bien avant la vie privée. J'ai envoyé mon petit frère chez eux pendant quelques mois, et je ne peux nier que cela lui a fait du bien. Parfois, ils ont besoin de s'éloigner et de se couper de ce qu'ils connaissent pour apprendre à vraiment se connaître. Marco apprendrait énormément auprès d'eux. Il doit apprendre à rester à sa place, et avec eux... Il l'apprendra. Il apprendra à t'être utile surtout, car en l'état, il ne sert à rien.

─ Tu es incroyable, mais ça tu le sais. Ce que tu as déjà fait pour moi et ma famille est énorme et je ne voudrais pas abuser. Tu as pas mal de choses à gérer et je ne veux pas que Marco soit dans tes pattes.

─ Les Démons ne vivent pas avec moi. Ils sont bien trop sauvages pour évoluer avec les Dragons. J'ai leurs loyautés, mais cela ne veut pas dire qu'ils obéissent à mes généraux. Ils ont besoin de courir à travers le monde. Et je ne compte pas les enfermer. Les seules fois où Marco me verra, ce sera parce que je confierais des missions au chef des Démons. Il ne sera quasiment jamais proche de ma demeure. Soyons clairs mon samurai, ce n'est pas moi qui vais éduquer Marco, ce sont les Démons. Si Marco passait entre mes mains, il n'y survivrait pas. Je le briserais avant de le reconstruire, et mes propres hommes restent marqués par mes formations crois moi.

─ Très bien, c'est exactement ce qu'il lui faut et tu es la seule en qui j'ai une confiance aveugle. Je lui en parle après l'entrepôt. Dis-lui quand tu es prête à partir et il vous y conduira. Je ne serais pas loin.


Je hoche la tête, le remerciant avant de l'embrasser et de sortir de sa chambre. Sortant aussi vite de la villa, je traverse l'espace me séparant de l'annexe sans même faire attention à ce qu'il peut se passer autour de moi. Une fois dans l'annexe, je prends une douche rapide avant de me coiffer, me maquillant légèrement avant de m'habiller. Choisissant un pantalon à pinces noir qui ne gênera aucun de mes mouvements avant de revêtir un chemisier blanc. Je m'amuse même à mettre des chaussures à talons, arborant des pieds à la tête un style de rendez-vous d'affaires. Je ressors de la chambre, inspirant avant d'ouvrir la bouche.


─ Tout le monde debout ! Hurlais-je.


Le bruit m'arrive de partout alors que les portes ne tardent pas à s'ouvrir, Santana et Jarod m'observant à peine quelques secondes avant qu'ils n'enfilent leurs chaussures, se tenant déjà prêt.


─ On bouges. On a une visite.


Je redescends aussi vite, attrapant mes cigarettes avant de me boire un café. Je ressors aussi vite de l'annexe, me dirigeant vers la villa avant de me stopper sur la terrasse, saluant par un hochement de tête une Carla au téléphone avant de rentrer dans la villa. John se trouve déjà dans sa salle privée et j'y entre juste pour attraper mes Beretta, les prenant avant de ressortir. Traversant dans l'autre sens pour rejoindre mes hommes m'attendant. Ils sont déjà tous prêt, le visage tendu face à mon attitude alors que je marche jusqu'au garage où sont garés nos véhicules.

Marco nous y attend déjà, et je le salue d'un hochement de tête avant de me retourner.


─ Santana. Ma mallette.


Il se retourne, claquant des doigts avant d'attraper quelque chose que lui tends un des faucons, se retournant finalement vers moi.


─ Votre mallette patronne.

─ Merci. En voiture, je monterais avec celle qui nous attends.


Je me dirige aussi vite vers le portail, faisant signe à Marco d'avancer. Comme prévues, les deux voitures des Démons arrivent quelques minutes après et Ezio me laisse la place passagère dans le premier véhicule alors qu'il monte à l'arrière avec les autres.


─ Suivez la moto.


Pavel se met en route aussi vite, n'ouvrant pas la bouche en comprenant que pour l'instant, je suis au maximum de mon amabilité.


Vingt minutes plus tard nous arrivons devant un entrepôt et mes hommes aident à ouvrir les portes afin de faire rentrer nos véhicules. Je descends de voiture à peine celle-ci arrêtée, m'allumant une cigarette tout en marchant. Posant ma mallette sur le capot de l'une de nos voitures, sortant une fiole pour la poser sur le côté, sortant une seringue que je déballais tout en fumant.


─ Amenez moi l'invité ici.


Je m'empare de la fiole avant de planter la seringue, observant l'invité avant de remplir ma seringue. Reposant la fiole dans la mallette avant d'attraper durement le mec par les cheveux, penchant sa tête d'un coup sec avant de planter l'aiguille dans sa carotide, injectant mon mélange aussi vite. Santana vient récupérer la seringue et je m'éloigne de l'homme. Marchant de long en large alors que je dois patienter quelques minutes.


Ma mâchoire se crispant dès que je pose mon regard sur cet enculé. Mes mains pianotant nerveusement. Mes hommes se repartissent autour de nous avec les démons et mon regard se pose sur Stephen me fixant.


─ Quoi ?

─ On a bien fait de vous l'amener directement. Je me souviens encore de votre état pour le tueur à la ro...


