7.

Anastasia.

Ce qui est destiné à être trouvera toujours un moyen.

Si je restais dans mon petit appart,je paniquerais à coup sûr.
C'était ça le désavantage de réfléchir,trop réfléchir.Je n'arrivais pas à m'empêcher de penser,mon cerveau était continuellement en train de s'inventer des scénarios.
Et,avec la bombe que je venais d'apprendre,je finirais très vite marteau si je restais enfermée entre ces quatre murs.

Je pensais que j'aurais eu plus de temps.

Je secouai la tête et enfilai en vitesse une tenue légère sachant que dans le sud de l'Italie il faisait toujours chaud.

Tandis que je passai un premier bras dans mon gilet,je fermai la porte de mon logement à clef,et lorsque que je mis la deuxième manche j'étais déjà en bas de mon immeuble.
Je marchais vite,sachant précisément où j'allais.Les rues étaient nombreuses et elles se ressemblaient toutes,comme les sœurs d'une même mère.
Je passai dans une petite rue remplie de boutiques,c'était assez calme ici en dehors de la période touristique.
Un pendentif attira mon attention sur une des échoppes alors même que je continuais à marcher.
Du moins,jusqu'à ce que mon corps rentre en collision avec un autre spécimen.Etourdie,je tombai lourdement au sol.
J'émis un faible cri de douleur tandis que ma victime m'insulta.

- Tu sais pas faire attention où tu mets les pieds poufiasse ?
- Fais gaffe à ce que tu dis imbécile sinon je te les mets dans le cul,grognais-je en retirant des poussières imaginaires de mes vêtements.
- Désagréable en plus d'avoir deux pieds gauches.
- Je suis aussi,commençais-je en relevant ma tête.

Mon regard rencontra le sien et aussitôt je me figeai.
Je connaissais ce visage.
Des yeux verts,une mâchoire carrée à s'en damner,une barbe de trois jours,une coupe de cheveux à la boyfriend et des Ray Ban noires.

Vinchenso.

Une paire de doigts claquèrent devant mes yeux vidés de toutes émotions.
Je secouai mon visage pour reprendre mes esprits mais ne parvins toujours pas à bouger.

- D'habitude les filles sont plus souriantes quand elles me voient.
- C'est parce qu'elles se moquent de toi,répondis-je après un long silence.

Un sourire apparut sur le coin de ses lèvres.

Je devrais partir mais je n'y arrivais pas.

- Tu me renverses et en plus tu es malpolie.
- Et toi tu es un Saint ! M'exclamais-je.
- Non par contre les tiens sont plutôt pas mal.

Ma bouche s'ouvrit d'elle-même juste avant que ma main rencontre sa joue.

Je ne me contrôlais jamais face aux goujats.

Ses yeux s'assombrirent mais avant de lui laisser le temps de répondre je me faufilais déjà dans une petite rue adjacente.
Après avoir mis une bonne distance entre nous,je m'appuyai contre un mur comme essoufflée par cet échange.

Putain qu'est-ce que tu ne comprends pas dans "reste dans l'anonymat" stupide fille ?

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