Hermione resta estomaquée une bonne minute, entendant juste les murmures des autres du groupe.

Un cri la tira de sa rêverie, elle ferme rangea précipitamment l'écrin de diamant au fond de sa poche d'un geste brusque en s'assurant que personne ne l'avait vu et elle se retourna vers l'origine du bruit, tentant de faire comme si de rien n'était alors qu'elle était tout rouge.

« Béatrixe ?! S'écria un sorcier avec un drôle d'accent indéfinissable en se jetant sur la susnommée femme qui était tombée au sol, tenant entre ses mains un vieux bout de papier usé jusqu'à la corde.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Kingsley en la vouant raide comme une pique, les yeux révulsés.

- Je ne sais pas ! Répondit son ami.

Hermione attrapa ce qu'elle tenait et se rendit compte que c'était une carte, une très très vieille carte dont il manquait des bouts, d'autres avaient été brûlés ou déchirés. L'encre était à moitié partie mais il était encore possible de déchiffrer quelques mots... Elle plissa les yeux et s'attela à la tâche quand une voix traînante et glaciale l'interrompit.

- Je vous déconseillerais de la lire. Elle leva la tête brusquement et découvrit un vieil homme blond dans une robe noire et argent des plus chic qui tenait dans sa main la canne qu'avait habituellement Lucius Malfoy. Elle tue ceux qui osent tenter de percer ses secrets. Hermione eu le sang glacé. L'homme qui avait tout entendu laissa échapper un cri de terreur et serra plus fortement le corps de la femme, âgée d'une quarantaine d'année tout au plus, contre lui en marmonnant que c'était impossible, perçant le cœur de la jeune femme.

- Vous nous volez, attendez vous à crever. Cracha une vieille femme. On ne va pas vous aider à survivre à tous ces pièges !

- Ehhehehe... Ricana une autre en regardant les vivants moqueuse, appuyée sur une canne devant un magnifique paysage d'esclaves descendants d'un bâtiments à trois mats avec sur les toiles un M géant doré. Bande de novice ! Et ça se dit professionnel de la magie noire ? Même mon filleul de quatre ans en connaissait plus à son âge que vous aujourd'hui !

- Taisez-vous ou on vous effacera ! Menaça le ministre en sortant sa baguette, faisant taire les vieilles femmes qui ne s'empêchèrent pas de marmonner et de grogner. Il se retourna vers le groupe, désormais stressé de tomber sur un autre objet maudit tueur. On remonte, nous avons ce que nous voulons. Il posa sa main sur l'épaule de l'homme toujours à terre. Je suis désolé, nous aurions dû prévoir plus de protections...

- Je vais la... Porter... »

Ils remontèrent tous en haut, dans la salle privée de Gringotts, sans un bruit, même Draco qui avait été forcé de les suivre n'avait émit aucun son, perdu dans ses pensées ce qui inquiétait "légèrement" Hermione mais la mort de Béatrixe l'avait choquée sans parler du mangemort de tout à l'heure qui remportait la palme pour occuper son esprit, la faisant échafauder plusieurs centaines de théories sur qui il était, sur comment Draco l'avait reconnu, sur comment ils pouvaient potentiellement se connaître... Son esprit dériva de pensée en pensée jusqu'à ce qu'elle se reprenne quand elle se surprit à faire un lien entre le mangemort et la mort de son personnage préféré dans la série moldue "How to get away with murder".

Quand ils arrivèrent au ministère grâce à un portoloin qui allait de Gringgots jusqu'à leur lieu de travail, ils se divisèrent en deux groupes : celui qui allait aider leur ami et amie puis rédiger leur rapport, ils étaient nombreux, et ceux qui allaient rencontrer l'invité surprise de tout à l'heure, beaucoup moins nombreux.

« Hermione ! L'apostropha Kingsley tandis qu'elle partait avec le premier groupe. Viens avec nous, je crois qu'on aura besoin de toi vu que tu l'as découvert.

Elle acquiesça avec appréhension, assez stressée d'avoir mentit sur quelque chose de si important puis elle les rejoints et ils allèrent à la "Cave".
Ce lieu était mythique, d'après les rumeurs, c'est ici que les plus grands criminels du monde sorciers auraient été poussés à bout par les plus grands héros et enquêteurs de leur siècles. Un lieu que personne n'avait jamais vu, même les langue-de-plomb ne pouvaient se vanter de connaître ce secret !
Ils descendirent un long escaliers puis arrivèrent devant une vieille cage d'ascenseur. Hermione resta septique tant à la fiabilité de la machine mais Kingsley et les trois autres sorciers n'hésitèrent pas à s'engouffrer dedans, la faisant craquer et grincer.
De mauvaise volonté elle entra, grimaçant quand son pied se posa et que l'ascenseur parut descendre sous son poids.

