Chapitre 27_ *_



J'avais passé la nuit à traiter des affaires, lisant et répondant aux mails Peter et d'autres hommes pour différents dossiers. Cela m'occupa jusqu'au petit matin avant que je ne me fasse tirer en dehors du petit bureau, « de force », par Santana et Jarod.

Je pris donc le petit-déjeuner avec eux, profitant de l'occasion pour poser une question me traversant l'esprit.


─ Ce Marco, il est revenu combien de temps après finalement ?

─ Heu... Il est pas revenu en fait. Répondis Jarod sur un ton perplexe.



Mes gestes se suspendirent alors que j'entendais la réponse de Jarod, Santana me confirmant que non vraiment, il n'avait pas revu ce mec après mon départ.


Je préférais changer de sujet pour ne pas m'énerver inutilement avant d'aller me prendre une douche, m'habillant en tenue d'entraînement avant de rejoindre les deux m'attendant en bas. On partit faire un footing, les faucons décidant de nous accompagner en grande majorité. On fit le tour de la ville, parcourant dix bons kilomètres avant de rentrer à la villa des Napoli. J'étais en train de m'étirer à l'ombre des arbres quand j'entendis des éclats de voix, mon attention se portant à côté du gymnase. J'aperçus mon samurai, semblant bien énervé contre... Ah voilà le tire-au-flanc justement ! J'observais quelques minutes et je compris aussi vite, quand je vis John casser le bras de son homme, que celui-là ne viendrait pas ce soir.



Je repartis vers l'annexe avant de me reprendre une douche, remettant une tenue d'entraînement derrière avant de redescendre devant l'annexe. Beaucoup profitaient du temps restant pour nettoyer encore et encore les armes qui allaient servir ce soir, relisant avec soin les plans pour ne pas faire d'erreurs. D'autres avaient choisi de s'entraîner au corps à corps. Je les observais s'entraîner avant que mon attention ne se fasse attraper par Santana et Jarod qui me proposèrent un combat d'entraînements. Permettant ainsi à chacun de vérifier les faiblesses que nous pouvions avoir.

Je m'arrêtais en plein milieu de l'entraînement, un bruit attirant mon attention. Je laissais les deux en plan afin d'aller vérifier ça. Je trouvais quelques mètres plus loin John s'entrainant avec deux Wakizashi, découpant les balles qu'une machine lui envoyait. Je l'observais faire avant de me mettre à trépigner. Repartant en courant vers l'annexe tout en m'excusant auprès de Jarod et Santana.



Ils me virent repasser en courant avec mes deux sabres dans leurs étuis, leurs têtes me prouvant qu'ils se demandaient ce qui me prenait... Encore.


J'arrivais à pleine vitesse sur le côté de la zone où se trouvait John, analysant les trajectoires ainsi que la zone d'attaque de mon samurai. Je dégainais mes deux lames aussi vite, laissant les étuis retomber au sol alors que j'attrapais les poignées de mes deux bébés, hurlant un « plus vite » avant de sauter pour faucher les cibles d'un côté tout en parant le coup de John de l'autre côté. Quand mes deux pieds rencontrèrent le sol, j'affichais un sourire de gosse à mon samurai qui m'observait en clignant des yeux. Je repartis à l'attaque aussi vite, découpant les cibles tout en ricanant. Parant les coups qu'il tentait de glisser de temps en temps tout en riant.


John fit venir une deuxième machine qu'il fit placer de l'autre côté de la première. Créant ainsi deux attaques simultanées. On finit par se stopper, se fixant, un sourire s'étirant sur nos lèvres avant qu'on ne se synchronise dos contre dos, s'amusant à évoluer en miroir l'un de l'autre. Tranchant nos cibles, faisant danser tout notre corps. Nous amusant comme deux gosses alors que le rythme des balles venait s'accélérer de plus en plus sans que cela ne nous perturbe, bien au contraire. En un même mouvement nous inversions nos positions, continuant de rire comme des gosses alors que nos corps se déchaînent.



Nous nous amusons ainsi pendant trois bonnes heures avant qu'on ne se stoppe, John me proposant de manger avec lui. J'acceptais avec plaisir, allant récupérer les fourreaux avant de le rejoindre à table, posant mes deux armes sur une chaise avant de prendre place avec lui.


