Détroussé, écorché, volé !

Elle ouvrit la porte d'entrée de son appartement avec la sensation de rien avoir rangé...

Et cette désagréable sensation se révéla vraie.

« Épique. C'est la bataille de Poudlard numéro deux ou t'as juste oublié de ranger ton appartement depuis six mois ? Railla Draco en découvrant l'ampleur du désastre : dans la cuisine, la poubelle débordait de plats à emporter pour la plupart à peine entamés et une couche de poussière assez épaisse s'était établie en reine sur l'établit de travail de la cuisine.
Que dirait Molly si elle voyait cette cuisine pensa immédiatement Hermione tandis que Draco se demandait comment quelqu'un pouvait vivre dans un tel bordel sans se casser des orteils contre des pieds de tables camouflés derrière un tas de vêtement parce que la cuisine semblait être parfaite face au salon, plutôt la partie visible du salon : seul le bureau semblait épargné grâce à une muraille de livres, entourant la table de bois.

- Bon. Tu sais ce que tu vas faire là maintenant ? Dit Draco en se retournant vers elle, trop abasourdi par ce désastre.

- Ranger ? Fit elle timidement.

- Non. Enfin, pas tout de suite. Là tu vas te prendre un bain, te décontracter parce que je pense que la journée a été un maximum éprouvant non ? Elle acquiesça en grimaçant. PUIS tu vas ranger. J'en ai mal aux yeux Granger ! Gémit-il. C'est douloureux à voir tout ce bordel...

- Tu n'auras pas à ranger toi ! C'est facile pour toi de te plaindre... Grommela Hermione.

- De toute façon je n'aurais pas rangé même si j'avais pu. Et il sourit narquois.

Elle soupira puis alla dans la salle de bain, en prenant grand soin de verrouiller la porte jusqu'à ce que la tête de Draco dépasse du mur tandis qu'elle se déshabillait.

- Je traverse les murs tu sais. Dit-il en ricanant. Pas besoin de verrouiller.

- AAAH ! Cria la jeune femme surprise en recouvrant sa poitrine. Mais ouste par Merlin !

- Tu portes un soutien gorge très moche tu le sais au moins ? Dit-il blasé avant de sortir de la pièce, arrachant un juron à Hermione.

Il se mit à flotter au dessus du bordel a la recherche de ragots, petits choses honteuses et autres désagréments que l'on voudrait cacher à tout prit mais apparement elle n'avait rien de trop secret, la chose la plus "secrète" qu'elle possédait était un affreux livre qui avait une sorte de tête incrustée dans la couverture de cuir... Il s'approcha, brûlé par la curiosité, et la tête ouvra ses yeux brusquement.

- Doux bordel... Murmura le jeune homme hypnotisé par cette curiosité.

- Qui ? Qui va là ? Gronda le livre d'une voix spectrale et surréaliste sortie tout droit d'outre-tombe.

- Il me rappelle quelque chose ce bouquin... Se murmura Draco en plissant les yeux.

La couverture de cuir noir était très vieille mais bien entretenue, les reliures étaient en fils d'or et la tranche des pages aussi. Un long serpent était dessiné dessus avec de l'encre argentée mais à cause de la vieillesse du livre il était à moitié effacé et une grande lettre était calligraphiée en dessous du menton de la tête mais impossible à déchiffrer.
Sa tête brûlait, il cherchait dans sa mémoire où il avait pu voir ce livre mais impossible de se souvenir...

- Maître ? Est-ce vous ?

- Oui c'est moi. Tenta Draco. Qu'est-ce que tu fais ici

- J'ai été volé et souillé par cette sang-de-bourbe maître. Elle voulait connaître mes origines mais je n'ai dit, je le jure.

Draco passa outre l'insulte même si il lui démangea de gifler le livre mais il se dit que son "maître" ne devait sûrement pas apprécié les nés-moldus et il devait jouer son rôle.

