51.
Anastasia.
Le sarcasme c'est l'humour des intelligents.
J'avais dû décider de ma tenue seule et ça ça m'énervait vraiment.
Pendant plus d'une heure j'avais été indécise et jamais Vinchenso n'était venu m'aider.
- Vengeance,murmurais-je à moi-même en me regardant dans le miroir.
Vinchenso,alias l'homme le plus macho au monde, n'allait certainement pas apprécier,je le savais d'avance.Pourtant loin de moi l'idée de m'incliner.
La prochaine fois il y mettra un peu plus de bonne volonté.
Mes hauts-talons,des échasses de douze centimètres à plateforme jaune moutarde,claquèrent contre le sol tandis que je sortis enfin de la salle de bain après m'être appliquée à me maquiller.
Ma tignasse attachée en chignon,j'eus plus de facilité à enfiler mes grandes créoles,celles qui m'arrivaient presque jusqu'à la fin du cou.
Je descendis les escaliers et la première chose que je vis fut l'imposante silhouette de Vinchenso qui me tournait le dos.A moitié assis sur la table à manger,il s'occupait sur son téléphone.
Son t-shirt,assorti à mes chaussures,moulait une musculation à en faire baver plus d'une.
Je m'avançai jusqu'à lui et le bruit de mes talons l'interpella.
Il se retourna vers moi et son visage passa du désir à la colère.
- Va te changer.
- Tu m'as dit que je pouvais mettre,je cite,ce que je veux.
- Anastasia va te changer.
Sa mâchoire était contractée et je souris de plus belle.
- On est déjà en retard.
Il se rapprocha de moi sans comprendre qu'il ne m'impressionnait pas.
- J'en ai absolument rien à foutre qu'on soit en retard, va mettre une putain d'autre tenue.
Mon cerveau carburant à cent,je compris bien vite que si je voulais garder ma jolie combinaison j'allais devoir stopper mon sourire insolent.
Je me rapprochai alors de lui avant de poser une main manucurée sur ses pectoraux.
- Vinchenso tu seras là,je n'ai absolument rien à craindre et toi non plus d'ailleurs.
D'un mouvement vif,il plaqua sa main droite sur ma nuque avant de murmurer,si près de mon oreille que son souffle me donna des frisson,d'une voix rauque et en détachant chaque syllabe :
- Tu es à moi.
C'était Vinchenso qui conduisait pourtant,comme il avait stipuler qu'il ne me lâcherait pas de toute la soirée,il avait étendu mes jambes sur les siennes.
Le regard fixé sur la route,une de ses mains tournait le volant tandis que l'autre était fermement plaquée sur une de mes cuisses.
- On est bientôt arrivés ?
Son visage restait impassible,il arrivait bien à me faire comprendre qu'il restait contre ma tenue.
C'est bon on voit pas ma chatte non plus.
- Dans quelques minutes.
- C'est une soirée de quoi ?
- Une soirée.
- Ouah ! M'exclamais-je. C'est toi qui fais les définitions du dictionnaire ?
- Je vais te les foutre où je pense les définitions du dictionnaire,grogna-t-il.
- Oh merde y aura peut-être pas assez de place.
Malgré mes provocations sont air sérieux ne le quitta pas non plus le reste du trajet et je commençai à me demander si cette soirée allait vraiment être d'enfer.
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