Princesse, arrête de geindre !
Hermione Granger aurait dit qu'elle avait de la chance si elle ne connaissait pas si bien sa malchance. Elle avait cette sensation que le monde était beau, lumineux et débordait de bonheur. Aujourd'hui était une journée parfaite et c'en était trop étrange pour elle. Depuis quand le parfait revenait dans sa vie ?
Elle était bien allée au travail, Draco qui la suivait bien entendu, sans aucun problèmes à l'allé. Quelques personnes l'avait d'ailleurs reconnue et chaudement remercier puis étaient repartis.
Elle était entrée sans problèmes cette fois, pas Marc Arille, pas de plaintes et elle avait même était félicitée ! On reconnaissait enfin son travail ?
« Tu vas t'en plaindre aussi ? Dit Draco en tournant autour d'Hermione qui portait une piles de dossiers. Il aurait bien voulu lui dire d'utiliser la magie mais il en avait marre de lui rappeler qu'elle était une sorcière...
- Non ! C'est pas ça. C'est juste que c'est inhabituel. Personne dans les couloirs, pas besoin de chuchoter. Et arrête de me tourner autour !
- Plus fort que moi, j'ai un besoin inassouvie de passer du temps avec toi. Répondit-Il sarcastique. J'adore les intellos aux soutiens-gorges couleur beige ou "je suis toujours pucelle"...
- Je ne suis pas- Je n'ai pas à me justifier. Grommela-t-elle en se coupant mais trop tard, Draco la commère l'avait entendu.
- Quoi ?! Qu'ai-je entendu ? Quelqu'un a couché avec toi ?? Il ricana. Qui est notre malheureux ?
- Ton grand-père, sale fouine ! Maintenant arrête de raconter des âneries. Ils entrèrent dans son nouveau bureau (fini le placard à balai miteux) et bonjour le bureau spacieux avec des fenêtres ! Elle posa ses dossiers et commença à les trier.
- T'es pas drôle... Gémit Draco en se mettant sur le dos. On peut parler de quoi avec toi aussi ? Pas de sexe apparement, pas de fêtes, ni de vie sociale... Pas d'amoureux en vue ? II se frappa le front. Suis-je bête, on parle de toi là !
- Tu es blessant tu le sais ça ? Dit-elle en levant les yeux au ciel.
- Je suis mortellement drôle surtout... Une vraie fouine. Il sourit de toutes ses dents.
Ça l'amusait à vrai dire mais au grand jamais elle ne l'avouerait devant lui, de plus, son sourire parfait l'agaçait : "fouine" n'était pas un compliment Non ? Alors pourquoi diable ne prenait-il pas la mouche et se mettait à "dédaigner" la laissant dans un silence apte au travail ? Qu'avait fait-elle de si horrible pour mériter cette torture permanente de bavardages ?
- Tais-toi. Quand on est mort, on ne rit pas de sa mort. Elle ouvrit un tiroir et y rangea trois dossiers avant de remettre à les trier.
- On fait quoi alors ?
- On dédaigne en silence mon cher.
Il ria de bon cœur et elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en l'entendant ainsi.
- Tu commences à connaître les rouages du métier, ma chère. Dit-il entre deux éclats de rire, puis, il se calma et reprit son sérieux mais sur son visage resta un sourire, pas moqueur non, juste un sourire de bonheur. Alors, tu ne me diras pas qui était ta première fois je suppose ? Peut-être cet idiot de Ron ?
Elle se crispa un éclair de seconde.
- Je... Je t'en pose des questions moi ! S'exclama-t-elle en reprenant constance. Je répond si tu réponds ! Fit-elle finalement sur un air de défi en se retournant vers lui.
- Astoria Greenhasse. Il inspira profondément. Et Pansy Parkinson.
Elle s'étouffa, choquée avant de le regarder les yeux ronds comme des calots. Il ne paraissait pas vraiment fier, il se grattait la nuque mais un léger sourire gêné tranchait avec son attitude.
- Q- Quoi ?! S'écria Hermione. Explique !!
- Ben... J'avais mentit. J'avais dit que c'e n'était pas ma première pour mieux "impressionner" Astoria alors pour me piéger elle a proposé d'inviter Pansy... Je ne pouvais pas me rétracter... Alors j'ai dit oui... Il rougissait malgré sa peau translucide, créant un effet très étrange.
- Mon dieu... Quel abruti ! Elle se pinça l'arrête du nez, l'autre main sur la hanche et se désolait de la stupidité de ce garçon. T'as sûrement pas dû assurer avec ça ? Rien que l'idée d'un Draco Malfoy dans l'embarras la mit en joie.
- Eh ben non... Mon pire secret : j'avais tellement peur que j'avais piqué à mon père une ou deux pilules bleues "magiques".... Il se frotta la face comme s'il pouvait ainsi oublier ce souvenir, ou occulter ce moment de l'histoire de l'Humanité. Je pense que c'est là d'où vient ma "réputation".... Il se ressaisit et la regarda très sérieusement. Jure-le de ne jamais le répéter. Ja-mais, ok ?
Hermione ria, plus moqueuse qu'autre chose puis retourna à ses dossiers, en ricanant comme une hyène.
- Ridicule. Mais promis. Je le jure sur ta tombe mon cher Don Juan. Elle pouffa, en imaginant la scène.
- Mais toi, c'était qui alors ? Il ne voulait plus que jamais détourner l'attention de ses erreurs de jeunesses.
