Epilogue

Le vent soufflais dans ses cheveux. Il fermait les yeux, supportant il l'espérait ses derniers instant de solitude, une mortelle solitude. Le soleil touchait sa joue de ses rayon. Le sable et la chaleur de la journée absorbais toutes les odeurs environnantes. Si il fermait les yeux plus rien ne le tenait à la réalité difficile de ce monde. Cela le faisait sourire, apaisé. L'idée de n'exister qu'à peine dans se néant avec rien à perdre, rien à gagner, rien de perdu, rien de possédé, juste soi et aucun souvenir, c'était plaisant. Complètement vide il était certain de se sentir bien. Mais un rayon de soleil traversa sa paupière, créant sur sa rétine une image étrange rougeâtre et innervée. Il n'était pas dans un néant parfait, ce n'était qu'un rêve. Il avait sur ses épaule le poids de son passé, et cette solitude immense. Il avait dans son cœur cette douleur qui lui serrait la poitrine. Où était sa lumière, l'étincelle qui réchauffait sa vie plus surement que tout les rayons céleste ? Où était ces lèvres tièdes qu'on avait plus posé sur les siennes depuis des années ? Où était cette poitrine, cet autre cœur battant qui faisait frémir le sien de bonheur ? Où était toute cette joie passé ? A si seulement elle pouvait vivre encore, ailleurs, loin. Il ouvrit les yeux pour espérer ce soir encore voir se dessiner au loin la fin de son périple, son amour sur l'horizon. Mais rien qu'une tornade de poussière et le silence. Il soupira, las et blessé. Il priait sans un mot pour que ne soit pas dans l'au-delà cet être si cher. Il n'en pouvait plus de l'attendre sans savoir. C'était une souffrance qui avait lavé sur son visage les émotions et soufflée la joie dans ses traits. Comment avait donc été la vie avant lui ? Il était si difficile de se souvenir. C'était impensable tout simplement : la vie sans lui était devenus en si peu de temps une aberration.

Il se mit à fredonner, une vieille chanson Arabe, un chant d'amour désespéré. Il était cette voix qui n'attends plus qu'on lui réponde. Si seulement il y avait encore un souffle d'espoir, juste une brise, juste un râle pour qu'il ne se meurt pas demain. Il ferma les yeux et pris une grande inspiration à la recherche du Chergui.



Le cœur de Jamshid se mit à tambouriner dans sa poitrine lorsque il vit se dessiner les toits du palais. Il reconnaîtrait cette bâtisse entre toutes les autres : il y avait fait son retour tant de fois. Mais aujourd'hui c'était le dernier retours : il n'y venait pas pour lui. Il y venait pour prendre Ihsan à ses cotés, et disparaître enfin. Qu'on entende plus jamais parler d'eux ! C'était son souhait. Il avait la chair de poule, le souffle court, tout son être vibrait d'excitation. Il était si proche du but, enfin il allait mettre fin à son périple. Il allait retrouver sa place : dans les bras de celui qu'il aime, enlacer contre sa poitrine, son nez contre sa peau, ses mains dans ses cheveux, ses doigts sur ses hanches, ses lèvres sur les siennes, ses yeux dans les siens. Il allait retrouver sa place. Il le voulait tellement. Il ne pouvait en être autrement ! Ihsan ne pouvait avoir périt dans les combats du palais. Il était un garçon si vif, si superbe, si fort. Il était vivant ! C'était certain. Et s'il se trompait alors il se tuerait avant d'avoir pût sentir dans son cœur la déchirure du chagrin. Mais c'était impossible ! Il ne pouvait être arrivé trop tard ! Il lança son chameaux dans le creux de la dune.



Ihsan regarda se mourir le soleil encore une fois. Il vida ses poumons las de leur air. Dans son dos Seth souffla d'une voix basse, celle de celui qui sait ce qui passe dans les esprits lessivé.

"- Tu tuerais Iuti en te jetant de cette fenêtre.

- Comment à tu su ?

- J'ai l'impression que c'est le propre des cœurs blessé en ces lieux. Dit-il en pensant à Samalai.

- On dirait bien ... J'ai tant attendus, lâcha-t-il épuisé en se tournant vers l'Égyptien. Je ne peut plus Seth, tu le sait.

- Je le voix dans tes yeux.

- Vous mangerez mieux. Moi je ne suis plus vraiment vivant depuis bien longtemps. Je suis mort quand il est partit pour ne plus revenir. Aujourd'hui je veut juste faire cessé l'agonie de cette enveloppe vide ...

- Alors que nous nous battons pour que vive Zal. C'est très lâche.

