1 - La vengeance est un plat qui se mange vraiment froid (mystère)

Hey! Voici donc ma toute première nouvelle! C'est parti...

Ce lieu était perturbant. J'avais peur. Les rues n'étaient plus baignées dans la douceur des rayons du soleil mais dans la lumière étrangement blanche de la lune. Il y avait une ambiance lugubre, frustrante, comme dans les films d'horreur. Je m'avançai dans les petites ruelles sombre. Je débouchai dans la rue principale que j'avais vu tant de fois animée durant mon enfance. Cela faisait plus de 10 ans que je n'étais pas revenue. Mais je n'étais pas là par hasard. J'étais venue le chercher pour me venger. J'avançai jusqu'à cette maison. Sa maison. Elle était grande, froide, comme un manoir. Elle était un peu éloignée du reste du village, juste assez pour ne pas avoir confiance et rebrousser chemin. Ici personne ne pouvait voir ce qu'il nous faisait ni ce que je lui ferai. Mais je savais qu'il était là. C'était lui que je cherchais. Je touchais à mon but. Il allait payer, pour tout ce qu'il avait pu nous infliger. Toute ces années de souffrance. C’était à cause de lui. Je ne pouvais pas abandonner. Je ne pouvais pas retourner chez moi, ni faire demi-tour. Je ne savais pas vraiment où aller mais mes jambes me guidaient. J'ouvris la porte, et là tous les souvenirs remontèrent d'un coup. Je longeai le couloir, passant devant la cuisine. Je me rappelais, je courais avec mon petit frère autour de cette foutue table. Ce frère avec qui j’ai passé toute mon enfance, ce frère que je n'ai plus. J'effleurerai cette vieille table abîmée du bout des doigts. Rien n'avait changé. Je tournai la tête et vis le salon. Je me retrouvai propulsée 10 ans auparavant, avant que je ne parte. Je n’étais alors qu'une gamine innocente assise sur le canapé avec le corps inerte de mon petit frère serré contre moi. Du sang coulait de son crâne. Il était mort. À cause de cet horrible homme. C'était le coup de trop. Ce jour là je m’étais promise une chose. Je me rappelle encore mes paroles :" il n'avait pas le droit! Pourquoi toi?" Et après avoir laissé échapper quelques larmes j'avais dit "Je te vengerai. Toi et tous les autres."
Et maintenant j'étais là. Pour mon frère, pour tous les autres qui ont subi cet homme. Cet homme ingrat, un pur salaud. Cet homme qui nous a pourri la vie. Et maintenant c'est à moi de lui rendre ce qu'il nous a fait. De lui infliger tout ce que lui-même nous faisais à l'époque. Oh non pas le tuer, ce serait trop simple. Juste le faire souffrir…

Je repris ma visite me dirigeant vers les escaliers. Je gravis les marches une à une, accompagnée du grincement du vieux bois moisi. Arrivée en haut des marches, une odeur de cigarette flottait dans l’air. Elle provenait du bureau, dont la porte était légèrement entrouverte. Je me dirigeai vers cette pièce et rentrai dedans sans hésiter. Assis sur un vieux fauteuil, tourné vers la fenêtre, celui pour qui j’étais venue était là. Ill était de dos, alors je ne voyais que son petit crâne dégarni et ses bras affreusement maigres. Dans une de ses mains, abîmée par la vieillesse, il tenait une cigarette. Sa fumée se répandait lentement dans la pièce, formant un nuage opaque. L’air était irrespirable.

Le bureau était sombre, faiblement éclairé par une ancienne lampe à pétrole. Une petite table de bois comblait le vide de la pièce. Quelques vieux papiers étaient éparpillés dessus. Des bouteilles d’alcool vide s’entassaient dans un coin de la pièce, comme à l’époque. La tapisserie était sale, jaunie et déchirée par endroits. De vieilles arabesques ornaient le bas plafond.

L’atmosphère de ce lieu était sinistre et oppressante. Rien n’avait changé.

Le silence troublant fut brisé par une voix faible et rauque. Celle de cet affreux homme.

- Je t’attendais. Je savais que tu finirais par revenir.

Comment avait-il su que c’était moi? Et puis, personne n'était au courant de ma venue ici!

Et comme s’il lisait dans mes pensées, il continua:

- Je sais que tu reviens pour Alexandre, pour le venger, mais sache que ça ne le ramènera pas à la vie.

Je ne comprenais pas. Comment avait-il eu cette information ?

- Viens, assied toi à mes côtés, qu’on en parle tranquillement, avait-il reprit.

