Chapitre 12. Les Démons d'Iblis : L'Artiste.

Note de l'auteur : Ce chapitre fut créé avec la précieuse aide de Khris4277 (que je remercie encore pour son aide sur tout ! ). Je vais pas vous le cacher : nous on s'est vraiment bien éclatée pour ce chapitre. Bonne lecture ! 

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─ Tu y crois toi ?



                  Je lui lançais un regard perplexe et il se contenta de me montrer par un coup de menton les unes de magasines people s'amassant sur un kiosque. Toutes les unes ne semblaient présenter que le dernier scoop qu'ils s'étaient tous mis sous la dent : le chanteur de The Blacks Wing avait une nouvelle conquête. Conquête que nous reconnaissions sans mal pour notre part. Je me contentais de hausser les épaules avant de recracher ma fumée, et il me rendit ma moue perplexe avant de reposer son regard devant lui.



─ Tant qu'elle crève pas, ça me va. Répondis-je finalement.

─ Mouais.. Tu savais que Simon était là-bas ? Parait qu'il se tape la princesse ensanglantée.



Je me grattais la tempe de ma main tenant ma cigarette, cherchant qui désignait ce surnom à la con. Il ouvrait la porte de l'entrepôt pour me laisser passer que je me rappelais enfin.



─ Ooh. Sérieux ? M'étonnais-je



            La princesse ensanglantée, ce mec que nous avions pris pour une victime offerte par Iblis. Luc de son petit nom je crois. Au final, il s'était bien éclaté avec nous et ce mec méritait clairement son rang chez les dragons. Quand nous avions appris que c'était le petit frère de Naëlle, forcément on l'avait surnommé « princesse », vu que le titre de « Reine Ensanglantée » était déjà détenu par la dame.



         J'observais avec indifférence la répartition des « équipes », la dame nous avait mis en contact avec quelqu'un qui allait adorer jouer avec nous à ce qu'elle disait. Ali si j'avais bien retenu. Un des grands chefs chez les Dragons à priori, qui s'était pointé avec ses hommes du coup. Monsieur n'aimait qu'on le dérange pendant qu'il jouait, alors il s'était dit que ce serait le même pour nous.



─ Eh l'Artiste ! M'interpella le Doc. Tu écopes de Kevin toi.

─ Heuuu pourquoi ça ?



Je tournais mon regard vers Kevin qui avait daigné lever les yeux de son jeu, et qui semblait clairement contre l'idée d'avoir un équipier.



─ Parce que si on te laisse y aller seul, l'artiste aura que dalle pour jouer à son tour. Répliqua le Doc impassible.

─ N'importe quoi ! Je suis capable de me maîtriser !

─ Et la maison des Stone's on en parle ? Marmonnais-je

─ Comme par hasard cet exemple là ! On m'avait pas prévenu je t'ai dit ! S'indigna t-il. Et voilààà je suis mort ! C'est de ta faute ça le daim !



Je roulais des yeux alors qu'il était repartis sur son jeux, lançant un regard las au Doc qui se contenta de hausser les épaules avec compassion.

« Le daim », pour Kevin désignait le Doc. Pourquoi le daim ? Parce qu'une nuit Iblis nous avait demandé l'air de rien « Si vous étiez un animal, lequel seriez vous ? ».... Et cet abruti avait rétorqué « un daim »...


Il devait aimer se faire bouffer, je vois que ça....


Oui il avait eu le droit à la question... Mais j'ai préféré oublier la réponse je crois.



─ Oh en parlant de ça. Tiltais-je. La princesse, c'est pas l'ex de ton mec ?

─ Rapport ? S'impatienta Micky

─ Bah on m'a dit que Simon était partie câliner la princesse. Elle en dit quoi la tienne de princesse ?

─ Elle est insupportable la sienne. Marmonna Ali. La patronne s'est servi de ça pour se barrer discrétos.



Ou comment obtenir toute notre attention en une intervention version Ali. Efficace. Il se mit à rire avant de croiser les bras sur son torse.



