Le fauteur de troubles

Les couloirs bondés de l'école rugissaient de bruit : les filles et les garçons en extase devant le nouveau transféré. Shikanoin Heizou, tel était son nom.

Pour dire qu'il était excentrique, sa tenue parlait d'elle même. Marchant avec confiance et faisant retentir le claquement de ses chaussures dans tout le corridor, son but était évidemment de se faire remarquer, voire admirer par les plus influençables !

Il inspirait pour tous les étudiants mornes de l'école, qui se pliaient à la norme de la simplicité, les saisons chaudes dans sa démarche assurée. Ses yeux verts émeraudes les perçaient à jour un à un tandis qu'il passait devant eux, leur souriant comme une idole le ferait à ses groupies.

Habillé d'un débardeur bien trop grand, qui laissait par ailleurs voir ses côtes quand il bougeait les bras pour saluer ses camarades; et d'un pantacourt aux motifs de mandalas, il se sentait bien plus libre qu'avec les accoutrements qu'il était obligé de porter auparavant. Son nouveau lycée lui permettait d'échapper aux uniformes, chose très rare au pays du soleil levant, et c'était bien l'unique raison pour laquelle il était venu. D'autre part, il s'attendait à voir bien plus d'élèves comme lui, du genre rayonnant, du genre aux mèches flamboyantes, du genre à rire bruyamment pour un rien. Mais, au final, la plupart de ses camarades étaient très peu colorés, voir même en noir et blanc.

Il entra dans sa classe avec un rictus aux lèvres, et se présenta brièvement, les yeux plissés d'amusement devant toutes les personnes dont le cœur était déjà en train de chavirer à sa vue. Il avait du charme, indéniablement.

Ensuite, le professeur lui indiqua du doigt une place, et Heizou s'y assit.

Il fut surpris de voir à ses côtés un jeune homme très calme, en train d'étudier le contenu d'un livre scolaire des plus banals. Et surtout, un jeune homme qui ne le regardait pas; à l'inverse des autres, dont les regards indiscrets détaillaient le corps du rouquin.

Il faisait sa taille environ, mais se démarquait surtout par la finesse de son visage, bien formé, aux yeux délicats, aux cils longs, aux lèvres pincées et au teint clair. Ses cheveux lui arrivaient vers la fin du cou et étaient attachés en une simple queue de cheval basse. Certaines mèches lui collaient au visage alors qu'il étudiait silencieusement, et, illuminé par la douce lumière de fin d'après-midi, il devenait très photogénique.

Heizou eut un léger rire étouffé quand il s'imagina qu'il était écrit sur son front qu'il était « le gars beau qui ne parle pas » pour le reste de sa classe. Pourtant, Heizou était sûr qu'il y avait autre chose que ça en lui.

Il posa alors son visage en coupe dans ses mains afin de l'observer de plus près, attiré par l'atypique personne qu'il venait de dénicher.

Pendant qu'il penchait un peu la tête pour se faire remarquer du garçon, il senti un regard pesant sur lui. Un peu malaisé, il se retourna et quelle fut sa surprise de voir un autre jeune homme le fixer à son tour. Cependant, dans ses yeux il n'y voyait que de la méfiance, peut-être même de la colère. Et aucunement de l'intérêt.

Heizou l'étiqueta lui aussi, lui donnant sans hésiter le statut de « bad boy ténébreux ».

A voir ses cheveux violets coupés étrangement et son style vestimentaire plus noir que la nuit noire, il inspirait uniquement la rébellion et le chaos.

Le carmin se prit alors de plaisir à faire ces portraits d'inconnus, et à jouer au détective en analysant les situation. Lui, nouvel arrivant, plus ou moins bien accueilli, s'était prit de curiosité pour un garçon assit à côté de lui en classe. Et se faisait lui même épier par un autre garçon qui lui lançait des regards menaçants à chaque petits coups d'œil jetés vers l'autre.

Il n'était donc pas compliqué d'imaginer de la jalousie absolue de sa part, et donc accessoirement une relation plus qu'amicale entre ces deux là. Amusant, « le gars beau qui ne parle pas » et le « bad boy ténébreux » ensembles, qu'elle drôle de couple feraient ils !

Heizou sourit. Tout devenait terriblement excitant à son goût, et il ne put s'empêcher de vouloir s'incruster dans leur possible histoire. Pour y foutre le trouble.

