Chapitre 24, part 2
" -Peut être ... Tu as raison. Mon bel astre tu me sauve encore une fois ! S'exclama-t-il soulagé en se redressant avant de se jeter sur lui pour le serré dans ses bras. Tu as milles fois raison mon aimé! Oh que je t'aime, dit-il en lui embrassant la joue. Je brûle pour toi, dit-il en le couvrant de chaste baisé auquel Ihsan répondait en prenant de belles couleurs carmin. Tu as milles fois raison, je peut trouver une solution. Je le ferais pour toi ! Nous n'avons cas nous enfuir dans le désert et disparaître à tout jamais !
- Tu pourrais ?
- J'aimerais tellement ...
- Mais tu ne peut pas n'est ce pas, murmura Ihsan de la déception plein la voix.
- Je ... Je dois encore faire quelque chose. Ensuite je deviendrais l'homme le plus égoïste du monde, je te le promet, lui dit-il en prenant son visage dans ses grandes mains caleuses. Je te promet de devenir égoïste une fois que j'aurais fait cela.
- Pourquoi ton regards tremble ? ... Pourquoi va tu pleuré ? Jamshid dit moi pourquoi ...
- Tu devras m'attendre d'accord. Etre fort et patient.
- Pourquoi !?
- Je ne peut pas encore te dire comment les choses vont se passé, je n'en sais rien. Je sais juste que je dois faire en sorte que le moins de gens possible meurt. Tu le sais. Le monde ...
- Le monde à besoin de toi, toujours, je le sais. Mais ... J'ai mal quand tu me dit ça. J'ai l'impression que tu ne reviendra pas !
- ...
- Tu reviendras !? Dit moi que tu reviendras ! Dit moi que tu viendras me chercher quand tu aura fait ce que tu voulais ! Dit moi que quand tu auras réussi tu reviendra me tiré de ce cauchemars !
- Je reviendrais, dit-il en l'embrassant. Je reviendrais toujours vers toi mon bel astre.
- J'ai peur pour toi ...
- Fait moi confiance. Cela risque d'être long, mais je reviendrais. Je t'en fait la promesse. Je te le jure sur la croix d' Agadez que nous portons au cou, je le jure sur notre amour. Nous nous retrouverons d'accords. Je viendrais te chercher ici même.
- Sur un chameau ?
- Sur un chameau blanc, comme dans un conte. Je viendrais te chercher. Tu me fais confiance.
- Il n'y a qu'en toi que j'ai confiance, une confiance absolu.
- Je sais, je sais que tu attendras.
- Qu'est ce que tu va faire.
- Je te l'ai dit, je vais faire en sorte que cette folie cesse.
- Ne meurt pas.
- Si je meurt comment pourrais-je revenir te chercher ? Ne compte pas sur moi pour rompre la moindre de mes promesses.
- Riqqim ...
- Je t'aime aussi.
- Je t'aime tellement.
- Je t'aime bien plus.
- Tu pars déjà, n'est ce pas ?
- Le prince veut plier bagage sur le champs. Je ne vais pas avoir le choix ...
- Jamshid, pleura Ihsan sur son épaule.
- Ihsan, mon bel Ihsan ... Je reviendrais te chercher, et nous partirons dans le désert, je t'emmènerais d'oasis en oasis et nous serons plus libre que riche, mais plus heureux que tous les vivants. Je reviendrais te chercher, à ta fenêtre, à l'heure où la lune rencontre le soleil.
- Je t'attendrais.
- Je sais. Je ferais en sorte que tu n'attende pas longtemps.
- Si tu échoue revient moi.
- Je ne peut pas échouer.
- Pourquoi ?
- Car je reviendrais, je te l'ai promis, donc je ne peut pas échoué, je n'en ai pas le droit."
