L'ombre dans la nuit.
Draco se sentit mal, il avait complètement oublié la mort du roux lors de leur chasse à l'horcruxes.
Tout le monde, sauf le fantôme, commençaient à avoir les yeux perlés de larmes en se remémorant leur défunt meilleur ami, frère ou petit-ami.
« Oui. Lâcha finalement le brun en sentant son cœur se serrer. Comment peux-tu voir ne serait-ce que quelqu'un d'autre que Ron ?
- Quand Ron est mort, tu es parti Harry. Souffla Hermione la voix cassée en retenant ses sanglots. Et rester avec les Weasley était trop dur, je ne pouvais les regarder en face. Ginny ferma les yeux, tentant d'essuyer ces douloureux sentiments de culpabilité et de tristesse. Et puis ce con comme tu dis est arrivé encore plus détruit que moi et de fil en aiguille on a partagé notre souffrance et il m'a aidé. Il m'a aidé là où tu avais fuis Harry.
Draco aurait voulu poser sa main sur l'épaule de la jeune fille pour la consoler, la soutenir et montrer qu'il était là mais il passa au travers d'elle.
- Hermione... Murmura-t-il trop bas pour qu'elle l'entende.
- Hermione, si tu savais ce que je l'ai regretté... Mais tu ne sais pas quelle épreuve ça a été. Tu n'étais pas là. Et tu ne pourrais pas comprendre.
- Pas comprendre la douleur de voir quelqu'un que tu aimes mourir sous tes yeux ? Oh que oui je peux comprendre mais tu étais trop obnubilé par ta propre douleur pour penser que les autres puisse oser souffrir. Répondit Hermione, cassant Harry qui regretta ses amères paroles.
- Stop. Arrêtez vous deux. Les coupa Ginny. Hermione tu peux partir s'il te plaît ? Elle la regarda, suppliante, des larmes coulant le long de ses joues rougies.
- Oui, pardon. Hermione récupéra son sac et commença à partir, Draco la suivant.
- Hermione.... Lança Harry avant qu'elle ne ferme la porte d'entrée. Elle leva la tête vers son meilleur ami. Je suis désolé.
- On est désolé quand on fait des bourdes Harry... Répondit-t-elle d'une petite voix avant de fermer leur porte et de partir.
Elle descendit les marches le cœur lourd avec cette impression d'étouffer. Elle n'arrivait plus à respirer, ses larmes brouillaient sa vision et elle se laissa tomber contre le mur du palier, arrachant son écharpe comme si elle la privait de son oxygène et Hermione commença à pleurer, à crier sans pleurer ni crier tant sa gorge la brûlait. Ses doigts se tordaient, son cœur avait finit par être totalement brisé et détruit parce ce qu'elle venait de vivre, sa raison voulait qu'elle se relève mais tous ces souvenirs qu'elle essayait de surmonter tomber sur elle à nouveau, la coulant, l'envoyant par le fond pour qu'elle ne réapparaisse jamais.
Draco s'assit en face d'elle, il était sa bouée et il venait enfin de le comprendre. Même si l'océan de douleur devenait une tempête, il devait tenir pour elle, il devait l'aider.
- Hermione Jane Granger. Dit-il d'un ton solennel.
Elle leva la tête, les joues humides, le nez et les joues rouges.
- Je ne sais pas quoi dire d'autre. Ajouta-t-il dans un soupir. Je suis nul pour remonter le moral ! C'est toi qui est géniale, pas moi.
Elle esquissa un très faible sourire pendant quelques secondes, mais suffisantes pour que Draco le remarque.
- Mais bon, j'ai tout mon temps pour apprendre. Je suis déjà mort. Il dit cette dernière phrase comme si c'était un secret, en chuchotant et en regardant les alentours. Et c'est grâce à toi que je suis là, ici, à ne pas te remonter le moral.
Elle sécha ses larmes et le regarda, les yeux toujours humides pour autant.