Enquêter était un de ses passe-temps préférés (mettre la pagaille aussi), et dès qu'un cas retenait son attention, il ne pouvait l'ignorer jusqu'à ce qu'il ait au moins un élément de réponse au mystère. Il élabora un plan durant l'heure de classe où il aurait sûrement dû travailler, et une fois que la sonnerie retentit, il se précipita vers son camarade sous le regard méchant de l'autre.

Heizou demanda, un visage mesquin et visiblement très honnête envers son interlocuteur, puisqu'il ne cachait aucunement son immense sourire, son nom.
L'autre sembla surpris, comme si personne ne s'était jamais intéressé à quoi que ce soit à propos de lui. En fronçant un sourcil et ayant un mouvement de recul, il se colla un peu plus à son dossier.

- Pourquoi ?
- Oh, pour sympathiser ! Quoi d'autre ?

Heizou leva les mains en l'air, comme pour se dédouaner de toutes responsabilités qu'on pourrait lui attribuer, quelle qu'elle soit, dans un petit rire face à cette réaction du moins... attendue...

Mais finalement, le garçon reprit la parole pour souffler sans une once de sentiments dans la voix :

- Kazuha.
- Quel joli nom, il te va bien : c'est le moins qu'on puisse dire. Aussi léger que tes cheveux d'ailleurs...

Renchérit alors l'auto-proclamé détective, en passant ses doigts fins dans les mèches fines du concerné.

Il recula de nouveau, lui retirant la main de ses cheveux, mais Heizou n'y prêta pas attention et reprit, jubilant de voir son camarade de gauche s'exciter sur sa chaise, tapant du pied d'énervement, alors que lui, s'amusait bien à les taquiner jusque là.

- Tu as cette teinture depuis longtemps ?

Décida-t'il de conclure en désignant la coloration rouge qui ornait sa frange.

Mais à la place d'une réponse, Kazuha se leva brusquement, en prenant les livres disposés sur sa table et en se préparant à partir alors que son interlocuteur semblait encore attendre quelque chose de sa part.

Le surplombant d'une quarantaine de centimètres maintenant debout, Kazuha lui lançait un regard sévère.

- Ce n'est pas une façon d'aborder les gens. Tu ne te feras pas d'amis si tu es comme ça.

Heizou fronça un sourcil, par étonnement ou par intrigue de cette répartie du moins... sèche, de la part de Kazuha qui avait pourtant l'air si quiet et gentil.
Être réprimandé n'était pas quelque chose dont Heizou avait l'habitude, et on puit même dire que c'était sa première fois. Mais, étrangement (ou pas), au lieu de se contrarier face à cette humiliation douce qu'il venait de recevoir, il se contenta d' hausser les épaules en souriant, complaisant.

- Qu'il en soit ainsi. A demain Kazuha, et à toi aussi, Scara.

Les deux garçons qui s'apprêtaient à sortir de la salle de classe se tournèrent lentement vers Heizou, toujours assis sur sa chaise; les regardant avec malice. Le mauve fit la grimace avant de vite quitter l'endroit, tandis que son compagnon, un peu déboussolé, tenta de le rattraper sous la panique, fourrant à la va vite ses manuels dans son gros sac à dos de cuir.

Une jeune fille s'approcha alors du carmin, visiblement timide de lui adresser la parole.

- Tu... tu ne devrais pas chercher Scaramouche comme ça... je ne sais pas d'où tu connais son prénom mais...

- C'était écrit sur son livret de vie de classe !

Renchérit alors vivement Heizou, sans écouter l'avertissement de sa camarade.




Le lendemain matin, alors que le soleil était déjà haut dans le ciel et qu'Heizou peinait à se lever, deux silhouettes familières passèrent sous sa fenêtre et de suite, comme instinctivement, prit d'un élan d'adrénaline, il se pencha par dessus le montant pour vérifier s'il avait bien vu.

À son plus grand bonheur, c'était bel et bien le cas. Un immense sourire illumina son visage et dessina chacune de ses dents. Il se précipita dehors, sautant le petit-déjeuné, rejoignant ses deux camarades d'un pas décidé et rapide.

Lorsqu'il arriva à leur hauteur, il s'incrusta joyeusement entre eux, reposant ses bras sur leurs épaules.

- Coucou vous ! Quelle belle matinée n'est-ce-pas ?

