21.
Anastasia.
Je sais que le ciel va devenir gris et que les étoiles vont finir par s'estomper.
Paniquée,j'ouvris la porte de mon appartement la main tremblante.En quelques secondes j'avais déjà sortis mon sac de voyage et l'avais jeté sur mon lit.
Je tremblais,j'avais peur et ce que j'avais besoin par dessus tout c'était quelqu'un pour m'épauler.
De nouveau j'allais vivre en cavale.
A la va vite,comme si j'avais un avion à prendre dans moins d'une heure,je jetai quelques vêtements,mes préférés,dans le sac.S'en suivi deux trois souvenirs, ma trousse de maquillage et mon ordinateur.
Avant de remonter la tirette pour recoller les deux morceaux de la fermeture,triste métaphore recoller les morceaux comme si simplement avec de la colle les choses pouvaient redevenir intactes,exactement comme au début,je sortis une vieille boîte à chaussure de sous mon lit et la fourrai dedans.
- Je n'ai même pas de voiture putain de merde destin de mes couilles,dis-je d'une voix éteinte.
Pour la première fois de ma vie,je le sentais mal. Pourtant je savais fuir mais là c'était différent.Comme fuir la mafia la plus puissante ?
Leurs membres étaient partout,aux quartes coins du monde.Comment fuir ses cauchemars diurnes ?
Dès que j'avais tué ces hommes,ceux qui étaient venus à la boutique,j'avais su au fond de moi que je n'avais aucune chance de me cacher.
Il n'y avait pas de cachette assez secrète que pour échapper à cet homme.
Avant que les hommes me décrivent à Vinchenso j'avais un peu de temps,peut-être trente minutes si j'étais optimiste.
Je tirai le grand sac et passai mon bras gauche dans les sangles en cuirs.
Avant de sortir,debout devant mon compteur électrique,je levai un fusible fondu dans la masse.
Ma mission accomplie,je claquait la porte de mon duplexe en la verrouillant.
J'empruntai la sortie de secours,sachant qu'elle menait sur une ruelle sans caméra.
Dans la nuit sombre,je suivis plusieurs rues comme à l'instinct.J'aurais presque pu me tromper de chemin mais j'étais déjà trop perdue dans ma tête que pour me perdre en vrai.
Je ne savais pas où aller,je n'avais personne.
La réalité me frappa soudain : j'étais seule face au Diable.
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