- Tu te souviens comment tu faisais ? Pour remonter le moral je veux dire.
Elle secoua la tête négativement.
- Par Morganne moi oui ! Il ria et elle trouva son rire magnifique malgré les circonstances. Tu me prenais la main, tu me touchais la joue puis tu me giflais.
- Ah oui.... Murmura Hermione en se souvenant du visage ruisselant de larmes mais indigné du jeune homme à ce moment là.
- Et après tu me disais que ce n'était pas ma faute. Que je n'aurais rien changé même en le tuant. Il se leva et s'assit à côté d'elle. J'aimerais bien faire de même, surtout pour te gifler en fait, mais le problème c'est que je ne peux pas te toucher. Et puis, tu m'as tué.
Elle protesta faiblement, arrachant un sourire victorieux au jeune homme.
- Tu me dis que ce n'est pas toi ? Ben... Pourquoi tu le penses alors ?
- Parce... Parce que j'aurais pu...
- Tu aurais quoi ? Tu l'aurais tué ? Toi Hermione Jane Granger aurait tué un pauvre abruti ? Non, je ne crois pas.
- Je l'ai tué après tu sais... Je l'ai torturé à l'endoloris après qu'il t'ai tué... Murmura Hermione en cherchant son contact jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'il était immatériel.
- Oh. Draco cacha sa stupeur. Alors c'est une vengeance et non un meurtre. Tu me dis que tu aurais voulu le tuer AVANT qu'il ne me blesse ? Cela n'aurait eu aucun sens. Ce serait un crime de sang-froid et Hermione Jane Granger ne tue pas de sang-froid.
Elle ne répondit pas, lui accordant ce point.
- Imagine que je te tiens la main et la joue. Maintenant imagine que je te gifle. Elle souffla, amusée. Tu n'aurais rien pu changé, ce qui est fait est fait. Tout ce que tu peux faire c'est garder la tête haute, te battre et prouver que tu es aussi géniale qu'avant.
- Je suis aussi géniale qu'avant ! S'insurgea-t-elle.
- Oui... Bien sûr... Il est vrai ce mensonge ?
- Je- Mais ! Tais-toi !
- Et ben voilà ! Tu reprends du poil de la bête.
Elle tenta de le pousser gentiment mais l'obstacle de l'absence de matière fut assez compliqué. Il remarqua son geste et sourit pour cacher sa propre tristesse.
- Comme ça tu ne pourras plus me gifler. Taquina le fantôme.
- Je... Elle se coupa. Viens on part ? On est toujours sur le palier de l'immeuble d'Harry je te signale.
- Tu sais, c'est pas moi qu'on prendra pour une folle à parler et pleurer toute seule. Ricana Malfoy avant de se lever. C'est toi qui finira à St-mangouste !
- C'est méchant ça ! Pouffa Hermione en se relevant elle aussi.
Elle regarda son poing où elle serrait la pierre mais ne sentit plus de pincement au cœur, seulement un sentiment d'appréhension.
- Je serais toujours là quand tu la reprendras. Dit-il. Mais je suis un peu obligé en même temps. Ajouta-t-il, sentant que cette conversation partait bien trop dans la guimauve et les licornes qui pétent des bonbons arcs-en-ciel.
- Merci. » Dit-elle avant de lâcher la pierre dans sa poche.
Il se désintégra sous ses yeux et elle transplana avant même que le bas de son corps disparaisse pour aller chez elle.
Et aucun des deux ne vit cette ombre bouger dans un coin où la lumière ne passait pas, cette ombre qui profitait de la noirceur de la nuit pour les espionner. L'ombre en ria d'ailleurs, il venait de comprendre que la pierre de résurrection était à voler. Ce qui l'inquiétait juste c'était qu'il ne savait pas qui était le, ou les, fantômes qui accompagnaient la jeune femme. Cela pouvait être Ron Weasley comme Draco Malfoy ou Colin Crivey, peut-être Cédric Digory... Il ne savait pas et il détestait ne pas savoir.
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