─ De vrais commères. Elle a réunis Luc, Ritchi et ce Simon pour bosser ensemble. Et de ce que j'ai vu... Les deux derniers ne s'entendent pas du tout. Luc en peut juste plus, et pendant que tout le monde s'engueulait.. Madame se faisait la malle.

─ Le daim il est Co...Cuuuuuu. Chantonna Kevin tout en jouant.






                    Je me redressais alors que le Doc se tendait, décidant qu'il était temps pour nous de se mettre en route, avant que le Doc ne se décide à faire taire définitivement notre geek. J'embarquais sa console en passant, saluant tout le monde avant de sortir de là. La prise en otage de sa console fonctionna à merveille vu qu'il débarqua aussi vite dans la voiture. Otage rendu en échange de l'adresse de notre destination.



─ T'abuse. Marmonnais-je

─ Quoi ? Pas de ma faute si son mec va baiser ailleurs hein !

─ T'en sais rien...

─ Heu steuplait. Touuut le monde sait que son mec continue de surveiller la princesse. Y'a que lui qui le sait pas. Un vrai daim.




Je haussais les épaules tout en conduisant, m'en foutant vraiment pas mal de ce genre d'histoire. Malheureusement pour moi, au bout de quelques heures de conduites tranquilles, vint le moment fatidique.




─ L'artiiiiiiiiiisteeeeeeeee. L'Arttisssssssssssssssssteeeee.

─ Quoi ?

─ Je m'ennuie.

─ Bah finis ton jeu.

─ Heuu je l'ai finis déjà.

─ Bah recommences le.

─ Mais noooon ! C'est quand qu'on arrives ? En plus j'ai envie de faire pipi.




Bordel dites moi qu'on arrives bientôt.




─ Ehhhhhh y'a un magasin ! Arrêtes toi ! Je veux faire du shopping !

─ Mec, on doit aller tuer des gens là...

─ Vasyyyy juste cinq minutes !




Si je m'arrêtes et que je l'abandonne sur le bord de la route... Vas t-on m'en vouloir ?




─ Si je m'arrêtes. Cinq minutes. Pourrais-je espérer une fin de trajet tranquille ?

─ Promiiiiis.




Je m'arrêtais donc à contre cœur. Le laissant aller faire sa ballade. Qui dura une heure. Pour se solder par un retour dans la voiture d'un Kevin boudeur.



─ Ehh voilààà y'avait rien ! Magasin nuuull ! On va où maintenant ?

─ Maintenant on va voir cette famille de merde, et tu vas aller les buter ! Donc tu la fermes ou je te promet de te trouver une place de choix dans mon œuvre mec ! Grinçais-je

─ Toute façon c'est toujours pareil avec toi.




               L'avantage notoire de la phase bouderie de ce mec, c'est qu'il me ficha la paix le reste du trajet. Nous pûmes ainsi débarquer en plein milieu de nulle part, dans la « planque » d'une des familles d'un membre des Red's Skull. Cela eu l'air de ravir Kevin qui descendit aussi vite de la voiture, embarquant les sacs avant de s'avancer dans l'allée tout guilleret.



             J'eus à peine le temps de fermer la voiture et de foutre mon propre masque que cet abruti sonnait déjà comme un dingue à la maison, déjà revêtu pour sa part de son masque et du micro modifiant sa voix. J'activais la caméra en soupirant, m'avançant avec le sac dans le dos. Une femme vint nous ouvrir, clairement ensommeillée.



─ Salut, on vient pour la petite fête ! S'exclama Kevin avant de la taser.



Je poussais un lourd soupir en voyant la femme tomber, Kevin regardant son nouveau jouet avant de regarder le corps.



─ Yééééééééééh ! Ça assomme les vaches ce truc ! Ooh je kiffff ! Allez on va joueeerrrrrrr !



