Vinchenso.

Tu m'as laissé la terre entière mais la terre sans toi c'est petit.

Quand Anastasia apparue dans mon champs de vision je tirai un coup sec sur son bras et elle tomba littéralement dans mes bras.
Elle se blottit contre moi et avec poigne je capturai sa nuque d'une main.

- Si tu t'éloignes encore une fois de moi,je te baise sur cette banquette devant tout le monde j'en ai rien à foutre.

Elle sourit avant de se pencher vers moi.

- Chiche ? Me demanda-t-elle si près de mes lèvres que je pouvais presque les sentir bouger quand elle parlait.

J'appuyai un peu plus fort sur sa nuque et sa bouche toucha enfin la mienne.
Elle bougea ses lèvres et son corps pour se coller contre moi.Je posai mes mains sur ses fesses pour la rapprocher encore plus de moi,comme si c'était possible.
Je me décollai d'elle au moment même où je me fis aborder par un serveur.
Il me présenta un plateau remplit de coupes de champagne.Au milieu du plateau plaqué argent trônait,comme le maître du monde,un sachet rempli de poudre blanche.
Je ne prêtai même plus attention à l'alcool,je tendis ma main et attrapai la drogue.
J'ouvris le sachet avant d'en renverser sur ma main.
Je relevai les yeux et vis le regard d'Anastasia.

- Vinchenso qu'est ce que tu fais ?

Sa voix n'était plus qu'un murmure.Même la musique n'arrivait plus à m'atteindre.
Je n'entendais que les pulsassions de mon cœur.
Je bloquai une narine et inspirai fort.
Alors que j'aurais dû sentir l'effet directement,rien ne se passa.J'ouvris les yeux.
Anastasia n'était plus sur mes genoux et la drogue que j'avais mise sur ma paume était répandue sur moi.
La colère coula en moi et me remplit tout entier.A ce moment précis je compris l'expression « la goutte d'eau qui fait déborder le vase ».
Je me levai d'un mouvement rapide et lui agrippai férocement le poignet.
Je n'étais plus vraiment moi ou alors peut-être que l'alcool qui se mélangeait à mon sang révélait ma vraie personnalité.
Le vrai Vinchenso.
Celui qui se tapit dans l'ombre de l'humour.
Le meurtrier.
Je la secouai avant qu'elle ne crie sur moi,certainement à des années lumières d'être impressionnée :

- Non mais t'es taré ? Lâche moi immédiatement espèce d'ours !

Je grognai comme pour prouver la ressemblance avec un grizzli sans néanmoins la lâcher.
En moi se livrait une rude bataille.Une part de mon être,celle sous l'influence de l'alcool,souhaitait réellement lui faire du mal.
Pourtant il y avait l'autre partie,celle qui m'interdisait formellement de lever la main sur Anastasia,la fille trop mignonne qui jouait à Fifa comme un garçon.
Je la secouai une seconde fois avant que sa main ne rentre violemment en contact avec ma joue.
Sonné et très certainement choqué,je lâchai son petit poignet.

- T'es un sombre crétin Vinchenso pourtant il est hors de question que je te laisse te détruire.

Elle recula un peu avant de me lâcher une dernière phrase :

- Tu vaux mieux que ça.

C'était Anastasia,mon Anastasia.Elle croyait en moi et semblait ne pas apercevoir la part d'obscurité en moi.
Et je venais simplement de faire le con.

Elle se détourna et je la regardai s'éloigner sans rien faire.Et longtemps je fixai l'endroit où elle s'était noyée dans la foule,l'endroit où elle avait disparu.