Chapitre 14. Point de vue Calvin B.
Note de l'auteur : Pour rappel, Calvin B & Attkins W, agents du F.BI.
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Plus ça venait, et plus cette histoire devenait un foutu sac de nœud. Quelque soit le bout par lequel je prenais ce bordel, je n'avais que des questions et des réponses bien trop vagues pour me satisfaire.
Si je résumais ce que nous savions : Logan Herrero, chef de gang du Santa Sangre, aimait varier ses conquêtes depuis de nombreuses années. Conquêtes rencontrées le plus souvent lors de fête qu'il organisait dans sa villa. Nous avions finis par découvrir grâce aux tuyaux de ce Nicolino Lorbis que bon nombre de ses anciennes conquêtes avaient fuis la ville pour éviter de finir dans un « malencontreux accident ». Et avec des avis de recherches diffusés par la presse... Ces idiotes avaient bel et bien finit par réapparaître... La connerie humaine m'épatera toujours !
Cependant, les disparues de ces cinq dernières années ne semblaient pas disposer de la même chance. D'après bon nombre de témoignages, les Herrero avaient quitté New-York en même temps que Luz Atzalé. Ils seraient revenus deux ans après, et c'est là qu'on relevait une très grande différence de comportement pour le chef de gang. Certains disaient même qu'il était devenu fou.
Autant dire que le cas « Luz Atzalé » était entouré en rouge chez nous. Apparemment c'était LA femme à trouver si nous voulions comprendre le changement s'étant opéré chez les jumeaux. À elle seule, elle cristallisait déjà les prémices de leurs folies. Logan la faisait suivre et surveiller en permanence. Et Natan, travaillant avec elle chez Angley Corp, n'était guère mieux : la secrétaire Hayley Cooper et leur ancien chef nous ont confirmés que Natan Herrero était très « territorialiste » avec sa collègue. Il ne laissait aucun homme s'approcher de la demoiselle. Même si l'ancien chef nous a révélé que cette demoiselle avait finis par laisser approcher un homme à priori quelques mois avant son départ. Un certain Cole Reed. Rapprochement confirmé par la secrétaire. Donc en gros, la demoiselle sortait avec ce Cole Reed et se faisait courtiser ardemment par les Herrero... Ce Cole aurait même grillé la priorité à Natan selon la même secrétaire, car il était connu que Natan Herrero nourrissait des sentiments pour sa collègue depuis plus de deux ans.
Ce bordel me foutait une migraine pas possible à chaque fois que j'essayais de résumer le nombre de personne ayant voulu le cul de cette gonzesse.
Sauf que, ce n'est pas ce Cole qui a tout plaqué suite au départ de la demoiselle, c'est les jumeaux. Et nous devons savoir si ces deux-là l'avaient retrouvés ou pas. Comprendre ce qu'il s'est passé, le pourquoi de son départ, si cela a un lien avec les activités illégales de Logan Herrero ou pas ?
Comprendre le lien entre ce tatouage de dragon, et les jumeaux, ensuite. Parce que ça aussi c'était un bon gros point d'interrogation. Qui était ce gang là ? Était-ce là les nouveaux « boss » de New-York ? Si oui, avaient-ils un lien avec les disparitions de filles ou tout du moins des informations là-dessus ? Apparemment ils savaient des choses, et répondaient un peu trop facilement à nos questions sur Logan. Donc, ces mecs étaient-ils la raison de la fuite récente de Logan Herrero en dehors du pays ? Natan serait-il exilé au Canada pour la même raison ? Si oui, qu'ont-ils fait pour devoir s'exiler ?
─ Ohhhhh Bordel ! Gémis-je malgré moi en finissant de faire mon schéma
Je contemplais mes schémas, secouant la tête en gémissant de nouveau avant de me laisser glisser contre le sol. Il n'y avait rien à faire, même schématisé cette affaire était un putain de capharnaüm !
─ Si ça se trouve, cette pauvre fille elle a été témoin de truc qu'il fallait pas, et elle a peur des Herrero ! M'écriais-je. Mais oui ! Ça expliquerait sa fuite à cette pauvre fille ! Bordel et ce gang... Il la protégerait de ces mecs ? Peut-être qu'elle est coincé entre ces deux gangs et qu'elle se sent abandonnée !
─ Et peut-être que tu devrais arrêter de regarder des films de gonzesses ? S'exclame Attkins en débarquant dans le bureau.
─ Imagine j'ai raison !
─ Écoutes le bleu... Vas fourrer et reviens quand tu auras le cerveau en état de marche parce que là... Tu me fatigues.
─ Mais.... Mais... Je suis sûr que j'ai raison ! M'écriais-je en me levant d'un bond.
─ Et ce fameux tatouage ? Me coupa Attkins
Ma bouche s'ouvre et se referme, provoquant l'énervement de mon collègue qui sera encore moins calme quand je lui aurais expliqué ce que j'ai trouvé.