- Je sais. Mais je ne peut plus être fort. Je veut juste mourir avec son souvenir maintenant. Je ne veut pas prendre le risque de l'oublier. Je veut quitter cette vie avant que son souvenir ne s'efface. Zal rendra bientôt son dernier souffle, pour nous il n'y a plus rien à faire. Si lui se meurt de corps, je me meurt de cœur.

- Je ne pourrait pas t'empêcher de le faire un jour ou l'autre, n'est ce pas ?

- Je suis déjà condamné à l'intérieur.

- Nous le sommes tous. Reste.

- Je ne peut plus."

Le général souffla, mais devant les améthystes vide et triste il ne put qu'acquiescer sans un geste ni sans un bruit. Il quitta la pièce. Il était de la volonté de chacun de partir comme il l'entendait, c'était un choix personnel qui impliquait des choses que seul le concerné pouvais affronté. Il n'avait pas son mot à dire là dedans, l'Azérie connaissait déjà les conséquences de son acte. Il n'y avait plus rien à faire s'il avait prix sa décision en connaissance de cause. Lorsqu'il ferma la porte en sortant ce fut un ultime adieux. Ils ne seraient bientôt plus que deux dans cette morgue où l'on suffoque à petit feu. Il acceptait le départ anticiper de l'un d'entre eux rongé par un chagrin que lui même ne pouvait comprendre.

Ihsan se pencha à la fenêtre. Les échardes de bois du moucharabieh détruit depuis bien longtemps lui éraflait le ventre. Il passa un genoux par dessus la traverse et laissa sa vu se faire avaler par le vide. Quelques mètres de chute et tout serais terminer dans un atterrissage violent sur le sol compacte. Simple, rapide, efficace. Dans le cas évidemment où il ne se louperait pas. Sinon il agoniserais au sol comme un faucon blessé ayant été faucher en plein ciel. Il déglutit, de toute façon il n'avait plus rien à attendre de cette vie et de ce monde. Jamshid était mort. Il voulait juste le rejoindre et ne plus sentir le mal autours de lui, celui qui lui avait pris sa mère et sa joie de vivre. Celui qui lui avait pris son soleil aussi. Ce mal qui avait dévorer tout son bonheur bien maigre. Tel un funambule il se pencha jusqu'à son point d'équilibre et inspira un grand coup le vent du soir. Dieu qu'il se sentait libre en cet instant. Il avait enfin l'impression de s'échapper du palais. Il n'y restait plus qu'une de ses chevilles qui agissait comme une ancre et l'empêchais de devenir libre comme un oiseau. En vérité il aurait aimé passé l'éternité ainsi, suspendus en plein ciel, ni mort ni vivant, entre les deux; être loin de tout, juste vivre et respirer l'air frai de ces altitudes inatteignables. Cette allégresse lui donna un peu de joie. Pourquoi fallait il qu'elle revienne lorsqu'il s'était décidé à mourir, cette envie revêche d'exister malgré tout ? L'astre du jour commençais à décliné, sonnant son glas vers le lointain. Ihsan ferma les yeux. Il ne verrait plus jamais le soleil ... son soleil.



Comme à chaque point du jour le temps suspendit sa course. A mit chemin entre la nuit et le jour, lorsque le soleil affaiblis semble si proche d'étreindre la lune blafarde et ardente, à ce moment où tout semble différent, ils ouvrirent grands les yeux qui cherchaient encore. Mais pour la première fois ils trouvèrent ce que leurs âmes désiraient ardemment, là, au loin, si proche et pourtant si distant.



Jamshid vit un corps pencher dans le vide, à peu de faire le grand saut. Il dégagea sa vu, écartant vivement son chêche se son visage. C'était lui !

"- IHSAAAAAAN !" hurla-t-il.

Mais il était encore trop loin, et il était maintenant dans une pente, caché par la dune. Il fit cavaler sa monture comme jamais. Son cœur défaillit à l'idée de voir chuter l'homme de sa vie.



Dans le contre jour Ihsan vit un cavalier, seul. Son dromadaire traversait les étendus soulevant un nuage de poussière. L'apparition était enrubanné d'un tissus. Dans le ciel pourpre il vit qu'il était bleu indigo. C'était si irréelle. Il se mit à pleurer. Il n'y croyait pas. Tant d'eau coulait de son corps alors qu'il avait si peut bue depuis des mois, comme si son corps n'attendais plus que ça pour vraiment vivre et profiter des ressources. Il prit une grande goulée d'air pour crier à plein poumons. Il savait que c'était lui :

"- JAAAAAAAAMSHID !"

Ce dernier avait disparut derrière la colline. Mais il n'avait pas rêver : le sable tournoyait toujours derrières, traces de coups de sabots donner dans la terre derrière lui.