Ihsan le serra davantage, se blottissant contre lui. Il réalisait soudain l'ampleur de leur séparation. C'était des adieux, des adieux pleins de chagrin et de peur. Une déchirure si violente qu'elle lui arracha un frisson dans le creux de son être le vida de toute consistance et il se recroquevilla contre son amant. C'était des adieux, peut être n'allaient ils jamais se revoir, c'était une chose à comprendre et hélas l'ancien esclave ne connaissait que trop bien la réalité de la mort d'autrui. Mais malgré le fait qu'il ai vu à mainte reprise d'autre s' effondré, aujourd'hui l'idée même de perdre de vu Jamshid devenait seconde après seconde de plus en plus insupportable. Comme sa mère il allait s'en aller, passé cette porte comme si de rien n'était, comme il l'avait toujours fait pour ensuite ne plus jamais reparaître. Comme sa mère Jamshid allait disparaître, partir ... loin de sa vue, et jamais il n'aurait une dépouille à pleurer à chaude larme si cela survenait, tout comme il n'avait put qu'entrevoir le corps de sa mère et jamais la pleurer. Il refusait de croire que la mort puisse prendre l'eunuque,son gardien, son guide. Il ne pouvait y croire et même quand cette possibilité lui était évidente, son esprit toujours l'étouffait. Il lui était tout bonnement impossible d'imaginer un monde sans Jamshid.
Comment avait-il fait autrefois pour vivre si seul. Le Touareg ne faisait parti de sa vie que depuis quelques années frugales, si courtes, si éphémères, si infime dans l'ensemble de sa misère qu'il était étonnant qu'à ses yeux elles aient pesé plus qu'une décennie de labeur infernal et d'asservissement. Jamshid avait réussi à lui faire oublier cet enfer d'autrefois, et sa présence en ces lieu lui faisait oublier l'enfer d'ici jour après jour. Sans lui le monde redeviendrais cet endroit monstrueux où l'on atterrit sans l'avoir demander avant de souffrir longtemps et de le quitter sans le vouloir non plus. Vivre était un fardeau. Mais pas avec lui.Lui il était tout, lui il le faisait rire, sourire, rêver. Lui il lui montrait que la vie pouvait être belle est douce. Il pleura à l'idée de perdre toute la douceur de son monde. Il ne voulait pas.Il ne voulait pas qu'il parte tout simplement, car c'était un risque trop grand. Son cœur hurlait de chagrin et même son visage ne parvenait pas à afficher toute sa peine. Sa poitrine le brûlait,elle était lourde et pesante, ses yeux le piquait horriblement. Il avait tellement mal. Il souffrait d'une émotions avec la même force qu'une torture physique. Il apprenait en ce moment même que l'amour était une épée tranchante. Il comprenait soudain à quelle point l'Homme pouvait avoir mal à l'intérieur, bien plus mal que dans sa chair. L'âme était une chose si fragile et l'amour un poison si beau. Jamshid lui embrassa la nuque, et promis encore de revenir.
" -Tu m'attendra à la fenêtre de ta chambre, je briserais les barreaux, et je t'emmènerais avec moi."
Ihsan hocha la tête, sa voix venait de se brisé. Il l'avait perdu. Elle était partie, son chagrin l'avait rendu muet. Il voulait aller avec lui, mais c'était impossible. Il devrait attendre, attendre et souffrir. Comme Samalai souffrait et avait souffert, il expérimentait l'horreur de la séparation. Un instant il se dit qu'il aurait voulus ne pas savoir, ne pas avoir conscience que Jamshid le quittait afin que la chose soit moins pénible et que leurs derniers instants ensembles ne soient pas que larmes mais .... Mais non, il ne pouvait s'y résoudre. Cette déchirure intense était le prix à payé pour savoir ce qu'il adviendrait de son aimé, et pour le serré une dernière fois dans ses bras en priant.
" -Je prierais pour toi tous les jours, murmura-t-il.
- Et moi je penserais à toi chaque instant.
- Je t'écrirais un millions de lettres, et quand tu reviendras je te les donneraient.
- Nous n'aurons pas le temps : nous fuirons dans le désert. Il faudra faire vite et sans un regards en arrière.
- Si tu es devant moi alors je ne regarderais jamais derrière.
- Je serais toujours là.
- Pitié ... dit vrai.