Je fus surprise de voir John me tendre un paquet que Vincent venait de lui apporter, découvrant avec étonnement un magnifique coffret gravé avec le surnom qu'il me donnait, inscrit en japonais. Il me pressa de l'ouvrir, visiblement impatient de me faire découvrir l'intérieur. J'y trouvais un Tessen noir, décoré par mon dragon. Le Tessen est un éventail de guerre japonais, les armatures sont remplacées par des lames, faisant d'un objet inoffensif une arme redoutable quand on savait l'utiliser. Je devais reconnaître ne pas avoir de tel objet dans ma collection, en tout cas pas une arme personnalisée que je pourrais utiliser. Il n'y avait bien que mon samurai à penser à m'offrir de tel présent confectionné juste pour moi. C'était plus habituel au sein de mon clan, beaucoup plus rare en dehors. Et puis cela restait un présent de mon samurai, rien que l'intention me touchait énormément.


On discuta un peu de Marco avant que le chaton ne se joigne à la table. Après une courte discussion, je pris congé des deux afin d'aller me reposer, n'oubliant de remercier de nouveau mon samurai.

Je parvins à dormir un peu moins de trois heures avant de me réveiller. Un grognement de dépit sortant de mes lèvres en constatant le peu que j'avais dormi. Après une longue douche, je me mis en tenue de combat pour le soir même, descendant pour me prendre un café. Je mis mes Beretta à mes cuisses, m'armant de lames que je cachais à différents endroits. Je préparais le harnais pour les deux lames que j'allais emporter, nettoyant celles que j'avais utilisé pour l'entraînement avec mon samurai. Nettoyant de nouveau celle que j'allais prendre pour ce soir, mon dragon gravé sur les deux lames. Je pris un sac où je mis mes chargeurs préparés d'avances pour ce soir, d'autres lames et d'autres armes au cas où. Posant le sac prêt sur la table du salon.



Je croisais dans le salon Santana et Jarod qui relisait soigneusement les consignes transmises, leurs regards se posant sur moi alors que je m'asseyais pour me fumer une cigarette.



─ Marco a été enlevé de l'opération sur décision de John. Commençais-je. Santana, je compte sur toi ce soir pour assurer l'arrière de John. Je garde Jarod à mes côtés.

─ Ok Patronne on fait ça. Nota en même temps Santana. Oh en parlant de John, il est venu pendant que tu dormais, il voulait te parler de quelque chose.

─ D'accord, je vais aller le voir. Tout est prêt ?

─ Nos hommes sont justement en train de vérifier ça, ils déballent les caisses d'armes pour vérifier que le nombre corresponds et que cela suffira. Les hommes des Napoli sont avec eux. M'informa Jarod



Je hochais doucement la tête, avant de les laisser pour chercher mon samurai. Me demandant s'il y avait un souci alors que je traversais la zone boisée pour rejoindre la villa. Je vis du coin de l'œil quand je fus à proximité que mon cher samurai était dans sa salle personnel, certainement à préparer ses affaires pour ce soir. Je saluais Vincent en passant à côté de lui, allant toquer à la porte de ladite salle avant d'entrer quand John répondit. Il tourna la tête quand je refermais la porte, son regard semblant observer ma tenue.



─ Tu sembles déjà prête Izanami. Me dit-il dans un sourire

─ Presque en réalité, le reste sera mis juste avant la bataille. Au fait, j'ai mis Santana pour veiller sur tes arrières.

─ Tu ne l'avais pas prévu à un autre poste ? Je ne veux pas que mes décisions chamboulent ton organisation.



Je m'avançais vers lui en ricanant, haussant les épaules avant de répondre.



─ De base il me suivait avec Jarod alors ne t'en fait. Cela ne l'empêchera pas de faire son boulot à merveille. Il est habitué à faire cette tâche, il sait de plus l'importance que tu as pour moi. Il te protégera comme si tu étais moi. Tu n'as rien chamboulé ne t'en fait pas, avec ou sans Marco, tu aurais eu Jarod ou Santana derrière toi.



Un sourire s'étire sur ses lèvres alors qu'il m'attrape avant de se pencher pour m'embrasser. Il se redresse, me gardant contre lui alors qu'il parait se souvenir du pourquoi il m'a fait demander.



─ J'aurais une petite demande à te faire qui j'espère ne changera pas trop le plan initial.

─ Dis moi toujours, je ferais en sorte de l'incorporer.

─ Je voudrais ramener Vasco Ganterha à la maison. Je souhaite offrir à Angélina la possibilité de goûter à sa vengeance en lui permettant de participer au jeu que je lui réserve. Penses-tu que cela serait possible ?

─ Oh si c'est que ça oui bien sûr, je prendrais de quoi lui faire faire un bon gros dodo. Il faut ramener un jouet pour le chaton aussi ou pas ? Tant qu'on sera dans la boutique...