Il rentra dans sa chambre et ramassa tout le tissus qu'il pouvait. Il se fit a toute vitesse un baluchon contenant tout ce qui pourrait lui servir à l'avenir. Il enroula son visage dans un voile pour se protéger des bourrasques chargées de particules agressant la peau. Il retourna littéralement la chambre, son cœur remplis d'allégresse.

"- Qu'est ce qui fait tout ce bruit !" Intervint Seth en entrant dans la pièce.

Il fut surpris de trouver l'azérie le nez dans ses valises mais se ressaisit bien vite.

"- Tu es devenus fou. Fait moins de bruit ou nous serons découvert !

- Il est venu, enfin ! Il est là. Il vient me chercher." lui sourit le garçon aux yeux pourpre en nouant son baluchons.

- Qui ? Jamshid ? Impossible ! Il est mort à la guerre !

- Peut importe ce que tu crois. Moi je l'ai vu, là, dehors, répondit il les yeux brillant d'une lueur ravivé. Alors je m'en vais ! Il est venu me chercher." souffla il déjà libéré dans ses rêves, son cœur en liesse et son âme en fête.



Arrivé sur la crête le Touareg ne vit plus personne aux fenêtres. Son cœur loupa plusieurs battements. Il eu l'impression que ce dernier cessait de battre. Il freina sa bête, abasourdit. Où était cette silhouette ?! Où était il !? Il était persuadé qu'il s'agissait de son amant ... Avait il sauté ! Il était sur le point de le faire ! Il s'était donc bien jeter dans le vide ! Une foule d'image monstrueuse vinrent donné la nausée à l'eunuque qui manqua de tomber de sa monture. Avait il vu mourir son bien aimé sous ses yeux ? Il ne le supporterais pas ! Il fit ralentir son animal, la vision flou. Il avait du mal à garder le cap, trop chambouler par cet idée. Ihsan n'avait pas put se suicider le jour de son retours en le croyant mort ... Non ... C'était trop injuste ! C'était insoutenable ! C'était ... C'était ignoble ! C'était ... Il n'y croyait pas ! Son cœur pétrifier de chagrin se mit à battre à tout rompre. Il refusait d'accepter cette idée !! Il envoya de féroces coups de talons, si puissant qu'ils donnaient des hématomes à sa bête, mais peut importait. Il ne pouvait pas avoir fait tout ça pour voir mourir son bien aimé sous ses yeux ! Il y avait une chance que la chute n'ai pas été mortelle .... Il priait pour cela. Jamais il n'avait galoper aussi vite.

Mais lorsqu'il parvint au pieds des remparts il ne trouva rien. On entendais pas un bruit, juste les légères rumeur du palais toujours occupé. Il n'y avait pas de corps. Il eut beau faire trois fois la longueur de cette portion de muraille ... Il n'y avait rien. Si Ihsan avait encore été en vie il aurait été là, à cette fenêtre, à l'attendre. Il n'aurait pas faillit à leur promesse tant qu'il avait un souffle de vie. Il n'y avait personne d'étendus dans la poussière. Il avait donc rêver cette scène ? Il avait tant espérer trouver son bien aimé à cette fenêtre qu'il avait eu une hallucination ? Ce n'aurais pas été la première ... Il fut malade à l'idée d'avoir été tromper par ses propres espoirs de nouveau. Soudain il vit des os blanc dépassé du sable ... Il se jeta hors de sa selle et trébucha. Il rampa jusqu'à ses derniers, interdit, bousculé, presque mort lui aussi.

Il y avait un crâne à mortiers recouvert par le sable. Des restes de cheveux bruns, quelques tissus déchiquetées par les charognards, il ne restait rien d'autre. Il se mit à pleurer, effondré, incapable de croire ce qu'il voyait. Ihsan ... l'amour de sa vie ... perdu à jamais. Il ne verrait plus jamais ses yeux sublimes pleins de vitalité, il n'entendrait plus jamais sa voix douce lui murmurer son nom avec amour.


"- Jamshid !!" entendit il crier par dessus son épaule.

Il leva la tête et fut pétrifier de voir le visage d'un beau jeune homme inondé de larmes le regarder depuis la fenêtre brisé en mille éclats. Il le reconnaissait à peine tant il avait changer. Il ressemblait à cet esclave ramasser en très mauvais état, mais en bien plus vieux. Il ressemblait au garçon de leur première rencontre mais il était tellement plus mur, plus sage, plus ... tout. Il le trouva si beau malgré ses cheveux emmêler. Il ne voyait que ses yeux brillants d'une couleur byzantine. Aucun doute : l'eunuque était de nouveau tombé follement amoureux. Surement pas à cause de l'apparence maigre et affaiblit de son amant, mais juste parce que c'était lui. Tout simplement.

