Jamshid eut tout juste le temps d'intercepter l'homme aux envies meurtrières qui se précipitait sur le favori. L'azéri crût se faire dessus devant le regards fou débordant de haine que lui lançait son ancien ami. Il ne pourrait pas dormir en sachant que c'était libre non loin de lui. Samalai n'avait plus rien d'un homme. Il ressemblait à une bête, à un démon malin, à une abomination, mais pas à un être humain.

" - JE VAIS TE TUER TU M'ENTENDS !! TE TUER !! TU VA CREVER !! TU VA CREVER ROXANE !! TOUT EST DE TA FAUTE !! TU VA PAYER !! TU VA PAYER !!!!"

Un couteau tranchant tomba d'une de ses poches, le danseur sentit ses jambes trembler et commencer à flancher, refusant de plus en plus de le porter. Peur. Il avait affreusement peur de ce qu'il voyait. L'autre amant du prince se débattait, ses doigts passait si près de son visage. Il voulait le griffer, lui arracher la peau, l'énuclée et lui broyer tout les os, lui casser les dents, laisser tout le sang jaillir de sa cervelle. Il voulait lui fendre le crâne ! Étrangler sa stupide petite nuque ! Il voulait déchirer sa peau trop reposé quand lui ne trouverais plus le sommeil ! Il voulait le tuer ! Qu'il souffre ! Qu'il saigne ! Il voulait l'étrangler avec ses propres viscères ! Lui briser tout les os un à un ! Le laisser agonisant, désarticuler, haché et mâché ! Il voulait le voir crever crever crever !! Il voulait juste qu'il souffre et puis qu'il meurt !

" - CREEEEEEEEEEVE !!!"

L'eunuque avait de plus en plus de mal à retenir le démon plus mort que vif qui tentait d'échapper à son emprise. Il allait lâcher. Samalai était trop fort avec l'énergie du désespoir.

" - Dans une chambre ! Ordonna-t-il d'une voix sèche. Râwukhshna, tout de suite."

Les membres flageolant du danseur se remirent à bouger et il détalla, le cœur battant à cent à l'heure. Les pieds du plus jeune glissait sur le sol, Jamshid avait de plus en plus de mal à retenir le fou. Il ne tenait plus qu'un bras et un poignet. Ihsan était à tout juste 3 mètres. Plus qu'un bras. 2 mètres avant la chambre. Et Jamshid lâcha, la peur au ventre pour son bien aimé. Samalai se jeta au trousse du favori, bien décider à annihiler son existence et à faire un massacre. Heureusement au moment où il approcha du portique, Râwukhshna verrouillait la porte derrière lui. Il était en sécurité pour l'instant. Jamshid soupira de soulagement alors que Samalai hurla de rage. Il frappa la porte, la griffa, essaya de l'enfoncer, tenta de défoncer la serrure.

" - JE VAIS RENTRER !! JE VAIS RENTRER ET JE VAIS TE TUER ! TU VA PAYER !! TU ENTENDS SALOPARD ? JE VAIS RENTRER ET JE VAIS TE TUER !! PEUT IMPORTE COMBIEN DE TEMPS CA PRENDRA ! JE VAIS RENTRER !! TU VA MOURIR !! TU ENTENDS ?! TU VA MOURIR !"

Derrière la bien trop fine épaisseur de bois Roxane tremblait de peur, adosser à la porte. Il n'osait pas bouger de peur qu'en s'éloignant le manque de poids ne permette de forcer l'entré. Il était terroriser par la folie meurtrière brillante dans des yeux autrefois si doux. Il savait que ce n'était pas des menaces. Il voulait le tuer. Le tuer en lui faisant le plus de mal possible. Il savait, il avait vu que celui qu'il connaissait vivait pour la vengeance désormais. Il était condamné à rester enfermer ici jusqu'à ce qu'un des deux meurt, il ne voyait pas d'autre solution. Samalai n'abandonnerait jamais. Il retint des larmes. Il avait tellement peur, il voulait juste être auprès de son amant. Pourquoi tout était il si violent et terrifiant ? Paralysé, il se mit à prier pour qu'on le sorte de la.

