45.

Anastasia.

Quoi que tu fasses ne sois pas une autre brique dans le mur.

Il venait de claquer la porte, mettant métaphoriquement une barrière entre son monde et le mien.
Quelque part,je savais que c'était mieux pour moi.
Mieux pour la partie de moi qui ne devait plus faire partie de moi justement.
Pourtant quand je me retrouvai en tête à tête avec deux hommes baraqués j'eus vachement envie de toquer à cette foutue porte.
J'avais l'impression qu'ils me fixaient sans me regarder.

- Personne n'a un jeu de cartes ? Demandais-je innocemment.

La pièce secrète s'ouvrit une heure plus tard en même temps que je criai avec joie :

- Bataille !

L'homme devant moi souffla devant le huit de trèfle que je venais de claquer contre l'énorme cube emballé.

- Qu'est ce que vous foutez ? Demanda Vinchenso tantôt surpris tantôt énervé.

Au contraire de son homme qui n'osait même pas le regarder,je plantai mon regard innocent dans le sien.

- Une bataille.

Il se pinça si fort l'arrête du nez que je crus qu'il allait hurler de douleur.
Après un silence pesant il souffla d'exaspération et explosa de rire.
Saperlipopette.

Ses hommes se détendirent aussitôt sauf peut-être le vendeur,celui qui pris la parole :

- Une nouvelle copine ?

Son sourire narquois avait quelque chose de malsain mais ce qui m'avait le plus frappé c'était sa remarque.
Nouvelle.
Pas forcément le fait que Vinchenso ait déjà eu d'autres copines,si seulement j'étais la sienne, mais plus le fait d'être une de plus.

Il hissa un maigre sourire avant de dire à ses hommes,niant complètement l'autre avec une froideur déroutante :

- Rangez la,on commencera à la mettre sur le marché demain.

Tandis que les deux perdants de notre jeux de cartes déplacèrent la cargaison grâce une planche à roulettes,il ne restait dans la pièce lugubre que Vinchenso et son trafiquant.
Le regard de son collègue glissa sur moi et il s'humidifia les lèvres.
Vinchenso qui capta ses gestes se rapprocha de moi et une douce chaleur m'envahit.

- Petite copine ?

Vinchenso hocha vaguement la tête comme si c'était insignifiant.Pourtant au fond de moi je savais qu'il ne faisait ça que pour me protéger,je connais assez le milieu que pour savoir que les femmes ne mafieux ne faisaient jamais long feux.

Un téléphone sonna coupant l'atmosphère tendue et le protagoniste concerné répondu en Espagnol.
Tandis qu'il se détourna de nous,Vinchenso passa le bout de ses doigts le long de ma colonne vertébrale.

- En m'attendant tu ... jouais aux cartes ?

Il gloussa et j'eus du mal à retenir un sourire.

Je suis en exam du coup je ne saurai peut-être pas poster deux chapitres semaine :/

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