Le Dieu du Versomonde

Hey hey ! OS Urasekai Picnic, comme dit dans le résumé. Si vous ne connaissez pas, il s'agit d'une série de romans... adapté en mangas... adapté en anime...

J'ai vu l'anime. 'Fin la saison 1, et c'est tout ce qui est sorti pour l'instant. Et j'ai l'intention de commander les romans quand... j'aurais 80€ à dépenser. C'est cher les livres x)

Enfin, donc pas trop de spoil ici, si ce n'est quelques références aux deux premiers épisodes, si je me souviens bien... (sachant qu'il y en a douze. Treize peut-être.) Et ça se lit sans avoir vu ou lu quoi que ce soit. Même si ça doit rendre mieux de connaître.

Si vous voulez aller voir l'anime avant de lire ça, il est sur Wakanim (et...sûrement en streaming, mais je n'encourage pas.)

Oh ! Et cet OS a été écrit dans le but d'un défi, écrire un texte qui nous est inspiré par l'image en média (et ... en couverture, de manière découpée.)

Bref, bonne lecture !

Je ne sais même plus comment je me suis retrouvée seule, ici, le cœur battant face à la créature se dressant devant moi. Je ne comprenais même pas de quoi il s'agissait, j'avais beau fouiller dans ma mémoire, rien, aucune rumeur, aucune légende, rien pour expliquer ce qui se trouvait sous mes yeux.

Rien pour expliquer la présence d'un cerf, de la taille de montagnes, se dressant fièrement devant moi, son regard brillant d'un bleu étrange, suffisant pour éclairer la plaine à la place du soleil, et son souffle tiède remplaçant la brise légère que je sentais sur ma peau auparavant.

Si je n'étais pas éblouie par les rayons de lumière du soleil se faufilant entre ses pattes, j'aurais pu penser qu'il s'agissait du dieu de ce monde. Qu'à chaque fois que je pensais voir le même astre que dans mon monde le matin, c'était un de ses yeux qui m'observait, qu'à chaque fois que je pensais que l'air passant sur ma peau bougeait des mêmes phénomènes que chez moi, c'était son souffle qui passait près de mon visage.

J'aurais pu aussi penser que la brume autour de lui remplaçait les nuages, mais... Elle était bien trop sombre pour n'avoir ne serait-ce qu'une once de rapport avec eux.

Non. Ce n'était pas le dieu de ce monde. Non pas parce que sa présence me tétanisait. Non pas parce qu'un dieu devrait être bienveillant, car si ce monde en avait un, nul doute qu'il serait démoniaque.

C'était simplement car...

Cette créature avait son attention portée sur moi.

Pourquoi un dieu prêterait attention à un être d'un monde extérieur. Un être aussi insignifiant que moi ?

Mais à bien y réfléchir... C'était peut-être parce que je le voyais. Que je le percevais. Et qu'il le savait. Nul homme ne devrait pouvoir voir la vraie forme des créatures de ce monde. Mais j'étais l'exception, depuis ce combat qui avait failli mal tourner.

Il se reflétait dans mon œil droit uniquement, et je m'étais souvent demandé, sans pourtant poser la question, si en regardant à l'intérieur, les autres pouvaient voir la réalité que je percevais. Ou si j'étais, et serais, l'une des seules à connaître le vrai visage de ce qui se trouvait dans ce monde. Dans le verso-monde.

Mais ce n'était pas l'important. Ce qui se trouvait devant moi, peu importe de quoi il s'agissait, était dangereux. Je le savais. Au fin fond de moi, dans mon cœur et mon corps, mon instinct me criant de m'enfuir alors que mes muscles refusaient de m'obéir.

Je ne savais pas quoi faire.

Je sentais le sol trembler sous mes pieds, alors que l'une de ses longues pattes noirs se levait. Se posait.

S'approchait.

S'approchait.

S'approchait.

S'approchait.

Et un grognement commençait à retentir.

Bruyamment.

Bruyamment.

Bruyamment.

Alors que la lumière se mettait à briller.

Plus près.

Plus près.

Et que son vent soufflait.

Plus fort.

Et moi, j'étais paralysée. Sans pouvoir crier. Sous ses yeux. Seuls mes cheveux voletant.

Des murmures retentissaient dans ma tête. Encore. Encore. Encore.

Ça me faisait penser... Au passé.

À une fois.

À une fois oubliée.

Parce que je continuais à entendre des mots soufflés. Le même. En boucle.

« Sorawo »

Un nom.

Le même.

Répété.

« Sorawo ! »

J'avais déjà affronté quelque chose comme ça. Qui me murmurait des choses à l'oreille. Qui me paralysait.