─ Ce que j'ai pus apprendre, je l'ai appris par des sources alternatives on va dire. J'ai été voir des copines des quartiers chaud avec l'idée que ce « dragon » pouvait délier les langues. Bon j'ai bien dû négocier corps et portefeuilles évidemment mais elles m'ont dit que les dragons, c'est une organisation appelé Le Clan du Dragon. Ils gouvernent sur New-York depuis l'année dernière, et leurs conditions de travail à radicalement changé du coup. En bien je veux dire. Elles disent être traités comme des reines, que leurs patrons sont vraiment très à cheval sur le respect qu'on doit donner à ces filles. Les anciens chefs par exemples voulaient pas s'y plier... Apparemment, la punition a plu aux gonzesses. Mais j'ai rien pus savoir de plus. Parce qu'il paraît que même ma belle gueule vaut que dalle contre les dragons. Bref, tu t'imagine bien que j'ai fouillé sur nos bases de données et tout le tatouin. Et là, ça devient super amusant...
Attkins lève la main, prend place sur un siège et me fait signe que je peux continuer. Commençant déjà à se masser les tempes.
─... Toute information relatives à ce clan, que ce soit de près ou de loin, quelque soit la source utilisée.... est classifiée à un niveaux de secret défense nous dépassant très largement. Lâchais-je finalement.
─ Tu te fous de ma gueule là ? Exhala mon collègue qui semblait halluciner.
─ J'adorerais. Mais non. Du coup, j'ai été voir les vieux loups à la retraite que je connaissais. Et on m'a dit que si vraiment je voulais en apprendre plus, je devais aller sur Los Angeles. Ils avaient des collègues qui bossaient là-bas, et qui auraient péris dans l'incendie d'un entrepôt sur le port... Il y a sept ans je crois.
─ Los Angeles, rien que ça ! Bah oui on a que ça à foutre d'aller à l'autre bout du pays ! S'énerva t-il. Bon bah écoutes, on va y aller puisqu'ils ont tous décidés de nous emmerder !
C'est comme ça, qu'après avoir « négocié » version pitbulls auprès de notre supérieur, nous nous étions retrouvé en direction de Los Angeles. L'état de Californie était réputé particulier au sein du bureau des fédéraux, en effet on ne pouvait nier son taux de criminalité « dans la moyenne » mais les activités liées aux gangs semblaient depuis des décennies d'un calme plat. Évidemment, il y a avait des gangs, des activités sûrement tout autant illégales que dans le reste du pays, mais une omerta féroce y régnait. Une loi du silence et surtout c'était tellement verrouillés que nous n'en connaissions pas le fonctionnement. J'avais même entendu dire par des collègues à l'époque que quand on voulait se débarrasser d'un flic de façon efficace, les supérieurs le faisaient muter là-bas.
Et quand par miracle on choppait des mecs... Quelques soit les offres faites, ils préféraient plonger que parler. Enfin ça, c'était quand le mec se suicidait pas.
Nous décidions donc d'aller au plus direct avec Attkins, en allant rendre visite au grand chef de la police de L.A. Le Commissaire Tardis. Même si on pouvait pas dire que nous voir débarquer dans son bureau l'enchanta. Après les présentations d'usages, mon très cher collègue entama les hostilités, visiblement bien fatigués de devoir courir partout sans comprendre le bordel de cette affaire.
─ Dans le cadre de notre enquête où nous déplorons plus de cinquante disparitions de femmes, nous avons croisés la route de personnes qui feraient partis d'une organisation nommée Le Clan Du Dragon. Et apparemment, c'est ici qu'on trouvera des informations sur eux donc... On va s'éviter de tourner en rond comme des cons, et vous allez nous expliquer ce que c'est.
J'eus le temps de compter que le mec avait perdu au moins trois teintes de couleurs de peau pendant la tirade de mon collègue. Il était d'un magnifique blanc, expression que même moi sans les formations de mon collègue je pus reconnaître sans mal : une peur viscérale.
Apparemment, le grand commissaire de cette ville avait une peur maladive de cette organisation. Très loin de l'image d'enfant de cœur qu'on m'avait décrit si les flics en avaient autant peur.
─ C'est... Une organisation à but non lucratif. Commença le commissaire d'une voix hésitante. Ils.. aident les personnes en difficultés et aident à résoudre les conflits dans les rues.
─ Oui, et blanche neige s'est pas tapé les sept nains. Oui oui oui. Je sens que je vais prendre ma licorne du coup, et aller distribuer des paillettes dans le monde. Rétorquais-je aussi vite.
─ Vas-y je l'ai garé en double file avec pégase en plus. Commenta Attkins d'un ton anxieux. Je voudrais pas avoir une contravention.
─ Je... Je comprends pas. Repris le commissaire. On va reprendre du début. Quel est l'homme qui a pus vous faire suspecter ce clan tout d'abord ?
─ Herrero. Logan Herrero. Soupirais-je en lui montrant la photo de l'homme.