Comme par instinct, Kazuha se dégagea de lui tandis que Scaramouche fronçait les sourcils, lui donnant un coup de coude dans les côtes pour qu'il parte de lui même. Ce qu'il fit, sans oublier de bien faire remarquer sa douleur en se courbant.

- Quelle méchanceté les gars ! Allez quoi, je veux juste être votre ami.
- Il y a pleins d'autres personnes qui se réjouiraient d'être ton ami dans la classe. Va donc les voir eux.

Heizou soupira face à cette remarque, qui n'était pour dire, pas entièrement insensé, mais qui, pour lui, sonnait comme une aberration.

- Kazuha, tu es intelligent non ? Pourquoi tu ne comprends pas alors ?
- De quoi tu parles ?

Demanda t'il en levant les yeux au ciel, rapprochant son sac à bandoulière près de son torse d'un geste méfiant.

- C'est vraiment pas drôle d'être ami avec des gens inintéressants. Vous, vous êtes tellement plus surprenants ! Et vous m'offrez des mystères à élucider donc je ne vous suis qu'encore plus reconnaissant.
- T'es taré ?

Scaramouche rapprocha Kazuha près de lui en le prenant par le bras discrètement, le regard mauvais. Il avait dit ça d'un ton sec, la voix grave et ses prunelles ne reflétaient que toute la froideur du monde.

- Je saisis pas Heizou. Quel mystère ?
- Kazuha, Kazuha, Kazuha... réfléchit voyons. Vous êtes ensemble tout les deux, pas vrai ?

Leurs yeux s'écarquillèrent et leurs figures se décomposèrent, leur teint devenant cadavérique. Sans hésiter une seule seconde, comme si ça avait été décidé à l'avance, ils nièrent tout du début à la fin. Kazuha agitait ses mains, le visage un peu pourpre, disant qu'une telle idée paraissait si incongrue et grotesque qu'elle était forcément inenvisageable.

- Et bien voilà un exemple parlant ! Je me dois de résoudre cette affaire : pourquoi cachez vous votre couple ?

Heizou eut un sourire narquois, exhibant son doigt juste devant leurs faciès ahuris. Il se balança un peu à droite, un peu à gauche, puis haussa les épaules. Il replaça son sac correctement et leur tourna le dos, disparaissant au loin en trottinant joyeusement.

Il y avait longtemps qu'il avait résolu une énigme, et ça l'excitait tellement qu'il fredonnait un air gai en chemin. Les mains dans les poches, un adolescent heureux d'aller à l'école ? Et bien oui, ça existe.

Scaramouche et Kazuha arrivèrent juste à temps dans la salle de classe, et, alors que d'habitude ils prenaient le temps de rentrer séparément, cette fois, ils étaient rentrés ensemble à la plus grande surprise de tous. Le délégué parfait et la racaille intimidante ? Pourquoi seraient ils proches ?

Une goutte de sueur roula sur le front de Scaramouche, qui jura que cette situation allait vite connaître une fin avant qu'il ne s'énerve pour de bon.

Heizou gloussa de sa place, assis là depuis un bon moment déjà. Il savait pertinemment que les deux allaient prendre plus de temps à arriver que d'habitude avec le choc qu'il venait de leur faire subir. Imaginez juste que quelqu'un vous mette à nu d'un coup de baguette magique malgré tout vos efforts pour cacher votre secret ? Et sans que vous ne vous en rendiez compte qui plus est !
Il avait prévu tout ça, et se repentit un instant de ses sentiments, parce qu'il était vrai qu'il y avait une dimension perverse à mettre au point un stratagème pour découvrir l'intimité de quelqu'un, qui qu'il soit.

Il était sûr que c'était mal, mais Heizou était déjà trop obnubilé par son enquête pour le voir en face.

La journée se déroula ensuite sans q'Heizou n'eut à faire quoi que ce soit : des regards entre les deux garçons s'échangeaient à chaque dizaine de minutes, et le stress se ressentait en eux. Kazuha n'écoutait pas le professeur, perdu ailleurs, une première ! Quant à Scaramouche, des signes inhabituels de nervosité se manifestaient régulièrement : un pied qui tape par terre, des ongles qui se rongent, une pomme d'Adam qui déglutie.

Le soleil venait se cacher doucement derrières les immeubles blancs et le ciel se teintait de milles et une couleurs quant Heizou quitta sa place pour rentrer chez lui.
Mais avant, il avait quelque chose à faire.
Il remballa ses affaires rapidement, les glissa dans son sac, et le posa sur son épaule droite. Au lieu de descendre d'un étage, il en monta un.