                   Il attrapa la cheville de la gonzesse, la traînant derrière lui tout en montant les escaliers. Me laissant embarquer son sac alors que je le suivais dans l'escalier. Je restais spectateur de ses préparatifs la majorité du temps, me contentant d'attacher les deux gosses qu'il avait amené dans la chambre des parents alors qu'il préparait monsieur. Madame attendant sagement.

Enfin ça c'est sûrement parce qu'elle était attachée au lit sans pouvoir rien y faire... Ah et parce qu'elle s'était fait taser la gueule ? Ouais ça devait jouer aussi. Mais je suis pas un expert là-dedans donc bon.


                    Une fois son dispositif correctement mis en place, il se redressa en me montrant son premier jeu, fier de lui. Le mari se retrouvait muni d'un harnais god dont le sexe avait été remplacé par une lame. Je m'approchais de la lame, remarquant avec admiration qu'il avait fait tailler le fil de chaque côté en forme de petit crochet sur toute sa longueur.



─ Ça va être fun dans maman ça ! Ça va bien récurer ! Affirma t-il avec entrain.



Ah ça pour récurer... Ça va récurer ouais...



Il sortit son arme, la pointant sur le crâne du petit tout en regardant le père.


─ Allez, tu vas prendre ta femme avec ça sinon je joue avec tes enfants ! Et si ça me plaît pas, je te ferais tester ça sur les gamins. Donc montres nous ta meilleure performance ! Je vais même te mettre de la musique pour t'encourager regardes !



         Il pianota sur son téléphone, et je me retins de secouer la tête de dépit face à son choix de musique.

À priori, il trouvait que « Rednex - Cotton Eye Joe » était la chanson parfaite pour aider le mari à pilonner sa femme. Mais bon, qui suis-je pour juger de ses choix musicaux. En plus, en vivant la scène, ouais j'avoue que ça collait impec' !


         Bon, on dû motiver monsieur afin qu'il se donne à fond dans la performance, mais avec notre aide bienveillante, il finit par y arriver. Kevin y mettant vraiment du sien dans une démonstration de rodéo, même si on devait déplorer le manque de joie de la dame à participer à notre petite fête. Franchement c'est limite si elle avait pas l'air de subir le truc quoi. Voilà comment on était remercié de notre venue... Sérieux même Kevin était déçu du manque d'entrain de nos jouets c'est pour dire !




─ Regarde c'est comme ça ! C'est quoi le prénom de ta mère ? S'impatienta Kevin.

─ Re...Rebecca... Répondis l'adolescent dans un état second

─ Allez Rebecca, mets-y du tiens ! Regarde ton mari il est à fond lui ! Encouragea Kevin tout en mimant le rodéo.



Pire, elle se paya même le culot de crever cette conne. Vraiment trop tôt à notre goût mais bon.



─ Papaaaaaaaa ! Maintenant, entre la vie du petit et la tienne... Tu choisis qui ?

─ M..Moi. Répondit l'homme.



                Je détachais le gamin, le levant de force afin de le mettre en face du père que Kevin attachait. Pointant mon arme à l'arrière de son crâne alors que Kevin lui donnait une lame. Il prit la main du gamin, le mettant à un bout du cou du père, ricanant tout en regardant le gamin.



─ Tu vas jouer à un jeu gamin. Tu va égorger Papa ou je tue ton grand frère. Tu veux que je tue ton grand frère alors que papa veut mourir ? Nooon ? Alors on égorge papa ! Comme un cochooon !




                Je m'appuyais contre le mur, frottant mon oreille alors que les beuglements recommençaient de plus belle. Ricanant avec Kevin du temps qu'il fallut au petit de huit ans à peu près pour tuer son père.

Entre les tremblements, les moments où il dû repasser au même endroits parce que c'était mal tranché... Eh bah ça lui a prit un moment ! Enfin moi je m'en foutais je m'amusais vraiment bien avec Kevin, mais le daron lui... Il avait pas l'air de s'éclater.



