Chapitre 11. Point de vue Natan H.

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Note de l'auteur : Et si on allait faire un petit coucou de l'autre côté de la frontière? Voir comment se porte nos cher jumeaux hm? 

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« Elle me regarde, de ce regard que je n'aurais jamais voulu connaître. De ce regard remplis de tellement haine que si elle avait pus véritablement cracher du feu... Nul doute que ce monde n'existerait plus. Mais je me surprends à trouver qu'il y a pire que ce regard, il y a son attitude entière qui me glace le sang. Cette colère froide, ce visage... Cette voix....



Vous vouliez mon attention Messieurs ? Vous vouliez que la Femme au Dragon vous regarde ? Félicitations, vous avez toute mon attention à présent. Les négociations sont rompus, ce jour marquera le début d'une nouvelle ère en effet Shadow. Ce membre de votre gang vient de déclarer la guerre au Clan du Dragon. Et vous Shadow, vous devenez ce jour mon pire ennemi. Préparez-vous, nous allons brûler tout ce que vous connaissez. Nous allons détruire un par un toute les personnes auxquelles vous tenez. Vous pensiez me connaître ? Vous pensiez avoir déjà souffert ? Je vais vous faire découvrir qui je suis véritablement, je vais vous faire apprendre de force pourquoi le monde du crime me crains. Préparez vous les Herrero. Je vous déclare la guerre en personne. Jamais vous n'auriez dû toucher à l'homme que j'aime. Jamais. Je vengerais la vie de mon époux de vos vies.



Non... Non je voulais juste que tu me considère comme ton égal ! Je voulais juste pouvoir t'approcher de nouveau !



Pars pas je t'en supplie...»



Je me réveille en sursaut, la sueur perlant sur tout mon corps, et mon regard scrute un long moment la pièce avant que la réalité ne vienne m'arracher la gueule comme le pire des acides.


Cette descente aux enfers n'étaient pas un cauchemar. C'était la réalité, et même dans mes nuits, je ne voyais plus que ce jour en boucle. Ce moment précis qui avait scellé nos destins.


J'étais pourtant si sûr de moi, persuadé que si elle me voyait comme j'étais réellement... Elle daignerait me regarder de nouveau.


Et elle m'a regardé oui... Avec un tel mépris tout le long de cette réunion que je pouvais sentir les lames fendre mon corps. Ses attaques qu'elle ne se donnait pas la peine de voiler... ce n'était pas une illusion.


J'avais obtenu son attention oui... Elle m'avait regardé oui.


Oui.


Pourtant... Pourtant je savais bien qu'à présent, j'allais juste prier tous les dieux pour qu'elle m'oublie... Mais elle ne le fera pas, je le sais bien.


J'ai voulu son attention. Bravo, je l'ai obtenu. Son attention est tout à nous. Nous voilà pourtant dans un camp que nous n'avions jamais vécu auparavant : celui de ses ennemis.


J'en avais eu des ennemis tout le long de ma vie, de différents acabits. Mais de la taille de cette femme que je continuais d'aimer bien malgré moi... Jamais. Tout était possible avec elle. Tout.



J'en avais l'horrible conviction... Cette certitude qui me vrillait les tripes chaque foutu seconde depuis. Plus rien ne nous serait épargnés, on aurait droit au grands jeux. Et surtout, plus rien ne sera jamais comme avant.



                  Elle avait déjà commencée à nous montrer de quoi elle était capable. Ces incendies et ces morts liés à plusieurs gangs qui s'étaient associés à nous... C'est bien autour de nous que tournaient les flics. Tous ces flics étaient certains que nous en étions les auteurs. Nous le gang des Red's Skull.


Pourquoi ? Parce que toutes les preuves les amenaient à nous.



                   Des putains de vidéos, des putains de preuves avec nos empreintes, voilà ce qu'ils avaient contre nous. Et ces abrutis n'étaient même pas capable de voir que c'était un piège qu'on nous tendait ! Même ce graff bizarre peint partout ils disaient que c'est nous qui essayons de fausser les pistes !



Comme si on allait s'amuser à peindre ce sigle du Clan du Dragon sur nos murs !


                 Partout. Il était partout ce sigle de malheur ! Même sur les murs du bar de Pablo on l'avait retrouvé. Dans les maisons de toutes les familles de nos associés, dans les maisons des membres des Red's Skull.. Partout.. Un C et D enlacés avec une patte de dragon prenant naissance dans la boucle du C...


Même sur des produits à la con on retrouvait ce logo... C'était flippant... Absolument flippant. On avait juste l'impression depuis des jours que ce graff nous suivait partout...




                      Même les flics américains semblaient s'intéresser à nous.. Ces putains de flics de merde fouillaient partout et posaient des questions sur mon frère. J'avais vite compris qu'elle avait fait ce qu'elle avait dis lors de cette réunion : elle avait fournis son dossier sur Logan aux flics.