- Je serais toujours là. Même si tu ne me vois pas je serais là. Je penserais à toi où que je soit. Je serais là, et tu le sauras toujours tant que tu porteras la croix d' Agadez. Peut importe que nous changions, peut importe que nos plans ne se passent pas comme prévu, quoi qu'il arrive cette croix me ramèneras jusqu'à toi. Si tu es perdu elle te guidera dans mes pas, si tu es perdu elle me mènera à moi. Je t'aime Ihsan, je t'aime plus que tout.
- Moi aussi. Pitié ne me laisse pas.
- Je ne te laisserais jamais seul dans ce monde. Je t'aime trop.
- Je t'aime plus.
- Impossible. Tu m'as tant donné Ihsan, c'est toi aujourd'hui qui change le monde au travers moi. Si tu n'étais pas à mes côté je n'aurais pas la force de faire cela. Je n'aurais pas la force d'agir pour l'avenir. Je n'aurais pas la force de me battre pour mes rêves. Tu change la face du monde mon bel astres, tu change la face de mon monde et tu es toute ma voûte céleste.
- Tu es tout mon ciel bienfaisant qui me couvre de ton affection chaude comme le jour. Sans toi je vais avoir froid ...
- Je t'emmènerais dans le désert, et nous aurons une tente. Dedans tu n'auras plus jamais froid. Nous élèverons des chèvres, des vaches, des chameaux, nous ferons fortune et tu n'auras jamais ni faim ni soif ni plus besoin jamais de payé pour quoi que ce soit. Je m'occuperais de toi. Tu n'auras plus à t'offrir à personne pour vivre. Tu seras vraiment libre. Et même si je doute pouvoir te couvrir de richesse comme Shapour le fait, je te couvrirais de tous les présents que je pourrais te faire.
- Le plus beau sera d'être avec toi, seuls et sauvage.
- Tu es ma merveille."
Jamshid serra encore un peu son bien-aimé dans ses bras. Cette scène lui rappelais celles qu'ils avaient vus dans les villages lorsqu'on recrutaient les soldats. Les hommes partant en guerre serraient une dernières fois dans leurs bras femmes et enfants avant de rejoindre le groupe, ils disparaissaient dans l'horizon à pied où à cheval et pour cent qui partait, à peine dix reparaissaient un jour sur cette ligne du bout de leur monde qui marquait le retours chez eux. Jamshid espérait aussi, un jour, reparaître sur l'horizon et venir libéré son oiseau en cage. Il espérait du fond du cœur. Ce serais tellement difficile, tellement risqué ... mais il le fallait. Pour le monde, mais aussi pour lui. Jamshid allait tuer Shapour.
Il embrassa passionnément Ihsan. Adieu impossible, oh combien difficiles. Il était venu ici avec l'espoir d'avoir le cœur apaisé de toute cette tension et son veux avait été exaucé d'une bien cruelle façon. La présence de son précieux aimé l'avait parfaitement calmé, l'avait amené à rêver, lui avait redonné un souffle d'espoir. Cette utopie infime avait suffit à donner à son cœur noyé de détresse un radeau pour s'accrocher, et Ihsan par sa présence avait donner l'illusion que ce radeau était un formidable navire aux trois mats et voiles toujours dans le dos. L'azéri lui tournait la tête. Chaque qu'il le voyait il en ressortait transformer et heureux, exalté, énergique et plein d'astuce. Cela lui jouait aujourd'hui des tours. Par le calme que lui avait apporter la présence de son amour, l'entente de sa douce voix qui le ramenait à la raison, il avait eut les pensées suffisamment limpide pour imaginer une chose ... une chose impossible. Non, pas impossible ! Mais improbable certes, assurément. Jamais, s'il n'avait pas été démesurément amoureux, il n'aurait fait une telle chose ou ne l'aurait imaginer. Or il n'était pas seul, et son affection lui donnait l'impression que cette entreprise était une grande et glorieuse épopée. Sa conscience lui criait, elle, que c'était du pur suicide.