Il n'a pas le temps de finir sa phrase que je suis déjà sur lui, mes ongles plantés dans sa trachée que je serre violemment, le forçant de plus en plus à ployer l'échine devant moi. Ses genoux finissant par rencontrer le sol alors que mon corps n'est que rage pure.


─ Ne. Parle. Plus. Jamais. De. Ça... Plus jamais tu m'entends ? Que l'un de vous ose encore dire ce nom et je répands ses tripes aux quatre coins de ce monde de merde ! Il était à moi !


Je le relâche en un geste brusque, lui envoyant un regard glacial alors qu'il reste au sol à se masser la gorge.


─ Pardon. Murmure-t-il


Je m'éloigne d'un pas vif, mes muscles se tendant de secondes en secondes, la rage venant noyer le peu de contrôle que je peux maintenir.



Je me dirige aussi vite vers ma cible, l'attrapant par les cheveux pour le tirer au centre de l'entrepôt, mes poings venant le réveiller de force. Je m'écarte alors qu'il se réveille enfin. Regardant autour de lui avant que son regard ne se pose sur moi. Son visage trahissant sa plus profonde terreur en me découvrant devant lui.


─ Patrice Ancelt. Patron minable d'une aussi minable petite société d'exports. Tu me remets ou je dois te rappeler qui je suis ?

─ Madame... Madame, c'est une erreur... Je...

─ Tu ? Tu n'as pas retourné ta veste l'année dernière pour les Red's Skull ? Tu ne t'es pas opposé aux Dragons ? Tu n'as pas décidé de couper nos relations ? Tu n'as pas fui le Canada pour éviter ma colère ? Tu n'es pas qu'une pauvre petite fiotte se pissant dessus ?


Je m'allume une cigarette, arquant un sourcil, trouvant mon propre ton calme effrayant face à la rage que je contiens à la vue de cette merde.


─ Nous voulions juste négocier de nouveau accords. Shadow nous avait vendu cela tellement bien.


Un rire froid s'échappe de mes lèvres et je plisse les yeux.


─ Je vais aller droit au but Ancelt parce que je n'ai pas la patience de faire la naïve. Alors as-tu mis un contrat sur la tête de Luc Gomora ?


Je vois ses lèvres se sceller avant que mon poing ne vienne lui rappeler de force de répondre.


─ N....Oui.

─ Comment as-tu eu ce nom ? Que sais-tu de Luc Gomora.

─ Sh... Shadow. Shadow m'a informé que c'était votre frère et que si nous voulions gagner cette bataille... Nous devions frapper fort.

─ Shadow... Répétais-je. Shadow t'a demandé de faire tuer mon frère ?

─ O..Oui... Je vous en supplie, pardonnez-moi... Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Pardonnez-moi, je ferais tout ce que vous voudrez.

─ Relève toi. Ordonnais-je d'une voix blanche. Debout.




Je fais un pas en arrière, mon regard scannant autour de moi avant que je ne me dirige vers Pablo. Ma main se tendant vers lui.


─ Puis-je t'emprunter tes gants ?


Il les ôte aussi vite avant de me les tendre et je les enfile, le remerciant à peine tout en retournant vers le centre de l'entrepôt. Y retrouvant une merde tremblante de peur.



Shadow... Natan Herrero a ordonné la mort de mon frère.



─ Natan Herrero. Ricanais-je d'un ton glacial. Natan Herrero si tu croyais souffrir... Putain, tu n'as tellement rien vu. Je vais te massacrer. Et toi Ancelt, défends ta vie et je te pardonnerais. Après tout qu'à tu fais d'autres que de lancer des contrats sur la tête d'un Gomora hmm ? Donne-moi les noms que tu as contactés pour cela.



Je ne l'écoute que d'une oreille alors que je tourne autour de lui en étirant un par un mes muscles. J'attends la fin de son énumération, mon regard se portant sur Santana et Jarod qui hochent la tête en rangeant leurs carnets. Ma marche ne s'arrête pas et je me contente de renouveler ma demande à l'homme en face de moi. S'il me bat, je lui pardonnerai ses fautes. Lui autorisant même une lame alors que je lui en lance une.


Il la ramasse, tremblant avant de se mettre en « position », et je pourrais en rire de cette position pleine de failles, mais l'ensemble de mon être ne semble plus pouvoir réagir qu'à la seule chose qu'il désire : son sang sur mes poings. Ses os qui craquent dans mes oreilles. Ses hurlements de douleur.


Je ne désire qu'une chose, le massacrer avec mes poings. Faire durer le plaisir le plus longtemps possibles. Briser chacun de ses os en tellement de petits morceaux qu'il ne sera que de la bouilli quand j'en aurais terminé.


Je balance mes talons au loin, sautillant sur place avant de m'élancer la seconde d'après, venant percuter de mon poing son épaule droite tout en basculant sur lui. Frappant encore et encore, de plus en plus rapidement avec mes poings sur la même zone avant de me relever d'un bond, le laissant à peine se redresser que j'attaque déjà une autre zone de son corps. Visant, détruisant son corps parcelle par parcelle. Ne me focalisant que sur mon envie de mort qui ne pourra être satisfaite sans une longue agonie.


