Chapitre 29, part 1

"- Qui est-ce exactement ? demanda une femme a son mari, le regard rivé sur l'inconnu endormis dans leur logement. Tu as refusé de me le dire !

- Un homme important pour l'empire. Je devais le sauver où on ne me l'aurais jamais pardonner. C'est tout ce que tu as à savoir.

- Et ... cette autre personne importante de ton passé que tu avais retrouvé à Luxor... l'as tu fait enterré avec les autres ?

- Evidemment ! Je t'ai dit de qui il s'agissait. Dire qu'il avait planifié des attaques avec la rébellion. Je travaille pour notre empereur, mais malgré ses vices et le tords qu'il à fait ... Il doit tout de même recevoir une sépulture descente. L'imam m'a donné raison, et je veut vivre plus proche d'Allah.

- Pourquoi faut il que ton passé dont tu refusait tant de me parler se retrouve installé plus confortablement que moi dans notre propre tente ?

- Ce sont des affaires d'hommes. C'est grâce à cet homme que j'ai put t'épousé après tout. Il a beaucoup d'influence, il est important pour l'empire de l'avoir dans ses rang en bonne santé.

- En quoi cela excuse il qu'il soit mieux logé que toi et moi ?

- Tait toi ! Tu ne sais pas ce que tu dis ! Nombres lui doivent beaucoup. Ce n'est pas prêter ta couchette qui te tueras ... Et si l'empereur apprends ... Quoi qu'il en soit il est très gravement blessé, alors tu lui laissera ta couche et tu viendra dormir avec moi. Surveille le bien. Je dois me rendre aux funérailles de la lignée royale.

- Pourquoi faut il que tu te rende là bas ?

- Tout soldat se doit d'assister aux mise en terre des membres de la lignée royale tombé au combat, et tu le sais. De plus ce ne sont pas seulement les enfants de l'empire, ce sont également nos vaillant généraux qu'on honore aujourd'hui ... Nous avons de la chance d'avoir put négocier la restitutions des corps de nos chefs ... Et tu sais comme nous respections tous le général Moktar ... Nous avons perdu cette bataille. Maintenant c'est la trêve avec la rebellions, alors nous pleurons nos morts. C'est mon devoir de le faire aussi.

- Tu n'es que le colombophile ! Reste avec moi !

- Non, je suis désolée Tlidja , il faut que j'y aille. Je ne peut pas rester avec toi tant que j'ai une dette qui me lie à mon passé. Je suis navré. Mais il le faut. Il faut que cet Homme se remette pour que je puisse me présenté devant l'empereur avec toute ma fierté. C'est le seul moyen de ne plus regarder en arrière. Laisse moi y aller. Ensuite tu ne seras plus jamais seule, et je n'enverrais plus de lettres. Je ne regarderais plus derrière moi.

- Très bien ... C'est une promesse ?

- Je me l'étais déjà faite lorsque j'ai pris ta main. Bientôt tout ceci sera terminé.

- Alors va y, soupira la femme en laissant son époux quitter la tente."


Elle fut désormais seule à surveiller la curieuse apparition toute droit sorti du passé de son mari. Un Colombophile sans prétention, un mariage récent où tout allait bien jusqu'à présent alors pourquoi cet homme jaillissait il de nul part ? Elle aurait dût se douter qu'en étant elle même un mauvais partie elle ne pouvait épousé qu'un homme apportant son lot de problème avec lui. Mais tout allait si bien avant, elle avait crût avoir beaucoup de chance. Quoi qu'il y avait déjà des signes, avant même ce personnage inopportun, de la nature étrange du passé de son époux. Il y avait des lettres scellé envoyé par oiseaux très loin de chez eux. Il y avait ces colombes et ces pigeons d'apparat sublime qu'il envoyait chez un nouveau client. Il y avait ce nouveau client lointain désireux de commercé avec son père juste après l'arrivé de son nouveau mari comme employé. Et puis il y avait lui, son époux, arrivé de très loin sans qu'on sache réellement d'où pour venir travailler comme éleveur de pigeons. Cela avait été une occasion en or pour son père de ne pas disparaître, alors il avait pris comme apprenti ce curieux volontaire. Aujourd'hui propriétaire de l'affaire il l'avait épousé. C'était un homme bon. Un peu distant, parfois très possessif et au sommeil bien trop tourmenté pour un simple paysan. Tout attisait sa curiosité : du nom d'un frère inconnu murmuré dans la nuit à cet homme allongé dans leur salon, grièvement blessé.