Dehors Jamshid regarda sidérer un homme autrefois très calme s'acharner sur une porte fermé comme un dément. Quand le malheureux commença à attaquer les montant à coup de couteau, l'eunuque l'éloigna de force.

" - SI TU SORT JE TE TUE !! SI TU SORT JE TE TUE !! cria-t-il avant que le gardien ne les enferme dans une chambre."

Râwukhshna ne bougea pas d'un pouce ... Il n'était pas loin de tomber dans les vapes, et il s'était souillé. Il avait été incapable de se retenir ... Il avait peur ... Il ne voulait pas ... Son esprit et son corps refusaient de répondre, il tremblait, choqué, le cœur à cent à l'heure. Il peinait à respirer. Maintenant c'était le silence dehors qui lui faisait peur plus surement que les paroles et les coups sourd sur ses remparts. Il n'avait pas peur de l'absence de bruit mais de ce qu'elle pouvait cacher : un tueur, attendant qu'il relâche sa vigilance. Samalai allait le tuer ! Il retint des larmes, tremblant comme une feuille dans ses vêtements trempé d'urine à l'odeur âcre, n'osant pas faire un seul mouvement.

Dans la pièce non loin, Jamshid assis sur le sommier voyait Samalai se transformer en quelques secondes : d'un dément effrayant il était passé à un suicidaire sur le point de passé à l'acte. La fatigue lui mangeant le visage, les yeux vide et rougies, la démarche lente et irrégulière. Il ne restait qu'un fantôme de celui qu'ils avaient quitter quelques mois auparavant.

" - Samalai ? Murmura-t-il pour s'assurer d'être bien en face de la bonne personne."

Il devait y avoir erreur. On ne pouvait pas vivre dans un tel état. Sa chambre était très sale, tout comme lui, tout empestait la mort et la crasse. La lumière passait à peine, le sol était couvert d'objet brisé, tout était sans dessus de tout. Il avait déjà lâcher ici toute la colère et toute la haine qu'il avait put, il avait déjà pleurer toutes les larmes de son corps plusieurs fois et crier sa détresse. Personne n'avait répondu à son appel, ça avait mener l'homme sain qu'il était vers la folie et la désespérance. Adamik était mort, pour lui c'était tout. Il y avait un coupable, il devait y avoir un coupable, il lui en fallait un. Et ce dernier devait payer. Son atroce et implacable dévolu était tomber sur le favori, responsable de leur surnombre, responsable de la chute d' Adamik dans une position dangereuse, responsable du fait que le prince l'aimait le moins, responsable de sa mort. Incapable de sortir déverser sa colère et sa détresse, toute ces sentiments affreux qui débordait de lui sans vouloir jamais s'arrêter, Samalai passa d'un état de haine farouche et d'envie de meurtre à une apathie totale, pleurant juste, réfugié en boule dans un coin, sanglotant encore jusqu'à s'étouffer de ses propres larmes. Il n'en pouvais plus ... Il n'en pouvais juste plus. Adamik était tout dans son monde si petit et si terrible, Adamik était sa lumière, maintenant il était dévorer par les ombre et c'était la faute de Râwukhshna. Il n'avait plus rien, plus personne. Les autres le prenait pour un fou alors que lui avait juste mal, terriblement mal, plus mal que tout ce qui peut s'imaginer. Il avait le cœur en miette. Il sanglota encore, avec toute l'énergie qu'il lui restait. Il ne voulait plus pleurer, alors il avait haïs. Et ce avec une violence, une intensité croissante à mesure que jour après jour il ressentait le vide qu'avait laissé son arabe. Le manque, le trou béant dans sa poitrine, il le remplissait de colère et de haine. Tout le reste de lui même n'étant que tristesse. Et c'était pour cela qu'il ne ressemblait plus à rien. Il n'était tout simplement plus rien.