Un hurlement de rage venant brouiller mon cerveau alors que mes poings continuent de le détruire. Et j'ai dû mal à réaliser que c'est mon propre hurlement. Cela fait combien de temps que je me contiens de la sorte ? Depuis quand est-ce que je ressens du remords à exécuter mon plan contre les Herrero ? Depuis quand ai-je eu cette faiblesse impardonnable ?



Lamentable. Pitoyable.



Hurle donc. Hurle pour qu'ils t'entendent. Qu'ils entendent le sort que je leurs réserves.


Tu as mis une cible dans le dos de mon frère Natan. Tu as osé cette folie. Tu n'as pas compris à quel point la folie est mon allié. Fini de jouer, fini d'avoir pitié. Je vais décimer votre monde, votre nom, votre existence.



Une sensation d'humidité me donne l'impression d'ouvrir les yeux alors que je reviens juste à ce que mon corps fait, devinant que je suis déjà couverte de son sang alors que ses os brisés ont percé la chair à différents endroits. Me donnant enfin l'accès à son sang, à sa chair sur laquelle je m'acharne. M'en foutant bien qu'il hurle ou non. Seule la sensation de douleur irradiant dans mes poings me sert de repères, ne voulant de lui qu'un tas informe qu'on ne pourrait jamais reconnaître.


Sentant mon chemisier imbibé de sang me coller à la peau, sentant son sang couler sur chaque parcelle de ma peau non couverte. Ressentant cette sensation de vivre pleinement qui m'emplit alors que je laisse mon être entier se montrer dans ce qu'il est de plus horrible. Un monstre assoiffé de sang et de violence. Ce monstre même que vénèrent les démons sans s'en cacher.


Je ne sais même pas combien de temps, je m'acharne sur la chose sous mes poings. Je ne sais même pas combien de temps, je me permets de perdre le contrôle totalement. Je sais juste que quand je me redresse, la chose sous mes yeux n'est qu'un tas de chair, d'os brisé et de sang. Que mon corps entier semble couvert de ce sang que je ne me cache pas de savourer sur mes doigts sans lâcher cette chose des yeux. Ma main cherchant mon paquet avant que n'apparaisse un de mes mélanges devant mes yeux. Ma main le saisissant avant que Jarod ne vienne allumer mon briquet. Allumant le mélange avant de repartir de mon champ de vision.


Et je reste là à le fixer, étirant l'air de rien chacun de mes muscles.



─ Pavel. Je vais vérifier cette liste. Cela sera votre prochaine mission. Fais-moi donc une œuvre encore plus grandiose que la précédente. Apprenez leurs donc ce que c'est la terreur la plus terrible.

─ À vos ordres ma reine. Et pour ce qui se trouves à vos pieds ?

─ Faites-moi disparaître cette merde.


Je me reculais de quelques pas, les laissant prendre la chose. Mon regard croisant celui de Pavel alors qu'il se penchait pour ramasser un morceau de... Cervelle ?



─ Ma reine, nous avons décidé pour après. Nous désirons continuer au côté de la reine ensanglantée. Murmura-t-il. Seule Hisae désire retourner au Japon afin de veiller sur sa famille, mais vous restera loyale. Je reste à votre disposition pour en parler. Bonne journée.

─ Merci. Bonne journée à vous aussi.




Je les observais partir avant que mon regard ne se pose sur Santana et Jarod, et en un signe, je leur demandais de me laisser seule. Ils posèrent mon sac dans un coin avant de remonter en voiture et je m'en désintéressais totalement.


Je me retournais, mon regard balayant autour de moi alors que mes doigts ne cessaient de danser dans les airs, une lame invisible comme partenaire. Je finis par trouver mes chaussures et je me dirigeais vers elles, les remettant pendant que je regardais devant moi.


Il se trouvait à quelques mètres devant moi, les bras croisés sur le torse, le dos droit. Ses yeux ne ratant aucun de mes gestes. Je sentis mes muscles se tendre dès qu'il entama un mouvement. Je sentis que mes jambes avaient repris une position adéquate à l'attaque. Mon regard l'avertissant de ne pas m'approcher.


Il veut tuer mon frère. Il veut m'arracher la seule famille me restant. Il est responsable de la mort d'Iblis. Maintenant, il veut Luc.


Non.

Non.

Je le tuerais.



Mon corps s'élance dès qu'il entre dans ma zone, mes poings venant le percuter à plusieurs reprises.


Pourquoi il ne répond pas ?

Est-il devenu lâche ?

Oui. Il est lâche.



Mon poing s'abat de nouveau et je hurle en russes que ce n'est qu'une sale raclure de merde. Je vais le détruire. Je vais lui faire regretter de m'avoir connu. Je serais la pire malédiction de toute sa famille.



─ Vas-y mon Izanami... Je suis là pour ça. Entendis-je



Izanami.

Izanami.


Mon corps qui se fige, ce nom qui tourne encore et encore en boucle.


« Mon Izanami ».

Mon samurai.

John.

Pas Natan. John.

John est devant moi. Pas Natan.



Et mon propre hurlement de rage fait trembler tout mon corps avant que je ne plante mon regard dans le sien. Mes poings repartant à l'attaque. Mais plus pour le tuer. Juste pour apaiser un peu tout ça.


