39.

Anastasia.

Le hasard c'est la forme que Dieu prend pour passer incognito.

Je n'avais pas vu l'heure passer et c'est seulement à quatorze heure que je quittai le petit café.
Nicolas était vraiment un garçon charmant et je regrettai de ne pas être une fille normale qu'il pourrait simplement venir chercher tous les jours devant chez elle.
Pourtant,malgré toutes les qualités que je pouvais lui trouver,et pas l'ombre d'un défaut,ce dernier me paru fade.
Il était peut-être trop sage, pas assez de frissons,pas assez dangereux,pas assez Vinchenso.
Je secouai la tête en me grondant mentalement.

Vinchenso est un sombre crétin et ton ennemi qui plus est.

Ma conscience me rappela toutes les raisons pour lesquelles je devais arrêter de penser à Vinchenso jusqu'à ce que j'arrive devant la façade de l'hôtel.
J'eus à peine passé le perron que le réceptionniste m'interpella.

- Y a un gars qui te cherchait.

Sa voix sans expression me stoppa net.

- Tu lui as dit quoi ?
- Que tu n'étais pas là.

Je lui jetai mon poing en pleine figure.
Son nez saigna tandis qu'il me cria dessus mais je n'écoutai pas.
Il m'avait retrouvée.
Je me précipitai dans ma chambre avant de jeter dans mon sac les quelques affaires que j'avais eu le temps de déplier.
Il n'était plus là mais son retour ne saurait tarder.
Mon sac sur les épaules je descendis en trottinant l'escalier et jetai sur le comptoir de l'argent et la clef de ma chambre.
Dans la rue,le bruit de circulation m'arrivait comme de loin.Je me précipitai vers le premier taxi garé sur le trottoir.

- J'ai besoin d'aller à l'aéroport le plus proche,je l'accostai.

La bouche pleine de donut il m'intima de monter ce que je fis avec précipitation.
Le trajet était court et pourtant trop long pour moi.
Je n'avais eu de cesse de jeter des coups d'œil craintif dans le rétroviseur.
Tout était anormalement calme.Si calme que je sentais que l'orage pouvait s'abattre à n'importe quel instant.
Sur le parking je lui tendis un billet de vingt euro avant de sortir en trombe du véhicule.
Mon cœur battait à la chamade tandis que je parviens difficilement au guichet à cause de toutes les fouilles.

- Bonjour j'aimerais un billet pour l'Irlande dans le prochain avion,dis-je après avoir regardé le tableau comportant les vols encore libre.

Elle me tendit un billet et moi l'argent.

Dans l'avion,au fond de l'appareil près du hublot,je pus enfin souffler.J'avais angoissé pendant trois heures sachant pertinemment que Vinchenso pouvait arriver à n'importe quel moment.
D'ici quelques minutes l'avion décollerait et je pourrais enfin avoir un court répit.

- Suite à un problème technique nous demandons aux passagers du vol 457 en direction de Dublin de bien vouloir descendre de l'appareil.

Je soufflai.
Le sort était contre moi.
Tout le monde était déjà presque sorti tandis que seulement je me levai mon faible bagage à la main.

- Madame,une hôtesse m'interpella.

Je me retournai pour lui faire face.

- Pas vous.

Affolée,je tournai les talons et tombai née à née avec le chasseur.
Mon cœur rata un battement.

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