- Que voulait la sang-de-bourbe ? Il grimaça en prononçant ces paroles.

- Connaître nos secrets, maître.

Il se gratta la tempe.

- Appel moi par mon nom ou elle sera attisée par la curiosité. Continue, quels secrets voulait-elle savoir ?

- Comment ouvrir votre coffre fort à Grintgotts.

- Lequel ? II croisa les doigts : les grandes familles de sang-pur avait souvent plusieurs coffres pour échapper à des taxes trop fortes ou pour plus de sécurité.

- Le 13.

Draco faillit s'étouffer : le coffre numéro 13 était son coffre !

- POURQUOI ??! Cria-t-il  prit d'une terrible panique. QUE VOULAIT-ELLE ??!

Il lui sembla que le livre sanglota.

- Elle voulait le forcer parce qu'elle disait que votre famille était éteinte, plus aucun membres en vie et que le Ministère voulait récupérer les richesses de votre familles pour aider les victimes de la guerre mais ils n'ont pas réussi ! Pas même ces vils gobelins. Mais c'est faux puisque je parle au dernier héritier de la grande et pure famille Malfoy ! Vous pouvez les contrer désormais.

Le cœur de Draco s'enflamma, tout comme sa colère. Il remercia le livre en grinçant des dents et vola jusqu'à la salle de bain et entra en lui hurlant dessus, terrorisant la jeune femme qui sursauta et glissa contre la paroi de la baignoire qui venait juste d'être vidée.

- OÙ TU T'ES CRU PERMIS DE ME DÉTROUSSER !? Le jeune homme était fou de rage et ne fit même pas attention à la nudité de la jeune femme, allongée dans la baignoire, cachant ses parties avec ses mains du mieux qu'elle pouvait.

- Q-Quoi !!? S'écria-t-elle prise de panique.

- LE LIVRE MA TOUT DIT, SALE VIPÈRE ! Fulmina-t-il. SOUS PRÉTEXTE QUE LES MALFOY NE SONT PLUS ON LES VOLE ?!

Hermione balbutia quelque chose d'incompréhensible, n'arrivant plus à aligner deux mots correctement sans être déconcentrée par cette vision d'un fantôme fou de rage juste au dessus de son corps nu.

- RÉPONDS !! La pressa Draco énervé par son silence et sa réaction aussi molle qu'un boulux.

- Je suis nue ! Dit finalement Hermione rouge.

Draco balaya son regard sur le corps de la jeune femme qui reprenait un peu constance et haussa les épaules pas le moins gêné du monde.

- Et ? J'en ai quelque chose à faire tu crois ? Dit-il légèrement moins énervé. T'as de petits seins par-contre... Pansy en avait des plus gros... Ou... Il pivota pour mieux regarder. En fait non, t'en as plus qu'elle. Il haussa les épaules. Mais ne pense pas que le sujet est clos ! Sa peau translucide parut devenir rouge. Je veux TOUT savoir !

Et il partit, laissant à Hermione le temps de se remettre du choc et de lui trouver une excuse potable pour ce coup bas.

Elle se releva doucement comme si il allait revenir d'un instant à l'autre encore plus en colère après avoir prit connaissance d'une autre "traîtrise".
Quand la jeune femme fut sûre qu'il ne reviendrait pas elle est enfila un gros peignoir, s'enroula une serviette autour de ses cheveux complément mouillés et emmêlés avant de sauter dans des pantoufles et de rejoindre le fantôme dans le salon.

Elle poussa du pied un ou deux tas de vêtements et parvint à s'asseoir sur le canapé et attendit sa sentence comme un cancre devant le bureau du proviseur.

- Explique toi. Ordonna Draco d'un ton sec et amer.

- Le ministère a décidé... de récupérer la fortune des familles éteintes. Et vu que tu es mort... Elle déglutit. Et que Bellatrix Lestrange est de nouveau à Azkaban, II n'y avait plus personne de ta famille... De disponible pour hériter. Le petit Teddy a essayé vu qu'il est ton cousin mais apparement il n'est pas assez "pur" pour prétendre au trône.

