14.

(À cause d'un problème lié à la publication des chapitres le chapitre 13 est avant la partie "Tag".Désolé tout le monde)

Vinchenso.

Je crois que tout arrive pour une raison.

Lorsque je m'engouffrai dans le restaurant où se mêlaient paroles et bruits d'accordéon je maudis ma tête qui me faisait souffrir le martyre face au moindre bruit.
Je devais arrêter les soirées arrosées.
Au loin,malgré mon esprit embué,je n'eu aucun mal à reconnaître Serafina.
Assise à une table légèrement reculée,son menton était posé sur un de ses longs doigts manucurés.
Sa beauté ne laissait personne indifférent,encore moins habillée d'une longue robe noir près du corps.
Malgré son prénom à consonance italienne, Serafina était typée arabe.
Son teint hâlé,ses yeux bruns foncés et ses longs cheveux raides d'un noir profond faisaient tourner la tête de nombreux hommes pourtant,pour moi,c'était comme ma meilleure amie.

- Vinchenso ! S'exclama cette dernière quand je m'assis sur la chaise face à elle.

Avec son index elle tira légèrement sa lèvre inférieure.

- Tu n'as pas l'air heureux de me voir.

J'aurais préféré être dans mon lit à l'heure actuelle mais voir de la déception sur le visage d'une des personnes les plus importantes pour moi me sera les tripes.

- J'ai une gueule de bois de malade
- A peu près comme tous les jours ?

Elle arqua un sourcil et je ne pus m'empêcher d'éclater de rire.Quand je compris que,telle une mère,elle allait m'engueuler je dis :

- Allez commandons.

Quand le serveur plaça devant moi mes pâtes au pesto,je compris que j'avais vraiment faim.
Maintenant que j'avais vidé à moi tout seul toute une carafe d'eau plate,j'arrivais enfin à tenir une conversation sans me sentir agresser par les mots.

- Tu es revenu depuis longtemps ?
- Non seulement quelques jours,j'assistais au baptême de mon filleul.
- Tu n'as pas profité de ta famille avant de rentrer ? Demanda-t-elle étonnée.
- J'ai été appelé en urgence.

Elle avala une bouchée tandis que ma poigne se resserra d'elle-même sur ma fourchette.

- Si tu as besoin d'aide Vin tu sais que tu peux compter sur moi.

J'avais envie de lui rétorquer que dans la vie je ne comptais que sur moi-même mais ça aurait jeté un froid alors je hochai simplement la tête.
Le silence plana sur notre table et,malgré les conversations voisines, j'avais l'impression que la notion de bruit avait déserté notre atmosphère.

- Du vin ? La questionnais-je pour combler le silence.
- Oui s'il te plaît.

Je remplis d'abord sa coupe puis dirigeai mon bras vers la mienne.Toutefois,avant d'atteindre mon verre,je renversai avec mon coude la salière.

- Bordel !

Une fois mon verre plein,je remis debout le petit pot puis,soudain,le déclic.
Précipitamment,je soulevai devant mes yeux l'objet.

- Putain de merde

Je claquai un gros billet sur la table avant de me lever de ma chaise presque en courant.
Je sortis sans me préoccuper de la voix furieuse de Serafina.En réalité,je ne me préoccupais jamais des autres.
Au loin je percevais déjà ma voiture.Tout en marchant à grandes enjambées jusqu'à cette dernière,je composai le numéro de Fabio.Dans la seconde il décrocha et,sans lui laisser le temps de parler,je dis d'une voix sèche et sombre :

- C'est bon je sais d'où vient la marque sur le front d'Olivier.

Quand j'arrivai en trombe dans la villa où Fabio passait le plus clair de son temps libre,ce dernier était paisiblement en train de jouer à la console.

- Une partie ? Me demanda-t-il sans lever les yeux.

Énervé,je tirai d'un coup sec sur la prise de la télévision.
L'écran de cette dernière devint immédiatement noir,tout comme le premier regard que Fabio posa sur moi.

- Je t'ai dit que je savais ce qui avait provoqué cette marque sur le front du frère.
- Et bien vas-y dis moi tout maintenant
- Une salière

Le silence puis le rire guttural de mon ami.

- Tu es en train de me dire que quelqu'un a tué un de nos hommes avec une putain de salière ? Me demanda-t-il tout en rigolant.

Automatique je me rembrunis et quand je repris la parole mais voix se faisait plus fermée.

- Je sais que ça paraît fou mais
- Non écoute moi Vin.Ce n'est pas fou c'est impossible.S'il y avait quelqu'un capable de faire ça dans cette ville on en aurait été informé.

Le silence plana tandis que je commençais à douter de moi.
Peut-être que c'était ça le vrai Vinchenso ?

- Tes gars se fouteraient de toi Vin et tu sais que si tu veux garder la main tu dois rester crédible.

Je me laissai tomber dans le fauteuil tandis que Fabio se levait pour allumer la télévision.

- Allez une partie et tu retrouveras tes esprits.

Il rigola et je me forçai à faire pareil.

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