" - C'est de sa faute Jamshid ! Pleura-t-il avec la rancœur plein la voix. C'est sa faute ! Adamik est mort ! Il doit payer.

Roxane n'y est pour rien Samalai, lui répondit l'autre d'une voix douce et protectrice.

SI ! C'est sa faute ! Je le déteste ! JE LE DÉTESTE ! Si il n'avait jamais été là alors ...

Et si toi tu n'étais pas arriver au palais, sais tu qui n'aurais pas été tuer ? Pareil pour Adamik lorsqu'il est arriver. Et tous les autres avant vous sept. Il y en a eut d'autre. C'est dur ... C'est très dur. Mais aucun de vous n'est responsable de la mort d'un autre. Tu ne peut pas le détester alors qu'il est innocent, et tu le sais.

SI ! Je n'ai que lui à détester ! C'est lui le coupable ! Il l'a tuer ! Je l'aimais ! JE L'AIMAIS !

Oui. Mais ... Samalai. Je ...

JE L'AIMAIS !! C'EST MAL ?! C'EST NOTRE PUNITION ?!! EST CE QUE NOUS MÉRITIONS CA ?! POURQUOI LE PRINCE AURAIT IL DROIT LUI ET PAS NOUS ?!! POURQUOI N'EST IL PAS PUNIT LUI ?!! JE VEUT QU'IL MEURT !! JE VEUT QU'ILS MEURENT TOUS !

Samalai tu parle d'un membre de la famille royale. Ils sont au dessus de toute loi et tu le sais bien. Tout leur sera toujours pardonner et tu n'as pas le droit de les haïr.

Je ne les hais pas ! Je les abhorres ! Je les exècres ! Je veut qu'ils meurent tous comme des rats ! Je veut qu'ils soient égorgé comme les porcs haram qu'ils sont tous !

Samalai. Je vais faire des recherches sur ce qui est véritablement arrivé à Adamik. A vrai dire ... Le prince m'avais prévenu du fait que c'était Adamik qu'il voulait faire disparaître.

TU SAVAIS !! hurla-t-il en se jetant sur lui.

OUI ! Oui je savais ! Et c'est pour ça que j'ai pris mes dispositions. Ecoute moi bien : j'ai envoyer à Adamik des informations pour s'échapper. Je ne sais pas s'il a put les recevoir où les suivre, en tout cas elles ne sont jamais arrivé dans les mains de Shapour. Alors ... Je vais mener mon enquête.

... Quoi ?

Je vais mener une enquête. Je ne peut rien te garantir, tu comprends bien. Il y a de grandes chances qu'il ne soit plus. Mais il y en aussi une petite que mes plans aient marché. N'en veut pas à Râwukhshna, il n'y est pour rien. Lorsque nous étions dehors il était même plutôt inquiet pour Adamik. Samalai ...

Tu veut dire que ... qu'il est vivant.

Non, je ne peut pas te dire ça. Il est quelque part, je ne sais pas où, je ne sais pas dans quel état. Je vais tout faire pour le savoir, et toi aussi tu sauras. C'est l'ignorance qui te met dans cet état.

TU CROIS QUE J'IGNORE CE QUI S'EST PASSE ?! Mais je le sais très bien ! C'est graver dans ma mémoire et ça me hante toutes les nuits ! Je revois encore la mare de sang... La pièce sans dessus dessous ... Du sang ... tout ce sang ...

Dans le lit ?

Non ... partout sur le sol. Jamshid il avait lutté !

Pas dans le lit ... Alors il n'a pas été surpris dans son sommeil ! Il ne devait même pas y être ... Il n'étais pas dans son lit ! Il était réveiller ! Samalai les chances qu' Adamik soit en vie viennent de monter en flèche !