Franchement ils sont pas coopératifs ces ingrats. On viens faire la fête avec eux et voilà comment on nous remercie.



─ C'est bien mon petit, tiens prends un bonbon. Lui indiqua Kevin.



Je vis le gamin prendre le « bonbon » donné par Kevin, et je me grattais la tempe avec perplexité. Depuis quand il bouffait des bonbons lui ?


C'est quand l'ado se mit à hurler le prénom du gamin que je compris que le bonbon avait apparemment un goût dégueulasse vu sa tête.



─ C'est à quoi ? Me renseignais-je

─ Cocktail d'acide avec une pointe de citron ! S'excita Kevin

─ Je crois qu'il aime pas.

─ C'est parce que ça fond en bouche ?

─ Ou peut-être parce que sa bouche fond ? Hasardais-je.

─ Bah avale petit. Comme tu fais avec papa !

─ Ah bah c'est ce qu'il a fait. Oooohhhhhhh c'est beauuu les couleurs de sa peau !!! J'adoreeeeeee ! M'exclamais-je avec joie . Et toi, soit fier. Tu vas vivre mon œuvre jusqu'au bout !




J'injectais un puissant somnifère dans le cou de l'adolescent, envoyant un message avant que les hommes des Dragons ne débarquent dans la maison. Embarquant nos jouets devant le regard triste de Kevin.



─ Quoi ?

─ J'ai encore envie de jouer mooi !

─ On a des jouets qui nous attendrons là-bas. Tu m'aidera à créer mon œuvre. Tu vas adorer tu vas voir.



                  Il me fit la moue avant de hocher la tête, se dirigeant vers la sortie de la maison avec moi. Il nous fallut reprendre la voiture de nouveau, mais heureusement pour nous cette fois la majorité du trajet allait se faire en avion. Je profitais ainsi du vol pour extraire ma vidéo, commençant à la traiter pendant le temps du vol avant de me focaliser sur les plans de mon œuvre.




                           Lorsqu'on arriva sur le lieu de rendez-vous, j'admirais la structure mise en place afin qu'aucun œil extérieur ne puisse se douter des préparatifs. C'est là qu'on comprenait toute la mesure d'avoir carte blanche avec une femme comme la femme au dragon. Un immense entrepôt venait recouvrir notre préparation, entièrement revêtu d'écran venant brouiller tous signaux, et surtout aux yeux du monde.. Il n'y avait personne sur cette île où nous nous trouvions pourtant.


Je m'étirais longuement tout en observant les corps que l'on m'avait ramené, observant les nuances des peaux alors que les autres m'avaient déjà préparés mes outils.



─ Tu vas en faire quoi ? S'intéressa le dénommé Ali



Je me tournais vers le centre de l'immense tente, un sourire s'étirant sur mes lèvres avant que je ne m'allume une cigarette. Je sortis mon dessin de ma pochette, lui tendant tout en observant la structure.



─ Bordel je veux jouer aussi ! S'écria Ali avec excitation. À deux on ira plus vite non ? Je suis sûr qu'on va s'éclater !



Je penchais la tête tout en le détaillant, me grattant la joue avec perplexité. Je n'aimais bosser avec quelqu'un quand je devais créer mais il avait raison sur un point. Si notre collaboration fonctionnait, on parviendrait au même résultat plus rapidement.



─ Ils vont nous servir de matière première pour le tableau central. Vu la grandeur et la circonférence du tableau, ça explique pourquoi il me fallait tout les corps. On doit garder les autres en vie jusqu'à notre départ, et donc pendant la mise en place. Ce sera le plus délicat. Expliquais-je tout en réfléchissant.



                        Je vis Ali feuilleter les plans, ses lèvres se pinçant avant qu'il ne relève les yeux vers le toit de la tente. Hurlant quelques minutes après pour appeler ses hommes. Donnant aussi vite des instructions pour leurs faire tendre des câbles à des emplacements très précis. Il observa de nouveau mon tableau avant de se mettre à siffler. Un homme se précipita avec une valise, la tendant à son chef qui la saisis en le remerciant sans quitter mon dessin des yeux. Il finit par relever les yeux de mon dessin alors que je finissais ma cigarette, le regard beaucoup plus sérieux.



