Chapitre 1: Macabre Découverte.


Il fait nuit noire, de lourds nuages voilent totalement les étoiles, le vent du large ne peut recouvrir entièrement la puanteur qui se dégage de l'amoncellement de sacs plastiques sur lesquels se penche une grande ombre noire.

Normalement il n'y a pas âme qui vit à cette heure tardive dans la décharge publique de Sarlac de La Fin des Terres, pourtant deux humains se font face. L'un vivant... l'autre mort, démembré.

Le fantôme noir ouvre un a un les sacs plastiques et se rend vite compte que le cadavre en pièce est celui d'une jeune fille d'à peine 16 ans qui a été sauvagement assassiné et mit en pièce, aucun vetements sur elle mais un de ses mollets tranchés a la cheville est affublé d'un petit bracelet en or, la joaillerie n'est pas très ancienne, c'est une chaîne fine en plaqué or ou sont accroché une ribambelle de petites piécettes rondes en or elles aussi ainsi que de mystérieuse petite sculpture d'un bois très noir, c'est a la fois d'un style oriental mais sub-saharien aussi.

Il hésite un instant puis la détache, la porte à la hauteur de ses yeux tout en éclairant par en dessous à l'aide de sa petite lampe, d'un geste désinvolte, il la fait carillonner un instant puis la glisse dans un petit sachet de plastique transparent.

"La caraïbe bordel... magie vaudou, qu'est ce que ça fout la"

La froidure du mois d'octobre a préservé le corps, mais la scène est tout de même abjecte et la puanteur atroce, il continue ses excavations macabres, les sacs sont remplis de morceaux de cadavre enroulés dans les fringues déchirées et souillées d'un sang noir de la gamine.

Il finit par tomber sur le sac contenant la tête décapitée de la pauvre fillette. Il a comme une hésitation, puis resigné plonge ses mains gantées de noir dans le répugnant amas de chair violenté et de tissus sales.

Elle a des cheveux épais et d'un noir de geai, elle n'est pas européenne, sa peau mate ne fait aucun doute elle vient du moyen orient, Maghreb peu être, elle a dû être belle. Le fantôme se ravise alors qu'il remarque les pupilles de l'enfant, elle est morte depuis si peu de temps qu'ils ont encore leur couleur.

Elle a les yeux vairons! l'un est marron, l'autre est vert émeraude, c'est immanquablement une enfant tzigane.

Une gitane avec des bijoux venus de l'autre coté de l'ocean, voilà bien un nouveau mystère pour le fantôme noir.

Il se relève lentement, sa stature est impressionnante, il regarde autour de lui, le corps de l'enfant est à présent bien en évidence en bas de la pile de déchets, il ne manquera pas d'attirer l'attention du gardien de la décharge qui préviendra les flics au matin.

Il ne se fait pourtant aucune illusion, la police corrompue ne lui sera pas d'une grande utilité, leurs moyens dérisoires ne leur permettraient de toute façon pas d'enquêter proprement, et l'idéologie qui les rongent leur fera sûrement enquêter dans les mauvaises directions de toute façon.

Une gitane morte, ils iront chercher un pauvre mec blanc de plus de 50 ans dans leurs fichiers des violeur ou agresseur sexuel recensé et iront le balancer aux journalistes une fois les faux aveux extorqués sous la pression.

S'il veut résoudre cette énigme, trouver les coupables et les juger, il sera seul, comme toujours.

Une pluie fine et froide se met à tomber, le vent la balaye en voile humide sur le masque du fantôme noir, il passe sa langue sur ses lèvres et goûte le sel mélangé à l'eau des nuages puis pousse un long soupir et s'élance en courant hors de la décharge en direction des lumières de la ville quelques kilomètres plus loin.    

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