─ Sa femme... Je veux voir ses yeux quand Angélina jouera avec sa femme avant que l'on ne s'occupe de lui. C'est aussi une façon de voir si elle est prête

─ Ok ok. Je vais transmettre l'information pour la dame au cas où elle se ballade dans la demeure quand on lance l'attaque. Santana aura sur lui les seringues pour endormir. Évite juste de te piquer le doigt avec.... C'est dosé pour m'endormir alors... Tu risquerais de dormir un moment. Grimaçais-je.

─ Pourquoi quelqu'un voudrait t'endormir ? Qui est assez fou pour faire ça ? Donne-moi son nom que je lui apprenne à respecter son supérieur. S'énerva John

─ Mon nettoyeur. Répondis-je en riant. Mais pour sa défense, il a aussi le malheur d'être le médecin qui me soigne depuis de très longues années, et... Je dois avouer que je manque de coopération quand il veut me soigner. En réalité, mon passif fait que je suis très résistante à la douleur, aux drogues et autres substances. Donc si le cocktail fonctionne sur moi, il fonctionne à merveille sur tout le monde sans avoir à doser en fonction du poids, du sexe et ce genre de merde. Mais évites de tuer mon nettoyeur. J'en ai vraiment besoin. Vraiment. En plus, je l'aime bien moi mon dragon blanc déconne pas.

─ Je ne suis pas forcément fan de la pratique, mais si tu es d'accord avec ça, je ne m'en mêlerai pas.

─ Il prend son rôle très à cœur, mon bien-être et ma santé passe avant tout pour lui, même s'il doit m'affronter pour cela. Les grands généraux de mon clan sont aussi des personnes très chères à mes yeux. Et je ne peux pas dire que nous sommes tout le temps... Raisonnable. Mais ce sont aussi les personnes les plus loyales et les plus protectrices à mon égard. Ils sont prêts à tout juste pour mon bien-être, et m'endormir de force pour pouvoir me soigner quand je me blesse est parfois une alternative qu'il doit utiliser, je le concède.

─ Tu ne diriges pas un clan... Tout ceci ressemble beaucoup plus à une famille de mon point de vue. Et en observant Jarod et Santana ces derniers jours et je dois reconnaître que si tous tes hommes sont comme eux, alors je n'ai aucun souci à me faire. J'aime beaucoup ces deux-là.

─ Le cercle proche ainsi que les meilleurs soldats de mon clan vivent tous dans ma demeure tu sais. Alors oui, le haut pouvoir du clan du Dragon est une famille très soudée. C'est pour ça que nous sommes invulnérables et si puissants. Nous sommes prêts à tout pour l'un des nôtres, tout comme vous.

─ Parfait ! Il ne me reste plus qu'à finaliser les préparatifs au sous-sol ainsi que le petit jeu que j'ai prévu dans le jardin. Cette nuit, tous les employés seront absents, il n'y aura que nos hommes et les gardes habituels de la villa.

─ Besoin d'aide pour tes préparatifs ? Je n'ai rien à faire pour l'instant.

─ Mes hommes vont s'occuper du jardin, il ne me reste plus qu'à descendre au sous sol, j'hésite encore sur la salle...

─ Bah, c'est comme le sexe... Pourquoi te contenter d'une position quand tu peux toute les faire ? Là, c'est la même.


Il éclata de rire à ma réponse, juste avant de me plaquer contre le mur avec un regard beaucoup plus appétissant.


─ Dans ce cas je vais préparer deux salles...

─ Je vais t'accompagner. On sait jamais... En plus... Tu dois me les faire visiter... Je m'en rappelle plus bien et j'ai plein de prétextes bidon encore tout prêt si tu veux.



Il se contenta d'ouvrir la trappe avant de me porter contre lui, profitant du couloir pour me débarrasser de mes habits. Plantant les lames ici et là. Autant dire que quand on parvint enfin dans ladite salle... la préparation pour le soir même des salles en question n'as pas été la priorité immédiate.



Quelques heures plus tard, après avoir récupéré mes affaires dispersées tout le long du fameux couloir, aidé à préparer les salles pour les jeux de mon samurai, mangé quelques choses... Eh bien l'air de rien il fut l'heure du départ pour rejoindre le QG que nous allions attaquer.


Le départ fut donné à vingt heure, nos voitures remontant ensuite jusqu'à Palerme afin de pouvoir prendre mon avion. Je remarquais qu'une fois de plus mon pilote s'était fait plaisir sur le modèle qu'il pilotait. Fier de le montrer vu son sourire d'enfant.



