Chapitre 2

Naël


À ce moment présent, je suis en train de me dire que j'ai bien fait d'envoyer un message à mon frère. C'est la première fois que je sens ce feu courir dans mes veines. Que mon corps est tendu à ce point.

Lorsque cette fille est arrivée et s'est assise sur cette table, les jambes largement écartées, j'ai cru partir de suite. Mon membre s'est dressé au garde à vous dans mon pantalon, butant conte le tissu, me faisant mal.

J'avais déjà été excité. Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais dans cet état fiévreux. Je me souvenais de l'élément déclencheur. Ce fameux soir avec Mickaela lorsque nos deux corps s'étaient embrasés. Encore aujourd'hui, je reste persuadé que si ma sœur n'était pas intervenue, nous aurions finis allongés dans l'herbe. Et j'en veux un peu à Candy Sue d'être venue m'arrêter.

Si elle ne l'avait pas fait, je ne serais peut-être pas aussi fébrile aujourd'hui. Ni aussi gourd dans mes mouvements.

Les doigts de la fille fourragent sensuellement dans mes cheveux m'arrachant un gémissement de plaisir. Je pose mes mains sur ses hanches et les glissent sous le tissu de son haut. Sa peau est douce et veloutée sous mes doigts.

Soudain, sa langue se glisse entre mes lèvres et un gémissement sourd sort de mes lèvres tandis que mes nerfs se tendent à se rompre. Je n'ai jamais ressenti un tel désir. Mes doigts se posent sur sa poitrine opulente, et je constate qu'elle ne porte réellement aucun sous-vêtements.

Je laisse glisser ma langue le long de sa mâchoire et goûte avec gourmandise sa peau sucrée. La fille fait de même et un frisson me parcourt tout entier lorsqu'elle prend le lobe de mon oreille dans sa bouche, et qu'elle se met à le mordiller. Je lui retire violemment son haut avant de lui remonter sa jupe, accédant rapidement à l'objet de mon désir.

Mes doigts partent farfouiller entre ses replis humides, et un sentiment de fierté s'empare de moi lorsque sa bouche s'alanguit contre mon cou et que son souffle se fait plus saccadé. Visiblement, je fais les choses bien. Il faut dire, je me suis assez documenté sur le sujet.

Je la pénètre d'un doigt, et je sens ses dents me mordre la peau tendre du cou. Mon membre tressaute dans mon pantalon et je gémis de plaisir. La fille se tortille au-dessus de moi, accentuant la pression de ma main sur sa partie intime. J'insère donc un deuxième doigt en elle, et elle s'affale contre moi dans un râle sourd.

Je retire mes doigts lentement, et passe une main douce dans son dos, avant de remonter jusqu'à sa nuque pour la prendre dans ma main. Je pose ma bouche sur la sienne et enroule ma langue à la sienne. Elle gémit contre ma bouche avant de me lâcher et de me faire un petit clin d'œil, et de descendre de mes genoux.

Je commence à avoir peur qu'elle ne parte en me laissant dans cet état, lorsqu'elle s'agenouille devant moi et défait mon pantalon. Je hausse légèrement les hanches pour l'aider à retirer mes vêtements, et sans préavis, enfourne mon membre tout entier dans sa bouche.

Je me mords la lèvre pour retenir le cri qui monte en moi à mesure que ses lèvres et sa langue s'occupe de moi. Mes doigts se plongent dans sa chevelure et je l'aide dans ses mouvements lascifs.

Le plaisir monte progressivement en moi, je sens ma sève se rapprocher du but ultime. Mais je ne veux pas en finir tout de suite. Je veux aller au bout de l'acte. Je veux connaître le plaisir que l'on ressent en étant au plus profond d'une femme.

Je commence alors à paniquer. En venant voir mon frère, je n'ai jamais imaginé que je me retrouverais dans cette situation. Je n'ai donc absolument pas pensé que j'aurais besoin de protection.

Mes doigts se crispent dans ses cheveux, et je repousse sa tête, lorsque je sens que je suis sur le point de me laisser aller. Je plonge dans ses yeux marrons et rapproche son visage du mien pour l'embrasser sauvagement, avant de lui dire :

– Tu as un préservatif ?

La fille, dont je ne connais pas le nom, sort un petit sachet argenté d'une poche de sa jupe avec un sourire coquin qui m'envoie des décharges dans tout le corps. À cet instant, je comprends que cette fille doit être une pro, car elle se saisit de la protection, la met dans sa bouche, avant de me l'enfiler. Ma tête tombe sur le dossier du fauteuil avec un râle de pur bonheur.