Et il continue de recevoir mes coups sans faillir. Se recevant mes coups de poings. Puis soudain ça semble éclater en moi, mon coup se faisant plus violent alors que je réalise que j'aurais pus le tuer cet abruti fini. Ma main agrippant ses cheveux avec force avant que je le tire vers moi, écrasant mes lèvres contre les siennes. Comme une explosion, son corps réagit à la fraction de seconde où mes lèvres s'écrasent sur les siennes. Ses mains venant en un geste sec arracher mon chemisier sans qu'il ne quitte mes lèvres.


Ses phrases en sicilien venant se perdre contre ma peau alors qu'il m'entraîne au sol. Le monstre qu'il est, bien décidé à dévorer le monstre que je suis.




Une fois un peu apaisés, nous reprenons la route de la Villa. Je le laisse retourner à ses activités, ayant bien assez pris de son temps depuis quelques jours. Je traverse la villa, saluant Carla de nouveau avant de rejoindre l'annexe. Montant me prendre une douche avant de m'allonger dans le lit. Mes yeux se fermant aussi vite...


15h30... Même pas cinq heures de sommeil encore...


Un grognement s'échappa de mes lèvres et je finis par trouver mon portable à tâtons, ouvrant un œil avant de lancer un appel. Faisant le point avec Peter avant de soupirer tout en raccrochant. Je me mis à fixer le plafond quelques minutes, recalculant tout avant de me décider à me lever. Je pris la première chose me tombant sous la main après une longue douche, mon visage trahissant ma perplexité alors que je découvrais une des robes qu'Hakane m'avait acheté.


Une robe rouge sang dotée d'un fabuleux décolleté en v alors que les bretelles me paraissaient ridiculement fines, un style portefeuille où l'un des pans venait couvrir en biais l'autre, même si l'on pouvait pas appeler ça couvrir pour l'autre pan vu la hauteur de l'échancrure... De tête ça me dénudait une cuisse entière cette connerie ! Je pouvais pas mettre ça hors de ... En fait, à bien y regarder, c'était la seule putain de chose restante dans mes affaires !


─ Putain c'est quoi encore cette foutu connerie ?!


Je regardais le post-it en arquant un sourcil, penchant la tête avant de me mettre à rire.


« Première récompense demandé : Mettre cette robe en te levant »


What the fuck ?!


Putain ils me réservent quoi encore ces abrutis...



Je la mis en marmonnant, attachant mes cheveux avant de descendre me prendre un café. Trouvant finalement tout le monde réunis dans le salon.


Ok ça, ça puait. Mais je pouvais plus reculer. Jarod venait de refermer la porte et la bloquait.


Je pris finalement place à la table, buvant mon café tranquillement avant de m'allumer une cigarette. Me mettant finalement à parler.



─ Départ demain milieu de matinée. Annonçais-je

─ On se doutait que le départ serait demain, du coup nous avons une demande Patronne. J'utilise mon droit de récompense.


J'arquais un sourcil, croisant les bras sous les seins en m'appuyant contre le dossier de la chaise.


─ Nous voulons une fête version dragon pour cette dernière soirée en Sicile avant notre retour. Et avant même que tu penses à mettre ton refus sur le dos de Monsieur John Napoli, il a déjà accepté.


Enflure.


─ Ai-je le choix ? Tu m'as déjà coincée Santana. Ricanais-je. Eh bien soit, Demande exaucée.


Je les observais tous s'affairer à tout sortir dehors, les fenêtres s'ouvrant alors que la musique se mettait en route. Des bouteilles apparaissant « par magie » sur les tables alors que les verres se remplissaient déjà. Je les regardais rire et plaisanter tout en m'appuyant contre la fenêtre, fumant sans les lâcher des yeux.


Je m'emparais d'un de mes mélanges, le fumant tout en acceptant un verre qu'on m'offrait. Allant finalement les rejoindre dehors. Je vis finalement apparaître Jarod et Santana, l'un portant deux tambours alors que l'autre portait mon étui de violon. Me le tendant avec un grand sourire et je l'ouvris en ricanant, sortant le violon avant de me mettre à marcher pour être à l'écart des tables. Mon sourire s'étirant alors que déjà, les huit faucons me suivaient pour m'encercler.


Les premiers battements au tambour retentirent et je mis à danser aussi vite, me mettant à jouer au violon alors que les premiers se lançaient. Me faisant sauter, riant alors que je les esquivais. Venant coller mon dos à d'autres qui vinrent affronter les premiers. Le claquement sourd de leurs coups venant compléter le son des tambours. Mon rire venant se mêler à mon violon alors que je continuais de danser au milieu de leurs combats. Mes yeux se fermant alors que je ne me fiais qu'aux sons, sentant le frôlement de mes hommes. Les sentant venir aider mon corps à se mouvoir alors même les combats continuaient. Leurs rires emplissant mon âme.


Soudain le silence alors que mon corps se fige et ma jambe retombe doucement, mes yeux s'ouvrant alors que je défie du regard les deux jouant aux tambours. Sentant mes hommes s'aligner derrière moi alors que je me remets à jouer. Un rythme faisant s'agrandir leurs sourires alors que déjà, mon bassin meurt d'envie d'onduler. Leurs mains venant se joindre au rythme oriental, mon bassin décidant de céder. Je capte à peine que Carla semble s'être invitée, son regard ne nous lâchant pas alors qu'elle boit un verre.