Pendant que nos hommes chargeaient tout en soute, j'en profitais pour me fumer une ou deux cigarettes, John restant à côté de moi sans lâcher l'appareil des yeux.


─ Joli jouet !

─ Il est sympa oui. Mon pilote a l'air de l'aimer. Moi c'est plus les motos, et aussi les voitures. Tant que c'est puissant ça me fait frémir.

─ J'espère que le sang versé de ce soir te fera aussi frémir mon Izanimi car moi, c'est un feu ardent qui ne demande qu'à tout bruler que je ressens déjà...

─ Je penses qu'il est préférable de ne pas te dire tout de suite dans quel état cela me met. Lâchais-je d'un ton taquin.


Il approcha son visage, plongeant son regard de prédateur dans le mien.


─ Il me tarde de le découvrir en rentrant.

─ Si tu tiens jusqu'à là... Soufflais-je contre ses lèvres.



Je me décalais juste après, partant tout en riant pour monter dans l'avion alors que nos hommes avaient fini le chargement. Prenant place tout en sifflotant. Je l'observais nous rejoindre à bord, se dirigeant directement vers moi. Il se pencha l'air de rien au-dessus de moi, mon regard se posant dans le sien alors que je ne parvenais pas à masquer mon sourire moqueur.


─ As-tu une salle où je pourrais me préparer avant l'atterrissage ? Me demanda-t-il avec un sourire provocant.

─ Couloir, dernière porte en face. C'est une chambre avec toute la place pour te changer. Répondis-je d'un ton innocent


Ses lèvres se rapprochent de mon oreille, venant me souffler un merci avant qu'il ne se redresse, partant à son tour en sifflotant. Je ne pus m'empêcher de ricaner, le suivant du regard.


─ Tu me dis si t'as besoin d'aide ! Criais-je à son attention.


Ma tête se penche alors que je le vois retirer son débardeur tout en marchant.


─ Je ne pensais pas avoir besoin de le demander. Me dit-il

─ Jaja. Dis-je en me levant d'un bond.

─ Oui oui je sais. Lança Jarod. Je vous préviendrais.


Je rejoignis mon samurai aussi vite, très disposée à l'aider à se préparer pendant le vol.


─ Trente minutes de vol mon samurai. Le prévenais-je en refermant la porte.




Trente minutes plus tard, nous atterrissions. Mon samurai et moi, on descendit de l'avion juste quand tout fut déchargé, prêt à prendre la route. Il nous fallut une dizaine de minutes pour rejoindre l'endroit où nous allions nous stationner. Attendant sur place que la nuit soit bien installée pour que les hommes commencent à se disperser pour prendre positions autour du QG. Je profitais de l'attente pour m'armer de mes deux lames de combat, en sortant une de son fourreau pour la montrer à mon samurai tout en fourrant des chargeurs de rechanges au cas où dans mes poches de pantalon. Une fois qu'il eut admiré le travail je rangeais ma lame tout en restant concentré sur la tâche à venir, Peter nous donnant le décompte avant l'heure H. J'attachais mes cheveux, m'étirant alors que je me tenais prête à grimper la colline qui nous permettait de rejoindre le lieu d'attaque.


─ Tout le monde est branché ? Demandais-je


Une longue suite de confirmation me parvint dans l'oreillette, et je vérifiais autour de moi que c'était pareil. John se tenait deux mètres plus loin avec Santana, attaquant à l'opposé d'où j'allais le faire.


─ Bordel rien que d'imaginer tout ce sang que je vais verser... Je suis trempée. Lançais-je avant de me mettre à grimper.

─ Je vois que t'es bien excitée ouais. Ricana Jarod. Ceux qui vont te croiser vont le regretter. Faut attraper la dame c'est ça ?


Je hochais la tête, lui refilant une seringue alors qu'on arrivait en haut. Nous cachant le temps d'entendre un long bip caractéristique pour lancer l'assaut.



À peine deux minutes plus tard le signal tant désiré retentit enfin et je m'élance aussi vite, dégainant mes Wakisashi dans un même mouvement. J'arrivais avec mes lames sorties face aux deux gardes gardant le portail.


Ils n'eurent même pas le temps de sortir leurs armes, que déjà je leurs tranchais la gorge. Venant attraper l'un des deux pour boire son sang s'échappant de sa gorge avant de le laisser tomber au sol.


─ N'oubliez pas de prendre leurs cœurs ! Rappelais-je dans l'oreillette pour mes hommes.