Arrivé devant une grande porte grillagée qu'il ouvrit d'un coup sec, il put enfin accéder au toit. Il en rêvait depuis son transfert. Le toit des écoles était toujours un refuge, un repaire dans lequel il se sentait à l'aise. Mais si aujourd'hui il y était monté ce n'était pas pour méditer sur le bon et le mauvais mais pour avoir une discussion qui se promettait pour le moins... animée.
Un grincement se fit entendre derrière lui, et, fier que sa déduction est était juste, il s'appuya sur le rebord de la rambarde, se retournant vers ses deux vis à vis.

- Je le savais, finalement, ce n'est pas moi qui est venu à vous, mais vous qui êtes venus à moi.

Ajouta t'il d'un ton malicieux à l'égard des deux garçons, dont un se grattait le coude d'angoisse et l'autre fronçait les sourcils méchamment.

- Je suis désolé de vous avoir causé tant de préoccupations, de ce que je vois...

Avant même qu'il ne commence un long monologue sur ses motivations et son intérêt grandissant pour eux, Kazuha prit la parole.

- C'est vrai qu'on sort ensemble.




Les cigales murmuraient des berceuses dans les prés chauds de la campagne japonaise. Les rizières avaient cette odeur singulière qui rendait le paysage unique. Et puis, il y avait ces deux personnages aussi. Allongés dans les herbes hautes, pas un mot ne sortait de leurs bouches. Un calme qui leur était propre. Une chemise blanche tachée par le vert du sol et des mocassins perdus quelque part sur la route goudronnée d'il y a au moins vingt ans. A tout les coups, personne ne passerait par là. Ou peut être si, un facteur sur son vélo rouillé.

Une silhouette se dessina petit à petit dans le lointain, puis, plus elle s'approchait, plus ses cheveux roux étaient reconnaissables. Il se pencha au dessus des deux garçons.

- Alors ? Je suis pardonné ?

Un silence s'en suivit, et, comprenant qu'il n'aurait pas de réponses, il s'allongea avec eux. Le ciel était d'un bleu immaculé : aucun nuages à l'horizon, tout était dégagé, rien, juste la brise d'air qui faisait s'agitait les plantes des maisons solitaires.

Kazuha rouvrit les yeux et tourna la tête vers Heizou. Son regard ne réfléchissait ni colère ni reconnaissance ni douceur. Mais il n'avait rien de vide. Au contraire, tout semblait être dit dans ce visage paisible.

- C'est bien ici.

Finalement. Trois mots qui surent  faire sourire le rouquin. Ses lèvres fines s'étaient étirées doucement en un joli soufflement.

Quant à Scaramouche, il ne voulu pas le regarder. Il le détestait toujours autant, mais étrangement il se sentait tout de même content d'être ici avec les deux autres.

- Ça fait bientôt deux mois qu'on a eu cette fameuse discussion... mais j'ai pas l'impression qu'il s'est écoulé autant de temps depuis... C'est drôle.
- Il n'y a rien de drôle. Ce jour là tu nous as vraiment... enfin bref.

Rétorqua en un soupir agacé Scaramouche. À côté, son petit ami s'était en endormi.

- La vie est bien faite tout de même. J'ai beau me dire que j'ai été un énorme imbécile, si je ne l'avais pas été, on ne se serait pas rencontré. On ne serait pas là tout les trois.

L'autre se résigna finalement à lui accorder cette victoire, n'ayant rien à redire sur cette tirade nostalgique.




- C'est vrai qu'on sort ensemble.
- Ah ! Voilà ! Qu'est-ce-que je disais ?
- Mais tu n'as pas le droit de te mêler comme ça de nos affaires ! Tu ferais mieux d'arrêter tout de suite et maintenant !

Le vent avait soufflé fort sur Heizou, qui, lui, était à découvert alors que les deux autres étaient restés sous le préau. Le temps s'obscurcissait à mesure que les paroles fusaient et une tempête semblait se préparer au loin.

- Allez les gars ! Soyez pas timides comme ça, j'essaye juste de m'intégrer !

Tout perdait son sens, et Heizou, devinant facilement qu'il avait été trop loin depuis le début, commençait à regretter. Mais il ne voulait pas lâcher le morceau, son honneur y était mis en jeu, en quelques sortes.