Ces fouilles merdes avaient été jusqu'à interroger les gamins dans mon ancienne salle de boxe, à aller emmerder Hayley... Et quand j'avais posé des questions à Logan, cet abruti lui il avait ris. Me disant que de toute façon, ils trouveraient jamais de preuves. Les gonzesses c'est juste de très bon engrais qu'il avait dit. Et moi je me suis juste dit que mon jumeau sous-estimais trop l'ennemi que nous nous étions fait.





                    J'en étais à me verser mon café quand j'entendis Pablo arriver. Le mec refusait désormais d'ouvrir son bar et de bouger d'ici tellement il flippait de se faire buter. Le beau gosse avait enfin pris conscience de ce que je lui avais dit. Même si ça me semblait un peu tard à présent. S'ils avaient tous pris mes avertissements en comptes, Liz n'auraient jamais tenté de tuer Naëlle. Le mec de Naëlle serait pas mort. Et nous, nous ne serions pas en guerre contre eux.



               Enfin en guerre... On tentait surtout de survivre ouais. Logan avait organisé tout fièrement une contre attaque il y a des jours de ça, et en début de semaine... Monsieur avait mené son expédition.


J'étais resté sur place pour protéger ici, et Logan était partie là-bas. Je n'eus que des échos de ce qu'il s'est passé réellement, mais clairement Logan a perdu de sa superbe depuis. Nous avons eu des pertes. Des morts que nous n'avons pus rendre à leurs familles. Même Logan s'en est sortis de justesses. Ceux qui sont revenus vivants de ce merdier semblent d'accord sur un point : plus jamais ils ne veulent revivre ça. Plus jamais ils ne veulent affronter ce clan. Alors les survivants ont désertés. Purement et simplement.


Quand j'ai demandé à Logan pourquoi ils réagissaient ainsi, Logan avait encore plus blanchi. Et je l'avais vu avec stupeur se mettre à trembler.



« Ils ont chantés.... Ils ont chantés notre mort... On t'a déjà hurlé des paroles de morts avec tellement de haine que tu as envie de fuir ? Des centaines de mecs... Partout... Qui scandaient des paroles de guerre... Mais tu sais le pire ? Le pire nat... c'est que les mecs qui ont chantés avec le plus de haine en me regardant dans les yeux... C'était Aaron et Nino Nat... Plus jamais je veux l'entendre ce chant... Plus jamais... »



                    Ouais... Mais vu les hurlements que j'entends dans la nuit... Il continue de l'entendre ce chant. Je crois qu'il avait pas réalisé que cette fois, entre Aaron et nous, il n'y aurait plus de réconciliation. Cette fois, Aaron resterait du côté de Naëlle. Et pour la première fois depuis que nous le connaissions... Aaron avait clairement essayé de tuer Logan à plusieurs reprises. Logan m'avait raconté en pleurs qu'il avait entendu Aaron hurler de rage... Parce qu'il « voulait la peau de ce fils de pute d'Herrero »....



                  Une musique ainsi que le bruit de sifflement me tire de mes pensées, et je m'avance vers le salon. Y retrouvant les membres du gang réunis autour de l'écran d'un pc.



─ Oh putain Shadow faut que tu matte ça ! Sue voulait faire sa groupie sur un groupe qu'elle kiff, et elle est tombée sur une vidéo du chanteur ! Comment c'est chauuuud mec! S'exclame Alvin.



Sue se décale sur le canapé, me faisant une place alors qu'elle remet la vidéo du début, mon regard se pose sur son titre. Un classique « danse chaude sur Familiar-Lil Payne & J-Balvin »...



                       La musique vient remplir la pièce, et la caméra filme différent couple dansant dans ce qui semble être une boite de nuit ou je ne sais quoi. J'aperçois juste « Havana Club_Cuba » en descriptif et je soupire sans comprendre l'intérêt, amenant la tasse à mes lèvres avant de figer mes gestes. La caméra s'est enfin stoppée, les lumières viennent éclairer un couple qui semble bien dans l'ambiance.


                 Un couple se déhanchant comme s'ils étaient seuls au monde. Ils semblent danser ensemble depuis des années tellement les mouvements semblent instinctif. Cette femme dont la robe semble coller à sa peau, sa danse qui a l'air d'électrifier l'homme dansant avec elle. La caméra améliore son image, et mon cœur cesse de battre. Cette femme, avec une robe rouge décolletée, les bras tatoués, qui danse avec un mec que je pourrais reconnaître même dans vingt ans... Cole Reed... Putain de merde... Un Cole qui semblait prendre un pied d'enfer à danser avec cette femme ouais...


