L comme un loup dans la ville
L'avenue était bordée de voiture de taxi. Les lumières des lampadaires éclairaient les grandes avenues de la ville. Toulouse, la ville rose n'avait plus rien à m'apprendre. J'observais calmement tout autour de moi. Les gens se pressaient ou prenaient leur temps. Le monde brûlait d'une forte énergie. Je me sentais à des kilomètres de tout ça. Mes épaules, un peu voutées ne portaient plus vraiment ma tête. J'avais cette étrange impression que l'énergie ne m'atteignait pas. Je respirais difficilement mais je décidais quand même de me rouler une cigarette.
Je n'avais jamais était du genre à être très logique. J'aurais du arrêter cette connerie depuis longtemps mais c'était un peu un de mes seuls réconforts. Je faillis me faire bousculer par un passant pressé de rentrer chez lui, probablement pour rejoindre sa famille. Je n'en avais pas et je n'en avais aucune envie d'une. Je n'étais qu'un loup solitaire marchant dans cette ville, seul et sauvage.
Une fois la cigarette roulée, je l' allumais en continuant de regarder autour de moi. Je restais là immobile, ne sachant pas où aller. Je n'avais plus trop d'espoir. En réalité, je n'avais plus d' attache dans ce monde. Je ne savais plus qu'elle était ma route depuis que j'avais tourné le dos à mon ancienne vie. Personne ne pouvait être plus torturé que moi. Une musique continuait de raisonner dans ma tête, c'est comme si je l'entendais en permanence mais je n'arrivais pas à la jouer. Une fois devant mon piano, le néant reprenait.
Je tirais une fois de plus dans ma clope tel un geste mécanique qui ne s'arrêtait jamais. Je me sentais parfois emprisonné dans cette addiction même si cela ma rassurait d'avoir celle ci en réconfort. C'était toujours mieux que d'être seul, sans aucun apport de plaisir. Je fis un tour sur moi même. Une affiche jonchait tous les murs de la ville, elle proposait un concert gratuit de musique nommait attrape moi si tu le peux. Je ne savais pas si cela me ferait du bien de m'y rendre, une fois ma réflexion sur la vie terminée. Je vivais une sale période en ce moment. Je n'arrivais plus à jouer, ni à composer. Je me sentais vide, si vide. C'est comme si toute la colère du monde était emprisonnée dans mon être. C'est comme si peu à peu une noirceur m'envahissait. Je ne pouvais rien y faire. J'avais essayé de changer, de bouger, de faire évoluer mon monde. Rien n'y faisait, rien ne changeait.
Je continuais de me vider de tout espoir. Néanmoins seul la drogue m'aidait un peu. J'aurais du me raisonner à vouloir un monde meilleur. Malgré cela quand la vie n'est que misère pourquoi se battre? Je me sentais bien plus que mélancolique. Je ferais mieux de rentrer. J'eus un élan de lucidité pourquoi rentrer maintenant ? Pour me droguer ? Une fois encore. Non je ne devais pas pour une fois dans ma vie je devais essayer de lutter contre cette envie. Probablement que je me faisais du mal. Non cela ne pouvait être que bien. J'attendais juste qu'une personne ou même un événement ramène l'espoir longtemps perdu auparavant.
Armant tu ne peux y compter, l'inspiration ne reviendrait jamais. C'est ce que je me disais à moi même. Désormais c'était juste moi, moi même et un je. Rebel, face au monde. Mon cerveau était cramé, mon esprit divagué. Je n'arrivais plus à me concentrer. J'avais juste vingt ans, pourtant c'est comme si j'en avais quarante. J'étais plongé dans un monde dont j'avais du mal à saisir les rouages. Je le trouvais si injuste que par moment je ne pouvais comprendre comment je supportais d'y rester une seconde de plus.
Un homme me bouscula et se fut comme un électrochoc. Je me retrouvais une nouvelle fois nez à nez avec une des ses affiches et je me dis que je devais m'y rendre. C'était gratuit je n'avais plus un rond et en plus je n'avais rien d'autre à faire. Je me secouais comme si je me réveillais d'un long sommeil. Je regardais ce que je portais, rien de très séduisant cependant qui en avait quelque chose à foutre. Je m'avançais en direction de la rue de l'orangerie là ou se trouvait le spectacle. J'entendais de nombreuses voix qui criaient au loin.
Une fois sur place, je remarquais qu'il y avait un monde fou comme si une partie de la ville avait décidé de se retrouver ici dans un espèce de mouvement de moutonnerie. Je ne m'en plaignais pas, j'étais après tout venu ici pour ne pas continuer à être seul. Une présentatrice vient remercier toute les personnes qui étaient venue ce soir. La foule était en délire alors que je ne savais pas du tout qui est ceux qui allait performer. La petite scène se trouvait sur une place entouré de nombreux bars. Une statue se situait habituellement au centre mais elle était cachée de ma vue par la scène installée. Je regardais tout autour de moi, je ne reconnaissais personne dans mes connaissances.
J'avais eu beaucoup d'ami ou de connaissance puisque j'étais originaire de cette ville. Je n'avais pourtant voulu voir personne en cette soirée de mai. Je devais être dans une de mes phases les plus aiguë de mélancolie. Après quelques minutes d'attente, un groupe de filles monta sur la scène et se mit à danser en tenue orange. Il ne me semblait pas qu'elles portaient de micro pour chanter, pourtant j'entendais leur voix claires.
Je me demandais où est ce qu'elles trouvaient toute cette énergie alors que je semblais vidé de la mienne. Je me mis à sourire, la musique aux allures électronique se répandaient dans le monde. Je fus comme ensorcelé par leur mouvement.
-Faits le,murmuraient elles tout à coup.
Elles continuaient de répéter ce mot suivant la musique. Je compris qu'elles portaient des micros. Elle se mirent à chanter les une après les autres mais j'avais du mal à voir leur visage, j'étais bien trop loin de la scène. Elles semblaient magnifiques malgré tout, un mélange de grâce et d'assurance sortait de leur pore. Dans un ensemble uniforme, elles performaient sans un faux pas. Je me sentais de plus en plus hypnotisé alors que ce n'était absolument pas le genre de musique que j'aimais.
La foule était en délire, ceci était un merveilleux mystère car elles n'étaient pas vraiment célèbre. Je le supposais du moins sinon ce concert n'aurait pas été gratuit. Je me penchais pour demander le nom de ce groupe à la personne se trouvant à côté de moi.
-Elles se nomment les neufs muses.
J'ouvris grands les yeux d'étonnement, un drôle de nom malgré tout il semblait aller parfaitement avec ce que je ressentais en ce moment. Je cherchais moi aussi la muse qui me rendrait la force de retrouver l'inspiration et de reprendre la musique.
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