Jarod fit ouvrir le portail et je me faufilais aussi vite, laissant deux faucons venir récolter les cœurs de mes deux premières victimes. Je parcourais la cour d'un regard, m'élançant aussi vite pour tuer trois gardes qui passaient par là. Jarod me talonnant pour ouvrir les corps, venant arracher les cœurs qu'il rangea dans son sac pris pour l'occasion.


Je frappais à la porte, sifflotant en attendant qu'on m'ouvre. Un majordome vint m'ouvrir, et je ne lui laissais pas le temps d'ouvrir la bouche que déjà je lui avais fait perdre la tête. Rentrant dans la demeure, je commençais un ratissage minutieux des pièces. M'amusant à repeindre un maximum les murs, faisant durer le plaisir avant qu'ils ne meurent. Je retrouvais mon samurai dans l'escalier, nos regards se croisant alors que je découvrais à quoi il ressemblait. Lui me voyant déjà couverte de sang. Le même visage fou pour nous deux. Aucun mot échangé, on se contenta de se séparer de nouveau à l'étage, reprenant notre jeu pièce par pièce.


La première pièce où j'entrais était semble-t-il la chambre d'un des hommes. Déjà au lit et bien endormi. Je fis le tour dans la pénombre, rangeant mes Wakisashi dans leurs fourreaux avant de grimper sur l'homme endormi, me frottant à lui en lui susurrant de se réveiller. Que j'avais très envie de lui. L'homme ouvra les yeux au moment où mes deux mains vinrent trancher sa gorge d'un coup sec, je me penchais tout en lui murmurant qu'il avait pas de chance de mourir en bandant pour un Dragon quand même. Mais que son sang était délicieux.

Je me redressais, toujours assise sur l'homme. Faisant sauter mon haut pour me retrouver en brassière, Jarod l'attrapant au vol pour le fourrer dans le sac. Il vint à côté de moi, venant récolter le sang s'écoulant pour le répandre dans mon dos avant que je ne me redresse, un énorme sourire sur les lèvres.


─ Ton dragon aussi avait soif. Ricana Jarod avant d'arracher le cœur de l'homme.



Je ressortis aussi vite de la chambre, continuant ainsi pièce par pièce, m'amusant à torturer chaque homme. Écrasant toujours leurs gorges pour qu'ils ne fassent pas de bruit mais mettent du temps à crever. Enfin, ils crevaient quand Jarod arrachait leurs cœurs quoi. Moi tant que je versais le plus de sang possible, je prenais un pied de fou.


Je parvins un peu trop vite à mon goût au point où j'avais donné rendez-vous à mon samurai, m'appuyant contre le mur tout en jouant avec mes lames. Fixant autour de moi, tout mes sens aux aguets.


Je n'ai pas à attendre longtemps pour voir arriver mon samurai, mon regard suivant chacun de ses mouvements comme un prédateur attendant la faille. Je sais à son regard qu'il est dans un état d'excitation très intense, prenant un pied pas possible mais je dois prendre sur moi pour ne pas l'attaquer dans ma frénésie. Le laissant s'approcher alors que chacun de mes muscles se tend, prêt à l'attaque. C'est la sensation de sa langue venant récolter doucement le sang qui macule ma joue qui me permet de redescendre un peu. Une de mes mains venant agripper sa nuque avec force alors que je m'empare sauvagement de ses lèvres avant de le repousser. Faisant signe à Jarod et à Santana de faire sauter la porte avant de m'y précipiter. Je range mes lames avant d'en sortir les seringues, sautant en un bond sur le lit avant de planter les seringues dans le cou des deux dernières cibles. Laissant à mon samurai le plaisir d'injecter le produit alors que je redescends du lit. Ressortant mes lames tout en regardant Santana.



─ Faites transporter ces deux là aux voitures. Je vais aider les faucons pour le rassemblement. Les hommes des Napoli, allez chercher les bidons pour la dernière partie du plan. On va inonder ce joyeux monde. Annonçais-je dans l'oreillette.

─ Confirmation de l'élimination totalement des cibles ! Demanda John à l'oreillette.

─ La totalité des cibles se trouve à présent dans le hall. Mortes. Confirme Peter au bout de quelques minutes dans l'oreillette. Les faucons ont commencé à répandre les produits. Ma déesse, je te laisse le plaisir de le faire pour l'étage.

─ Merci mon Ange.

─ Sa déesse. Articula John tout en retirant son oreillette, gardant tout de même un sourire sur les lèvres.

─ Il a dit quoi le sicilien ? Me demanda Peter.

─ Pas maintenant mon Ange.

─ Tsss. Quoi pas de ma faute si je sais mieux que lui que...