- Heureusement que je suis déjà mort... Souffla Draco légèrement angoissé. Je ne serais même pas entrer dans ce cercueil.

Ils arrivèrent malgré tous entiers dans une salle ronde, toute de carrelage noir et argent comme dans le couloir qui menait au département des mystères. Kingsley prit la tête et tout le monde le suivit alors Hermione fit de même mais resta derrière le groupe, en queue de file.

- Tu connais cet endroit ? Demanda Draco, chuchotant comme si quelqu'un d'autre pouvait l'entendre.

- Oui bien sûr... J'y vais toujours pour poster mon courrier. Répondit la jeune femme en levant les yeux au ciel en ralentissant pour laisser plus d'espace entre les autres et elle.

- Pas besoin d'être désagréable. Grommela le fantôme.

- Pardon, c'est juste que je vais pour la première fois dans la Cave pour interroger un mangemort... Elle lui lança un rapide coup d'œil pour voir sa réaction mais il continua de regarder droit devant lui sans y porter plus d'attention que cela. En tout cas j'ai été impressionnée de la manière selon laquelle tu l'as démasqué.

- Hmmm... Merci. Il ne la regarda pas, continuant d'observer les lieux plus qu'étrange.

- C'est vraiment grâce à sa démarche que tu as découvert le pot-au-rose ? Continua quand même Hermione, déterminée à savoir la vérité.

- Le quoi ? Cette fois il se tourna vers elle, les sourcils froncés.

- C'est une expression moldue... Elle jura intérieurement, c'était tout ce qu'il lui gênait ? Il n'avait rien à cacher ? Ou alors était-il maître du mensonge ? Alors ?

- Oui, je te l'ai déjà dit. Cette conversation l'irritait, ayant comprit où elle voulait en venir avec sa délicatesse légendaire... Il ricana tout seul en pensant qu'Hermione pouvait être délicate.

Elle soupira puis elle remarqua que le groupe s'était arrêté près d'une grosse et grande porte en fer avec un hublot qui laissait transpercer une pâle lumière jaune de bougie.

- A partir de cet instant je vous conseille de ranger toutes possibles armes, de bien cacher vos baguettes et de ne surtout pas les regarder trop longtemps. Annonça le ministre en se tournant vers le groupe qui obéit, comme si ces informations étaient normales et banales alors qu'elles ne faisaient qu'inquiéter de plus belle la jeune femme. La porte s'ouvrit et une odeur de sueur mêlée de sang se déversa sur eux, les faisant tous froncer du nez avec dégoûts.

Hermione alla pour suivre le groupe, la baguette dans sa poche extérieure qu'elle serrait fortement mais Kingsley l'arrêta au seuil de la porte après que tout le monde soit passé. Il était d'un sérieux effrayant, le visage fermé, sa bouche ne formant plus qu'une fine ligne tant il serrait la mâchoire. Il pointa du nez la main de la jeune femme qui tenait sa baguette.

- Lâche-là ou tu vas attirer leur attention si tu es trop tendue. Elle obéit. Et surtout, n'oublie pas que ce sont des monstres cruels qui méritent d'être là et les tuer aurait été trop doux.

- Il veut juste nous faire stresser encore plus en fait ? Ria nerveusement Draco en penchant sa tête pour tenter de percer l'obscurité mais la faible lumière de la chandelle qui flottait ne laissait apparaître que des barreaux de métaux doublées de grilles d'acier forgés.

- Tu.. Tu parles d'êtres humains ? Demanda Hermione toute aussi nerveuse que Draco.

- Ils ne méritent plus ce nom.

Il lui tint la porte et elle entra d'un pas raide. De premier abord les cages semblaient vides mais des yeux se mirent vite à luire dans cette écœurante obscurité, accompagnant le duo d'haut le cœur en voyant des flaques de sangs séchées au pieds des grilles. Elle se tenait aussi droite que possible, marchant sur une ligne jaune peinte au sol, ses battement de cœur accélérèrent quand des formes sombres qui ressemblaient à des visages sortirent de l'ombre et à se mettre à la regarder à la lueur de la bougie, dévoilant des yeux qui brillaient, semblable à des flammes démoniaques.

- Oh par Merlin, je veux partir.... Souffla Draco comme si il était en danger mais il ne pouvait détourner le regard les ombres enfermées dans leurs cages qui les épiaient mais une cellule attira encore plus son attention : ses barreaux étaient gravés d'antiques runes, du sang coulait, frais, d'entre la grille. Il se pencha très lentement et doucement sachant au fond qu'il était un fantôme sans formes physique et deux pupilles rouges le regardèrent droit dans l'âme, lui rappelant de biens horribles souvenirs, le paralysant sur place.