21

Laplace releva soudain, la tête :

-Ton visiteur est arrivé plus tôt que prévu. Il t'attend à l'endroit convenu.

Je m'efforça de retrouver mon calme et me dirigea vers la plateforme ronde.

Je frappa du pied et la plateforme monta sur le toît de la tour.

Là, je vis un ange, que je n'avais jamais vu.

Son apparence n'avait pas d'âge, mais ces yeux reflétaient une profonde vieillesse et sagesse. Il donnait la même impression de noblesse que mon père, tout en dégageant un calme confortable.

Il me laissa le dévisageait, souriant avec douceur :

-Ta curiosité est-elle satisfaite ?

-Pas vraiment. Vous êtes le premier comme vous, que je rencontre. Même avec ma soeur aînée, je ne me sens pas aussi bien.

Il rit légérement, m'ébouriffant les cheveux :

-Je suis heureux de l'entendre. Ariel ne m'a dit que du bien, de toi. C'est un honneur, de te rencontrer, jeune dragon. Je me nomme Metatron.

-Je suis Rune. J'ignorais qu'on pouvait dire du bien d'un destructeur...

-Détruire n'est qu'une partie de toi. L'autre est bien plus précieuse et profonde, mais incompléte. Bientôt, tu comprendras.

-J'espère. Bon, quel est la mission, cette fois-ci ?

Ces grandes ailes blanches bâttirent et il s'approcha de moi :

-La mission en question, tu le sais déjà, n'est-ce pas ?

-Dois-je commencer à détruire le monde ? dis-je, excité.

-Non, pas encore. Pour le moment, il faut que tu fasses partie du Septuor, à venir. Si tu le fais, je te garantis que tu trouveras toutes les réponses à tes questions, et que tu retrouveras ce qu'il te manque. Mais pour commencer, j'aimerais que tu retrouves le demi-ange, faisant partit du Septuor. Il s'appel Caliel. L'ayant rencontrer récemment, il est entièrement éveiller, à présent.

-Très bien. C'est tout ?

-J'aimerais aussi que lorsque tu trouveras le passeur, tu le prennes sous ton aile et que tu le protèges.

-C'est aussi la mission ? Je ne suis pas très emballer, de protéger quelqu'un...

-C'est une demande, personnel, disons. Ne la rejette qu'après avoir fait sa connaissance, tu veux bien ?

Je soupira, en hôchant la tête, docile.

-Autre chose ?

-Prend soin de toi et ne te rabaisse pas, tu vaux plus que tu ne le crois ! fit-il en me caressant la joue.

Sa main était chaude. Chaleureuse.

-Dit, j'aurais quoi en échange ?

-Que voudrais-tu avoir ? demanda t'il, en me sondant du regard.

-Je voudrais que tu me ramène de l'ambroisie du jardin d'Eden. Père dit qu'il est délicieux.

-Si c'est ce que tu souhaites, je n'y vois aucun inconvénient et rien ne me l'interdit.

-Comment va Pan, le jumeau de ma soeur ?

-Au dernières nouvelles, il dort.

-Je vois. Dit...

-Oui ?

Son regard était une douceur intense, me rendant à la fois timide et ému.

-Pourrais-je te revoir, lorsque j'en aurais envie ?

Mes propres mots m'étonnèrent. Je n'avais jamais ressentit ça, envers quelqu'un !

Avec des gestes doux et simple, il m'enlaça tendrement :

-Rune, il te suffira de dire mon nom en pensant à moi et je viendrais. Pour toi, qui n'est pas vraiment temporel, je peux le permettre.

-Merci, Metatron ! m'exclamais-je, en le serrant fort à mon tour.

Des sensations éléctrisantes danser dans mon corps. Je me sentais euphorique et calme, comblés et desespéré, je ne voulais pas le laisser partir.

Je ne sais pas combien de temps je resta accrocher à lui, mais il ne bougeait pas, me laissant faire.

Je leva les yeux, croisant son regard rassurant :

-Tu es le premier avec qui je me sens aussi bien. Pourquoi donc, à ton avis ?

Il me caressa les cheveux et murmura :

-Sais-tu ce que représente une vertue, pour un ange ?

-C'est sa raison de vivre.

-Exacte. Ma vertue est d'être le protecteur des enfants. Redonner la flamme de vie, l'espoire, la protection et la paix intérieur aux enfants est ma raison de vivre. Tu es l'une de mes raisons d'exister, Rune.

Entendre quelqu'un me dire ça, me fit un bien fou.

-Tu ne veux pas rester avec moi, ce soir ?

-Je suis désolé, Rune. Le vieil ange que je suis, doit retourner au plus vite, à ces occupations. J'ai des enfants à aller sauver. Mais je te promet que si tu m'appels, je répondrai présent.

J'hôcha la tête et recula d'un pas :

-Metatron ?

-Oui ?

-Je te fais confiance.

-J'en suis honoré, jeune dragon. A présent, je pense que ton père doit commencer à s'impatienter en t'attendant, tu devrais y aller.

-A bientôt ! dis-je, en retapant du pied la plateforme.

Alors que je m'enfonçais à nouveau dans le palais, je lui fit un au revoir de la main, puis il disparut de ma vue.

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