Mon regard ne lâchant pas Jarod et Santana alors que mon corps ondule sur le rythme de la musique, tout en continuant de jouer du violon. Au bout de longues minutes, mon regard se pose sur Carla, voyant bien à son attitude qu'elle meure d'envie de se joindre à la danse.


Mon rire s'élevant alors que je tends mon violon et mon archer à l'un de mes hommes. Laissant les deux aux tambours alors que je me mets à danser tout en faisant signe à Carla de venir. Elle ne se fait pas prier, mes hommes s'écartant alors que l'on se met à danser à deux, réagissant sans mal aux rythmiques des deux. Mon regard venant les défier alors même que mon corps suit leurs rythmes les plus dingues, riant en voyant que Carla semble prendre un pied d'enfer et surtout qu'encore une fois, elle suit sans problème.


Aucun doute que cette brunette doit en avoir des mecs à ses pieds vu sa manière de danser.


Nous dansons un moment ainsi avant que Jarod ne se lève, levant son doigt alors que le silence reprend place, Carla en profitant pour aller boire un coup. Une musique s'élève soudain alors qu'il s'approche et je ne peux m'empêcher de rire.


─ Sérieux ? Riais-je. Tu veux vraiment danser une salsa cubaine avec moi ?

─ Oui oui. Sérieux. Répondit-il dans un grand sourire.


Je haussais les épaules avant de tendre la main, entamant la danse avec lui sans rechigner. Me disant que si sa femme voulait me tuer après, je lui dirais de voir ça avec son mari.


Je ne fus guère surprise de voir Carla entamer une danse à son tour avec l'un des faucons, mais je plaignis clairement le pauvre mec.


On enchaîna je ne sais combien de danse ainsi avant qu'on ne daigne me laisser fumer une cigarette, et boire un verre. Carla continuant de danser. Observant, avec une envie que je pouvais sentir d'ici, certains qui s'amusaient à se « battre » sur le rythme de la musique. Jarod s'amusant dans le lot.


Je regardais ma montre avant de me rallumer une cigarette, ricanant en la voyant s'approcher « l'air de rien » de la zone de combat. Je secouais la tête avec un sourire en coin avant de soupirer, me dirigeant vers elle avant de me pencher à son oreille.


─ Suis-moi. J'ai à te parler.


Je me dirigeais aussi vite vers la Villa, me renseignant auprès de Vincent pour savoir où trouver mon samurai. Repartant vers le gymnase alors que Carla me suivait, perplexe. J'entrais aussi vite, découvrant mon samurai visiblement en train d'entraîner Angelina, et je m'appuyais contre le mur tout en fumant. Matant ouvertement mon samurai.


─ Joooooohn !


Je sursautais alors que Carla interrompait sans aucune gêne les deux. Et quand je tournais de nouveau le regard vers le tatami... Je ne réussis qu'à faire un petit signe de la main tout en fumant.



Oups. Grillé. Je suis là pour quoi déjà ?


Ah oui pardon.


─ Pardon de te déranger... Je souhaiterais te parler en privé avec Carla, est-ce possible ?



Il se contenta de hocher lentement la tête, et je me pinçais les lèvres, me redressant avant de sortir du gymnase.


Reste concentrée Naëlle. Bordel reste concentrée. On ne pense pas à ce torse qui...


Eh merde.



Je courais pour reprendre mon paquet de cigarettes avant de rejoindre Carla devant la salle de réunion. Y entrant pour attendre John qui ne tarda pas à nous rejoindre. Je m'allumais une nouvelle cigarette, le visage bien plus sérieux que quelques minutes plus tôt. Et j'allais refermer la porte à clé avant de me remettre à marché de long en large sous le regard des deux.


─ Bon tant pis. Marmonnais-je


Je pris place sur un siège en face d'eux, fumant tout en me mettant à parler. Ricanant de temps à autre de leurs têtes. Répondant à leurs questions. Entamant ainsi une conversation qui dura une bonne heure avant que l'on termine.




─ Nous repartons demain milieu de matinée. Annonçais-je finalement. Nous avons assez profité de votre hospitalité, et il est temps pour les Dragons de rentrer.


Je vis John prêt à ouvrir la bouche mais je levais la main pour l'en empêcher. Demandant à Carla si elle pouvait me laisser. Elle repartit en me souhaitant une bonne soirée, et je ne doutais même pas qu'elle repartît faire la fête avec mes hommes.


─ J'ai un caprice. Repris-je en fixant la porte. Un caprice digne d'une ado, mais tant pis.


Je posais mon regard dans le sien, voyant bien qu'il se demandait de quoi je parlais.


─ Mes hommes font la fête pour leurs derniers soirs ici. Mais je n'ai pas envie de la passer ainsi... J'aimerais la passer en tête à tête avec toi, à l'extérieur. Avant qu'on ne retourne à nos vies. Une soirée juste pour nous deux. Simplement nous deux...

─ Rien ne me ferait plus plaisir. Où souhaites-tu aller ?


Un lieu avec plein de gens où on ne risque pas de déraper... Attends... Même pas certaine que ça me freine en fait s'il continue de me regarder comme ça.


─ Surprends moi. Répondis-je dans un sourire.

─ Très bien, laisse-moi juste le temps de me changer et nous partons.