- Non. Pas question. Je ne vais pas m’asseoir et “en parler tranquillement” après ce que tu nous as fait! dis-je en haussant le ton. Tu brises des enfances, Marc, tu détruis des rêves et tout ça sans aucune pitié ! Je ne viens pas seulement pour mon frère, mais pour tous les autres. Je l’ai…

- Bla bla bla… Arrête ce discours inutile. C’est ce que disent les héros de films avant de se faire tuer par les “méchants”, m'interrompt-il. Si tu ne veux pas t’asseoir, très bien. Mais pas besoin d’être si agressive. Il me semble que je ne t’ai pas élevée comme ça.

Je bouillonais de rage. Il se permettait de me donner des leçons, malgré le fait qu’il soit en danger de mort! Une larme de colère roula sur ma joue. La haine s’empara de moi, et je déganai mon pistolet en direction de sa tête.

Un rire aigu entrecoupé d’une quinte de toux se fit entendre. Marc se moquait de moi.

- Tu ne tireras pas. Je le sais.

- Alors tu ne me connais pas.

Je serrai un peu plus fort mon arme dans mes mains. L’affreux homme se leva et se retourna. La pièce était trop sombre pour que je voie son visage mais j’étais sûre qu’il affichait un sourire moqueur.

Ma haine grandissait de plus en plus. J'avais un flingue, qu'est ce qui m'empêchait de le buter?

Cette phrase fut le déclencheur. Mon inconscient ordonna à mon doigt d'appuyer sur la gâchette et…

Bang bang ! Deux coups de feu claquèrent dans le silence de la nuit. J'avais mis deux balles parfaites dans la tête de Marc. Le corps s'écroula derrière le fauteuil. Je m’approchai du cadavre, les bras tremblants. Je contemplai à présent celui que je venais d'assassiner, dont le corps était encore chaud. Mais quelque chose ne tournait pas rond. Ce visage… ce n'était pas Marc. Ce visage… C'est là que je compris. Je venais d'assassiner la personne qui m'était la plus chère au monde. Je venais d'assassiner… mon frère. Je ne comprenais plus rien. Ma tête se mit à tourner et les larmes à couler. Le sol se déroba sous moi et je perdis connaissance.

•••

- Et c'est comme ça que j'ai tué mon petit frère.

Le policier s’adossa à sa chaise et se frotta les yeux.

- Mais il était déjà mort, votre frère, non? Vous m'avez dit qu'il avait été tué dix ans plus tôt !

- C'est ce que je pensais, dis-je d'une voix affligée. Mais je suis tout aussi étonnée, monsieur l’agent.

Ce dernier soupira.

- Continuons. Que s'est-il passé ensuite ?

- Je ne sais plus très bien. Il me semble que je me suis réveillée à l'aube près du corps. J'ai paniqué et j'ai appelé la police. Puis je me suis souvenue que c'était moi qui avait tiré. J'ai été placée en garde à vue il y a trois jours. Et la suite, vous la connaissez…

Le policier soupira une nouvelle fois.

- Êtes-vous sûre que votre frère est mort quand vous étiez dans ce pensionnat il y a des années ? Et êtes-vous sûre que la personne que vous avez tué est bien votre frère, dans ce cas ?

- Oui pour les deux questions, monsieur l'agent.

Troisième soupir de la part de celui-ci.

- Avez-vous des antécédents médicaux de… d'hallucinations, disons ?

J’écarquillai les yeux.

-  Vous me prenez pour une folle ? Sérieusement? Puisque je vous dit que j'ai raconté ce que j'ai vécu, ce que j'ai vu ! Demandez à vos collègues, je leur ai dit exactement la même chose.

À ce moment, un autre policier entra dans la salle d'interrogatoire.

- Tu peux y aller, Ben. Je prend la relève.

Le dénommé Ben soupira, de soulagement cette fois, et sortit dans demander son reste.

L'autre commença directement.

- Comment s'appelait votre frère ?

- Thomas Defrêne. Mais pourquoi…

- Est-il né le 2 novembre 2001?

- Euh… Oui.

- Alors c'est bien votre frère que vous avez tué avant-hier. Nous avons procédé à une identification par ordinateur tout à l'heure.

Je fermai les yeux.

-  Où était-il ces dernières années alors?

- Nous n’avons aucune information, madame.

- Et la personne qui s'est retrouvée dans mes bras, la tête ensanglantée et que j'ai prise pour mon frère ?

- Je ne sais pas. Et je me demande si ce n'est pas vous qui l'avez tué aussi. ..

•••

Fin du jeu.

Pfff… C'était de la merde ce jeu… Le scénario est bien trop tiré par les cheveux. Et la fin est pourrie, pensa le petit garçon, déçu. Finalement, je vais retourner jouer à FIFA, c'est bien plus cool…

Alors? Qu'est ce que vous en pensez? Si ça vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir (et si ça vous a pas plus aussi) et à partager l'histoire!



Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top