Un, deux...Trois.

Cachée derrière un arbre, j'observai, mon épée à la main, un groupe de yigas menaçant un marchand. 

Aidez moi! A l'aide je vous en supplie! criait le pauvre homme

Donne nous tout ce que t'as et on te laisse partir... avec quelques égratignures bien sûr, rigola l'un des ninjas. Face à la détresse de l'homme, je pris mon courage à deux mains et couru sur eux. Je sorti de derrière mon arbre et pris la défense du vieil homme.

Qui pensez vous être pour agresser un pauvre citoyen ? Je vous arrête au nom de l'armée d'Hyrule. Ils rirent.

Tiens tiens voyez vous ça... Ils envoient au casse pipe des débutants depuis que le blondinet est parti? 

Lâchez vos armes et vous ne recevrez qu'une légère peine.

L'un d'eux se rua vers moi, tentant de m'assener un coup avec sa faux, celle-ci m'effleura la joue laissant quelques goutes de sang couler. Je rétorqua directement lui donnant un coup dans les côtes, tout en évitant ses coups je l'enchaina avec un coup dans la tête qui le fit tomber à terre, me laissant le maitriser avec mon épée sur sa gorge. 

Partez avant que je ne le tue. 

Cet enchainement de mouvement  se fit si rapide que je me doutais bien qu'ils m'avaient sous-estimé, ce qui m'avait donné l'avantage. A la vue de mon otage, ils se reculèrent, et disparurent dans une brume orange. Je pris le soin de ligoter celui qui n'avait pu s'échapper et de le mettre sur mon cheval, qui se trouvait à quelques mètres de cet endroit.

Merci beaucoup vraiment! Vous m'avez sauvé la vie, je ne vous remercierai jamais assez! s'exclama le marchand, sauvé de ses malheurs.

C'est mon devoir ne me remerciez pas. Vous allez bien, vous n'êtes pas blessé?

Je vais bien je vous remercie. Gloire à l'armée d'Hyrule.

Mais que faites vous-ici? Il n'y a pas de chalêt avant des kilomètres! Lui dis-je en l'aidant à se relever. En Firone il est déjà rare de tomber sur un voyageur, mais alors un refuge encore moins...

Oh vous savez, c'est ici qu'on trouve les meilleurs champignons... Je les revend à bon prix, avec l'habitude, mes clients en raffolent! Dit-il en me secouant son panier rempli de champignon sauvage, je suis pas sur que ce sois légal mais bon, ça ira pour cette fois.

Je comprend mais c'est trop dangeureux pour vous de rester ici je vais vous raccompagner au châlet le plus proche.

Non non, je dois me rendre au village Cocorico. 

Cocorico? ça fait longtemps que je n'y ai pas mis les pieds...

Ce n'est pas la porte d'à coté... Mais vu votre état je vous accompagne.

Vous n'êtes vraiment pas obligée vous savez!!

Je regarda derrière moi, j'avais presque oublié que j'en avais ligoté un.

C'est mon devoir Monsieur. De plus, j'ai un suspect qu'il faut interroger, je suis sur que les sheikas se ferront un plaisir de s'en occuper, dis-je en montrant mon cheval.

Il aquiesca, et nous nous mirent en route pour le village Cocorico. La route fut longue, les pentes de Necluda ne façilitant pas notre voyage d'autant plus que le yiga n'arraitait pas de gigoter pour être détaché ce qui était très agaçant. Une pluie légère vint nous rafraichir, et mes cheveux mouillés flottait sous la brise, c'était un sentiment très agréable. A la nuit tombée, nous étions arrivés à notre destination. Je laissa le marchand qui voulut me payer mais je refusa. Il me remercia de multiples façon avant d'enfin s'éclipser et partit je ne sais où dans le village.

De mon coté j'étais éreintée, alors je me dirigea vers l'auberge la plus proche. Une bonne nuit de sommeil ne sera pas refusée.

Mhmh !! criait le roux toujours attaché à mon cheval.

Ah oui oublais-je... Je tourna les talons pour faire face aux palais d'une personne que je connaissais bien. Je m'arrêta devant cet énorme batiment, plutôt ancien mais robuste. On y trouvait un oeil en dorure sur le devant, avec d'autres emblèmes de nos ancêtres Sheikas. Situé à l'extrémité du village et la dominance avec laquelle elle se tenait sur son rochet, on ne pouvait rater la deumeure de la grande prêtresse. Je m'apprêtais à toquer, mais Pahya m'ouvrit avant.

Bonjour Lissia.

Je la saluat d'un geste de la main, faisant quelque pas puis m'agenouilla en face de la cheffe du village. Salutations Impa. J'ai avec moi un otage du clan Yiga. Je vous en laisse la libre disposition.

Elle fit un geste de main puis deux soldats sortirent prendre mon otage qui attendait toujours sur mon cheval. Je me releva.

Lissia, je t'attend depuis longtemps. Elle se releva de son petit coussin orange, laissant apparaitre ses petites jambes ridées. Malgré sa taille, son chapeau lui donnait un charisme digne du leader qu'elle était.

Ah oui? Je n'en savais rien. Il faut dire qu'en ce moment ma tablette a quelques problèmes...

Ecoute. Le temps presse. Je sens que Zelda ne va pas pouvoir tenir plus lontemps, son pouvoir s'affaiblit. Je le sens chaque seconde, je sens la corruption prendre possession de son coeur, elle perd espoir.

