18.

Vinchenso.

Y a que la haine qui m'inspire.

- Lance cette putain de vidéo bordel ! M'énervais-je.

Depuis que Fabio avait lâché sa bombe je ne tenais plus en place,j'en arrivais même à agresser l'informaticien en charge des caméras de surveillance de cette rue.

- Mets la vidéo vers vingt-deux heure,ordonna Fabio.

Impressionné et certainement un peu effrayé, le jeune ne broncha pas et s'exécuta dans la seconde.
Au début je ne captai que l'obscurité mélangée au vide mais très vite deux silhouettes s'engouffrèrent dans l'étroite ruelle.
Un homme,un de mes hommes,poussait avec violence une silhouette plus menue,une adolescente certainement,comme un mur.La gamine se débattait mais la poigne de son agresseur était certainement trop forte.Rapidement dévêtue par son assaillant,le jeune informaticien détourna le regard quand notre homme commença à violer l'enfant.
Puis,une troisième personne apparue,dos à la caméra.

- Plan à trois ? Rigola Fabio.

L'inconnue se baissa pour ramasser une bouteille en verre laissée à l'abandon avant de frapper dans la nuque de l'unique homme.

- Une fille ? Demanda Fabio presque écœuré.

Trop surpris que pour réagir je regardai simplement la meurtrière donner sa veste à la gamine avant de l'éloigner de cette scène.
Jamais elle n'avait montré son visage à la caméra.Et,pour dire vrai,son chignon ne me serait d'aucune aide dans mon enquête.
Dans un coup de sang j'abatis mon poing dans le mur le plus proche.Un râle de frustration,plus proche du grognement que du gémissement,s'échappa d'entre mes lèvres.

- Une fille bordel ! Hurlais-je.C'est une putain de gonz qui s'amuse à traîner mon honneur dans la boue.

Un autre coup de poing et les images qui me hantait.
La petite silhouette s'avançant dans le noir avant de frapper.
Mon regard devint flou tandis que le sang battait la mesure dans mes tempes menaçant de s'en extraire à tout moment.
Le contraste entre la meurtrière et la fille qui avait couvrit l'adolescente de sa veste.
Encore un coup de poing.
Mes jointures ouvertes saignaient et tâchaient le mur jaune.
Comme en transe,je fixai ma main meurtrie.Mon propre sang me fascinait au point que j'en oublie le reste,les autres.
Je fermai les yeux en respirant un grand coup.

- Je vais la trouver,ma voix se faisait rauque,je vais la trouver et je vais lui faire payer.

La main de Fabio se posa sur mon épaule.
Ce n'était plus celle de mon bras droit mais celle de mon meilleur ami.
J'avais quinze ans quand j'ai vu Fabio pour la première fois,depuis on ne s'était jamais quitté.
Vladimir et moi nous étions frère de sang mais Fabio s'était mon frère de cœur.
Je ne savais compter les fois où il avait été là.
Quand j'étais dans la merde c'était le seul à s'être battu avec moi.
Quand j'avais dû m'imposer comme chef de la mafia ça avait été mes yeux et mes oreilles.
C'était toujours lui et moi.
Ça le serait toujours.

Je me détournai pour sortir avant de lui lancer un regard qui voulait tout dire.

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