─ Bon je vais te regarder faire dans un premier temps, le temps justement que je m'imprègne de ta façon de bosser et que j'arrive à lire ce que tu fais. Et quand j'y parviendrais, je te fournirais la matière pour que tu n'ai plus qu'à te concentrer sur ton tableau. Ça te va ?

─ Ouais. Les autres vont préparer les autres détails en fonction de mes plans pendant ce temps là. Je crois qu'un de tes potes est là pour ça justement...

─ Peter ouais. Ils sont déjà au boulot.



                     Je hochais la tête avant d'ôter mon haut, m'étirant avant de poser le dessin sur une table. Enfilant mon casque avant de mettre ma musique en route. Je m'emparais de mes couteaux, me dirigeant vers certains corps afin d'obtenir les nuances nécessaires à la partie du tableau par laquelle j'allais commencer. J'indiquais à Ali en montrant du doigt ce que je voulais , lui désignant la partie du tableau que j'entamais et il se contenta d'ouvrir sa valise. Étalant une impressionnante collection de scalpels et lames. Choisissant ses jouets avant de les faire tourner entre ses doigts. Fixant son regard sur la partie que j'avais désigné plusieurs minutes avant de se diriger vers les corps.


Et rapidement je compris pourquoi ce mec était un des chefs de ce clan. Pourquoi il avait une telle réputation. Cela se voyait qu'il bossait avec cette gonzesse depuis des années, parce qu'il lui avait fallu même pas vingt minutes pour savoir lire dans ma démarche. M'apportant au fur et à mesure les morceaux de corps dont les nuances correspondaient parfaitement avec mon besoin sur le moment.




                   Il nous fallut de nombreuses heures afin de terminer mon œuvre centrale, mais quand je m'en éloignais, l'observant tout en fumant... Je ne pouvais qu'être fier de ma mosaïque humaine composant une œuvre si magnifique. J'étais fier que ces personnes servent réellement une fois dans leurs vies. Même si pour ça, on avait dû les tuer.


                 On entama la réunion de ce qu'il restait en « déchets » avant de les mettre dans la broyeuse, récoltant son résultat afin de pouvoir les mettre dans les réservoirs pour plus tard. Je me mis à sautiller alors que ma partie préféré allait débuter, et je fis venir les « survivants » afin de les placer. Organisant tout d'abord les câbles pour les maintenir dès à présent dans la position de prière. On mit l'air de rien quelques heures à placer les dix-huit membres de familles des Red's Skull autour de mon œuvre principal. Et quand on eu enfin fini, je m'attelais à commencer mon travail de dentelle. Ma lame venant caresser les couches de peau du dos de mon premier ange. Une main vint se glisser pour m'aider à mieux voir mon travail, et je fus surpris de croiser le regard du Doc.


Ah, s'il mettait la main à la patte c'est que Monsieur avait hâte de finir.



─ Tu veux aller le retrouver ? Le questionnais-je l'air de rien

─ Pas avant d'avoir vu ton œuvre finis mec ! Pas moyen !



              Je me mis à rire doucement, et terminais mon premier ange avec son aide. Une fois sa mise en place terminé, je me mis à peindre les ailes de chair s'élevant dans son dos grâce aux câbles. Leurs rendant une dualité poignante entre une blancheur immaculée d'un côté et leurs aspect ensanglantée de l'autre. Une sorte d'avant / après arrivée des Herrero dans leurs vies certains diront...