Je fais mon possible je vous le promet. Mais je ne suis en capacité de l'aider.

Tes recherches sur Link n'ont rien donné. Il ne reviendra pas ne te fais pas d'illusion. Il a deserté, il s'est fait corrompre lui aussi dès son éveil je l'ai su.

Ne parlez pas ainsi de notre Héros. Il reviendra. Je ferai mon possible pour le retrouver. Il le faut, il nous sauvera. Mon coeur se serra.

J'ai foi en tes capacités. Tu ne t'en crois pas capable, mais si tu as été choisie pour lui succéder, c'est que tu en as l'étoffe, je le ressens quand je te vois, tu es digne d'une prodige. Elle se dirigea près d'un coffre se situant près de son coussin orange, et en sortit une robe d'un blanc pur, ornée d'un bleu aux bordures dorées qui représentait le symbole de la Triforce. Elle était superbe. 

Quand le moment se présentera, tu enfilera cette tenue et tu ira retrouver Ganon, et tu l'affrontera. Elle a été imprégnée de toutes les prières et onguents Sheika. Tu possédera un énorme avantage, ainsi qu'avec l'aide des bêtes divines. Tu es notre espoir maintenant.

Je pris la robe et la rangea délicatement dans mon sac. Je m'agenouilla ensuite et lui dis

C'est un honneur. Mais je retrouverai Link. Je lui apporterai mon aide.

Elle souffla, mais se devait de l'accepter alors elle ne rétorqua rien. Je la salua et la remercia avec tous le respect que je lui devais, et sortie.

 Je n'ai pas les capacités de Zelda, ni la bravoure de Link, ni une épée avec laquelle je ne fais qu'un qui a des pouvoirs surnaturel. Je ne suis qu'une épéiste qu'on a confondu avec Link, et donné une mission trop lourde pour mes épaules. Mais je vais le faire. Je n'ai peut-être pas ce qu'ils ont, mais mon courage les aidera. Je vais retrouver Link, lui seul peut nous sauver. Je dois me hâter.

Je parti alors à l'auberge et m'installa à une table pour le souper du soir. Les plats de Cocorico sont souvent rempli de carottes, mais ça ne me déplait pas, j'aime la culture de ce village et les connaissances qu'ils possèdent. Une fois fini, je décida d'aller me coucher. En passant à coté du bar, j'entendis une conversation.

Oh mais arrêtes, tu s'sais bien qu'il  reviendra po! dit un jeune homme aux cheveux blancs, qui lui retombaient sur les épaules. Il avait l'air d'avoir un peu trop bus.

Je veux le retrouver, pour aider Hyrule et être reconnu. Je serai peut-être nommé ingénieur du royaume avec mon aide! Lui répondit un autre homme assis à ses cotés.

Je pris un siège et m'assieds à coté de ces jeunes gens et je me mis à discuter avec eux, chose que je ne ferai pas d'ordinaire. J'appris que le jeune homme à coté de moi était un ingénieur, en quête de montrer ses prouesses technologiques à Link, afin qu'il les utilise pour sauver le royaume ce qui permetterait à l'inventeur d'être enfin reconnu selon lui.

En discutant il remarqua à mon uniforme que j'étais de la garde royale, et au vu de notre discussion sur le héros d'Hyrule, devina qui j'étais. 

Oh vous êtes Lissia, enchanté je suis Zall, lui c'est Ekko, son ami me fit un grand sourire avant de reposer sa tête sur le bar et de roupiller. Excusez le, il est sensible, dès qu'il boit un peu on le perd haha dit-il gêné.

Zall avait une peau bronzé, d'un teint unifié. Il possédait des yeux d'un marron donnant l'impression qu'ils étaient rouge, peut-être qu'ils l'étaient après tout. Ses cheveux étaient noir, plutôt courts avec de légères ondulations. Il était plus grand que moi et plus imposant, mais semblait d'un sympathique naturel, ce qui lui donnait un coté charmeur. La pitié avec laquelle il regardait son ami ivre donnait l'image de quelqu'un de très soucieux et dévoué.

Ekko lui, était plus claire de peau, et possédait des yeux bleues très pur que j'avais pu apercevoir très furtivement avant qu'il ne se rendorme. Il avait une silhouette plus élancée, mais pour des inventeurs, ils me semblaient plutôt musclés. Ses cheveux blancs étaient lisses et arrivaient un peu en dessous de ses épaules.

Après avoir fais connaissances (et quelques verres de trop) Zall me prit ma tablette Sheika, et remarqua qu'elle avait quelques défaillances, comme je l'avais dis plus tôt à Dame Impa.

Je vois que les soldats rigolent pas niveau technologie, c'est la première fois que je vois un truc pareil, enfin en vrai en tout cas. Ses doigts se baladaient sur ma tablette, cherchant comment l'optimiser. Actuellement je peux rien faire... Il faudrait que tu viennes avec nous! Demain on rentre à Elimith. Nos amis ont un atelier là bas, je suis sur qu'ils pourront t'aider. Bien que je ne les avait rencontré que depuis peu, la franchise par l'ivresse d'Ekko et la discussion que je tenais avec Zall m'avais fais ressentir que je pouvais leur confiance. J'accepta sa proposition, il faut dire que cela m'aidera dans mes recherches et ma tablette en a vraiment besoin. Je les salua, et après une brève douche, je partis prendre un repos bien mérité. Demain s'annonce être une grande journée.