87.
Anastasia.
There was a time when I thought I'd know you forever.
La tête me tourne et je dois m'obliger à ne pas agripper la table pour me retenir. Je suis plus forte que ça. Trop forte que pour me laisser démonter par sa simple vue. Alors même si mon estomac se retourner à l'intérieur de mon corps, je n'en montre rien.
J'ouvre la bouche et les questions laissées en suspens dans un coin de ma tête menace de jaillir mais je dois les avaler, les oublier. Parce que je sais, je sais que si je les laisse sortir je ne saurai jamais les récupérer. Je ne pourrai plus jamais tourner la page. Tourner notre page, celle où notre histoire est écrite.
- Puis-je prendre votre commande ?
Ma voix est robotique, inanimée. Je ne la reconnais pas. Ce n'est pas moi. Ou alors c'est exactement moi, celle que je suis devenue. Celle qui s'est mal recousue, inachevée et bancale sur les bords.
- Tu vas jouer à ça Ana ?
Il lève un sourcil, sa voix est froide. Il n'y a aucun aura chaleureux qui émane de lui. Il n'est pas là pour moi, pas dans le sens où je le voudrais en tout cas.
Il veut quelque chose de moi, il ne me veut pas moi. Ça se voit dans ses yeux. Son iris ne brille pas. Elle est ternie pas la haine qu'il me porte.
Pourtant je ne peux m'empêcher de trouver cette haine injuste. Je ne la mérite pas. C'est ça qui me reste en travers de la gorge. L'impression qu'il a juste sauté sur ce prétexte pour me détester parce que notre passion était trop dure à supporter pour lui. Il n'est pas aussi robuste que ce que je croyais finalement.
- Qu'est-ce que tu me veux Vinchenso ? Non sei ancora riuscito a dimenticarmi ?
Ma dernière phrase le pique, je le vois au frémissement de sa lèvre. Je ne suis visiblement pas la seule à encore voir son visage apparaître quand je ferme les yeux.
Il se lève en un fracas et se colle si près de moi que je sens son souffle chaud contre ma joue.
Je plante les yeux dans les siens, ceux qui me tueraient s'ils étaient armés.
- Ne rigole pas de moi Anastasia, j'ai mal logé ma balle une fois. Je ne fais pas deux fois la même erreur.
Je rigole. Je lui rigole au nez et à la barbe. Je crois qu'il n'y a pas de plus beau moyen pour le ridiculiser.
- Tes menaces sont aussi pitoyable que toi, je tapote moqueuse du doigt sur son nez, parce que rappelle toi que si tu es là à me supplier comme un chien des rues c'est que tu as besoin de moi.
Il grince des dents et chasse du dos de la main mon doigt.
- Maintenant soit tu commandes soit tu prends ton joli petit cul et tu sors.
Il se s'assied gentiment mais je ne suis pas dupe. S'il est prêt à s'incliner si facilement c'est que ce qu'il a à me demander va me couter plus qu'une balle dans la hanche.
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