Je hochais la tête avant de me lever, me penchant pour l'embrasser. Je me reculais en grognant, sortant aussi vite de la salle pour me rediriger vers l'annexe. Allant dans ma chambre pour me rafraîchir un peu, me recoiffant avant de me maquiller. Retrouvant étrangement mes affaires dans mes valises, j'en sortis une veste légère ainsi que des chaussures à talons, redescendant pour retrouver John. Je prévins Santana que je m'absentais pour la soirée avec John, qu'il fasse attention à Carla. Il hocha la tête en me souhaitant une bonne soirée, son regard se reposant sur la brunette qui dansait.


J'attendis John dans le hall de la villa, l'observant descendre les escaliers quelques minutes plus tard. Son sourire s'élargissant alors qu'il m'observait minutieusement.


Sa tenue mettait sans aucun doute son corps musclé en avant, et si ce n'était pas déjà mon samurai, j'en ferais mon casse-croûte juste à cette vue. Un vrai chef de famille sûr de lui, transpirant la puissance et la fierté. Le sicilien pur souche dans ce qu'il se faisait de mieux. John Napoli, chef de famille Napoli. Cet homme qui allait enfin révéler au monde du crime la véritable face de sa famille. Et je ne pouvais cacher ma fierté d'avoir cette place particulière auprès de lui pour pouvoir assister à cette renaissance.


Il était la seule chose dans ce monde du crime qui me redonnait espoir sans même le savoir. Même si j'avais la chance inouïe d'avoir mes enfants, de les considérer comme les choses les plus précieuses de ma vie avec mon clan, je me trouvais face au dernier homme de mon passé qui avait su me faire l'aimer d'un feu dingue sans que jamais cela ne s'éteigne. Sans qu'il ne me trahisse, qu'il ne cherche à m'enfermer. Une relation particulière, où nous pouvions passer des années sans nous voir et nous parler, pourtant quand nous nous retrouvions... Cela semblait être hier que je l'avais vu. Le jeune homme que j'avais quitté au Japon était revenu en Sicile, avait obtenu sa vengeance, et dès le lendemain, il commencerait à jouer la partition de son règne.


Si moi, j'étais la reine de ce monde, je n'avais aucun doute qu'il en deviendrait un roi tout autant redouté.


Il s'arrêta à ma hauteur, mais je ne le lâchais pas des yeux, ma main finissant par venir se poser sur sa joue en une douce caresse.


─ John Napoli, j'ai tellement hâte de te voir venir jouer avec moi dans ce monde qui est aussi le tien. Tellement hâte que tu leurs montre ce que sont les Napoli...


Il me sourit et m'embrasse tendrement.


─ Ce soir, le monde est déjà à nous. Me dit-il


Ne pas lui sauter dessus maintenant. Ne pas lui sauter dessus maintenant.


Allez ma fille, on se contrôle.



Il m'amena jusqu'à sa voiture, nous conduisant ensuite jusqu'au port de plaisance de San Vito. J'y découvris le Yatch de sa famille, et dans un sourire il me fit signe de le suivre tout en posant sa main sur mes reins.


─ J'ai appris que tu avais fait le tour de l'île... J'aimerais te la montrer autrement. M'apprit-il

─ Avec grand plaisir.


Il me le fit visiter alors que le bateau quittait le port, et forcément mon excitation atteignit des sommets quand on arriva au poste de pilotage. Mes questions fusant sur les capacités de ce jouet, noyant le pauvre pilote et mon samurai sous des questions de plus en plus techniques avant que je ne me stoppe, gênée. Mais cela sembla juste faire rire mon samurai qui m'entraîna vers le pont, me faisant découvrir la vue que nous avions de l'île de là où nous étions.


─ Tu as vraiment une île magnifique. Lâchais-je dans un murmure.


On resta ainsi à contempler la vue avant qu'il ne me conduise à une table, me tirant une chaise pour m'inviter à m'asseoir avant de prendre place en face de moi. On se mit à discuter, de tout. De tellement de choses que je ne calculais même pas le reste autour de moi. Je lui racontais ma vie depuis le japon, ne cherchant même pas à lui cacher les erreurs que j'avais commises en cours de route. Forcément, il n'apprécia pas des masses les passages où j'avais failli mourir. Mais bon...


On parla affaires, et je lui racontais en détail les évolutions au sein du monde du crime. Les détails qui auraient pu lui échapper et qui allaient lui servir. Bien décidée comme j'étais d'étoffer au maximum son savoir. Car le savoir, c'était le pouvoir.


Au bout d'un moment, il me proposa de le suivre à nouveau, et je le fis. Nous amenant au poste de pilotage. Il me tira pour me mettre entre lui et la barre, m'expliquant au creux de l'oreille comment cela fonctionnait, guidant chacun de mes gestes en même temps. Et forcément... Forcément que je ne me laissais que le temps de comprendre comment ça fonctionnait avant de pousser ce jouet à fond. Le rire de mon samurai venant me faire frissonner entièrement.



Une envie pressante m'obligea à l'abandonner quelques minutes, et sur le chemin du retour, je retombais sur la chaine Hi-Fi diffusant de la musique. Je bus mon verre d'alcool avant de le poser, me dirigeant vers l'objet de ma curiosité, regardant les musiques présentes avant que mon sourire ne s'étire. Je sélectionnais l'air de rien quelques musiques que j'ajoutais à la liste de lecture, attrapant mon paquet de cigarettes pour m'en allumer une. J'augmentais le son l'air de rien, rejoignant le pont afin de me verser un verre que je pris le temps de boire l'air de rien. Mon amusement s'élevant de plus en plus alors que je pouvais sentir son regard sur moi depuis son poste de pilotage.