─ PETER ! Le coupais-je en criant.

─ J'ai rien dit ! S'excusa t-il. Pardon j'ai Riri en double appel.

─ Saleté de gosse. Marmonnais-je. Oui Peter m'appelle ainsi. Parce qu'il me connait d'avant le clan. Expliquais-je à John.



Nous étions arrivés devant les escaliers tout le long de cette discussion, et à mon explication il se tourna vers moi, me caressant la joue tout en me souriant tendrement.



─ Ne te justifie pas avec moi Izanami, c'est ta famille ! Ils peuvent bien t'appeler par tous les noms de déesse tant que tu restes mon Izanami. Aucun homme ne te possède tout comme aucune femme ne me possédera comme tu le fais.



Il descendit les escaliers et je me contentais d'attraper les bidons pour aller les verser dans chacune des chambres, arrosant abondamment chaque corps tout en faisant un tracé pour qu'une simple ligne dans le couloir suffise à la diffusion.


« Aucun homme ne me possède » ... Décidément, Iblis aurait adoré ce mec.



J'en étais aux dernières pièces quand Jarod vint me rejoindre, m'aidant à finir sans me lâcher réellement du regard.


─ Oui jaja ? Soupirais-je en débranchant mon oreillette.


Il fit le même, s'approchant de moi afin de m'enlacer et je me laissais faire perplexe. Vraiment pas habitué à ce genre de chose avec lui.


─ Heu Jarod ça va ?

─ Je profites avant notre retour au pays. Je ne sais pas quand je te reverrais.



Je lui tapotais le dos en ricanant, me sortant de son étreinte avant qu'on aille rejoindre les hommes au rez-de chaussée, continuant de répandre abondamment le liquide tout le long de notre descente. On ferma la marche alors que nous tracions plusieurs lignes se rejoignant devant le portail. Et Santana me présenta le cocktail pour lancer le feu. Je le tendis à John, un sourire en coin sur les lèvres.



─ Voilà ta famille vengée mon samurai. À toi l'honneur de répandre le feu.



Il me proposa de l'allumer avec lui, sa main venant se poser sur la mienne alors que mes hommes rejoignaient les voitures pour être prêt au départ le plus rapidement possible. Je me mis à le fixer, le briquet allumé dans la main pour qu'il me confirme qu'il voulait bien allumer ce brasier avec moi. Qu'il me confirme juste un geste qui me paraissait tellement dingue qu'il me touchait profondément.

Il se contenta d'incliner la tête, le sourire aux lèvres et j'enflammais le cocktail avant que nous ne le lancions sur la cour inondée de produits. Le feu se répandant comme une trainée de poudre ou comme un jeu de domino infernal, mon regard ne pouvant se détacher du feu alors que je fouillais dans mes poches à la recherche de quelque chose. Je vis mon mélange apparaitre devant mes yeux et je remerciais Santana tout en l'allumant. Regardant avec délice le feu qui venait tout dévorer.



On passa ainsi de longues minutes sans lâcher le feu des yeux et je me mis à protester alors que Santana me basculait sur son épaule.


─ Faut qu'on parte avant les pompiers et les flics t'as dit Patronne. Alors on y va. Monsieur Napoli ?


Je me contentais de marmonner tout en continuant de fumer mon mélange. Râlant alors qu'on s'éloignait du spectacle.


─ Patronne ! On doit vraiment y aller ! Supplia Santana. En plus si on se fait chopper avec ce qu'on a je vous apprends pas la merde dans laquelle on est.

─ Oh. Pas faux. Un point pour toi.


Je tapais l'épaule de mon samurai, le tirant finalement par sa ceinture pour qu'il monte en bagnole. Parce qu'entre les cœurs frais et les deux endormis, plus notre état... Ok ça craignait.



Les voitures se mirent en route aussi vite, et on se dépêcha une fois arrivé à l'aéroport de charger tout. Je me rallumais un mélange, le fumant avant d'aller dans la chambre. M'allongeant pour tenter de retrouver un peu de mon contrôle. J'avais beaucoup tué, versé énormément de sang, pourtant j'en réclamais encore plus. Bien loin d'être rassasié. Je sentais mon corps crépiter d'une envie de tuer encore plus forte. Comme la foutu junkie que j'étais au sang.


J'attrapais mon portable une fois le décollage effectué, appelant Peter pour savoir comment se déroulait les autres opérations. Il me fit un topo complet et je le remerciais avant de raccrocher, prenant de profondes inspirations en fixant le plafond, jouant avec mes lames du bout des doigts.