Sans que je ne comprenne vraiment ce qu'il m'arrive, elle s'est déjà relevée et se positionne sur moi. Je sens son fourreau humide se refermer autour de mon membre, et mes doigts s'accrochent à ses hanches pour l'aider. Je serre les dents lorsque je la sens tout autour de moi pour ne pas partir tout de suite. Elle pose alors ses mains sur mes épaules, et commence à effectuer des mouvements de haut en bas. Mon ventre se tord sous la félicité ressentie et des soupirs de pur plaisir sortent de ma gorge.

Je la sens soudain se rétrécir autour de moi, et me rends compte que depuis quelques minutes, ses mouvements se faisaient plus saccadés, moins vifs.

Je me redresse donc et me lève, restant au plus profond d'elle, pour la poser sur la table. Je lui écarte largement les jambes et m'enfonce en elle d'un coup de rein puissant qui lui arrache un cri. Un frisson de pur fierté masculine me parcourt l'échine. Je recommence, obtenant toujours le même résultat. J'accélère rapidement mes mouvements, sachant que je ne vais pas pouvoir tenir bien longtemps ce rythme.

La fille se cambre soudain avec un cri sourd, et je sens son vagin se contracter autour de moi tandis que ses jambes se mettent à trembler. J'effectue quelques mouvements supplémentaires avant de venir à mon tour.

Je me laisse tomber sur elle, le souffle court, ayant du mal à réaliser ce qu'il vient de se passer.

Est-ce que je viens vraiment de perdre ma virginité avec une fille totalement inconnue ? Est-ce que je viens réellement d'avoir mon premier orgasme ?

Je crois bien que oui. Et même si ce n'est pas aussi fort que ce que je croyais, je dois avouer que je comprends mieux pourquoi mon jumeau est devenu accro au sexe. Si j'avais su, je m'y serais mis plus tôt.

Je me redresse et me sépare de ma partenaire d'un soir. Je me défais du préservatif usagé et le laisse tomber dans ma bouteille de bière terminée. Je me rhabille rapidement et me décapsule une nouvelle bouteille.

Il faut fêter ça !

Je tourne alors la tête sur le côté pour regarder mon frère et suis surpris de ne plus le trouver assis sur sa chaise. En même temps, je ne vois pas pourquoi il serait resté à nous regarder.

La fille finit par se relever et me lance un regard gourmand, avant de se rhabiller à son tour. Une fois fait, elle s'assoit sur mes genoux et me pique une gorgée de bière.

– J'ignore votre nom les gars, mais j'aimerais bien vous revoir.

Je fronce les sourcils avant de lui reprendre ma bouteille et d'avaler une gorgée.

– Et pourquoi ça ?

Elle me fait un autre de ses sourires coquins et dépose un baiser rapide sur mes lèvres.

– Parce que les seuls orgasmes que j'ai eu ce soir viennent de vous.

J'avale difficilement ma salive en comprenant que mon frère était passé avant moi. En même temps, je connais sa réputation. S'il y a une fille qui ne dit pas non, ce n'est pas lui qui va l'arrêter. Il est toujours partant pour ce genre de chose.

Soudain, elle frissonne contre moi et je me rends compte que nous venons de faire l'amour sur la terrasse, à la vue de tout le monde. N'importe qui aurait pu nous voir.

En même temps, étant donné que personne n'est au courant que je suis là, ils auraient tous pensé qu'il s'agissait de Kérian, et ça ne les aurait pas étonnés de sa part.

C'est parfois bien pratique d'avoir un jumeau conforme. Même si par le passé ça m'a desservi, je pense qu'à partir de maintenant, cela va me servir.

Je pose mes lèvres dans le cou de la jeune fille et fronce les sourcils. Ça m'énerve de ne pas connaître son nom. J'en ai assez de l'appeler « fille » ou « inconnue » dans ma tête.

– Au fait ! C'est comment ton nom ?

Elle plonge son regard dans le mien et avec un sourire approche sa bouche de mon oreille pour me susurrer :

– Appelle-moi comme tu veux mon chou, du moment que tu m'offres un deuxième orgasme comme celui-là.

Je me sens rougir des pieds à la tête, pourtant, je n'hésite pas une seconde. Je me lève et l'entraîne avec moi vers la maison. Je sens que je vais avoir une nuit de folie. Finalement, j'ai bien fait d'envoyer un message à mon frère moi.