Et si le Dragon dévorait du samurai cette fois ?



Je m'avançais lentement alors que « Feeling Good » de Muse commençait, ma veste glissant le long de mes bras pour atterrir sur le sol. Mes mains s'égarant sur mon corps alors que je fermais les yeux tout en ondulant lascivement. Me perdant aussitôt dans une danse lascive, sentant son regard me brûler la peau. Devinant qu'il mourait d'envie de remplacer mes mains par les siennes, qu'il se dépêchait de stopper en toute sécurité son Yatch pour me rejoindre.


Et s'il croyait que j'allais le consommer aussi vite, il allait vite comprendre que je commençais à peine à jouer. J'étais bien décidée à marquer cette nuit dans nos esprits, à en profiter juste en tant que Naëlle. J'étais bien décidée à tester ses limites de résistances, et à les repousser.


J'ouvris les yeux, croisant son sourire carnassier alors que son regard me montrait déjà l'étendu de son état. Il fit un pas pour s'approcher mais je levais un doigt pour lui faire signe de ne pas bouger avec un sourire joueur. M'approchant dans une démarche féline, le frôlant en passant derrière lui, attrapant une chaise pour la tirer jusqu'à lui. La posant derrière lui avant de me glisser devant lui, le faisant chuter sur la chaise. Son regard s'embrasant de plus belle alors que je reprenais ma danse lascive devant lui, tapant sur sa main qui avait tenté de bouger.


D'un coup de genoux j'écartais ses jambes, venant me glisser entre elle tout en continuant d'onduler, voyant son regard suivre avec attention la course lascive de mes mains sur mon corps. Un grognement lui échappa alors qu'elle venait se perdre entre mes cuisses, faisant remonter ma robe.


Je poussais le supplice, venant me coller mon dos contre son torse, mon corps continuant de suivre le rythme lascif. Sentant sa respiration devenir un sacré bordel alors que mon bassin venait torturer son entrejambe. Il n'eut pas le temps de souffler quand je me redressais, un sourire provocant s'étirant sur mes lèvres alors que la musique changeait encore, me reculant alors qu'une de mes mains venait jouer avec une des bretelles de ma robe. La faisant finalement glisser avant de faire le même manège pour la seconde bretelle, lui tournant le dos alors que je faisais glisser le plus lentement possible la robe le long de mon corps.



─ Mama Mia !



Je détachais mes cheveux, les laissant retomber en cascade dans mon dos, me retournant vers lui pour m'approcher. Son regard ne perdant pas une miette du spectacle alors qu'il semblait bien accroché à son siège, son corps entier tendu alors que je sentais d'ici qu'il se retenait au possible de se lever. Mes mains venant se poser sur ses bras pour remonter doucement alors que je me penchais, l'une de mes mains venant attraper ses cheveux pour tirer sa tête en arrière. Ma langue venant aussi vite jouer avec la peau de son cou. Je ne pris même pas la peine de me reculer que mes mains venaient déchirer son haut, mes lèvres descendant le plus lentement possible le long de son torse, venant embraser encore plus chaque parcelle de son corps alors que mes mains s'amusaient à caresser ses cuisses. Je descendis jusqu'à la ceinture de son pantalon, m'amusant à le pousser encore plus loin dans ses retranchements. Son regard ne me lâchant pas alors que je lui rendais un regard provocant à souhait. Je remontais le long de son torse, l'embrassant et le mordant avant de m'amuser à frôler ses lèvres avec les miennes en m'asseyant sur lui, mon bassin reprenant sa danse lascive sur lui alors que mes mains venaient attraper les siennes. Les forçant à se décrocher de la chaise, il se laissa faire, sentant sa respiration se couper alors que je les faisais se poser sur mes fesses sans arrêter de bouger.


─ Qu'attends tu pour lâcher la bête mon samurai ? Vas-tu te laisser dévorer ? Susurrais-je contre ses lèvres.



Pour toute réponse, ses mains viennent tenir fermement mes fesses avant qu'il ne se lève en me portant. Une fois debout, il me repose, me tournant pour qu'il soit dans mon dos, j'entends le bruit d'un vêtement qui tombe avant que sa main ne vienne se poser sur mon ventre, son bassin venant se coller au mien alors qu'il reprend la danse tout en suivant mon rythme. Je sens son autre main soulever mes cheveux, la sensation de ses lèvres sur ma nuque venant me faire frémir aussi vite alors qu'un soupir haché s'échappe de mes lèvres.


─ Tu me rend dingue. Me susurre-t-il à l'oreille.


C'était le but manquais-je de rétorquer, mais je préfère continuer de jouer avec lui, bien décidée à profiter à fond de cette dernière nuit.




Nous ne revenons à la villa qu'un peu avant neuf heures, et il décide de me garder avec lui pour le petit-déjeuner sur la terrasse. Je profitais d'un grand café pour m'allumer une cigarette, m'appuyant au fond du siège en observant mon samurai.



─ Tu as eu un souci particulier hier au fait ? Me renseignais-je innocemment

─ Un souci ?