              Le nombre de personne aidant me permis pour les autres anges de suivre la progression de ceux-ci dans un laps de temps très rapide. N'ayant à faire que le temps de peinture. Et quand tous nos anges furent en position, je vis avec excitation les quatorze écrans s'allumer tout autour de nous. Un écran par membre des Red's Skull, un film dédié par un des démons d'Iblis avec pour rôle principal... La famille du membre de ce gang. Voilà pourquoi j'ai filmé la petite fête organisé par Kevin. Pour lui, nous étions apparemment dans la famille d'un certain Tiago je crois. Mais Tiago sera content, on a amené son petit frère pour le spectacle.



                  Oui, les dix-huit anges, encore vivant, entourant mon œuvre centrale, en position de prière, de magnifique ailes découpés dans leurs dos et s'élevant à présent... Eh bien ce sont tous des membres rescapés faisant partis des familles de chacun des membres composant les Red's Skull. La majorité des membres allait retrouver une personne de sa famille en Ange. La tueuse de notre Boss en aura deux, même si elle s'en fout à présent. Mais j'ai dégagé une place à quatre anges uniques en leurs genres, des membres direct d'une famille bien particulière. Pour les Herrero, en tant que chef et jumeaux, c'était quatre membres de leurs familles qui composent mon œuvre angélique. J'espère qu'ils apprécieront ma distinction.




Je me reculais avant de lancer mon appel, activant le visio alors que je m'allumais une cigarette.


─ Buongiorno Reine Ensanglantée.


Je vis l'écran me renvoyer aussi vite le visage de la femme d'Iblis. La très chère fugueuse Naëlle de son petit prénom.



Bonjour l'Artiste, si tu m'appelle c'est que tu as finis ?

─ À l'instant !

Trop biiiennn ! Tu me montre ça ?



J'activais l'autre caméra, parcourant l'ensemble de mon œuvre alors qu'elle me renvoyait des cris d'excitation et d'émerveillement. Me posant de nombreuses questions sur chaque détails composant mon œuvre dans son ensemble. Elle finit même par négocier d'être mis dans la boucle de la diffusion quand le gang découvrirait notre cadeau. 



─ J'ai quoi en échange ?

Oh te connaissant, tu trouveras bien de quoi satisfaire cet échange de petit service.

─ Dans le dos des personnes te cherchant je parie... Ça va être compliqué avec ton.. Peter.

T'inquiète, j'en fais mon cas de lui. Je t'enverrais juste les codes à lui donner. Je vais préparer ma meilleure bouteille de vin pour découvrir ton œuvre achevée ! Vous avez fait un travail magnifique !


Je hochais doucement la tête et à l'entente de son raclement de gorge reportait mon regard sur l'écran, tombant sur son regard semblant me sonder.


Poses moi ta question. Dit-elle d'une voix douce.

─ Comment vas tu ?

Je survivrais. Je lui ai promis. Alors amusons-nous. Brûlons le monde et fêtons sa déchéance. Ce soir comme demain, je boirais à sa santé. Je baiserais le destin pour me venger. Et dans leurs sangs, je me baignerais.




Cet abruti est mort pour une femme. De la façon la plus conne qui soit. Pourtant, on sait tous que ce n'était pas pour n'importe quelle femme. Et qu'à sa façon, elle est bien pire qu'Iblis. Nous sommes désignés comme des démons... Ça se voit bien qu'ils ne la connaissent pas. Même nous, on paraît être des enfants quand elle se décide à jouer vraiment.

J'admirais l'ensemble de l'œuvre qu'elle m'avait permis de réaliser, un sourire s'étirant sur mes lèvres alors que je me disais qu'il aurait tellement adoré ça lui aussi.



─ Merci.

Me remercie pas d'une chose dont je suis responsable. Jamais.


L'appel fut coupé aussi vite et je poussais un lourd soupir tout en rangeant mon téléphone. Me rallumant une cigarette alors que plus loin Kevin semblait s'amuser à emmerder le Doc.