Je monte rapidement au premier étage et commence à ouvrir les portes au hasard. Pas de chance pour moi, elles sont toutes prises, jusqu'à ce que j'ouvre la dernière et tombe sur une chose étrange.

Mon frère est couché dans un lit avec son meilleur ami, qui est nu. Kérian est couché sur le dos, son tee-shirt légèrement remonté sur son buste, alors que Joshua est couché sur le côté, un bras en travers du torse de mon jumeau.

Je pense que mon frère à dû, tout comme moi, chercher un endroit où dormir, et que la place dans le lit de Joshua était la dernière disponible. Ou la première disponible qu'il est trouvé.

Sans me poser plus de question, je referme la porte et continue sur ma lancée. Je croise les doigts pour trouver au moins un endroit au chaud où je pourrais faire mon affaire avec la demoiselle en chaleur. Parce que d'après ce que j'ai compris, je n'étais pas le premier ce soir étant donné que mon frère l'avait également essayé. Mais de toute évidence, mon frère n'était pas le seul, puisque qu'elle m'a bien dit que seul mon frère et moi avions réussi à la faire jouir.

J'avoue que je suis fier de mon coup ! Pour ma première fois, la demoiselle était ravie. Et pas n'importe laquelle. Une professionnelle !

Finalement, je trouve mon bonheur au bout du couloir. Ce n'est qu'une petite chambre d'amis puisqu'il n'y a qu'un lit simple, mais peu importe. L'un dans l'autre, ça passe !




Kérian


Je reprends difficilement conscience avec un léger mal de crâne. J'aurais aimé en avoir un, un peu plus présent, mais je n'ai pas réussi à me bourrer la gueule comme je le voulais.

Pour le moment, je préfère garder les yeux fermés, le temps de me remémorer ma soirée. Je me souviens lorsque je suis arrivé, on m'a tout de suite fourré une bière dans la main. La musique à été lancée, et certains ce sont mis à danser. Je n'ai jamais aimé ça, je les ai donc laissé faire, et suis parti ailleurs avec mes amis. Nous avons enchaîné les verres, avant que je ne me retrouve dans la chambre de mon meilleur ami avec une fille. Nous lui avons fait son affaire, avant qu'elle n'en redemande. N'étant pas très porté sur la chose, j'ai laissé Joshua seul avec elle, et me suis rendu dans le jardin, où j'ai discuté avec mon frère. Il est venu me rejoindre et la fille que je m'étais faite avec mon ami est descendu et s'est jetée au cou de mon jumeau.

Un sourire étire mes lèvres lorsque je me demande si mon frère est allé jusqu'au bout cette nuit. Lorsque je suis monté me coucher, je me suis endormi de suite, je ne sais donc pas ce qu'il a pu ressentir.

Je bouge légèrement et suis tout de suite arrêté par un poids mort sur mon ventre. J'ouvre aussitôt les yeux pour tomber sur mon meilleur ami couché en travers de mon corps. Un sourire tendre étire mes lèvres alors que mon regard se pose sur Joshua. Il va me manquer ce con !

Je passe la main dans ses cheveux, cherchant à le réveiller doucement, mais il ne fait que grogner et caler plus confortablement sa tête dans le creux de mon cou. Son souffle s'écrase sur ma peau et je frissonne. Mes doigts jouent avec les mèches soyeuses de mon ami tandis que je le regarde dormir. Mes yeux s'attardent sur son corps nu et encore une fois, un frisson parcourt mon corps. Je sens mes joues me cuire tandis que mon regard se pose sur ses fesses.

Joshua ouvre les yeux à ce moment-là, et grogne encore contre moi avant de se dégager. Il se passe une main lasse sur le visage, et je me sens vide d'un seul coup. Et froid.

- T'es en forme, toi dès le matin !

Je fronce les sourcils en entendant les mots de mon ami, ne comprenant pas où il veut en venir. Je le regarde et aussitôt il baisse ses yeux vers le bas de mon corps. Je suis son regard et rougis davantage en voyant qu'effectivement, je suis en forme ce matin. Je crois que c'est une des premières fois qu'il m'arrive de me réveiller ainsi sans avoir fait de rêves érotiques.