Je me retiens de ricaner face à son air innocent, je me contente de prendre une bouffée de cigarette avant de montrer le gymnase du doigt en arquant un sourcil.


─ Eh bien je ne pense pas qu'il soit très usuel de détruire tout un gymnase par simple envie. À moins que tu n'aies eu envie de renouveler ton matériel mais je doute que ce soit cela. Même mes faucons m'ont parlé de ton énervement en début d'après midi. D'où ma question, que je peux préciser si tu y tiens... Qui ?

─ Ce problème est parti hier soir. Dans le but de faire plaisir à Angélina avant son départ, j'ai fait l'erreur de faire venir quelqu'un.

─ Oh ta groupie oui, je me rappelle. Elle m'avait l'air d'être là pour toi, pas pour le chaton. Quel dommage, j'aurais adoré jouer avec. Je la ferais surveiller, la dernière fois que j'ai sous-estimé la connerie de ce genre de dinde, ça m'a valu une mort.

─ Je n'ai jamais rien fait qui aurait pu la faire espérer quoi que ce soit de ma part et c'est l'amitié qu'Angie lui porte qui fait qu'elle est encore en vie aujourd'hui. Pour la surveillance, c'est déjà en place, elle a rejoint ses parents qui sont très bien surveillés par mes hommes. Même si elle changeait d'avis plus tard, cela n'effacerait pas les mots qu'elle a dit. Elle ne reviendra jamais ici. Même Carla l'avait mis à l'épreuve et il n'y aucun intérêt pour personne à ce qu'elle partage nos vies.


Je l'observe quelques secondes avant de soupirer, détournant le regard tout en réfléchissant.


─ Cela ne m'étonne pas de Carla qu'elle ait fait cela. Elle sera vraiment une membre très importante de ta famille par la suite avec une formation complète. Encore plus redoutable qu'elle ne l'ait déjà. Son air fofolle lui permet d'analyser les gens facilement, ils ne se méfient pas. Elle est déjà une Napoli redoutable quand on prend le temps de l'observer. Si Carla a déjà mis le nez sur cette femme, je ne doute pas qu'elle restera sur ses gardes dorénavant. J'espère juste que cette femme ne tentera pas d'utiliser le chaton pour quelque fin que ce soit, sinon elle rencontrera ma colère. S'agissant de toi, il serait déplacé de ma part de me montrer possessive ou jalouse vu ma propre vie de mon point de vue, mais il est clair à mes yeux que ce n'est pas ce genre de femme que je considère digne pour toi.

─ A son retour, Angélina sera tellement différente qu'elle se détachera d'elle même de Sta... De cette femme. Et tu as raison pour Carla, je ne peux cacher ma fierté de voir à quel point elle évolue vite. Elle est déjà un très gros atout pour la famille et sans pitié pour nos ennemies. Maintenant, concernant le genre de femme digne de moi, je pense que nous savons tous les deux qu'il n'y en a qu'une et que je la respecte et l'admire trop pour vouloir autre chose que la relation que j'ai déjà avec elle. Mais libre à toi de faire la femme jalouse, ça me plaît d'entendre que tu pourrais l'être.


Un sourire s'étire sur sa dernière phrase, m'arrachant un ricanement avant que je ne secoue la tête un sourire aux lèvres.


─ Je ne doutes même pas que ça t'exciterait en plus, de voir cela... Rétorquais-je malgré moi.

─ Alors je ne dirai pas que le fait d'y penser me fait déjà cet effet.


Bordel ce qu'il fait chaud en Sicile... Non ? C'est juste moi ou... ?



─ Ne t'y trompe pas mon samurai. Soufflais-je d'un ton on ne peut plus sérieux. Plus le temps avance, et plus le nombre d'hommes pouvant se vanter d'avoir une place comme la tienne est minime. En réalité, vous n'êtes que deux. Et crois-moi, je suis beaucoup plus possessive que je n'en aie l'air. Un monstre d'égoïsme, je le conçois, mais il n'est vraiment pas bon de tester mon sens du partage s'il s'agit de Peter ou de toi. Après, il est clair que je respecterais toujours tes décisions. Quelles que soient ces décisions.

─ Il n'y a et n'aura aucune femme qui pourrait rivaliser avec la place que tu tiens dans ma vie Izanami et je suis heureux que tu m'en laisses une dans la tienne. Ce qui nous lit est bien plus fort qu'une simple relation d'affaires et je verserai le sang pour toi ou ta famille si tu me le demandais. Alors soit possessive et égoïste si tu le souhaites, car ce n'est pas mon cœur, mais toute mon âme qui t'appartient.



Je prends une profonde inspiration, tentant de freiner mes pulsions, mais avant même que je ne me rende vraiment compte, je suis déjà assise sur lui. Fermement accrochée à son cou, alors que je lui transmets tout ce que je ressens dans un baiser. J'essaye vainement de reprendre mon calme ensuite, la tête dans son cou. Tentant vainement de rassembler le peu de raison qu'il reste à mon cerveau. Ses bras viennent m'encercler en douceur, et il me garde contre lui sans bouger. Profitant de l'instant.



Peu de temps après j'entends la voix du chaton, mais je continue de profiter encore un peu. Consciente que le temps s'est écoulée et que l'heure du retour est très proche.



Il est l'heure de rentrer, et d'entrer dans le jeu.

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