Comment je m'en étais sortie déjà ?

« SORAWO ! »

La voix criait. Cette fois. Mais était étouffée. Ce nom. Me disait quelque chose.

Quelque chose.

...

J'entrouvris les lèvres. Pour parler, pour dire. Ce que je ne pouvais. Penser. Utiliser simplement. La mémoire. De mon corps... Mais ma voix. Restait coincée. Dans ma gorge.

Et je réalisais.

Que j'étais. Dans le brouillard. Sombre.

Celui qui. Volait autour de la. Créature.

J'étais à côté. De la. Créature.

À côté.

À côté.

À côté.

En danger.

En danger.

En danger.

J'étais. En danger.

Je devais fuir. Courir. Courir. Courir ! Loin de tout ça. Loin de. Cette immense. Créature.

« SORAWO ! »

Cette fois. On me tira. En arrière.

Je bougeais.

Je pouvais bouger.

Fuir.

Je ne savais pas ce qui m'avait tiré en arrière. Mais je savais que ce n'était pas un danger. Alors j'ai couru.

Couru.

Couru.

Sans m'arrêter, évitant de regarder en arrière. J'entendais toujours les cris murmurés dans mon esprit, mais ils n'avaient que peu d'importance.

Puis j'ai glissé.

Je suis tombée.

Au sol.

Ma respiration s'est coupée.

Mes yeux se sont fermés.

J'allais.

Mourir.

Mourir.

Mour-

– Sorawo !

Cette fois, la voix était distincte. Proche de moi. Et je la reconnaissais.

J'ouvris les yeux, le soleil d'un jaune presque blanc étant la première chose attirant mon regard, la deuxième étant les cheveux blonds qui pendaient sur mon visage, et le regard bleu posé sur moi.

– Tori...ko ?

– Enfin ! Tu ne réagissais pas du tout... Tu te contentais de fixer le vide sans rien faire, avant de te mettre à trembler ! On... Aurait dit quand tu avais regardé le Sinueux trop longtemps... Mais... En plus fort.

Je clignais plusieurs fois avant de me redresser, avec la tête qui me tournait. Une douleur lancinante se fit sentir sur ma joue, et j'y portais ma main doucement, par peur d'y trouver quelque chose. Mais non, simplement ma peau légèrement chaude.

– Désolée... J'ai bien essayé de te mettre une claque, mais ça n'a pas marché. J'étais à deux doigts de te tirer dans le pied, il n'empêche.

Cette phrase me fit relever brusquement la tête vers elle.

– Tu as failli QUOI ?!

Elle détourna le regard en souriant, avant de me tendre sa main pour m'aider à me relever.

– L'important, c'est que tu ailles bien. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

J'allais relever une nouvelle fois son aveu, avant de me souvenir.

La créature.

Je regardais tout autour de moi, mais rien. Pas de brume, de respiration tiède, ou de regard d'un bleu beaucoup trop brillant.

– On... Ferait mieux de rentrer.

– Mais Sorawo !

– S'il te plaît... Je t'expliquerais quand on sera rentrées, mais il faut rentrer.

Elle laissa son regard courir autour de nous, avant de répondre.

– Okay, on fait demi-tour alors... Mais tu peux vérifier qu'il n'y ait pas de Glitches ? Tu t'es mise à courir sans réfléchir pendant un moment, et je pourrais pas te confirmer que tu n'as pas frôlé l'état d'humain frit.

Je soupirais avant de regarder autour.

– Bon à savoir... Et sinon... Je crois que... La voix est libre.

Nous fîmes alors le chemin en sens inverse, alors que je réfléchissais.

Est-ce que la créature que j'avais rencontrée était vraiment... Le Dieu de ce monde ?

Eh bah voilà.

Si quelqu'un se demande, bien sûr que je ship-

Ensuite, ça vous a plu ?

Et encore ensuite... J'ai eu un gros coup de cœur pour cet univers, et le style de dessin d'ailleurs.

(Puis j'ai découvert que c'était pas terminé. J'aurais dû faire gaffe avant ;-;)

Enfin, je trouve Toriko et Sorawo super attachantes et tout... Si quelqu'un veut parler de l'anime avec moi, c'est avec grand plaisir ! Pour le roman... Je préfère attendre de les avoir, parce que j'ai peur de me faire spoil.

... Oh, et si vous voulez les romans, je vous préviens de suite, il n'y a que la VO (en japonais) et la VA.

Breeeeef.

Je voulais pas écrire sur cet Univers avant d'avoir lu les romans, mais... que voulez-vous, cette image m'a crié d'écrire dessus. Je ne pouvais qu'obéir.

So, bye bye !

- 12 avril 2021

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