- Teddy ? Le fils du loup-garou ? C'est sûr que ça n'aurait pas marché alors. Pour entrer dans ce coffre il faut soit être un Malfoy ou accompagné d'un Malfoy. La porte est protégée par toute sorte de magie, surtout noire et est maudite. Si on essaie de le forcer, on commence à perdre ses forces et on se liquéfie sur place. Il esquissa un sourire malsain en pensant à la mort des idiots qui pensaient pouvoir le voler lui et sa famille.

- Mais c'est horrible ! S'horrifia la jeune femme.

- Ur... Oui ! Absolument terrible. Il feignit l'abattement. Mais ma famille n'est pas devenue aussi riche en étant gentille aussi.

- Mais ce coffre est incassable alors ?

- Exactement. Vu que je suis mort, il serra le poing, plus personne ne pourra ouvrir ce coffre sans mourir dans d'horribles peines avant de déclencher les autres sécurités.

- Il y a quoi à l'intérieur de si précieux pour nécessiter toute cette violence ?

Il préféra mentir que dire la vérité.

- De l'or. Beaucoup beaucoup d'or.

Elle siffla, impressionnée et dupée et ne pu s'empêcher de se demander qu'est-ce qu'elle ferait avec tant d'or mais elle effaça vite cette pensée, il fallait trouver un moyen de l'ouvrir pour l'après-guerre !

- Et comment va-t-on faire alors ? Demanda-t-elle.

- Faire quoi ? Il répondit distraitement, le livre attirant son attention : comment pouvait-il être là ? Il était censé être au manoir... Le jeune homme ouvra grand les yeux, la réponse fut comme un choc. VOUS NOUS AVEZ PILLÉ !!

Elle se ratatina sur elle-même.

- Vous nous avez détroussé... Écorché... Il parlait lentement tellement il était fou de rage. Amène moi voir ce foutu ministre !

Elle voulut s'expliquer mais le regard enflammé de rage du jeune homme l'en dissuada et elle s'enfuit dans sa chambre, enfila un jean en toute vitesse et un gros pull, jeta la serviette qui retenait à peine ses cheveux et couru rejoindre le fantôme qui ruminait.

- Je suis prête. Dit-elle en se postant devant lui, les cheveux mouillés et encore plus emmêlés qu'à l'habitude.

- Je ne peux que te suivre. Railla le fantôme.

Elle soupira, tant d'ingratitude lui courait sur le haricot ! Elle avait oublié à quel point il pouvait être vindicatif et désagréable quand il s'y mettait puis elle partit en claquant la porte.

- Tu l'as mise où la pierre d'ailleurs ? Demanda subitement Draco en voyant qu'elle avait les deux mains ouvertes et libres.

La jeune jeune rougit puis releva avec hésitation sa manche, découvrant une longue et épaisse trame de gros scotch gris pour les travaux tout autour de son poignet. Il haussa les sourcils cherchant le lien puis, dans sa troisième révélations de la journée, il comprit.

- Espèce d'accro ! Fallait plutôt demander ma main Granger.

Elle rabaissa sa manche et tourna sa tête vers lui, un sourire charmeur aux lèvres.

- Qui a dit que ce n'était pas dans mes plans ? Dit-elle sensuelle en faisant les yeux doux, laissant sans voix ni repartie le jeune homme qui vit Granger pour la première sous ce plan de vue.

- Je... Tu n'as pas honte ! Je suis... mort ! C'est ça, mort ! » Bégaya-t-il ne sachant quoi répondre. Elle ria et il cru à un miracle. Il ne manquait plus que l'atmosphère devienne rose, que des pétales de roses tombent du ciel et que tout se passe au ralentis et ce sera parfaitement cliché, pensa-t-il.

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