Je me racle un peu la gorge, avant de dégager la jambe de mon ami qui barre encore les miennes pour pouvoir me lever. Je renfile mon pantalon et lance ses vêtements à mon ami. Joshua s'est retourné dans le lit, les bras en étoile. Je rigole doucement avant de sortir de la chambre. C'est que j'ai des trucs de prévu moi aujourd'hui. Je dois investir mon nouveau logement.

Ça me rappelle que je dois retrouver mon frère. Je commence à ouvrir les portes des chambres avant de tomber sur la dernière du couloir. Un sourire tendre affleure à mes lèvres en trouvant mon frère nu, avec une femme couchée sur lui, elle aussi nue. Je pense que Naël a sauté le pas cette nuit, et je suis content pour lui. Malgré tout, il a plutôt intérêt à se lever tout de suite s'il ne veut pas se faire démonter la tête par nos parents.

D'ailleurs, je suis en train de penser à ça maintenant, j'espère qu'il a prévenu les parents qu'il sortait hier soir, parce que sinon, ça va vraiment barder.

Je m'avance dans la chambre en essayant de faire le moins de bruit possible, ce qui est complètement stupide étant donné que je suis là pour le réveiller, et le secoue doucement par l'épaule. Naël ouvre doucement les yeux et les pose sur moi, avant de les descendre sur la fille qui dort sur lui. Un sourire vicelard étire mes lèvres lorsque je vois ses joues se mettre à rougir violemment. Je hausse mes sourcils, et me mets à les faire danser avant d'exploser de rire devant la couleur pivoine de mon frère.

Mon rire finit par réveiller la demoiselle qui bouge lentement sur mon jumeau, lui arrachant un gémissement. Elle tourne son visage vers lui, un sourire rayonnant aux lèvres. Elle lui dépose un baiser sur les lèvres avant de se lever, pas le moins du monde gênée par sa nudité, et part à la recherche de ses vêtements. Elle s'habille rapidement avant de se pencher de nouveau vers mon frère qui n'a pas bougé d'un pouce et l'embrasse de nouveau avec sensualité.

- Tu m'appelles quand tu veux mon chou. C'était une des plus belles nuits de ma vie.

Je me mords les lèvres pour ne pas exploser de rire en voyant le visage rayonnant de fierté de mon frère. Je pense qu'il peut l'être. Pour une première, c'était réussi.

J'attends que la demoiselle soit sortie avant de m'asseoir à côté de mon jumeau, sur le lit. Je plonge mon regard dans le gris de ses yeux et lui souris sarcastiquement.

- Alors ?

- Alors quoi ?

Je lui donne un coup dans l'épaule, et Naël rougit davantage.

- Est-ce que c'était aussi bien que tu le pensais ?

Je crois que je n'ai jamais vu mon frère aussi rouge, et je ne peux m'empêcher de rire doucement.

- Allez, frérot ! Raconte-moi !

Mon jumeau se passe une main nerveuse dans les cheveux avant de baisser les yeux. Je vois un énorme sourire orner ses lèvres avant qu'il ne se tourne vers moi, les yeux pétillants.

Je passe mon bras sur ses épaules et le serre contre moi avant de frotter ses cheveux. Il me repousse en rigolant, mais je ne le lâche pas, et nous commençons à nous chatouiller, en riant à gorge déployée. Nous finissons finalement par nous calmer et j'aide mon frère à retrouver ses vêtements qui sont dispersés partout dans la chambre. Ça a vraiment dû être une nuit de folie !

Après avoir pris un café rapide, je remonte dans la chambre de mon meilleur ami pour le remercier pour la soirée qu'il m'a offert et le serrer une dernière fois contre moi. Je sais que je ne vais pas le voir pendant des semaines, et cela me fait un peu mal. Mais je me rassure en me disant qu'avec internet, il ne sera jamais très loin de moi. Joshua se serre un peu plus contre moi, et un sentiment étrange s'empare de moi. Je décide de ne pas y faire attention et fourrage amicalement dans les cheveux de mon ami.

Enfin, Naël et moi rentrons chez nous. Je suis soulagé lorsque nous passons la porte de la maison familiale. De toute évidence, mon frère avait prévenu qu'il découchait.

Mon père nous regarde attentivement, avec un petit sourire en coin avant de hocher la tête et de partir dans le salon. J'ignore ce qu'il a vu, mais visiblement, il en était content. Je hausse les épaules, ne voulant pas m'attarder sur les sentiments de mon père.