                       Je prévins les dragons qu'ils pouvaient lancer les avions qui allaient inonder certaines zones définie du Canada de tracts. Nous lançons le rappel, rangeant, nettoyant notre « Basilique ». Nous finissons de peaufiner les détails, vérifiant que les anges sont encore en vie. Vérifiant nos calculs pour que les corps soient encore chaud quand nos invités arriveront. Une fois tout les camions et véhicules prêts à partir, j'observe avec fascination les hélicos venir porter les panneaux qui nous avaient masqués. Admirant le ballet des hommes et des hélicos s'envolant, dévoilant à la face du monde notre œuvre.



                   Une immense tente d'un blanc immaculé en forme de tente de cirque vient d'apparaître aux yeux de tous. En lettre couleur sang sur le toit, le nom de ce gang à qui cela est destiné. Mon œuvre ne peut pas être ratée, elle est unique, dominant le paysage désertique de cette petite île. Elle est comme nous. Elle domine tout.



─ J'ai tellement hâte de les voir découvrir notre œuvre. Murmurais-je




                   Ainsi, alors que des milliers de personnes se réveillaient sous une pluie de tracts. Alors que nos chers invités devaient découvrir notre invitation :




Nous, nous rendions à notre entrepôt. Nous installant confortablement avec Peter, attendant avec impatience leurs arrivées.


                      Il nous fallut attendre le lendemain, tôt dans la matinée pour enfin voir débarquer la bande au complet. Ne ratant pas une miette de leurs découvertes perplexes de l'extérieur de la tente. Nous attendîmes qu'ils entrent afin d'allumer progressivement les lumières, lançant en fond sonore l'hymne des dragons alors que les écrans s'allumaient un par un.


La décomposition de leurs visages, les voir courir partout comme des rats se rendant compte du piège. Les observer tenter de ranimer les anges mort depuis bien des heures. Entendre et savourer leurs hurlements de haine et de douleur. Délicieuse symphonie venant se marier avec ce chant de guerre des Dragons...


                  Les spots venant finalement mettre en lumière l'œuvre que semblaient vénérer ces anges. Une immense colonne se voyait entièrement décorée d'un tableau représentant les deux jumeaux sur leurs motos. Ce tableau si sublime qui prenait toute la hauteur grandiose de notre cathédrale. Je fis le maître de cérémonie, m'amusant à présenter détail par détail mon œuvre.


Me délecter alors de chacune de leurs réactions. Leurs corps qui semblaient incapable de les porter alors qu'ils ne savaient plus où porter le regard. Les images tournant en boucle des supplices qu'avaient connus leurs familles par leurs fautes, les corps disposés autour d'eux... Toute leurs vies qui tombaient en cendre devant nos airs béats.


Et quand ils furent tous à genoux, à hurler de douleurs en comprenant, j'enclenchais enfin la fine pluie pour parfaire mon œuvre. Une pluie de sang venant les recouvrir comme une bruine légère.


Les recouvrant tous en une caresse délicate de ce qui restait à présents de leurs familles. Voilà l'oeuvre achevée devant mes yeux extasiés. Et ma voix vient chantonner au micro le petit air me trottant dans la tête, sur le vieux rythme de "brille brille petite étoile" : 


Goûte Goûte cette pluie,

Et reconnais ta famille.

Ils ont finis en bouillis,

Ou en pièces sous mes aiguilles.



Mire mire mon tableau,

Et cherches donc, mon salop,

Le nombre de gens dedans.

Voyons donc c'est évident !



Ils sont tous bien présents !

Vos papas et vos mamans !

Hurle hurle ta douleur,

Maintenant tu connais la peur.




                     Aucun de nous, que ce soit un démon ou un dragon, non aucun ne rata ce spectacle que nous offrions. Nous nous délections tous de leurs réactions. Nous repaissant sans pouvoir arrêter de leurs hurlement de douleurs, de leurs réactions.

Mon plaisir atteignant son paroxysme alors que devant mes yeux, ma plus grandiose œuvre était enfin complète.



Et comme la récompense ultime pour moi, un message apparaissant sur mon téléphone.



« C'est la plus belle des œuvres d'art que je verrais de toute ma vie. LFAD »

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