16.
Vinchenso.
Le problème avec les gens c'est qu'ils oublient la plus part du temps que c'est les petites choses qui comptent.
Un bras ballant,ma main touchait presque le parquet de ma villa luxueuse.Allongé sur le ventre je peinais à garder les yeux fermés à cause mes rideaux que j'avais laissés ouverts la veille au soir.
Lorsque mon téléphone sonna,trop tôt pour que ce soit une bonne nouvelle,je roulai jusqu'à ma table de nuit.
La lumière de l'écran ne me picota les yeux qu'une fraction de seconde tandis que j'acceptai l'appel entrant.
- Allô ?
Ma voix se faisait pâteuse presque rauque.
- Désolé de te réveiller mon ami mais on a un nouveau cadavre.
Le calme dans la voix de Fabio n'arrivait pas à faire taire la haine qui brûlait en moi.
Rageusement je sortis de mon lit faisant tomber les draps au sol par la même occasion.
- Boucle le périmètre, j'arrive.
Ne lui laissant pas le temps de répondre je raccrochais mon téléphone.Je fermai les yeux.Mes hommes se faisaient massacrer,égorgés comme des animaux dans un abattoir.
Je jetai mon cellulaire à travers la pièce accompagné d'un cri bestial.L'appareil se brisa contre le mur puis une seconde fois contre le sol.
- Je jure que je vais trouver celui qui répand le sang de mes hommes,je le jure devant Dieu.
Je lâchai un dernier grognement avant de tourner les talons et de rentrer dans ma salle de bain.
Quelques minutes plus tard je sortais déjà de chez moi habillé à la hâte d'un jeans noir et d'un t-shirt blanc.
Sans attendre un chauffeur je m'engouffrai dans la première voiture qui se trouvait sur mon passage.
Le ronronnement du moteur fit un bruit monstrueux, comme si je venais de réveiller une créature mythologique de son sommeil éternel.
Devant moi,la flèche indiquant la vitesse ne faisait que monter tandis que dans mon rétroviseur ma villa devenait de plus en plus petite.
Je profitai d'un instant de flottement,l'air se fracassait contre la paroi métallique de ma Jeep tandis que l'adrénaline battait dans mes veines.
J'aimais ça,la vitesse.
Encore un de mes travers.
Très vite,j'arrivai à l'adresse que m'avait envoyée Fabio.Ce dernier était déjà là,devant la ruelle.
Je garai mon véhicule,deux roues sur le trottoir,un peu bancalement,comme tout ce que je faisais.
- Où est le corps ? Demandais-je directement.
Je n'avais pas le temps de faire des politesses,dans ma tête je ne voyais qu'une seule chose : la traque.
J'étais un chasseur né,j'avais toujours aimé ça,courir après un fugitif.
Voir la peur dans ses yeux et la lueur d'espoir qui se faisait éteindre par la réalité.
Ils se faisaient attraper,ils se faisaient toujours attraper.
Personne n'échappait à la mafia,personne ne m'échappait.
Il me désigna le cadavre d'un coup de tête.
A quelques mètres de moi,le corps d'un homme grand et robuste était écroulé contre le sol.Je m'accroupis à côté.
Sa ceinture était défaite et son sexe sortait de son sous-vêtement.
Mort en baisant,ce type avait tout compris.
- Il est mort de quoi ?
Je tournai ma tête pour regarder mon second en retrait.
- Coup du lapin.
Soudain,une multitude de scénarios s'entrechoquèrent dans ma tête puis,avec un très grand calme,j'essayai d'en sortir le plus plausible.
- Il devait être en train de coucher avec une fille puis quelqu'un l'a attaqué par derrière.
- Scénario logique.
En faisant craquer mes genoux je me redressai. J'allais me détourner mais Fabio m'interpella.
- J'ai toute fois une bonne nouvelle.
Un sourire presque sadique étira son visage.
- Il y a une caméra de surveillance.
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