8.

Vinchenso.

Si la balle est dans ton camp c'est que le flingue est de mon côté.

- Mon ami ! S'exclama Fabio assis à l'autre bout du club.

Je lui rendis son accolade avant de me laisser tomber à côté de lui sur la banquette.

- Alors ton vol ?
- Parfait,répondis-je tandis que deux filles très peu habillées vinrent s'assoir sur mes genoux.

La blonde plongea sa tête dans mon cou tandis que la rousse bougeait son bassin contre le mien.

- Je vois que tu fais connaissance avec mes deux nouvelles acquisitions,rigola mon ami d'enfance.
- Je n'ai pas de temps pour ça,dis-je en les repoussant certainement un peu trop fort.

Elles se dirigèrent vers Fabio mais d'un geste de la main il les chassa.
Ses filles avaient l'habitude de son attitude.Il les traitait toujours comme de la merde pourtant toutes s'imaginaient une histoire avec.Secrètement,elles espéraient se faire remarquer et ainsi vivre une idylle avec mon second.Elles rêvaient trop,Fabio ne désirait que deux choses dans la vie : le sexe et l'argent.Une petite famille tranquille n'avait jamais fait partie de ses plans.

- Tu es déjà allé voir les corps ? Me demanda-t-il en tirant un coup sur son joint.
- Non j'ai été occupé
- Tu veux qu'on y aille maintenant ?

Je hochai la tête avant de me lever dans un mouvement brusque.Ce qui était fait ne serait plus à faire.
J'enfilai la veste en cuir que j'avais laissée sur un porte manteau à l'entrée avant de sortir du club où la forte odeur de drogue commençait à devenir insupportable.

- On prend ma voiture ? Me demanda mon acolyte.
- Oui j'ai laissé la mienne dans le centre.

Il pivota à droite et nous arrivâmes devant un 4x4 noirs aux vitres teintées.

- C'est moi qui conduit ! S'exclama Fabio,joyeux.

A la vue des cadavres,aucun sentiment ne me submergea.
J'étais insensible à la mort.
J'avais toujours eu une facilité déconcertante à enlever la vie et à torturer mes ennemis.J'étais un monstre qui se cachait derrière une apparence de jeune adulte fêtard.

Le médecin légiste à qui j'avais demandé de faire l'autopsie des corps souleva le drap qui recouvrait leurs torses.
Je me penchai légèrement et inspectai la plaie visible sur le front d'un des deux frères.

- Quel objet peut faire une trace pareil ?

Le médecin examina la marque désignée par Fabio avant de froncer les sourcils.
La marque était légèrement en forme de pentagone, comme la cicatrice laissée par une secte.

- Je n'arrive pas à m'imaginer l'objet qui a pu laisser cette marque mais ce qui est sûr c'est qu'il a dû être lancé à grande vitesse.

J'essayai de trouver une arme qui aurait pu laisser une coupure pareille jusqu'à ce qu'un téléphone sonne.
Mon second,le visage impassible,décrocha l'appareil avant de brièvement discuter avec son interlocuteur.

- Qui était-ce ? L'interrogeais-je lorsque qu'il le remit dans sa poche.
- Le patron de ces deux là,il pointa les corps d'un geste de la tête,il m'a dit que le soir même de leur mort ils devaient aller réclamer de l'argent à un petit pub du quartier.

Je contournai la table avant de me planter devant lui tout sourire.

- Et bien demain je t'invite déjeuner.

Je ris à mon sous-entendu avant de sortir d'une démarche assurée.

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