46.

Vinchenso.

Faites ce que vous voulez,pas ce que vous êtes censés faire

Nous étions seuls dans l'usine désaffectée et pour la première fois régnait à l'intérieur une atmosphère apaisante,une ambiance qui avait chassé le lugubre comme si Anastasia avait combattu l'odeur de mort qui vivait ici.
Sous mon regard coulant,elle déambula dans la pièce avant de visiter les autres.Dans l'une son regard fixa longtemps des grosses pinces et tournevis à même le sol.Sol lui-même tâché de sang.
Je respirai bruyamment, attendant sa réaction mais elle continua sa visite comme si elle n'avait rien vu.
J'avais l'impression qu'elle visitait un bien qu'elle souhaitait acquérir.
Elle voulu ouvrir une porte verrouillée et le bruit de la chaîne me réveilla de ma trans.
Je posai ma main sur celle qui essayait d'ouvrir le barrage.

- Viens on rentre
- Y a quoi là dedans ?
- Rien qui ne te concernes

Dans la cave ? Deux trois personnes entre la vie et la mort depuis des semaines,des mois pour certains.
Je ne voulais pas qu'elle voit ça,qu'elle connaisse cette facette sombre de moi,celle qu'elle apercevait dans mon regard sous l'effet des drogues.
Elle se détourna et quelques minutes plus tard nous étions sur la banquette arrière d'une de mes voitures.Le silence régnait et Anastasia s'endormit la tête sur mes jambes.

Cette course poursuite lui avait certainement pompé ses forces vitales parce qu'une fois devant l'une de mes habitations en Italie, celle qu'elle avait déjà occupée,elle était toujours endormie.
Je soufflai quand je compris que j'allais devoir la porter et,une fois que j'eus rechigné,je la soulevai comme une princesse.
Je parcouru tout le chemin extérieur ainsi que l'ascenseur.Dans mes escaliers,assis en train de s'ennuyer au possible,Fabio devait certainement m'attendre.
Lorsqu'il leva la tête dans ma direction il ouvrit d'abord la bouche surpris.

- Elle est morte ?

Je me retins de rire avant de le bousculer de mes jambes pour me frayer un chemin.

- Juste endormie abrutis,dis-je en me retenant de rire.

Dans le couloir du premier étage,je me décidai rapidement et la couchai dans ma chambre.
J'avais des dizaines de chambres libres pourtant je n'avait hésité que quelques secondes.
Presque une évidence.
Je grognai devant une telle faiblesse et fermai la porte quand je sortis.

Dans le salon,je me jetai dans un des grands canapés, soudain exténué par ce voyage.

- T'étais pas censé te venger et tous ces trucs là ? Me questionna Fabio moqueur.

Une nouvelle fois j'émis un grondement sourd ce qui déclencha l'hilarité de mon ami.
Soudain,il redevint sérieux et son regard désormais adulte se planta sur moi.

- Sérieusement,fais gaffe. Cette fille elle a une aura sombre autour d'elle.
- C'est le danger qui la rend sexy.

Il souleva les épaules avant de me prévenir une dernière fois :

- Ne te fais pas avoir.

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