Etant un être de conscience, rationnel, et faisant souvent à raison confiance en son esprit il enlaçait Ihsan comme s'il s'agissait de la dernière fois. Peut être était ce la toute dernière fois. La dernière fois qu'il verrait ces yeux impensable,ces courbes délicieuses, ce visage émotif, ces lèvres malicieuses.Peut être était ce la dernière fois qu'il coutoyais cette personnalité profonde et tourmenté, mais si belle, si noble. Peut être lui disait il aujourd'hui plus "Adieu" que l' "Au revoir" qu'il lui promettait ... Cependant il promettait tout de même, alors qu'il doutait de tenir parole, car il voulait que celui qu'il aime garde espoir et ceux peu importe ce qu'il advenait de lui. Il voulait qu' Ihsan vive. Si pour cela il fallait qu'il l'attende toujours et qu'il partent dans de veines recherches éternelles quand lui ne serait déjà plus alors ... Alors cela valait la peine, car son étoile serait vivante et libre de parcourir le monde. Pour lui il donnait sa vie sans regret, il mentait sans honte, il agissait mal et comme un couard mais il le faisait pour le plus pur et puissant des amours d'orient alors on le lui pardonnerait sans doute. Pour une fois qu'il n'était pas honnête et droit, pour une fois ... Personne n'avait de lui reprocher ce qu'il disait. Il le pensait : si il parvenait à tué Shapour sans mourir il reviendrais le chercher. Hélas il ne croyait pas à sa survie. Il allait emmener ce fou dans la tombe avec lui, au moins le monde serais sauvé de ce poison. Et Ihsan ... Son si précieux Ihsan... il attendrait pour toujours, mais il serait vivant. De toute façon les choses ne pouvaient en être autrement :
Si il ne suivait pas les ordres de Shapour alors il mourrait exécuté pour trahison. Si ils gagnent la guerre alors Shapour monte sur le trône au travers lui et mène ces terres vers le chaos et la désolation.
La guerre enclenchée, plus rien ne ramènerais paix et stabilité dans le royaume avant un moment. Peut importe qui emporterait la victoire il y aurait des vengeances, des représailles froides, des exécutions sommaire, la faim, la maladie, la mort. Il y aurait un gouvernement changer, transformer par les luttes, les larmes et le sang. Un gouvernement plus sévère assurément, plus cruelle sans doute aussi. Il y aurait un monde de gens malheureux et dans les cœurs à jamais l'idée d'indépendance insinuée. Après une guerre il fallait plusieurs générations pour que les gens oublient, quel'amnésie reviennent, avant elle plus rien ne serait "comme avant". Après elle les conflits reviendraient peu à peu dans les esprits. Jamshid avait foi en l'humanité mais il avait peur pour elle qu'elle ne se perde et s'apitoyait de la voir ne pas prendre considération des erreurs du passé.
La roue du destin semblait inarrêtable. Aujourd'hui il réalisait, et de manière plutôt objective, être l'une des dernières pierres qui pouvait lui barré la route. Il n'y avait plus que lui, lui ou un autre, ou un miracle, il n'y avait plus que quelques grains de poussières pour combattre l'ouragan qui menaçait : Shapour allait peu être régner. Un doute, juste un doute, une possibilité, mais si terrible, si effrayante qu'il fallait tout faire pour l'en empêcher. Tout aujourd'hui c'était ça : dire au revoir à un morceau de soi, à l'être le plus cher à ses yeux. Dire au revoir et pleurer. Parce qu'il l'aime. Il l'aime tellement. Il ne veut pas le perdre, mais il part. Il l'aime plus que tout. Est-ce pour lui qu'il agit ? Est-ce pour eux ? Pour sa propre vie ? Par pur générosité ? Pour le monde ? Par pur égoïsme ? Pour réaliser son rêve personnel ? Pourquoi ... Pourquoi partir ? Pourquoi l'abandonner dans cette cage, dans cet enfer ?
Déjà sa mission l'appelle ailleurs. Il sait que c'est un ultime instant,un ultime baisé, une ultime caresse. Il le touche une dernière fois, son doigts frôle sa peau. Il ne le touche plus. Il s'en va. En partant il le laisse pleurer, lui retient ses larmes. Alors qu'il est devant tous les autres, qu'ils sont séparé par quelques mètres qui sembles s'étirés en des milliers, il lui dit :
Riqqim.
Et il s'en va.
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