Voyant les mines affectées des deux garçons, qui, de toutes évidences souhaitaient rester secrets, privés et intimes, Heizou baissa les yeux. Il n'avait pas respecté leurs désirs à eux et avait mis les siens en premier, se moquant des répercussions de ses actes. Pour l'instant, il ne les avait que taquiné, mais qui sait ? N'est ce pas déjà trop ?

Un grondement dans le ciel devenu complètement noir, semblable à une scène tragique de romance à l'eau de rose.

Heizou ravala sa salive, maintenant complètement prit de remords. Il avait voulu résoudre une enquête là où il n'y en avait pas.

- Vous avez raison, je suis dé-

Mais avant qu'il ne termine, un éclair avait frappé, surprit, il eut un mouvement de recul et perdit l'équilibre. La balustrade n'était pas très haute, et il allait tomber par dessus bord.

- Attention !

Scaramouche se précipita vers lui pour le tirer vers l'autre côté. Kazuha était resté complètement éberlué sous le preau un instant, puis, avait accouru vers eux comme par réflexe, pour s'assurer qu'ils n'étaient pas blessés.

Puis, la pluie commença à tomber et ils furent bien vite trempés. Mais cela ne les fit pas bouger d'un pouce pour autant. Heizou s'était redressé sur les coudes et avait plongé son regard dans celui de Scaramouche au dessus de lui, comme hypnotisé.

Plus tard, ils étaient tous chez Kazuha à se sécher les cheveux et le corps sans un mot. Ses parents n'avaient rien dit. Heizou n'avait pas eu le courage de dire quoi que ce soit non plus.

Il était rentré chez lui bredouille avec des vêtements et un parapluie qui ne lui appartenait pas.

Le jour suivant, il s'était excusé en s'abaissant comme il ne l'avait jamais fait. Pour lui, c'était complètement nouveau. Kazuha lui avait rendu ses habits lavés sans ajouter quoi que ce soit, et Heizou avait fait de même pour le parapluie et le tee-shirt rouge.
Scaramouche lui avait jeté un regard étrange et ils ne s'étaient plus parlés.

Jusqu'à ce qu'Heizou revienne vers eux deux mois plus tard.

"Je veux vraiment vous présenter mes excuses correctement, donc si vous voulez quand les vacances arrivent la semaine prochaine, vous pouvez passer un weekend dans ma maison de campagne" il avait dit, d'un ton presque suppliant.

Les examens étaient passés, et les prochains ne seraient pas avant un bon bout de temps, alors les deux s'étaient regardés quelques instants, un peu surpris, et avaient accepté l'offre.

Maintenant, les voilà les trois affalés dans l'herbe, sentant l'odeur humide des plantations en se concentrant sur la douce main caressante que le vent leur portait.

Heizou n'était pas entièrement pardonné, mais à présent, les liens semblaient, certes plus étroits entre eux, mais aussi plus solides et plus doux. La rancœur s'était apaisé, et à présent ils pouvaient repartir de zéro, allongés dans ce pré, près d'une vielle route goudronnée où n'est passé aucun facteur sur son vélo rouillé.

fin.

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Bonjour !
Ici l'auteure de cet OS que j'espère sympathique et à votre goût. Je joue à genshin depuis maintenant un peu plus d'un an, et, un jour, en me baladant tranquillement sur les réseaux, je suis tombée sur les magnifiques fanarts de Yonumo (artiste de la couv.)
Je les ai trouvés super amusants et mignons alors je me suis dis que je voulais aussi faire quelque chose comme ça à ma sauce.
D'autant plus que je voulais écrire au moins un truc avec Heizou dedans (je le main depuis l'arc 23 et je le sur-kiffe).
Elle m'a inspiré cette histoire qui mélange humour à un peu de douceur et de moralité. J'ai mis beaucoup de temps à écrire cette fanfiction, alors j'espère que vous serez nombreux à la lire.
Je ne suis pas une grande fane des trouples honnêtement mais leurs caractères collent si bien ensemble que je me voyais dans l'obligation d'écrire quelque chose sur eux aussi. Je ne voulais pas non plus faire une romance entre les trois, donc j'ai laissé les choses embigües ! J'espère que vous n'êtes pas trop frustrés ahah ! Bref, merci d'avoir lu jusqu'ici... et peut être à la prochaine ?
Shikura-Chan.

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