76.

Vinchenso.

Il est dangereux de faire resurgir le passé.

- Tu es irrécupérable Sérafina,je soufflai devant son petit sourire satisfait.

Je m'apprêtai à suivre Anastasia mais elle m'agrippa le poignet.Je me tournai vers elle prêt à lui ordonner de me laisser mais sa mine sérieuse m'en empêcha.
Je la connaissais depuis longtemps,bien trop longtemps pour savoir qu'elle ne s'inquiétait jamais pour rien.

- Vinchenso,sa voix n'était plus la même,elle était chevrotante et basse.

Elle se stoppa et regarda derrière moi comme si on pouvait l'entendre puis se rapprocha de moi.

- Fais attention,j'ai peur de lui.Son regard est si noir.

Je passai ma main sur son visage si familier.

- Ne t'inquiète pas.

Je continuai mon chemin jusqu'au premier salon.Je n'arrivai pas à distinguer clairement les gens dans la pièce trop enfumée et sombre pourtant quand je vis le vis,tel un guépard,se diriger vers la silhouette d'Anastasia je bondis entre les deux comme pour faire barrage de mon corps.

- Nazario.

Ma voix plus dure que le marbre du sûrement l'amuser parce qu'il lâcha un bref rire.

- Des jolies filles tu en as eu mais des comme elle je n'avais jamais vu.

Son accent mexicain transparaissait dans son italien tandis que son regard glissait sur la tenue légère d'Anastasia.
Je serrai les poings et les mâchoires.

- Merci du compliment maintenant tout le monde peut se calmer ? Anastasia se laissa tomber dans un fauteuil sans prêter attention aux autres personnes de la pièce.

Une serveuse lui proposa un verre qu'elle accepta cependant sans y goûter.
Quelque chose n'allait pas chez elle.Il y avait un voile sur son visage,un étau de souffrance à peine camouflable.

- J'ai été étonné Vinchenso que tu demandes encore mes services.

Le serpent commençait déjà à tourner autour de sa proie,faisant aller ses sifflets perçants.
Il fit tournoyer dans son verre l'alcool de luxe qui y sommeillait.

- Je me rappelle que quand tu m'as tiré dessus tu as juré sur les enfers que tu n'aurais plus jamais besoin de mes services.

Il leva son regard faussement crédule vers moi et leva un sourcil.
Je n'étais pas dupe,il savait que j'avais besoin de lui.
Chacun de ses sourires enterraient mon amour propre un peu plus.

- As-tu les réponses à ma question ?

Il se leva de nouveau du canapé certainement trop bas pour une carrure comme la sienne.

- Le business après,place à la fête ! S'exclama-t-il en levant les bras au ciel.

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