Pendant ce temps le colombophile se glissait dans la foule de soldats du campements, de tous il était le moins à même de répondre a l'appellation de militaire mais son rôle n'en était pas moins capitale. Il pensait aider à reconstruire l'empire, pas seul certes, mais chacun amenant sa pierre à l'édifice ce devait être possible. Il avait envie de tout changer. A grand coup de coudes il parvint jusqu'à la colline où se trouvait un cimetière musulman improvisé. Il était un peu triste d'enterré tous ces grands hommes ici en Egypte, dans un pays si lointains de chez eux et sans aucune signification pour la lignée de son altesse Shapour. Mais il n'y avait pas moyen de les ramené au pays, leurs corps ne supporteraient pas un tel transport dans l'état où ils étaient. Il parvint à voir tous les corps entourés de draps blanc déposé avec délicatesse à côté des fausses, tous orienté vers la Kaaba en attendant leur mise en terre. Les curieux se tenait à distance, observant la dernière prière pour ces braves âmes guerrières. Il dévisagea les étendard blafard comme la peau des morts claquant au vent. Tel des voiles de bateaux ils semblaient réclamait autant la paix de l'âme que la fin de cette guerre sanguinaire. Les corps avaient été si affreusement mutilé par les rebelles qu'il était désormais impossible de les enterrés dans le respect des commandements de la religion. C'était une injustice qui révoltait tout un chacun présent pour voir ce dernier instant avant que les collines de la vallée de la mort n'avalent les feu généraux. Comment avait on put interdire à ces si jeune gens d'avoir une sépulture décente, une mise en terre normale. Tous priait pour que malgré tout Allah prennent ces malheureux à ses côtés et ce malgré l'état de leurs êtres.

On acheva la prière et les corps furent soulevé. Certains détournèrent le regards quand on murmura d'y aller doucement afin de ne pas laissé échapper un membres désolidarisé du tronc. Cette seule idée était insupportable. Beaucoup pleuraient. Lui se souvenaient de larmes plus sincères. Il était dans Luxor quand on avait amené tous ces fières garçons sur la place publique pour les humilié. Il avait vu coulé les vraies larme ce jour là. Aujourd'hui tout n'était que simulacre afin de pensé les plaies. Comme pour dire un dernier adieu à son armée le bras de Moktar glissa du voile : couvert de sang, les doigts rigidifié semblait être ceux d'un dormeur rêvant à de grandes conquêtes droit devant lui. Le petit fils de l'empereur resterais toujours un grand générale, un conquérant. Sa garnison personnelle le pleurait comme personne ne le pleurait jamais. Sans doute plus que ne l'aurais pleurer son propre père s'il avait été présent.

Le colombophile se retint de jeter un coup d'œil vers sa tente. Il était venu ici pour voir la mise en terre, il ne voulait pas manquer la fin de la cérémonie symbolisé par le premier jet de terre sur tout ces malheureux.

Le sol sableux de l'Egypte tomba lourdement sur les torses des inhumés, tel le poids de la vie terrestre. Par ce geste leur esprits s'élèveraient loin, laissant ici leurs enveloppes charnelles trop lourdes et consumées. On s'éloigna peu à peu de la scène à mesure que chacun des fils cessait de devenir un trophée de guerre ennemis pour retrouver le calme et la paix anonyme de la tombe. Cette ligne de monticules de terre, cette ligne de sépultures perdus dans le désert ne serraient sans doute jamais retrouvé dès que le camp serais levé. Personne ne viendrais pleurer sur les os désormais. C'était l'ultime salut des guerriers. Il salua l'un des derniers souvenir de son ancienne vie. Une fois qu'il se serait occupé de son invité blessé tout serais fini. Il tournerais définitivement la page de tout cela. Mais pour l'instant il tourna simplement les talons afin de retourner à sa tente.

Le médecin rabattit la couverture sur le torse en sueur du blessé. Depuis peu se dernier se battait contre une fièvre impitoyable et ses hôtes craignaient pour sa vie. L'homme de science chargé de l'examiné fut formelle : une infection commençait à le ronger de l'intérieur. Sans soins il avait peu de chance de s'en sortir et même avec de bon traitement il lui faudrait une solide constitution. On envoya Tlidja chercher des plantes chez un apothicaire pendant qu'on tentait de faire baissé la fièvre.

Dans son délire le malade murmura de confuses paroles au sujet de la lune, du soleil, de désert et de voyages. Il parla aussi d'un palais et d'une femme qui l'attendait. Il suait à grosses goûtes, s'arquant lorsque sa plaie à demi infecté le lançait furieusement. Il pensait mourir. Il refusait que cela se fasse comme ça. L'imminence de sa fin sembla stimulé la volonté et l'énergie du convalescent qui attrapa de sa main tremblante les vêtements de l'arabe à son chevet.

