73.

Anastasia.

Mais la raison n'est pas ce qui règle l'amour.

Vinchenso me poussa pour s'assoir sur la même banquette que moi.
J'aurais dû refermer l'écran mais comme il était déjà en train de regarder ce que je faisais,je restai naturelle.

- Déjà en pleine recherche ?

Il allongea ses jambes près des miennes.

- Oui,je souris.

Il s'allongea et ferma les yeux après s'être mis à bâiller.
Je tapai faussement quelques mots dans le moteur de recherche en attendant qu'il s'endorme.

- Vinchenso ? Je murmurai.

J'attendis stressée,de peur qu'il se réveille,mais une minute plus tard,quand le jet fut baigné dans le silence,je respirai un grand coup.
Sur le papier,l'homme qui avait tué les parents de Vinchenso s'appelait Hermano Pilady.
J'avais examiné de très près les recherches que Vinchenso avait faites.Il suspectait que le meurtrier ait changé de nom après,vu que Hermano Pilady s'était subitement arrêté de vivre quelque mois après le massacre.
Mais moi je savais.
Je savais qu'Hermano était déjà une couverture.

Je tapai dans un moteur de recherche,presque le jumeau du logiciel utilisé par le FBI, un nom que j'aurais su écrire les yeux fermés.
Je respirai de travers.Il y avait peu d'élément mais tous étaient postérieurs au meurtre.
Vinchenso bougea légèrement et mon coeur s'arrêta de battre un instant.
Je devais choisir maintenant.Choisir vite.

J'effaçai l'historique.

Quelques heures plus tard, juste avant d'arriver sur le sol italien,Vinchenso se réveilla.Il cligna plusieurs fois des yeux,se les frotta longuement et me demanda d'une voix rauque :

- Tu as trouvé quelque chose bébé ?

Les yeux plongés dans mon écran je répondis :

- Absolument rien.

Je mordis ma lèvre de culpabilité.

- On va bientôt arriver, susurra-t-il à mon oreille.

Il passa une de ses mains sur ma hanche et de l'autre et ferma en claquant mon ordinateur.
Il embrassa ma tempe puis ma mâchoire tout en souriant,la bonne humeur devait être contagieuse puisque sans que je le veuille un sourire s'accrocha à mes lèvres.

- Vinchenso,dis-je quand une hôtesse passa voulant certainement nous informer de notre atterrissage très proche.

J'essayai de me dégager de lui,gênée,mais il me tint fermement contre lui.

- C'est moi.

Il se moqua de moi et plaqua sa bouche contre la mienne quand l'avion toucha le sol.

- Je t'aime Anastasia.

Je déglutis mal à l'aise.

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