Les deux cibles restantes appartenaient au Napoli, j'allais devoir patienter jusqu'à avoir mes propres cibles. Et je maudis plus que jamais mon propre plan.


Je baissais les yeux vers la porte alors que je l'entendais s'ouvrir, croisant le regard de mon samurai qui me demanda si j'allais bien. Je me contentais de hocher la tête sans arrêter de jouer avec mes lames, reposant mon regard sur le plafond.


Le trajet en voiture jusqu'à Castelvetrano se fit dans le calme et quand on arriva à la villa des Napoli, je les laissais faire comme ils le voulaient alors que je m'éloignais tout en me rallumant un mélange. Le fumant tout en m'appuyant contre la porte du gymnase. Me disant qu'une fois leurs jeux finis, j'irais me défouler jusqu'à l'épuisement à l'intérieur.


─ Izanami ? Tu es sûre que ça va ?


Je tournais la tête vers mon samurai, me rendant compte que je jouais de nouveau avec mes lames.


─ J'ai juste besoin de temps pour reprendre le contrôle réellement.


Je voyais bien son torse se soulever de façon rapide, son regard qui semblait aussi dingue que le mien devait l'être. Je n'étais pas la seule à ne pas être rassasié pour une fois, lui non plus ne semblait pas encore repu.


Mon rythme cardiaque sembla commencer une course folle alors qu'il se saisissait avec force de mes poignets, ses lèvres venant emprisonner les miennes dans un baiser qui me transmettait ce qui l'animait avec violence.


Oh bordel comment veux tu que je me contrôle avec un mec pareil.




─ La soirée n'est pas fini... Après ce petit jeu, nous descendrons au sous-sol avec nos deux invités. Ne reprend pas le contrôle tout de suite Izanami. Me dit-il dans un sourire.


Ah bah ouais mais là si je m'écoute je te taillade et je te baise sur place mon beau alors on va quand même devoir se contrôler un minima.


─ Tu n'imagines même pas ce que je te ferais si je ne me contrôlais pas mon samurai. Chuchotais-je contre ses lèvres. Tu n'imagines même pas à quel point j'ai envie de lâcher la bête sur toi. Ça bouillonne en moi, entre le manque de sexe et le manque de sang, ça forme un tel tourbillon que même mes hommes se tiennent à distance. Es-tu vraiment sûr de vouloir affronter cela mon samurai ?


Son état en réaction à ma question me prouvait le débat intérieur faisant rage à l'intérieur de lui.



─ C'est tentant, mais je dois encore patienter. Me répondit-il dans un sourire. Les filles vont arriver et je dois prendre ma décision concernant Angelina.


Je tournais la tête quand je vis du coin de l'œil Santana s'approcher. Je me défis de l'emprise de John, m'allumant une cigarette tout en observant Santana s'approcher.



─ Temps de réveil estimé à 15 minutes. Patronne ?

─ Hm hm. On fait ça, ça me fera patienter. Ça ira toi ?

─ Oh je serais pas seul. Je veux pas mourir maintenant moi.



Je ne lâchais pas du regard John, le voyant se demander ce que nous allions faire.


─ Le temps que tu finisses de tout préparer, je vais combattre mes hommes. Apparemment ils ont encore de l'énergie en trop. Je vous rejoins pour le début du jeu.


Je fis un clin d'œil à mon samurai avant de suivre Santana, rangeant mes lames pour éviter que je ne tue un mes hommes.



Un peu moins de quinze minutes plus tard, je rejoignais la terrasse où tout le monde patientait. Je saluais Carla et Angelina avant de prendre place sur la table, m'allumant une cigarette tout en jouant avec une lame de l'autre main.


Mon regard se posa sur une Carla qui m'avait l'air aussi excitée qu'une gosse, mais je rappelais aussi vite que c'était son état habituel. J'attrapais une autre de mes lames, la lançant à Carla qui la rattrapa avant de s'approcher aussi vite. Comme une permission silencieuse de ma part.



─ N'oublie pas ce que je t'ai appris. C'est le moment de montrer à ton frère ce que tu vaux. Murmurais-je l'air de rien.



L'insupportable cri d'une truie me fit tourner la tête, et je découvris que les deux jouets se réveillaient enfin.



─ Où sommes-nous ? Savez-vous seulement qui je suis ? S'indigna Vasco, l'homme attaché

─ Tu n'es plus rien, tu n'as plus rien. Tu n'es plus qu'une proie qui va se faire dévorer Vasco Ganterha. Ton clan est détruit, partout dans le monde tes hommes sont morts. Décimés ton semblant de pouvoir. Arguais-je tout en me levant pour m'approcher de l'homme. Tu n'es rien, tu n'es qu'un cloporte. Et je vais observer avec délice tes souffrances.