Je monte dans ma chambre, et un pincement me serre le cœur en voyant les cartons s'aligner le long du mur. Je me souviens lorsque les parents ont acheté cette maison à la périphérie de New-York. Nous avions passés quelques mois, entassés dans la maison de Rowan, avant qu'il n'achète cette demeure tout à fait géniale. Elle avait vraiment tout ce qu'il nous fallait pour être heureux. Cinq grandes chambres, deux salles de bain, si on ne comptait pas celle de la suite parentale, un salon où tout le monde pouvait se réunir sans problème, et un jardin immense avec balançoire et panneau de basket. Mon frère et moi n'avons jamais été fan de basket, mais papa adorait ça, et pour lui faire plaisir, Naël et moi jouions avec lui.

Je passe une main douce sur le bois de mon bureau, avant de passer au meuble télé qui trône au pied de mon lit. J'ai passé les meilleures années de ma vie dans cette chambre. J'ai vraiment été heureux ici, et mon cœur se serre lorsque je me rends compte que plus rien ne sera jamais comme avant maintenant.

C'est sûr que Naël et moi reviendront dans cette maison, mais seulement le temps d'un week-end, ou de vacances. Tout comme Candy à l'époque. Papa était persuadé qu'une fois qu'elle aurait fini ses études, elle rentrerait à la maison comme si de rien n'était, mais en réalité, ma sœur avait rapidement trouvé un travail, et avait pris son indépendance. J'espère juste qu'il m'arrivera la même chose, même si j'ai été heureux ici. Je crois que j'ai grandit. Et cela me fait un peu peur.

Le bruit de la porte qui s'ouvre, me fait me retourner et plonger dans les yeux gris de mon frère. Tout comme moi, je sens la tristesse au fond de lui. Lui aussi à dû comprendre que nous ne reviendront plus de la même manière qu'avant.

Il s'avance dans la pièce, et entrelace ses doigts aux miens. Ces derniers jours, je me suis beaucoup rapproché de lui, et j'en viens à remercier mon père de m'avoir forcé à faire mes études au même endroit que lui. J'ai le sentiment que Naël risque d'être une bouée de sauvetage pour moi.

Je ferme les yeux, laissant les souvenirs m'envahir. Je me rappelle le jour où nous avons emménagé. Maman était enceinte de Léana, et papa avait passé sa journée à l'interdire de s'approcher des camions pour aider à décharger. Mon jumeau et moi n'arrêtions pas de prévenir papa lorsqu'elle se faufilait discrètement pour donner un coup de main.

Je revois également le premier noël passé dans cette merveilleuse maison. Les parents avaient invités toute la famille, et j'avais réalisé à ce moment-là que cette maison n'était pas si grande que ça avec tous les Westhawk dans la même pièce.

Le jour où j'ai rencontré Joshua. Il habitait quelques maisons plus loin et nous nous étions affrontés tous les trois dans une partie de foot endiablée. Et nous étions devenus les meilleurs amis, avant qu'une amitié plus forte ce fasse entre Josh et moi, laissant Naël de côté.

Et ce jour deux ans plus tôt, où un changement que je n'arrivais toujours pas à comprendre m'avait amené à tout faire pour me différencier de mon jumeau, et à me révolter contre la terre entière. Ce dernier souvenir me laissait un goût amer dans la bouche, il était pourtant à l'origine de ce départ loin des miens.

La voix de mon père au rez-de-chaussé me ramène à la réalité, et mon frère me secoue la main avant de se détacher de moi et de sortir de ma chambre.

Bien que l'on parte tous les deux, je sais que mes parents garderont ces pièces telles qu'elles sont aujourd'hui. Tout comme la chambre de ma sœur n'a pas bougé, les nôtres nous attendrons.

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Deuxième chapitre de ce nouveau tome. Je pense qu'une grande partie d'entre vous on déjà compris en quoi notre petit héros sera différent des autres Westhawk. Mais je tiens à préciser que je ne fais que des histoires d'amour. N'importe quel amour, du moment qu'il est partagé.

N'hésitez pas à donner votre avis.

Haut les cœurs !

PS: je voulais rajouter que j'ai une pensée à tous ceux qui ont perdu quelqu'un hier. Je me suis réveillée ce matin en apprenant la nouvelle, et ça a foutu ma journée en l'air.

Mais malgré cette horreur, j'ai tout de même voulu poster comme d'habitude. C'est dans des moments comme celui-là qu'on a bien besoin de s'évader un peu pour oublier un peu l'horreur de notre monde.



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