- Oh. Rien d'aussi glorieux que toi. Juste Ron, un lit, la lumière allumée.
- Toujours mieux que mon horrible souvenir... Marmonna Draco trop bas pour qu'elle l'entende, prit de l'horrible vision de lui et des deux jeunes femmes nues. Il aurait voulut s'arracher les yeux, les brûler et ensuite enterrer les cendres tellement il se sentait nul. « Oh moins ça aura été rocambolesque... » pensa le jeune homme.
- Tu as dit quelque chose ?
- Hum... Non ! Continue de tirer tes dossiers toi.
Il sortit de la pièce en se maudissant d'à voir révéler ce secret, il avait envie de s'enterrer et de ne plus jamais revenir à la surface tant il était mort de honte.
Il regarda les quelques sorciers qui traînait dans le couloirs passer en courant, tous pressés et se dit qu'ils utilisaient tous très peu leurs baguettes pour porter les dossiers lourds et hauts comme un être humain. "C'est la mode d'être moldu aujourd'hui ?" Pensa amèrement Draco. "Pff... Si j'étais eux j'utiliserais la magie."
Il se mit à flotter plus près d'un mage qui s'était stoppé près d'une boîte aux lettres magique et qui pliait les parchemins pour les faire rentrer dans la minuscule fente.
Le sorcier était jeune, une sorte de pauvre moustache de début de puberté, quelques boutons blancs sur les tempes et était très maigre, trop à vrai dire.
Il remarqua que ses vêtements étaient tous usés jusqu'à la corde, gris et trop grand pour sa maigre carcasse et il se demanda pourquoi diable ce pauvre bougre avait l'air d'en suer sang et eau pour quelque chose de même pas rentables.
Un raclement de gorge les interrompit tout les deux, ils se retournèrent d'un geste et regardèrent Hermione Granger qui avançait vers eux, des dossiers à la main, un air grave au visage.
« Patrick. Salua la jeune femme avec un ersatz de sourire chaleureux sur le visage. Ça va ?
- Moi- Je...Euh- Vais très bien. Bafouilla le jeune homme d'une voix très incertaine en terminant de bourrer la note aux lettres maladroitement tandis qu'Hermione alla à la seconde et y posta ses dossiers clos.
- Comment se déroule la demande de financement pour l'orphelinat ?
- Tant- Tant je le coffre... Il pressa fort un papier pour le faire rentrer. 13... Ne sera pas ouvert, c'est au point..., il essaya de le retirer quand il se rendit compte que c'était coincé, au point mort. AAAH ! Il tomba à la renverse quand le papier céda et se déchira.
Draco ricana.
- Ça va !? S'inquiéta Hermione en lui tendant une main que l'homme saisit pour se relever en grommelant.
- Je suis maladroit, pardon. Il regarda piteusement sa feuille déchirée. Je suis Bon pour un aller-retour au ministère de la Justice...
Il arracha la seconde partie de la feuille et repartit comme il était venu, en courant.
- Quel abruti... Fit remarquer Draco mais il se tut en voyant le regard noir de la jeune femme. QUOI ENCORE !? J'ai fait quoi cette fois !? S'insurgea-t-il.
- C'était Patrick Trevor, commença Hermione en revenant dans son bureau. Il est fils de mangemorts et se bat tous les jours pour réparer les erreurs de ses parents.
- Ok Ok Ok ! Pas de grande leçon sur le sens de la vie et des responsabilités et bla bla s'il te plaît. Je ne mérite pas ça...
- Non bien sûr. Elle rangea un dossier avec calme. Sa sœur est morte en essayant de déverrouiller le coffre 13. Souffla-t-elle après un long silence où Draco s'était mit à flotter dans les airs.
- Hmm. Triste en effet. Répondit-il sans ouvrir les yeux.
- Sa mère vient de mourir.
- La mangemort là ? Je vais lui envoyer des fleurs, pleure pas.
- Il est orphelin.
- Bienvenu au club, nous sommes déjà plus d'une centaine.
Elle commença à s'agacer.
- Il essaie de réparer les erreurs que des gens comme ton père ont commise ! S'emporta-t-elle en se retournant brusquement.
- Mouais... Ça reste mon fric quand même.
- Allez ! Fais un effort ! Il y a toujours une solution de derrière les fagots avec les sorts comme ça, tu le sais !
- Mmmh. Il réfléchit intensément. En fait j'ai raison. Il lui sourit. Je n'ai pas participé à cette guerre de mon vivant, pourquoi dans ma mort alors ?
Elle souffla.
- Tu vas pas me sortir ça ? Tu sais très bien que c'est faux et puis le plus important c'est ce que tu as fait, pas ce que les autres pensent de ce que tu as fait.
- J'en sais rien... J'ai rien fait ! Si seulement j'avais aidé l'Ordre du Phénix lors de cette guerre si meurtrière en infiltrant les rangs du Seigneur des Ténèbres et en leur rapportant des informations. Si seulement je n'avais pas faillit mourir au moins une centaine de fois pour cette victoire...
Hermione serra les poings.
- Je suis désolée que tes sentiments aient été blessés, princesse. Draco roula des yeux. Mais c'est la vraie vie. Prouve à ces idiots que tu n'es pas un sale con égoïste opportuniste ! T'es Draco Malfoy, pas un sorcier de dernier ordre ! Arrête de faire ta précieuse et bouge ton petit cul ! File nous la combinaison du coffre ! »
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