Le commissaire regarda la photo quelques minutes, semblant chercher dans sa mémoire vue son expressions faciale. Sa bouche finit par former un « o » alors qu'il tapotait la photo.
─ Oh mais il avait un jumeau lui. Ils étaient tous le temps à deux ! Mais ça fait des années qu'ils sont partis d'ici ! Ils ont bien fréquentés ce clan, mais les disparitions en masse, de façon aussi visible, c'est clairement pas la signature de ce clan.. Si c'était eux, vous n'en auriez jamais entendu parler. Finit-il dans un grommellement. Quand c'est propre, sans trace, sans indice et que toute la vie de la personne est effacé... là on peut dire que c'est eux. Mais jamais des dragons auraient fait un tel boulot... Surtout avec un boss comme le leur. Et croyez-moi, personne a envie d'énerver leurs boss aux Dragons. Si c'est ce Herrero qui a fait ça, qu'en plus on soupçonne les Dragons... J'espère qu'il est bien planqué parce qu'il va le payer cher. Bon courage pour l'attraper avant !
Cela me rappelait étrangement l'avertissement de ce Nicolino. Ce concours de traque sordide entre les fédéraux et les traqueurs de la rue...
─ Est-il possible que cette organisation ait du pouvoir sur New-York ?
Le rire du commissaire s'éleva aussi vite et il nous lança un regard clairement moqueur. Me donnant cette impression d'être un gamin ignorant alors que le soixantenaire se relevait de son siège pour observer la vue à sa fenêtre.
─ En réalité, il paraît qu'ils contrôlent l'ensemble du monde de l'ombre depuis deux ans. De ce qu'on sait, ils seraient ceux qui dictent les lois du crime organisés. Donc il est fort probable oui qu'ils soient sur New-York. Et si votre gugusse s'amuse à faire disparaître des femmes depuis un moment, et que cela soit venus aux oreilles des Dragons... Hm... Leur boss aime pas quand on joue pas selon ses règles. Mais alors vraiment pas.
D'où la fuite du pays des Herrero... Logique.
─ Ils sont puissants à quel point ? Demanda Attkins
─ Bien plus que vous ne pouvez l'envisager. Ils sont partout. Des oreilles et des yeux absolument partout. Ils se contentent de leurs places mais si leur boss décidaient de foutre le bordel... On serait bien tous dans la merde tiens...
─ On sait qui est le mec qui les diriges? Me renseignais-je
Un nouveau rire incrédule alors que le commissaire se retournait vers moi.
Ok j'étais clairement le dernier des abrutis vu son regard. Charmant...
─ Ooh oui qu'on sait qui les diriges. C'est difficile de ne pas le savoir et d'ignorer cette personne. Révéla le commissaire. Le boss des dragons, ce n'est ni plus ni moins que La Femme au Dragon. Vous savez, la femme qui caracole en tête de vos traques depuis plus de dix-sept ans ! C'est elle, la boss des Dragons. Et croyez-moi, vous voulez vraiment pas la rencontrer , et moi non plus. Donc, je vais vous prier de partir de ce bureau en ayant l'air bredouille.
On comprit très vite après son explication que ce mec ne nous dirait plus rien, et qu'il considérait surtout nous en avoir trop dit vu la tête qu'il faisait. En vérité, sur le chemin du retour, j'appelais ma collègue pour qu'elle me fasse une recherche sur cette chère « Femme au Dragon » . Me disant que le temps que nous arrivions, nous aurions sûrement des réponses.
Le problème, se situa pile entre deux stations essences, en plein milieu d'une route déserte. Un truc bien cliché qu'on voit que dans les films, avec les gros vans noirs qui débarquent de partout. Et nous deux qui nous faisons embarquer comme deux cons. Embarquer et endormir, sinon c'est moins amusant.
Forcément, je fus étonné de me réveiller déjà, parce que bon, vu le sujet qu'on fouillait, moi j'étais persuadé que c'était ces fameux dragons. Donc j'étais réveillé, attaché à mon cher collègue, à priori entier tout comme lui, avec l'esprit complètement shooté par contre, dans une sorte... d'entrepôts ?
Bordel on atteignait le sommet du cliché là.
Ah non pardon. Le débarquement des Men In Black avec leurs tenues identiques et leurs petites lunettes, ça c'était cliché.
─ Merde t'avais mal planqué l'alien dans le coffre Att'. Marmonnais-je
Attkins ne pus retenir son petit rire, lâchant quelques minutes après une salve de jurons très imagés. Apparemment, se faire attacher c'était pas dans ses kiffs...
─ Agent Calvin Bennet, Agent Attkins Wilson. Je me présente, Je suis Monsieur Red, CIA. Nous allons profiter de nous croiser inopinément dans ce lieu miraculeusement désert pour remettre les choses en places. À priori vous fouillez la mauvaise merde, alors on va se charger de rétablir votre odorat.
Putain de bouse de vache! Non pas ces mecs-là quoi... Finalement je veux les Men In Black. Ou même ces dragons là. Mais pas la CIA. Juste pas la CIA.
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