"- Ihsan ... "

Ce dernier hocha la tête.

Ils n'avait pas été aussi proche l'un de l'autre depuis des années. La nuit tombante semblait les invitées, prête à facilité leur fuite. Mais il restait ses mètres de vide à affronté. Séchant ses larmes l'azérie étendit ses ailes vers son cavalier, seulement ses doigts ne pouvait l'atteindre.

"- Jamshid ..." soupira il, blessé de ne pouvoir toucher sa barbe épaisse et ses boucles. L'eunuque était vivant, et en bonne santé. Enfin il pouvait le voir et être sur. Il l'aimait tant. Son cœur brûlait sa poitrine tant il était heureux.

La monture piétina tout comme le Touareg empressé sur son dos. Il ne pouvait plus attendre pour étreindre celui qui l'avait tant attendus et qu'il avait tant chercher.

"- Ne bouge pas, j'arrive ! lui cria il alors que son cerveau fumait pour trouver une solution à l'infranchissable muraille.

- Pas la peine. Je saute, répondit Ihsan en se glissant dans l'encadrement de bois.

- Tu es fou ! Tu va te rompre le cou !

- Non, lui sourit il amoureusement. Je sais que tu me rattrapera. Désormais il ne peut plus rien nous arriver de mal. Je t'aime Jamshid."

Ce dernier ce mit à vociférer, le suppliant de ne pas sauté, lui promettant de trouver une solution. Mais l'Azérie fit le sourd. Il savait que c'était le seul moyen de s'enfuir du palais désormais car tout le reste de l'immense battisse pullulait de gardes et de tueurs. Non, il n'y avait plus que cette fenêtre. Il avait confiance, une confiance absolue en son amant. Peut être serait il blessé, mais il ne pouvait mourir dans ses bras. Il regarda la nuit étoilé, et resserrant son baluchons pris une grande inspiration :

"- Tu es prêt ?! lui demanda il.

- Non ! Attends ! Ihsan ne fait pas ça ! Insistât l'eunuque paniqué qui ne voyait pas comment le rattraper. Tu vas t'écraser au sol si tu fais ça !"

Au moment où il finit ses mots son animal fit un vif bond de côté, effrayé par la chute d'un corps lourds qui s'écrasa au sol. Ihsan regarda par la fenêtre pour voir où était tombé sa couche. Fort heureusement l'épais matelas de foins et de lin n'était pas trop loin et le saut était encore faisable malgré l'absence totale d'élan et de point d'appuis possible. Du moins à ses yeux c'était réalisable. Il avait appris à faire des saltos, des pirouettes et des cabrioles ainsi qu'à bien retomber, cela devait être possible malgré la hauteur. Il ne laissa pas à son amant le temps de hurler avec au ventre la peur de le perdre pour toujours. Il fallait partir maintenant. Les battements de leur deux cœurs s'accélérèrent quand ils comprirent que le plus jeune allait se jeter dans le vide. L'adrénaline courait dans leur veine, ils avaient la peur au ventre. Leurs pulsations partirent comme deux chevaux aux triple galops. Ihsan expira pour se calmer, puis regardant son amant il n'eut aucun regret et en poussant de ses ailes sur le mur il s'envola.

C'était parce qu'ils s'aimaient, ils ne pouvaient plus imaginer être séparer encore une fois, ils ne pouvaient plus supporter d'être encore séparer en cet instant alors qu'ils étaient si proche l'un de l'autre. Ils avaient tellement envie de se toucher, de voir, de sentir le souffle chaud de l'autre contre la peau, d'être simplement endormis contre lui. Ils avaient tant envie de tout ça. Bravé la mort n'était pas plus terrible que de franchir un ruisseau lorsque était en jeux cette formidable passion qui les dévorait. Il faisait nuit noir, et bientôt tout serait glaciale, pourtant leur cœur était étreint d'une douce chaleur. La lumière de l'astre blanc saisit la scène et immortalisa l'instant où un jeune homme suspendit dans le ciel semblait, tel un ange jetant son dévolus sur terre, descendre à la rencontre du peuple du désert. Deux croix du Sud scintillait faiblement sous cette lumière superbe.


Ihsan sourit, il sentit son cœur battre follement dans sa poitrine et pour la première fois il se sentit vraiment vivant. "Je suis libre ... enfin." pensa il. Il avait raison. Il entendit simplement la voix de son bien aimé avant de toucher le sol.


"Ihsan !"

Un regards, un sourire, un souffle

"Jamshid."

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