─ Quoi ?? Mon clan détruit ? Vous n'avez pas idée du nombre d'hommes qui va vous tomber dessus !! Qui es-tu puttana sporca ?


Un sourire carnassier s'étire sur mes lèvres alors que je recommence à jouer avec mes lames, me contenant pour ne pas le corriger. Apparemment je suis la seule à me contenir vu qu'un poing vient s'abattre sur l'homme et je lançais un regard blasé à Jarod.



─ Qui tu insulte de pute sale raclure de merde ! Je vais t'égorger comme un porc que tu es ! Comment oses-tu même lui parler ! Les sales déchets dans ton genre n'ont pas le droit de parler à la Femme au Dragon ! Patronne laisse-moi le corriger !



Ah bah il est pas calmé lui.

Je lui fis signe de reculer en soupirant.



─ C'est le jouet de mon samurai, pas celui des dragons. Mais ne t'en fait, je m'en occuperais après de celui-là.


Je me reculais, tirant Jarod par le col en soupirant.


─ Jarod on abimes pas le jouet des autres. Excuse-toi à John. Regarde, lui il se contient. Même moi je me contiens. Alors on dit pardon avant que je ne m'énerve et tu vas aller jouer avec Santana avant que mon samurai ne s'énerve.




Jarod prit le temps de souffler longuement, allant ensuite présenter ses excuses à John.


─ Je peux comprendre ta réaction n'en parlons plus. Répondit John.



Je fais signe à Jarod de filer, désignant l'annexe pour que ce genre de « dérapages » ne se reproduise pas. Santana et Jarod avaient un bon self-contrôle, mais ils étaient comme beaucoup d'hommes évoluant autour de moi... Qu'on m'insulte ne faisait pas partis des choses qu'ils pouvaient laisser passer. Jarod repartit donc alors que John se plaçait devant les deux jouets.



─ Quiconque touchera cet homme et cette femme sans mon consentement finira sous mes lames.

─ Au moins un homme intelligent ! Libérez-nous ! Hurle l'homme



John se retourna aussi vite, décrochant un violent coup dans la mâchoire du fameux Vasco, le faisant chuter sur le sol face à la violence du coup. L'homme a juste le temps de se redresser en se tenant la mâchoire que mon samurai l'attrapa par les cheveux, le trainant jusqu'à mes pieds.



─ Implore la, mucchio di merda ! Implore la Femme au Dragon !!!

─ Excusez-moi... Je vous en prie !! Nous n'avons jamais rien fait aux Dragons... Je vous jure !!! Bégaya Vasco



Je ne peux m'empêcher de ricaner avant de sortir un mélange de ma poche, l'allumant avant d'ouvrir la bouche.



─ Tu n'as rien fait au Dragon ? Tu oses venir sur mon territoire. Tu oses aller empiéter sur le territoire de mes alliés. Tu as osé tuer une famille en la prenant en traitre, dérogeant à toutes les règles de notre milieu et tu prétends ne rien avoir à te reprocher face à moi Ganterha ? Je hais le mensonge mais je vais laisser les demoiselles jouer. On va faire durer le plaisir, mais crois moi... La sale pute que je suis va te faire regretter d'être en vie. J'ai lavé le monde de ta famille avec délice. J'ai tuée tes hommes, bu leurs sangs. J'ai même récolté le cœur de tes hommes pour les faire brûler. Je t'ai éradiqué de ce monde en une nuit Ganterha. La sale pute que je suis n'a eu qu'à claquer des doigts pour te faire disparaitre. Qu'est ce que ça fait dis moi ? De te faire détruire comme une pauvre merde que tu es ?



Je lui crachais au visage, me reculant pour aller me rasseoir sur la table, recommençant à jouer avec une lame pour que John commence le jeu qu'il avait prévu.




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Note de l'auteur : Bon à la base on devait faire 3 chapitres (n'est-ce-pas Kriss...)... On en est à 7 là... Parce que celui-là devait être le dernier mais il aurait été beaucoup trop long...  (oupsi doupsi)...

Ouais ouais... J'en suis à plusieurs découpages pour vraiment faire que deux chapitres au lieu de un...  Et encore... Je penses qu'on vient encore d'allonger la chose.

Est-ce que cela vous va ?
(enfin je veux dire est-ce que cette collaboration et cet aparté de Naëlle vous plait ?)

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