               Cette femme qui vient coller son dos contre lui, remontant sa robe avec ses mains à une hauteur indécente le long de ses cuisses tout en se déhanchant sur la musique. Elle a l'air de s'éclater comme jamais. Je la vois rire, je vois bien le pied qu'ils prennent à danser ensemble ces deux-là.


               Je reconnaîtrais entre mille cette façon de bouger, cette façon de donner vie à la musique. D'embraser l'air. Je comprends chaque geste de Cole sur elle, devinant que chaque mec autour de moi aimerait clairement sa place... Je serais capable de me rappeler ces sensations qu'elle donne ouais. Même des années plus tard. Alors j'imagine bien le pied qu'il prend à remonter ses mains le long de ses cuisses dénudées. J'imagine bien le brasier qu'il couve sur l'instant...




Ouais...



─ La vache comment il danse trop bien ce mec ! S'exclame Faiz.

─ Perso, c'est plus avec la nana que je veux bien remuer moi... Commente Tiago. Regarde moi ce cul toi ! Borrrdelll ! Tu imagine ça sur ta queue Alv'? Pouaahlalaaaaaaaa

─ Grave ! Elle a l'air bien bien chaude celle-là ! Faut qu'on aille à Cuba si elles sont toute comme ça ! Souffle Alvin. Pourquoi on a pas des nanas comme ça putain !



Ma main blanchissait à mesure je me tendais, résistant à l'envie de les buter de parler d'elle comme ça.



─ Elle est pas cubaine. Elle est russe joder ! Et la nana sur laquelle vous bandez comme une bande de bêtes en rut , c'est juste LA gonzesse qui a mis vos têtes à prix bande d'abrutis finis ! M'énervais-je



Je me levais en un bond, allant pour sortir avant de me figer à la sortie.



─ N'empêche que je la baiserais bien. Marmonna Big Bear


              Je lançais ma tasse dans sa direction avant de sortir de la pièce, préférant aller me défouler dans la salle de sport plutôt que d'entendre ce genre de merde. Plutôt que de constater que Cole avait réussis à la récupérer, lui.




─ C'est pas juste putain ! Hurlais-je tout en tapant dans un sac. C'est pas juste !






                      Le pire c'est que les semaines qui ont suivis, je peux même pas dire que ça se soit mieux passé non. Nos alliés ont commencés à avoir merde sur merde au fur et à mesure, qu'ils soient du Canada ou pas... Il n'y eut pas une journée où je n'eus pas à rayer des alliés de nos listes. Parce que les flics les coffraient, ou parce qu'ils se faisaient buter par des concurrents à cause de révélations sorties de nulles parts...


                     Mais le plus « drôle », c'était ce beug que j'avais là sur mon ordinateur. Et j'avais beau me déconnecter et me reconnecter... Ce connard de site me disait que mes comptes en banques étaient vides.



Comment toutes mes tunes avaient pus disparaître putain ! C'est pas possible !



J'ignorais les autres qui me gueulaient après, partant en moto jusqu'à la banque la plus proche. Voulant vérifier en personne que c'était juste mon ordi qui me faisait une blaguounette.



─ Je suis désolé Monsieur Herrero mais je suis formel, je ne trouves absolument aucun des fonds dont vous me parlez. Regardez vous même, j'ai bien des comptes à vos noms et au nom de votre frère oui... Mais vous n'avez rien placé chez nous. M'affirma le Directeur en me montrant son écran.



C'est quoi cette blague ? C'est quoi cette putain de blague ?



Et ce putain de téléphone qui voulait pas se calmer putain !



─ Quoi ? Hurlais-je

─ Shadow ! Rentres ! On a un fucking problème là !

─ Quel genre encore ?

─ L'ensemble des comptes en banque des personnes qu'on connait... ILS SONT VIDE PUTAIN ! MÊME MA GRAND-MÈRE MERDE ! C'EST QUOI CE BORDEL PUTAIN ?



                    Le portable échappa de mes mains alors que je levais le regard pour le poser sur la devanture de la banque. J'étais tellement pressé en arrivant que je n'avais même pas vu ce que tout le monde semblait pourtant regarder.



En peinture rouge, Un C et D enlacé, une patte de dragon prenant naissance dans la courbe du C...



Ma main qui se perd dans mes cheveux alors que je ne parviens plus à détacher mon regard de ce graff.



─ Herrero ! C'est de vous encore cette œuvre ! S'énerve un flic



Je devrais répondre. Je devrais au moins réagir. Mais quand mon corps se met enfin à réagir, c'est pour sortir un rire incrédule.



Mais comment j'ai cru pouvoir l'affronter putain. C'est pas une guerre. C'est une exécution lente et douloureuse ça.





Bordel de dieu... Mais tu vas aller jusqu'où...




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note de l'auteur : Eh bah c'est pas la fête chez eux dis donc... 
(pardon, je connais déjà la direction pour la sortie. Mouahaha.  Bisous les chats)

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