" - Roxane ... souffla il à demi-conscient. Tu sais que je dois voir Roxane ...

- Qui est Roxane ? Demanda le médecin.

- Je l'ignore. Surement une femme.

- Adamik ... Je dois aller chercher Roxane ... Adamik ... supplia le malade dans un râle.

- Vous le connaissez ?

- Oui. Je le connais même très bien. Je lui doit la vie. C'est pourquoi je voudrais par tout les moyens que vous sauviez la sienne, ainsi j'aurais payé ma dette.

- Il vous à sauver la vie ? C'est un soldats ?

- Non. C'est ... un eunuque.

- Comment avez vous rencontrer un eunuque ?

- Nous avions un employeur commun. J'ai eu quelques problèmes avec lui et ce dernier m'a aidé à échapper à un procès injuste qui m'aurais coûté la vie. Je ne peut qu'essayé de lui rendre la pareil.

- Adamik ... Souffla il entre deux hallucination. Roxane ... Va mourir si je meurs ...

- Jamshid, c'est toi qui est entrain de mourir, s'énerva l'ancien amant. Soit égoïste bon sang ! Bat toi un peu pour toi non de non !

- Encore ... pigeons ? Insista il en serrant davantage son vêtement.

- Quoi ?

- Il ne devrait pas forcer ainsi, prévint le médecin. Il s'épuise pour rien.

- Jamshid tait toi donc, tu es malade, tu délire.

- Encore ... pigeons ?

- Oui, je suis encore colombophile. Mais repose toi Allah tout puissant. Tu va me laisser avec une dette éternelle si tu meurt !"

Le Touareg poussa un soupir et un sourire douloureux se dessina sur son visage. Oui, il avait mal partout, il se sentait mourir, il le savait. Il n'arrivait plus à se battre. Un coup de couteau à l'estomac pardonnait rarement. C'était être condamné à la mort la plus lente et la plus douloureuse qui soit. Il n'en pouvait plus. La respiration rauque, il parvint tout de même à se tourner vers son ancien protégé, le visage paisible.

"- Note ... Note ..."

L'arabe compris et se saisit d'un morceau d'une plaque de cire.

"- Roxane ... n'attends plus ... Je t'aime." dicta Jamshid en utilisant toutes ses forces.

Adamik cessa d'écrire pour regarder le Touareg qui souriait toujours alors que des larmes silencieuses se formaient au coins de ses yeux. Qu'avait il dit ? Il avait dit ... Qu'il aimait Roxane ! Impossible. Non, jamais les paroles d'un mourant utilisant ses dernières ne pouvait s'avéré fausse. Alors ... Lui aussi avait laissé une chose si importante derrière lui ? Mais lui, oui lui il n'avait pas renier cette affection. Pas même en 3 années de guerres et de batailles. Pas en trois ans sans un mot l'un à l'autre. Alors que lui avait tout fait pour oublier, il s'était marié, il avait une fille resté au soin de son beau-père à Istambul et il avait cessé d'écrire depuis longtemps. Mais l'eunuque lui ... Il aimait toujours. Alors que ses propres sentiments étaient partis en même temps que sa liberté lui était revenus et avec elle la possibilité de fréquenté des femmes, lui restait fidèle à Roxane. Qu'était ce que cet acharnement ? Et un eunuque pouvait il seulement aimé ? Le visage larmoyant de Jamshid empêchait d'en douter. Il avait mit la main à son cœur pour y serré un pendentif de fer avec l'énergie du désespoir. Ses lèvres bougeaient doucement sans qu'un son n'en sorte. S'il avait put lire sur les lèvre Adamik aurait tout de même été incapable de reconnaître les vers d'un vieux poème improvisé autours d'un lac et sur le dos d'un chameau, murmurés en tamasheq auquel répondait doucement des vers en Perse.

Je suis un Homme Bleu, mon chèche est un ruban de rivière, et les nomades suivent mes jolies couleurs pour vivre dans le désert. Je suis ton ruban de rivière, tu es mon eau dans le désert. Je suis le soleil guide du jour, tu la lune mon phare dans la nuit. Je serais toujours à toi. Jusqu'à ce que je m'éteigne. J'e voudrais que cela soit dans tes bras. Quel sublime éclipse nous faisons l'un contre l'autre. Mon astre ... 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top