Tiens du chocolat, ça ira mieux.
« T'es sûre que c'est une bonne idée ? Demanda Ginny Weasley septique de l'efficacité d'un médecin moldu. Elle se retourna vers son amie qui était assise sur le canapé, tenant fermement un chocolat chaud entre ses deux mains qui tremblaient à l'idée de revenir là-bas.
- Romain m'a dit que oui... Souffla Hermione mais détournant le regard de son amie, ne voulant pas qu'elle voit ses larmes qui bordaient ses yeux.
- Je te parle de toi, pas de ce Romain Hermione... Qu'en penses-tu toi ? Demanda la rousse en s'essayant à côté de son amie, une tasse de thé chaud à la main.
- Je ne sais pas Ginny, si ça se trouve ça va m'aider.
- T'aider à quoi Hermione ? À revivre cette scène ? Non, je pense qu'il faut que tu t'éloignes de cet endroit.
Hermione prit une longue gorgée pour éviter de répondre, ne sachant que dire.
- Je sais que Malfoy n'a pas vraiment été pleuré, continua Ginny, mais tu l'as connu plus que les autres, c'est toi qui l'a sauvé de sa mission suicide à deux mornilles, il te faisait confiance et toi aussi alors par tout les Dieux, ne t'inflige pas plus de tortures parce que tu sais que personne ne veut ça, même Malfoy !
- Il me faisait confiance justement. Répliqua Hermione en relevant la tête, dévoilant ses larmes. Et il en est mort Ginny, mort. Je lui ai dit que c'était mauvais et il en est mort alors ne me parle pas de la confiance qu'il me portait s'il te plaît.
Elle posa sa tasse de thé et prit Hermione dans ses bras.
- Pardon... Tu veux que je vienne avec toi ? Pour t'aider ?
- Si tu veux. Je vais sûrement y aller demain, de toute façons la directrice McGonnagal m'a demandé de passer pour que je récupère les affaires d'élèves morts... Et dont les parents ne sont plus de ce monde...
Parfois elle détestait son stage au ministère, on dirait qu'ils faisaient tout pour la dégoûté d'avoir survécu à ce massacre. Elle se leva, embrassa son amie et récupéra son manteau.
- J'y vais, à plus tard. Salua Hermione.
- Fais attention à toi. » Répondit la rousse inquiète, suivant du regard chaque mouvement de sa meilleure amie mais quand la porte se ferma elle dû s'avouer qu'elle n'était pas d'une grande aide, qu'Hermione avait quelque chose de "cassé" dans son esprit et elle aurait tout donner pour l'aider à le récupérer, quoique qu'il en coûte.
La brune marchait dans les rues du Londres moldu les mains enfoncées dans ses poches, son bonnet sur ses oreilles et presque devant ses yeux tandis que sa grosse écharpe et le haut col de son l'entraîneur cachait le bas de son visage, honteuse de se montrer devant les gens, vivante alors que tant étaient morts il n'y a même pas six mois...
Elle s'engouffra dans le métro, se faisant bousculer par toute cette masse grouillante et pressée, valida son ticket puis monta dans la première ligne sans même savoir sa destination, pourvu qu'il l'emmène loin de cette ville qu'elle trouvait maudite et emplit de souvenirs.
Au fur et à mesure des heures, la foule se dispersait, ne laissant qu'elle et un groupe d'adolescents qui discutaient gaiment.
« Et tu savais que Lavande a osé embrassé Cédric ? Souffla une des jeunes filles habillées de l'uniforme du lycée de Palburd.
Le cœur d'Hermione se serra et elle avait la sensation de ne plus pouvoir respirer, comme si ces deux noms banaux avaient collés ses voies respiratoires avec de la super glue. Les larmes lui montèrent aux yeux, deux morts. Deux personnes mortes qu'elle appréciait, ou du moins tolérait pour Lavande et qui ne méritaient pas la mort. Pas de cette façon, pas si jeune...
Elle ne put retenir un sanglot et en découla un torrent amère qui lui prenait les tripes et lui donnait l'envie de tout détruire et d'hurler jusqu'à en perdre la voix.
- Tenez un mouchoir. Fit la même jeune fille en lui présentant un mouchoir en papier, un timide sourire aux lèvres.
Hermione la regarda un instant, voyant en elle l'enfant qu'elle avait été, innocente et généreuse, puis prit le mouchoir en la remerciant.
- Qu'est ce qui ne va pas ? Demanda une autre fille, plus petite que la première avec de longe boucle blonde et un serre tête à papillon.
- J'avais des amis qui s'appelaient Cédric et Lavande... Répondit-elle en s'essuyant le nez. Ils sont mort...
Le groupe de jeune fille soufflèrent un "oh, pardon" en même temps avec cette mine attendrie qui agaçait souvent Hermione, ayant l'impression d'être prise de pitié par des gens qui ne savait pas ce qu'elle avait vécu.
Elle leva la tête vers le plan et remarqua qu'elle se dirigeait vers le centre de Londres alors qu'elle s'attendait à s'en éloigner... Elle détestait sa vie.
- Merci pour le mouchoir... » Dit-elle avant de se relever et de sortir au premier arrêt qui suivait.
En sortant de terre elle se retrouva nez à nez avec le ministère de la magie.
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