Tu mens ... NE ME MENT PAS ! NE ME MENT PAS JAMSHID OU JE VAIS DEVENIR DINGUE !

Non, je ne te ment pas. Ce n'est pas certains, mais il y a de l'espoir.

... Ne me fait pas espérer je t'en supplie, pas pour tout me reprendre ensuite.

Samalai. Tu ne tiendras pas si tu reste sans savoir. Ca te ronge et te détruit de l'intérieur plus surement que toutes les maladies. Où est l'homme simple que j'ai quitter il y a trois mois ?

A QUI LA FAUTE ?!!

Samalai, tu dois te ressaisir, dit l'eunuque en l'attrapant par les épaules. Il faut que tu te prennent en mains où tu vas mourir ! Imagine qu' Adamik soit vivant et que tu te laisse dépérir ? Tu te fais du mal. Tu dois te reprendre ! Alors tu va m'ouvrir cette fenêtre et prendre une douche : dans trois jours je reviendrais avec des nouvelles et je veut que tu soit debout, propre et nourris à défaut de pouvoir encore te reposer. Tu entends ?! Le secoua-t-il. Tu vas te remettre en selle et fissa.

Jamshid ...

Pas de Jamshid ! Je vais trouver tu entends ? Je vais trouver ce qu'il s'est passé et tu sauras mais je ne te dirais rien si tu n'est pas en état de l'entendre. C'est à dire si tu fais n'importe quoi de ton corps, de ta vie ou de ta santé. Compris ?! Ne te pose même pas de question. Maintenant va à la douche !

Mais ...

A la douche, ajouta-t-il autoritaire. »

Il avait finalement, à son plus grand soulagement, trouver une façon de muselé la colère du malheureux. Ce n'était pas dans son tempérament mais ça avait le mérite de secouer suffisamment l'amant pour le sortir de son état second. Il savait que cela ne lui faisait pas spécialement du bien de se faire ainsi traité d'ailleurs le pauvre c'était remis à pleurer tout en obéissant, trop troubler pour comprendre ce c'était soudain passé et le retournement de situation. Il n'était plus en état de réfléchir par lui même et c'est pour cela qu'il avait besoin de quelqu'un qui le guide et ai de l'autorité même si ça remuait le couteau. C'était terrible, douloureux, mais ça transformais Samalai de « danger potentiel pour la communauté » en simple « membres en état de choc ayant besoin de soutient ». Il retrouvais la place de première victime qui lui était dût et cessait d'être un agresseur. De cette façon il n'était plus une menace et la situation serais plus simple. Si simple pouvait être le bon mot devant ce méli-mélo inextricable. Il calma un peu ses pleurs en lui frottant le dos. Une fois dénudé il lui shampouina la tête en lui parlant calmement de la pluie et du beau temps même si cela ne servait à rien vu son état apathique. Tant pis, son rôle n'était pas seulement de surveiller tout ce beau monde mais de veiller à ce qu'ils se portent tous bien.

« - Tu verra, les choses vont s'arranger.

... non ...

Mais si. Et je voudrais que tu n'ailles pas voir Râwukhshna sans mon autorisation. Tu n'aura qu'à passer du temps avec Neil, vous vous entendez bien non ?

... peut être ... Adamik ...

Chuut. Tu sais Neil n'est pas bavards comme ça en surface mais tu va aller avec lui et rester en sa compagnie. Ca te feras du bien tu verra. Je lui demanderais de veiller sur toi et de t'aider un peu à ranger ce bazar ... continua-t-il. »

Samalai avait le plus besoin qu'on s'occupe de lui et même s'il aurait tout donner pour aller consolé son bien aimé, il avait un devoir envers les autres amants. Il soupira silencieusement. Shapour avait le don pour détruire tout ce qu'il touchait et cet endroits était hélas un des plus régulièrement et sévèrement atteint par les désastres princiers. Pourvu que les choses s'arrangent vites.