29.

Anastasia.

Bon sens où es-tu ? Tu pars la nuit,reviens le jour.

Le noir complet.
J'ouvris un œil puis le second.
Ma vue se brouilla légèrement mais quelques seconds après elle se rétabli.
Enfin je pus réaliser que cette chambre n'était pas la mienne.
Je me redressai alors en sursaut.
La pièce où je reposais était  spacieuse et design mais l'ambiance générale me donnait froid dans le dos.
Où suis-je ?
Paniquée je sortis du lit et me précipitai hors de la pièce sans connaître le chemin.
J'empruntai n'importe quel bout du couloir sans même savoir où me conduisaient mes pieds.
Droite,gauche,en bas,gauche,gauche,en bas.
Je ne sentais même pas mon corps se mouver.
Puis,quand je me retrouvai sans comprendre au plein milieu du salon et que le visage de Vinchenso se tourna vers moi l'adrénaline chuta.
À côté de lui le même homme qui avait emmené Valentine chez elle souriait de toutes ses dents.

Leurs yeux me fixaient intensément tandis que je me pinçai le coude.

Un sourire élargit le visage de mafieux.

- Tu es bien réveillée chérie.
- Ce cauchemar est très réaliste,dis-je pour moi-même en m'asseyant sur un coin du grand fauteuil.
- Bon je vais vous laisser.

L'homme de Vinchenso se leva et sans plus attendre disparu comme s'il n'avait jamais été là.
Au moment même je regrettai de ne pas pouvoir faire pareil surtout vu l'homme qui me fixait intensément dans le blanc des yeux.

- Je,bégayer n'était pas dans mes habitudes,je ne comprends pas ce que je fais ici.

Il ouvrit la bouche et la referma aussitôt.Je me demandai quel genre de mot était assez puissant pour qu'on hésite à les dire.

Haïr.
Aimer.
Tristesse.
Mensonge.
Vengeance.
Trahison.
Maladie.
Erreur.
Peur.

La liste commençait à s'agrandir dans ma tête me créant au passage un joli mal de crâne.
Je l'avais déjà dit : le problème quand on réfléchit c'est qu'on réfléchit trop.

- Tu as fait un malaise.

Sa voix brisa le silence et je priai presque pour qu'il n'arrête jamais de parler.
Les mots qui sortaient de sa bouche faisaient taire le vacarme dans ma tête.

- Je suis une prisonnière de luxe.

Il bougea légèrement sur le canapé et j'eus l'impression qu'il s'était rapproché de moi d'un coup.
Ma respiration s'accéléra.
Que se passait-il ?
Je cherchai rapidement dans ma mémoire.
Mauvaise oxygénation liée au stress ou à l'adrénaline.
J'avais lu ça dans le bouquin de médecine d'un habitué du café.

- Un peu,sa lèvre s'allongea en un sourire.
- Qu'est ce qu'il va se passer ?
- Je ne sais pas.

Il ne savait pas.
Et pour la première fois de ma vie,je ne savais pas non plus.

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