25.

Anastasia.

Les nuages peuvent bloquer le soleil mais il brille toujours.

Un oiseau,blanc ou gris je n'arrive pas à savoir,dans une cage.Non pas dans une cage,dans le ciel.Le ciel vaste,immense,d'un bleu sans nom.
Dans son bec une lettre,avec un cachet.Quelque chose d'officiel.
Et soudain,le ciel devient gris.

Je me réveillai en sursaut et mon regard se porta automatiquement sur mon ordinateur allumé,posé sur mon bureau.Je sortis mon corps brûlant de sous les couvertures et me dirigeai,mes pieds nus faisant craquer le parquet,vers la source de lumière.
J'avais raté un sms,j'essayai de voir s'il avait été enregistré quelque part grâce à mon programme mais je ne trouvai aucune trace du fameux texto.

- Pourquoi tu t'es endormie putain ! Tu es vraiment inutile.

Rageusement je tapai le plat de ma main contre mon front.
Je ne savais ni ce qui avait été dit,ni à qui ce message avait été envoyé,ni même depuis combien de temps.
C'était fantastique,j'étais plus douée que Alex,Sam et Clover.

L'horloge indiquait cinq heures.Ma vie était continuellement réglée comme ça j'étais toujours trop tôt ou toujours trop tard.
Il semblait certain désormais que j'avais laissé le juste milieu de mon horloge interne chez mes parents,là bas,très loin d'ici.
Résolue,je me dirigeai encore faiblement endormie vers la cuisine.Je sortis du frigo une brique de jus d'orange et m'en versai un verre avant de la remettre au frais.
Tandis que je retournai dans ma chambre mon téléphone se mit à sonner.
Avec un mauvais pressentiment au fond de ma gorge - quel genre de taré téléphonais à cinq heure du mat ? - je collai mon petit Samsung à mon oreille,sans même regarder qui m'appelait.
C'était une habitude,assez mauvaise je devais avouer mais il y avait en chacun de nous ce genre de tics absurdes.

- Allô ? Je minaudai la voix rauque.
- Anastasia ?

La voix en pleurs à l'autre bout du téléphone me brisa le cœur.

- Hé qu'est-ce qu'il y a chérie ?
- Je,je ...

A l'autre bout du combiné j'entendis qu'on lui arrachait l'appareil des mains.

- Allez assez de fragilité,je reconnus immédiatement la voix masculine et puissante, je vais t'envoyer l'adresse par sms.
- Si tu touches à un seul de ses cheveux,le menaçais-je.
- Bouge tes fesses princesse.

Il raccrocha.
Et soudain je me retrouvai seule avec mes remords, anciens amis qui ne voulaient pas qu'on s'oublie.

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