Je tiens à préciser que l'univers de ce livre sera beaucoup plus sombre que le précédent.Public avertit.

Vinchenso.

Les étoiles n'ont pas l'air plus grandes du haut des gratte-ciels.

Je bloquai une de mes narines d'un doigt et inspirai la ligne de poudre blanche que la serveuse venait de m'apporter sur un plateau plaqué argent.

- C'est ma tournée ! Hurla Fabio en se levant trop vite pour lui.

Une seconde après le voilà qui tombait lourdement sur la banquette rembourrée du bar sous les acclamations des clients satisfaits de pouvoir boire sur le compte de quelqu'un d'autre.

Un bruit strident réveilla soudain mon esprit de sa torpeur.
Je cherchai d'abord d'où il venait et vit ensuite mon cellulaire sur la banquette d'à côté vibrer.
Sans grand entrain,je me penchai,essayant d'allonger mon bras le plus possible,et l'attrapai.
Je dus me concentrer pour réussir à décrocher directement.Je collai l'appareil à mon oreille.

- Monsieur Ivanovich ? Je vous téléphonais uniquement pour vous rappeler votre rendez-vous de demain avec madame Parachino.

Je soufflai un grand coup.
J'avais oublié.

- Le lieu ?
- Le restaurant français sur l'ancienne place à quatorze heure.

Sans savoir si j'allais réussir m'en souvenir,je raccrochai pourtant.
Je devais m'occuper d'autre chose,deux autres choses.

Je clignai de l'œil droit aux deux danseuses blondes à l'autre bout de la salle.
Elles rigolèrent entre elles avant de tout de même s'approcher.
Je bus cul sec le premier shoot,le plus proche de moi.
L'alcool et la drogue commençait à faire leur effet tandis que je tirais sur les jambes de la blondinette, plus jolie que son amie,qui tomba lourdement sur moi.
En rigolant,elle se positionna à califourchon sur moi tandis que l'autre monta à genoux dans le canapé.Elle se faufila jusque derrière moi et commença à entamer un divin massage.
Sans être réellement maître de mes choix,pourtant si j'avais pu l'être j'aurais fait certainement le même,je commençai à embrasser la fille face à moi.

Je sentais ses longs doigts parcourir mon corps,je sentais sa peau se coller contre la mienne malgré nos tissus respectifs.
Elle n'eut pas besoin de moi pour retirer son haut ainsi que son short,se retrouvant en sous vêtements devant moi.
Le bruit de la salle n'était plus qu'un bourdonnement étouffé pour mes oreilles.
Dans le coin VIP,il ne restait plus que quelques-uns de mes hommes ainsi que mon meilleur ami.
Ma langue lapait avec avidité sa peau nue et sensible.
Elle frissonna sous les caresses de cette dernière.
Mon membre commençait à se sentir à l'étroit.
J'attrapai la Barbie par les cheveux avec fermeté et rapprochai sa tête de ma bouche.

- Suce moi,lui ordonnais-je à l'oreille.

Sur la banquette j'allongeai mon buste.Ses doigts fins défirent rapidement la boucle de ma ceinture.
Je grognai quand ses mains froides puis sa bouche rouge encerclèrent mon érection.
J'attrapai les hanches de la fille délaissée toujours à genoux,avant de placer son intimité juste au dessus de ma tête.
La danseuse ne portait qu'une minijupe,sans rien en dessous.

- Descends.

Elle s'exécuta.
J'aimais ça,la soumission.

Son intimité entra en contact avec ma langue que je tirais déjà.
Et je savourai un aperçu du paradis que je n'aurai jamais.

Je sortis de mon sommeil quand ma main relâcha la prise qu'elle avait sur le goulot d'une bouteille.Cette dernière tomba au sol et, dans un grand fracas,se brisa en morceaux.
La symphonie du cristal brisé sonna dans ma tête comme une fanfare un jour de fête nationale.
J'avais l'impression que mon crâne était percé par des millions d'aiguilles fines et tranchantes.
Malgré la brume d'une nuit fraîchement rompue,j'agitai ma main autour de ma tête comme pour chasser les épingles imaginaires.

Ma vie était une gueule de bois à répétition.

Avec difficulté,je me redressai.
Le club était presque vide, seul quelques personne avaient,comme moi,fini par s'endormir ivre-mortes.
À tâtons,je cherchai mon téléphone.

Midi pile.

J'allais être en retard pour mon rendez-vous bordel de merde.