61.
Anastasia.
J'aimerais agir autrement,suffit d'un rien.
Peut-être d'une main tendue,rare.
De voir un être humain être humain,moi ça me choque.
Il paraît que c'est normal, est-ce que c'est moi ?
Je me rendais pas compte que je vous faisais du mal excusez moi.
- Bébé viens t'asseoir à côté de moi.
Vinchenso m'avait réservé une chaise et je précipitai à côté de lui.Il avait fait cette petite blague pour détendre l'ambiance,pour que je me sentes mieux,je le savais.
Et c'était ce genre de petites attentions,pas des grosses déclarations à l'eau-de-rose, que j'aimais tout particulièrement chez Vinchenso.
A peine assise,il posa sa main puissante sur ma cuisse et au même instant son père arriva dans la salle comme un patriarche.
Il hocha la tête vers Vinchenso avant de s'assoir en bout de table,dirigeant l'assemblée.
- Bon appétit !
Je commençai mon repas dans un silence de mort.
Voilà pourquoi on appelle ça un silence de mort,parce que,à l'instant même,j'avais juste envie de mourir.
En effet,être enfermée dans un cercueil six pieds sous terre était plutôt une situation envisageable.L'unique source de chaleur était la poigne de Vinchenso sur ma cuisse.
- Alors Anastasia,commença la mère de Vinchenso,tu fais quoi comme étude.
J'avalai péniblement le morceau de viande que j'avais en bouche.
- Je n'ai pas eu la chance d'en faire.
- Comment ça ? Me questionna Vladimir.
- Je suis partie très tôt de chez moi.
- Tu as fuguée ?
Décidément cette bouchée pourtant coupée en morceau d'une taille ridicule avait du mal à passer.
- Oui,minaudais-je.
Je pouvais avouer sans mal qu'au moment même je ne faisais plus trop la fière.
Vinchenso retira sa main de ma cuisse et je crus sincèrement qu'il avait été déçu.Mais très vite je sentis de nouveau sa chaleur,cette fois-ci dans mon dos.
Sa paume était posé au creux de mes reins et son touché m'électrifia instantanément.
- J'ai aussi un ami qui est parti très jeune de chez lui ! S'exclama Elisabeth.Je devrais te le présenter.
- Pas question,répondis Vinchenso.
- Qui ça ? Demanda Vladimir à sa femme au même instant.
Elle souffla et je rigolai.
- Anastasia sait se servir d'un neuf millimètre comme personne,se vanta Vinchenso auprès de son père.
Ce dernier posa sur lui un regard presque indifférent.
- Mange Vinchenso,lui répondis son paternel froidement.
Il claqua ses couverts sur la table avant de tourner sa tête vers lui.
Il a retiré sa main, remarquais-je.
- Tu n'es pas content de me voir papa chéri ?
Sa voix était un savant mélange de froideur et de sarcasme certainement étudié pour camoufler sa peine.
- Vinchenso,sa mère intervint.
- Mais c'est vrai j'oubliais que tu n'es absolument jamais content de me voir.
Vinchenso n'écoutait même plus sa mère il n'existait que lui et les reproches qu'il avait.Je remarquai alors qu'il devait être plus malheureux que ce que j'avais pus imaginer.
- Tu ne souris que quand tu te casses de cette baraque pour aller baiser une pute.
Sa mère s'étrangla en criant son prénom mais trop tard son père s'était déjà levé et pointait sur son propre fils une arme sortie de sa ceinture.
Je crispai mes poings.
Vinchenso il faisait tout pour moi et il était là quand j'étais mal.
Je ne réfléchis pas plus,brandis mon couteau à viande et le lançai.
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