23.

Anastasia.

N'ayez pas peur du bonheur il n'existe pas.

La pièce que je louais n'était pas chauffée mais je m'en fichais.La seule chose qui avait comptée pour moi c'était de suivre seconde après seconde l'avancée de l'ennemi.
Et voilà qu'il venait de découvrir le pot aux roses.
Dans la minuscule chambre du motel juste à côté de mon appartement,là où ils ne me chercheraient jamais,je ruminais.
C'est un enfer.

Ici je n'avais rien à faire et je peinais à me concentrer sur mon livre.Voilà cinq minutes que je bloquais sur le même ligne.Je commençais sérieusement à m'agacer.Lorsque je du me contrôler pour ne pas me foutre des baffes,je fermai le manuscrit.
Mon ordinateur fut la seule solution.Parce que c'était bien connu : pour arrêter de penser à Vinchenso,je devais penser à Vinchenso.
Tout,j'épluchai tout.Le Mail de son second que j'avais récupéré avant qu'il ne pose le pied en Italie ainsi que son téléphone,que j'avais piraté au moment où il fouillait mon appartement.
Le piratage à distance, encore quelque chose que je l'avais vu faire des centaines de fois.

J'étais si petite et je ne comprenais pas pourquoi cette porte était toujours fermée.Comment aurais-je pu comprendre ?
Je m'étais mise sur la pointe des pieds,tellement petite que je n'arrivais même pas à la poignée,et j'avais poussé la tige en métal vers le bas.
Clic.

Entre les appels masqués et les numéros jetables ce type ne conservait aucune donnée.
Il était presque infaillible mais c'était sans compter le fait qu'il ne se doutait pas se son téléphone était sur écoute.
Sur mon ordinateur un rectangle noir avec simplement une fine blanche qui le parcourait. Comme un cardiogramme des pics se formaient en même temps que les paroles qui commençaient à se faire entendre.
J'augmentai le volume de mon ordinateur.

- Vladimir

Oh merde.

- Vinchenso ! S'exclama une voix féminine.Comment va-tu ?
- Je vais bien Elisabeth mais saurais-tu me passer mon frère c'est vraiment urgent.

La fille râla,maugréant que les hommes ne savaient jamais décompresser.
Des bruits de pas puis une voix forte et sans faille au contraire de Vinchenso qui parlait d'une voix rauque et grave.

- Vin ?
- Vlad j'ai mis tout mes hommes sur la trace de cette fille et pourtant elle arrive encore à m'avoir.
- Attends,quelle fille ?
- Tu te rappelles les deux frères ?

Un faible oui suintant l'incompréhension comme seule réponse.

- Le meurtrier c'est une barmaid.

Puis un rire,aussi puissant que la voix qui avait répondu à la question.
Pourquoi y avait il des gens qui en imposaient autant ?
Comment se faisait-il que certaines personnes se faisaient respecter sans même devoir oser la voix ?
Encore une question sans réponse à rajouter à la longue liste déjà établie.

- Frérot cette fille est mon modèle.
- Je pensais que tu pourrais m'aider,Vinchenso grogna désormais bourru,je me suis trompé salut.

Quand la bande blanche redevint une ligne droite je compris avec un semi énervement qu'il venait de raccrocher.
Ce gars était vraiment une tête à claque.
Je notai mentalement de lui tirer les oreilles quand je le verrai.

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